Assurance vie ou pea : quel est le meilleur placement?
Mise à jour du 17/06/2020 : il est possible de faire des retraits sur PEA avant 5 ans (contre 8 ans avant) mais cela entrainera sa fermeture.
Mise à jour du 01/07/2018 :
La bourse et les actifs financiers ne sont pas des actifs tangibles.
Ils sont volatiles.
Vos capitaux dans votre PEA ne sont donc pas garantis dès que vous n’êtes plus sur du monétaire (fonds monétaires dont les rendements sont quasiment nuls).
Votre PEA peut avoir dépassé 8 ans.
Alors, vous pouvez retirer vos liquidités avec peu de fiscalité et vous diversifier.
Face à de tels risques sur des actifs financiers volatiles et pour vous diversifier, pourquoi ne pas regarder un actif tangible comme l’immobilier à l’étranger?
Mon analyse du marché de l’immobilier à l’étranger sur BFM :
En parallèle, je vous invite à découvrir :
mon nouvel outil sur l’investissement immobilier à l’étranger : ICI
Choisir entre assurance vie ou pea : c’est un peu comme comparer des choux et des carottes.
Généralement, on parle de placement mais il s’agit d’abord d’enveloppe fiscale avantageuse (nous y reviendrons).
L’enjeu majeur va être de comprendre la particularité de ces deux enveloppes fiscales et voir les avantages et les inconvénients de ses placements.
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Mise à jour du 01/03/18 : les prélèvements sociaux passent de 15,5% à 17,2%.
L’arrivée de l’IFU introduit sur l’assurance vie au-delà 150000 euros, une taxation unique de 30% sur les gains. En dessous, nous restons dans la fiscalité classique de l’assurance vie passée mais toujours avec des prélèvements sociaux maintenant à 17,2%.
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Sommaire assurance vie ou pea :
1. Savoir distinguer placement et enveloppe fiscale
2.Caractéristique de l’assurance vie et subtilités
3. Caractéristique du PEA et subtilités
4. Savoir analyser son patrimoine et définir son profil de risque
1. Savoir distinguer placement et enveloppe fiscale
En matière de placement, la France est un pays avec des spécificités.
On doit être en mesure de faire la différence entre l’enveloppe fiscale ou non et l’actif ou les actifs financiers à l’intérieur.
Une liste des enveloppes fiscales “avantageuses” en France :
L’assurance vie : placement préféré des français (nous y reviendrons),
Le livret A : un plafond à 22950 euros par personne, sans risque, immédiatement liquide et un rendement à 0,75% par an (en baisse),
Le plan d’épargne action ou PEA (nous y reviendrons),
Le plan d’épargne action Petites et moyennes entreprises ou notre article sur le PEA PME,
Le plan d’épargne entreprise : quand on est salarié d’une entreprise et ses avantages sur le plan fiscal après 5 ans. Notre article sur le PEE,
Le PERCO qui est une autre de plan d’épargne entreprise et qui peut être mis en place par le chef d’entreprise Cf. notre article sur le PERCO,
Les contrats de retraite en loi Madelin avec leurs avantages et leurs inconvénients pour compléter sa retraite…
J’aurais pu évoquer d’autres placements, LDD, CEL, Contrat à participation bénéficiaire différé, article 82, article 83 pour la retraite…
L’idée est surtout de vous faire comprendre amis lecteurs du blog patrimoine que nous avons en France une panoplie d’enveloppes fiscales plus ou moins avantageuses où l’on peut loger des actifs financiers.
Bon à savoir : en France, pour les placements, on parle d’enveloppe fiscale : un contenant comme une bouteille où le liquide serait l’actif financier actions, obligations… Plus l’enveloppe sera avantageuse, plus ce liquide actif financier va se bonifier avec le temps et ses avantages fiscaux sur les plus-values.
Néanmoins, il existe également des enveloppes où vous pouvez loger des actifs financiers (actions, obligations, ETF, produits structurés…) qui n’apportent aucun avantage fiscal. Je pense tout particulièrement au compte titres proposé par votre banquier (souvent).
Une fois que j’ai évoqué une liste (certes non exhaustive, quoi que…) de toutes les enveloppes fiscales françaises, je regarde les enveloppes ou les placements préférées des français.
On retrouve en tête de liste : le livret A et l’assurance vie.
Pourquoi doit-on distinguer l’enveloppe fiscale du placement proprement dit ?
J’aime l’image du contenant et du contenu :
imaginons une bouteille et celle du contenu le liquide.
On peut imaginer que cette bouteille sera l’enveloppe fiscale et les actifs financiers susceptibles de vous faire gagner de l’argent : le contenant.
Imaginons ensuite que ce liquide “actif financier” peut mieux se bonifier avec le temps s’il est dans une bouteille de qualité. J’aurais pu par exemple pour le vin prendre un fus en chêne.
Vous devez choisir la bonne enveloppe fiscale pour pouvoir faire fructifier votre argent avec le bon liquide placement financier.
La raison ou l’intérêt majeur de l’enveloppe fiscale?
Il est fiscal évidement car généralement si vous ne retirez par votre liquide de la bouteille tout de suite suivant une période donnée vous vous garantirez un coût fiscal sur les plus-values intéressant. Le plus souvent, on parlera d’exonération partielle ou totale des plus-values faites par l’actif financier (encore faudra-t-il trouver le bon actif).
N’oublions pas non que ces enveloppes fiscales ont aussi des contraintes (ne rêvons pas).
Pourquoi maintenant ne s’intéresser qu’à l’assurance vie et le PEA?
La raison est simple.
Mon objectif est d’opposer ici deux mondes et deux champs du possible en matière de placements.
Ensuite, c’est un fait quand vous allez voir un banquier, ce sont les deux enveloppes qui vont ressortir le plus ou être suggérées.
Si vous êtes un bon conseiller en gestion de patrimoine, ils ont deux outils très utilisés pour aider l’épargnant à construire son patrimoine.
Je vais donc comparer ces deux enveloppes en posant cette question simple : assurance vie ou pea ?
2. Caractéristique de l’assurance vie et subtilités
J’ai souvent évoqué le fonctionnement de l’assurance vie sur ce blog patrimoine.
Je vais donc essayer d’essayer d’être le plus synthétique possible et ensuite regarder des points de détails que l’on ne regarde pas toujours.
Vous pouvez avoir autant de contrats d’assurance vie que vous le souhaitez.
Le contrat d’assurance vie permet d’éviter les droits de succession :
c’est jusqu’à 152500 euros par bénéficiaires.
La fiscalité sur les plus values est très avantageuse après 8 ans :
9200 euros sans fiscalité par un couple (la moitié si vous êtes seul) puis 7,5% et 15,5% de prélèvements sociaux.
Sous 4 à 8 ans : c’est 15% + 15,5% de fiscalité
Avant 4 ans : 35% + 15,5%.
Vous pouvez travailler votre clause bénéficiaire d’assurance vie :
mettre autant de bénéficiaires que vous le souhaitez,
démembrer la clause bénéficiaire : en donner la nue propriété à un proche et l’usufruit à vous même ou inversement…
Vous disposez d’une multitude d’options de gestion dans un contrat d’assurance vie :
investissement progressif,
couper vos pertes sous certains seuils de déclenchement,
réinvestissement automatique…
Vous pouvez mettre un gérant à la tête de votre contrat : de la gestion profilée automatisée à un gérant 100% dédié et sur mesure pour les gros montants sur l’assurance vie.
Un choix très large de supports en dehors du fonds euros :
on parle d’unités de comptes, des ppc, opcvm, fonds de placement, actions en direct, obligations, produits structurés ou dérivés…
Vous pouvez investir par exemple sur les actions asiatiques, russes ou acheter de la dette émergente;
Le choix peut être très important.
Bon à savoir sur l’assurance vie : ce n’est pas que la sécurité du fonds euros. C’est une boite à outil pour transmettre votre patrimoine mais aussi diversifier votre patrimoine. Plus le contrat est récent plus vous aurez d’options et de choix de supports d’investissement.
Historiquement, vous aviez des contrats mono support avec uniquement du fonds euros, vous pouvez les transformer en contrat multi support, on parle alors de contrat fourgoussé.
D’ailleurs à choisir un contrat d’assurance vie, pour le même prix (les frais) autant avoir toutes les options : vous ne croyez pas?
Vous disposez d’une garantie plancher :
Cette garantie (qui a un coût) va vous permettre vous assurez une garantie du capital couplée avec une garantie de rendement.
Maintenant, celle-ci à un prix et il va être compliqué de savoir s’il est rentable car cela suppose de faire des hypothèse sur les futurs rendements des fonds euros.
Vous pouvez demander un crédit à votre assureur : l’avance
Imaginons,
j’ai un taux d’endettement à 30%, je ne peux plus emprunter chez mon banquier.
A côté, j’ai un contrat d’assurance vie avec 100000 euros et 100% fonds euros.
Je vais demander à mon assureur quel montant je peux obtenir en avance.
Ce montant prêté aura un taux d’intérêt (les taux d’intérêt sont bas autant en profiter).
Votre contrat d’assurance vie continuera à donner des intérêts avec votre fonds euros et vous rembourserez des intérêts pris sur votre contrat.
Vous vous doutez que les intérêts du fonds euros financeront un bonne partie de votre crédit.
Maintenant, j’attire votre attention que pour éviter les abus : les assureurs imposent des sommes maximales pour le crédits et des délais plus courts pour rembourser.
Par conséquent, renseignez-vous auprès de votre assureur et fixez-vous une stratégie patrimoniale!
L’assurance vie est donc une véritable boite à outils à découvrir avec de nombreux tiroirs à ouvrir et à utiliser;
Cela dispose l’aide d’un bon conseiller en gestion de patrimoine capable de vous orienter et vous en faire comprendre les subtilités tout en adaptant le contrat d’assurance vie à votre situation patrimoniale.
3. Caractéristiques et subtilités du PEA :
Je viens de bien vous remplir la tête avec l’assurance vie, je vais donc essayer de faire simple avec le PEA.
Vous allez voir ce n’est pas bien compliqué.
Les points à retenir sur le PEA :
C’est un PEA par personne.
On peut transmettre son PEA lors d’une succession.
Le montant maximum de versements sur un PEA s’élève à 150000 euros.
On distingue le PEA bancaire avec un compte titres et un compte espèces (faites en sorte de couvrir vos frais de transaction avec du cash…) et le PEA assurance. Vous pourrez transformer votre PEA en PEA assurance, il deviendra alors un contrat de capitalisation.
Vous ne pouvez investir que sur des fonds de placements européens (à part de rares exceptions ou bricolages financiers selon moi). Vous pouvez également investir sur les actions, les SICAV , les FCP, les certificats d’investissements, les certificats mutualistes ou paritaires, des parts SARL (intéressant si vous avez une entreprise) et titres de sociétés soumises à l’IS dans un membre de l’UE.
Si vous n’en avez pas assez eu, je vous invite à lire notre article sur la fiscalité du PEA et du PEA assurance vie.
Après, si cela ne suffit pas, vous disposez des commentaires à la fin du site.
La fiscalité du PEA :
Comme pour l’assurance vie, vous allez devoir patienter pour espérer être exonéré de fiscalité sur les plus-values.
Bon à savoir sur le PEA! Ne retirez rien avant 8 ans et sortez en rente viagère. Plus vous serez âgés plus la fiscalité sur vos rentes sera faible.
La principale subtilité du PEA est que si vous n’attendez pas un certain temps, vous fermerez mécaniquement votre enveloppe fiscale et donc vous perdrez l’antériorité fiscale.
Donc pour les retraits :
Avant 2 ans : vous aurez 22,5% de fiscalité + les prélèvements sociaux 15,5%. Vous clôturez votre plan.
Entre 2 et 5 ans : vous aurez 19% de fiscalité + les prélèvements sociaux 15,5%. Vous clôturez votre plan.
De 5 à 8 ans : vous n’avez plus de fiscalité, vous aurez juste les prélèvements sociaux. Vous clôturez votre plan.
Après 8 ans (le plus intéressant) : vous n’avez plus de fiscalité, vous aurez juste les prélèvements sociaux. Vous ne clôturez pas votre plan mais vous ne pouvez plus reverser.
Le plus grand atout du PEA?
La possibilité de sortir en rente viagère après 8 ans pour un complément de revenus avec une fiscalité avantageuse plus on est âgé comme vous pouvez le voir sur ce tableau :
Je vous invite aussi pour les dernières subtilités à consulter le site du service public pour le PEA.
4. Savoir définir ses objectifs patrimoniaux et comprendre le risque des placements
Savoir définir ses objectifs patrimoniaux est très important en gestion de patrimoine :
Par exemple :
Se constituer une épargne de précaution,
Préparer un complément retraite,
Vouloir faire l’acquisition d’un bien immobilier de rapport,
Constituer un capital pour financer l’éducation de ses enfants,
Optimiser sa fiscalité,
Diversifier ses placements…
Les objectifs sont nombreux.
Si vous n’êtes pas capable de les définir alors faites-vous aider par un gestionnaire de patrimoine ou un CGPi i pour indépendant.
Mais, encore faut-il savoir le risque que l’on peut tolérer et donc avoir le placement qui va nous correspondre.
L’intoxication aux placements, vous connaissez chers lecteurs?
Presse, professionnels, amis, entourages : il suffit que l’on vous vante la pépite rare pour que vous courriez investir.
C’est un dur constat, dans une société de consommation où l’on veut son “shoote” de bien être immédiat : tout semble trop simple. Alors, il est très facile de manipuler l’épargnant avec un placement de “rêve”.
Il suffit juste de trouver le bon pigeon et on le fait investir sur n’importe quoi.
L’intoxication aux placements : c’est quoi? En matière de gestion de patrimoine, que ce soit pour le protéger, le faire croître ou encore le transmettre, la plus grande erreur est de chercher le médicament pour se soigner avant d’avoir identifier les incidences de tel ou tel placement. Tolère-t-on son risque? Que cache le rendement du placement?
L’assurance vie et le PEA sont deux enveloppes fiscales avec leurs avantages et leurs inconvénients, vous l’avez vu.
Pour choisir, on doit être en mesure d’évaluer sa situation patrimoniale pour ne pas faire n’importe quoi.
En parallèle, cela suppose d’évaluer sa tolérance au risque avec de la diversification.
Le couple rendement / risque :
J’ai beau répété à mes lecteurs que plus le rendement est important plus le risque grand, vous aurez toujours de stupides audacieux.
Comment savoir si on met un fonds de placement risqué dans son assurance vie ou son PEA?
Pour l’assurance vie,
hors fonds euros et fonds monétaires, pas de salut, vous prendrez du risque dans les fonds de placement.
On peut considérer que le niveau de risque des placements peut assez simplement s’identifier pour que l’on puisse lire la fiche du fonds de placement.
Vous allez donc demander la dernière fiche reporting du fonds ainsi que le document règlementaire du fonds proposé (c’est une obligation d’ailleurs).
Je vais vous donner un indicateur de risque : la volatilité.
SI vous vous souvenez un peu des statistiques, il faut la rapprocher de l’écart type.
La valeur du fonds va varier plus ou moins autour de la valeur moyenne de votre fonds.
Plus la volatilité sera grande, plus vous aurez du risque.
Maintenant, le risque du fonds peut ne pas être le même suivant la période de temps regardée.
Je m’explique si nous sommes en période agité sur les marchés financiers ou durant l’année de l’éclatement des bulles technologiques, vous vous doutez bien que le risque ou la volatilité n’aura rien à voir.
Maintenant, imaginons que vous regardiez une volatilité sur 3 ans durant une période où les marchés sont stables ou montent progressivement vous allez avoir une volatilité plus faible.
Pourtant, si vous avez acheté un fonds sur des actions : vous restez sur un fonds risqué avec le risque des actions.
Il convient donc de regarder la volatilité à un an pour savoir dans quelle condition vous rentrez dans le fonds.
Puis, vous regarderez, si vous investissez sur une période plus longue comment se comportera sur une période plus longue le risque de votre fonds.
Et le risque dans un PEA?
Le PEA doit être considérer comme une enveloppe fiscale (souvenez-vous) où le risque est le plus important dans votre patrimoine.
On achète des actions européennes dans un PEA donc attendez-vous a être secoué : c’est le prix pour espérer avoir du rendement.
Je disais donc auparavant qu’à part des fonds monétaires peables : ne rêvez pas, vous êtes dans l’univers du risque.
Par conséquent dans un PEA : on peut parfaitement imaginer tout perdre en achetant une action.
Je vous vois déjà vous dire : le PEA, ce n’est pas pour moi.
Et si on relativisait le risque des actions européennes?
On prend souvent l’exemple d’un placement sans risque avec un rendement combiné avec des placements plus risqués.
L’objectif est de savoir quel risque peut-on prendre en fonction d’une part de notre capital garanti avec un rendement attendu (plus ou moins).
Exemple de combinaison avec du risque :
Imaginons que vous disposiez d’un PEA et d’une assurance vie :
Dans l’assurance vie, vous avez 100000 euros avec un rendement moyen sur le fonds de l’ordre de 2% net (sur un contrat récent, vous les aurez à ce jour).
Vous obtiendrez donc 2000 euros de gains à l’année.
Prenons maintenant un PEA : vous investissez 10000 euros sur les actions européennes.
Si vous avez un gain (quasi acquis) de 2000 euros : cela veut dire que vous pouvez tolérer 20% de baisse sur les actions.
Tout est donc une question de diversification entre les placements.
Le risque est donc tolérable pour espérer avoir du rendement dans un placement mais encore faut-il être capable de l’évaluer et de faire les bonnes combinaisons en l’acceptant.
J’attire aussi votre attention amis lecteurs que nous sommes dans un environnement où les placements sans risque comme le fonds euros (actif financier) ou les actifs sans risque du livret A servent des rendements toujours plus bas.
Vous n’aurez donc pas d’autre choix que de vous diversifier ou accepter moins de rendement : c’est le prix de la sécurité à outrance.
Votre meilleur allier sera le temps!
5. Quel est le meilleur entre l’assurance vie et le PEA : les avantages, les inconvénients et mon avis d’expert ?
On a fait le tour du propriétaire en matière de placements et d’enveloppes fiscales : tout du moins avec le plan d’épargne action et l’assurance vie.
S’il fallait ne retenir que les avantages du PEA et de l’assurance vie :
Pour le PEA :
Exonération de la plus-value après 5 ans,
La possibilité d’investir sur un choix large d’actions de la zone européenne (on va faire quoi des anglais? ;-)),
Possibilité d’investir hors Europe avec des fonds qui répliquent avec des produits des indices internationaux (ne rêvez pas d’avoir 100% de la hausse de l’indice répliqué),
Avantages du PEA : le transformer en PEA assurance ou sortir en rentes viagères après 8 ans
La possibilité de sortir en rente viagère après 8 ans pour un complément de retraite sans impôt sur le revenu hors prélèvements sociaux, ceux-ci seront dégressifs suivant votre âge (on voit vite l’intérêt de gros PEA dans lequel on a beaucoup de +values, par exemple si on logeait les titres de sa société),
On peut transformer un PEA en un PEA assurance et bénéficier des avantages l’assurance vie notamment un choix plus large de supports d’investissement,
La possibilité de prendre un mandat de gestion pour son PEA et donner la main à un gérant pour s’occuper de sa gestion
Pour l’assurance vie :
La possibilité de sortir en franchise de succession jusqu’à 152500 euros par bénéficiaire,
La force (mais aussi la faiblesse) du fonds euros avec sa sécurité et un rendement supérieur (à aujourd’hui) aux livrets classiques comme le livret A,
La possibilité de choisir son niveau de risque contrairement au PEA où les actions restent risquées (prudent, équilibré, dynamique, 100% sécurisé…) et les supports attachés (unités de compte),
Une fiscalité avantageuse après 8 ans : aucune fiscalité jusqu’à 9200 euros pour un couple et seulement 7,5% et les prélèvements sociaux sur les plus-values après,
La possibilité de prendre des profils de gestion ou des mandats de gestion (moins automatisé pour les gros montants),
Une multitude d’options de gestion pour mieux gérer son contrat,
Le rôle de la clause bénéficiaire où l’on peut transmettre temporairement ou durablement les fruits du contrat d’assurance vie.
Et les inconvénients ?
Pour le PEA :
Je pense que sans rentrer dans les détails : vous voyez bien que l’enveloppe fiscale PEA est bien plus risquée.
On peut dire que dans la mesure où l’actif financier “action” est le principal contenant du PEA, on voit vite que l’assurance vie est mécaniquement plus avantageuse qu’un PEA.
Donc, assurance vie ou pea : l’avantage semble être pour l’assurance vie.
Pour l’assurance vie :
Je vais oser : je pense que le danger de l’assurance vie, c’est le fonds euros.
Non pas qu’il faut se “casser la figure” du jour au lendemain mais il a intoxiqué l’épargnant au 0 risque. Il faut dire que si on vous donne 4%/an depuis 20 ans sans risque, vous n’allez pas dire non.
Malheureusement, la fête est terminée et les rendements baissent (inflation ou non plus faible…).
Cela ne pourra pas s’arranger car les rendements à 10 ans (par exemple sur la dette allemande) sont en territoire négatif. L’assureur averse au risque ne peut pas aller chercher le risque et le rendement sur les actions comme il le souhaite.
On va donc aller vers une impasse si rien ne change sur les taux (en bien) sur la partie rendement fonds euros.
Enfin, un sujet encore trop peu traité, l’empilement des frais dans une assurance vie reste encore top opaque et important sur cette enveloppe fiscale.
Principal inconvénient de l’assurance vie et le PEA : l’empilement des frais ou frais de gestion UC, euros, frais de sur performance sur les fonds de placement, frais de mandat, frais sur versement… Pour le PEA? Principalement l’obligation de se positionner sur une partie risquée de son patrimoine avec le risque actions.
Exemple des frais en assurance vie :
frais de gestion, frais d’arbitrage, frais sur versement, frais de mandat, frais de gestion propres au fonds euros, frais sur certaines options, coûts de certaines garanties ou frais sur les unités de compte et cerise sur le gâteau frais de sur performance si le gérant daigne faire son boulot (battre son indice….).
Conclusion : assurance vie ou PEA ?
Roulement de tambour!
Je vais devoir faire un réponse de Gascon ou surtout de bon sens, tout dépend de vos objectifs patrimoniaux et de votre profil de risque.
J’imagine mal un épargnant prendre un PEA uniquement pour prendre du monétaire qui ne rapportera rien et même pour être en négatif du fait du 0 rendement sur les placements sans risque à très court terme.
J’ai évoqué l’importance des objectifs patrimoniaux en gestion de patrimoine pour sortir de l’intoxication des placements.
Avant de penser au rendement ou à la baisse des impôts, on doit voir si on tolère tel ou tel placement.
J’avais d’ailleurs évoqué dans cet article comment évaluer le risque sur un placement.
Alors mon avis d’expert ?
Assurance vie ou PEA : il va falloir choisir!
Je n’ai rien contre l’assurance vie, c’est un bel outil patrimonial.
Malheureusement l’épargnant ne connaît pas bien les fonds de placement et a peur du risque dont il ne prend que du fonds euros.
Je pense que tout épargnant devrait avoir un PEA pour se familiariser à la bourse. L’idée n’est pas d’investir toutes ses économies.
Le PEA devrait permettre de mieux appréhender le risque actions tout en comprenant seule une vision très long terme peut permettre d’espérer avoir du rendement car une entreprise mettra du temps pour faire de la valeur.
Qui aurait miser un euro au lancement d’un IBM ou d’un APPLE? Et pourtant…
Enfin, la partie risquée doit être une des moteurs de la fusée “construction de son patrimoine”.
Les français manquent cruellement d’éducation financière : donc entre un fonds euros sous perfusion en assurance vie et tout mettre sur son PEA, il est évident que l’épargnant devrait mieux se diversifier surtout avec le catalogue d’enveloppes fiscales à disposition en France.
Perdu dans vos placements?
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