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Hyperinflation et covid pourquoi peut-on perdre de l’argent?

Publié le 7 février 2021 | Dernière mise à jour le 6 juillet 2021

Les experts sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à parler de risques d’inflation et même d’hyperinflation à cause de l’actuelle pandémie et de ses conséquences économiques et financières.

Ont-ils raisons de nous alarmer sur ce sujet ?

La réponse est oui et non sachant que l’excès de liquidité dans l’économie dans un contexte de faiblesse, voire de négativité de la croissance, peut ou non favoriser la hausse des prix.

Non à court terme car la liquidité est abondante mais à court terme ne peut-on pas imaginer que les taux d’intérêt remonteront et l’inflation sur les prix suivra?

N’oublions pas que pour soutenir l’économie dans la situation sanitaire et économique actuelle, nombreux sont les gouvernements qui ont mis en œuvre des politiques de création monétaire et d’endettement massifs (ils existaient déjà avant COVID et ils s’amplifient, qui payera cette dette?). Ces politiques contribuent, si leur mise en œuvre se fait d’une manière soutenue et longue, d’accroître l’inflation et, par ricochet, la croissance par la suite.

Oui, par contre à long terme, si leur utilisation se fait d’une manière trop intensive, l’affaiblissement de la valeur de la monnaie ne peut être évité. Il faudrait ainsi plus de monnaie qu’auparavant pour acheter un bien ou un service donné. Le couple covid et hyperinflation sera ainsi formé avec des prix qui augmenteront plus rapidement que les salaires.

Je vous invite déjà à regarder l’évolution des prix de matière première ou alimentaire avec par exemple la tendance des prix sur le blé dur ICI.

Heureusement que pour se mettre à l’abri, il existe des solutions, parmi lesquelles se trouve l’investissement dans les actifs tangibles. 

Petit tour d’horizon sur le sujet de l’inflation et de l’hyperinflation et des solutions pour s’en prémunir.

Hyperinflation et covid pourquoi peut-on perdre de l'argent?

Introduction

De nombreux économistes refusent encore de parler actuellement d’hyperinflation et même d’inflation quand ils évoquent les conséquences du covid-19. Force est cependant de constater qu’avec les effets de la pandémie sur l’économie et la société, tout porte à croire que nous nous dirigeons tout droit vers une  hausse généralisée des prix et une baisse généralisée du pouvoir d’achat. Il suffit de contempler les chiffres sur l’économie française et celle d’autres pays pour en avoir conscience. 

Une économie fragilisée par les mesures de confinement 

La période qui a précédé l’annonce du plan de relance de l’après confinement est celle qui a été la plus dure pour l’économie française en 2020. La crise économique et sanitaire a en effet entraîné une chute de 13,8% du PIB au deuxième trimestre 2020. Il s’agit du plus important recul enregistré depuis au moins 1949. Cela n’a rien d’étonnant sachant que tous les services non essentiels ont été à l’arrêt lors du premier confinement. Il y avait en effet, d’après l’Insee, un recul de 29% de l’activité économique comparée à son niveau « normal ». Certes, il y a eu un rebond de au troisième trimestre, mais les nouvelles mesures de confinement du 4e trimestre ont mis fin à tout espoir d’enregistrer une croissance positive pour l’année 2020. 

La remontée à 72% du taux d’exploitation des capacités de production dans l’industrie en juillet ne suffira pas pour éviter un recul de PIB. À noter par ailleurs que ce taux reste plus faible que la moyenne de 80% enregistrée depuis 2002. En matière de commerce extérieur, le deuxième trimestre a été marqué par une dégringolade de 28,9% des exportations par rapport au premier trimestre. Les importations, de leur côté, ont connu une chute de 20,7%. Cela a entraîné une aggravation du déficit commercial français, dont le niveau après le deuxième trimestre n’est pas sans rappeler le record de 2011. 

Il est ainsi difficile de donner tort aux experts qui prévoient un retour à des niveaux de PIB d’avant Covid-19 avant le troisième trimestre de 2022. Ceux qui prévoient ce retour en fin 2021 semblent être pris par un excès d’optimisme. 

En ce qui concerne l’emploi, de nombreuses entreprises ont décidé de procéder à des suppressions de postes. On peut notamment citer Renault, Nokia, Airbus et Air France. La crise du coronavirus aurait été à la source de destruction d’environ 600000 emplois au premier semestre selon l’Insee. Le ministère de travail avait déjà déclaré, à la fin de cette période, que plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires devraient être enregistrés à la fin de l’année. 

La restauration, l’hôtellerie et le tourisme sont les secteurs qui souffrent le plus des conséquences financières et économiques du covid-19. Leur réouverture a été en effet tardive. En plus de cela, le retour des touristes étrangers se fait au compte-gouttes et il ne s’amplifiera pas à le développement des variants du coronavirus. Le secteur touristique français devrait ainsi perdre pas moins de 30 à 40 milliards d’euros à cause de la crise.

Les compagnies aériennes ne devraient pas également être épargnées, elles qui ont dû clouer la quasi-totalité de leur avion au sol entre avril et mai. Certes, il y a eu reprise d’activités à partir du mois suivant, mais les aéroports ne sont même pas arrivés au quart de leur niveau en termes de trafic. L’industrie aéronautique n’a pas pu éviter un contrecoup, avec un Airbus qui a dû diviser par deux ses livraisons d’avions. Les autres transports ont connu également une baisse d’activité, si bien que le manque à gagner de la SNCF de décembre 2019 à juin 2020 a été de 5 milliards et ceux des transports publics 4 milliards. Le secteur aérien est clairement en crise avec -70% de trafic passagers dans les aéroports.

Si on ne prend en compte que le mois de juillet 2020, l’industrie automobile serait le secteur le plus meurtri par la crise. Elle n’a utilisé en effet que 62% de ses capacités de production. Les deux places suivantes auraient été occupées par la métallurgie, les industries liées aux transports autres que l’automobile et l’habillement. 

Une hausse probable d’inflation dans le monde

Cette situation française, qui est partagée par la quasi-totalité des pays de la planète, entraîne une augmentation de la probabilité d’un retour de l’inflation à partir de cette nouvelle année et jusqu’en 2023.

Beaucoup d’experts craignent même une association dangereuse du covid-19 et de l’hyperinflation, dès cette année 2021.

Leur crainte est fondée sachant que pour faire face à la crise, nombreux sont les États qui ont suivi la voie d’un assouplissement monétaire et budgétaire agressif. Des pressions inflationnistes pèsent ainsi de plus en plus sur le monde. D’autant plus qu’avec le recours massif à la création monétaire, une augmentation record de la masse monétaire à l’échelle mondiale est inévitable.  

Bien avant la crise de la Covid-19 par ailleurs, les États-Unis et la Chine sont déjà entrés dans une guerre commerciale USA CHINE ayant entraîné des chocs importants de l’offre. La tension entre les deux a encore monté d’un cran à cause des accusations mutuelles sur l’origine du virus. Le recul de la mondialisation qui en résulte devrait également entraîner des effets inflationnistes. 

La baisse prolongée du marché des matières premières et l’écroulement des cours du pétrole ont grandement détruit l’offre. On observe cependant actuellement que l’offre se normalise de plus en plus. Cela pourrait avoir pour conséquence une forte hausse des cours des matières premières par rapport à leurs niveaux historiquement bas.

Mais quels pays pourraient être touchés le premier par cette tendance inflationniste ? Les experts évoquent, en premier lieu, les pays qui ont enregistré au cours de l’année 2020 et/ou de la décennie, une forte dévaluation de leur monnaie. Le Japon en fait parti et des premiers signes d’une tendance inflationniste y sont déjà observés, en ne citant que l’augmentation des prix dans les restaurants populaires de noddles. Cet exemple peut vous faire sourire mais si vous êtes un employé de bureau japonais, en général vous disposez de 1000 yens pour votre déjeuner (l’équivalent de nos 10 euros voir un peu moins en ticket restaurant). Vous imaginez bien que si les prix montent, c’est moins de pouvoir d’achat et de budget pour votre repas journalier. N’oublions pas que c’est un moment important pour les japonais pour décompressez en cours de journée (les journées de travail sont longues au Japon). Si vous avez une hausse de prix, le budget alimentation est souvent le premier impacté!

D’autres pays puissants et émergents devraient rapidement le suivre, à commencer par les États-Unis. Dans le pays de l’Oncle Sam, le dollar a été d’une grande solidité globale les années d’avant crise sanitaire. Cependant, à cause de différentiels de taux d’intérêt et de croissance défavorables, il commence à montrer des signes de faiblesse. Cette faiblesse est encore aggravée par la monétisation agressive du déficit budgétaire américain par la Fed.  Avec un double-déficit qui devrait atteindre les 20% en 2020, le USA devrait rapidement tomber sous le spectre de l’inflation et de l’hyperinflation cette année 2021. 

Mais pourquoi une tendance inflationniste similaire n’a-t-elle pas été enregistrée lors de la crise financière mondiale de 2007-2008 ?

Les banques centrales et les gouvernements ont opté pour un assouplissement quantitatif (QE) plus adapté aux besoins de l’époque, et donc différent. Lors de la précédente crise financière en effet, l’urgence était de procéder à la stabilisation d’un système financier proche de l’effondrement. La création monétaire de l’époque ne visait pas ainsi directement l’économie réelle.  Par contre, face à la crise du covid-19, il y a financement direct des dépenses publiques auquel s’ajoute un réel soutien des crédits bancaires. Il n’est pas ainsi étonnant de savoir qu’avant la fin de cette année 2021 si la monnaie devient moins abondante et que la confiance des investisseurs disparait, un niveau d’inflation d’au moins 2% pourrait être atteint.

Et, ce taux devrait augmenter encore plus durant les deux prochaines années, d’où la nécessité de se mettre à l’abri, à travers, entre autres, l’investissement dans les actifs tangibles. 

Hyperinflation et covid pourquoi peut-on perdre de l'argent?

Expliquer ce qu’est l’inflation et l’hyperinflation

Avant de prendre une décision de protéger votre argent contre les effets de la future inflation ou d’une possible hyperinflation, il est important de vous aider à comprendre ces deux terminologies. Les détails suivants vous seront ainsi d’une grande importance. 

A. Comprendre l’inflation 

L’inflation désigne une situation durant laquelle les prix des biens et des services augmentent d’une manière généralisée et durable. Cela se traduit, bien évidemment, par un recul du pouvoir d’achat de la monnaie. D’une manière plus précise, quand il y a une tendance inflationniste, on obtient moins de choses qu’auparavant avec la même somme d’argent. 

En France, c’est l’Insee qui procède au calcul de l’inflation en se basant sur l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). De son côté, l’Eurostat use de ce dernier indice, avec ceux produits par divers instituts statistiques des pays membres européens, pour évaluer l’inflation en zone euro et au sein de l’Union européenne. 

L’Insee ne procède pas au calcul de l’indice des prix à la consommation sans avoir pris le temps d’observer la variation du coût de dizaines de milliers de biens et services. Le détail clair des prix étudiés reste tout de même confidentiel pour éviter que les producteurs et les commerçants apportent des modifications seulement sur les prix observés par l’Insee et faussent les statistiques. 

Les biens et services sont regroupés en grandes catégories auxquelles une pondération en fonction selon leur poids dans la consommation moyenne des Français est fournie. Bien sûr, l’alimentation représente le plus grand poste de dépense, avec une pondération de 17,5 %, contre 6,3% pour la restauration, 6,1 % pour les loyers et 4 % pour les carburants.

Le mouvement à la hausse ou à la baisse des coûts d’acquisition d’un bien immobilier n’est pas considéré dans l’IPC. L’achat immobilier n’est pas en effet pris en compte comme étant une consommation, mais comme un investissement du fait de la possibilité d’une revente. Pour le calcul de la pondération relative aux loyers, il faut considérer le fait que 60% des Français sont propriétaires de leur logement et ne doivent pas s’en acquitter. Les 6,1% sont ainsi une moyenne dissimulant les importantes inégalités entre les propriétaires et les locataires. 

La moyenne de l’augmentation de l’IPC depuis le début du millénaire jusqu’en 2018 est de 2000. Elle dissimule toutefois des variations très hétéroclites en fonction du type de produits. Si des hausses annuelles ont été enregistrées, durant cette période, pour le prix du tabac (5,7%), du gaz (5,1) et du fioul (4,7%), des baisses ont été notées en ce qui concerne ceux des biens durables de loisirs (7,2%), les communications (2,5%) et de la santé (0,2%). 

L’évolution de cet indice est donc prise en compte dans les variations de prix. Ainsi, même si le prix d’un nouveau médicament ou d’un téléviseur reste le même que celui de son prédécesseur de moindre qualité, l’Insee considérera qu’il y a eu baisse de son prix. 

Mais qu’est-ce qui est à la source de l’inflation ?

Cette question nous amène à faire la distinction entre l’inflation par les coûts, l’inflation par la demande, l’inflation importée et l’inflation par excès de création monétaire. 

L’inflation par les coûts peut être expliquée de la manière suivante. Quand il y a augmentation des prix des matières premières, cela se ressent sur les coûts de production des entreprises. Il en va de même si à cause d’un taux réduit du chômage, ces derniers sont obligés de revoir à la hausse les salaires pour parvenir à recruter de nouvelles compétences. Cependant, pour pouvoir préserver leurs bénéfices, elles ont tendance à procéder à l’augmentation de leurs prix. Cela crée un premier saut inflationniste. Mais s’il y a indexation des salaires sur l’inflation, il y a répercussion automatique des prix sur le niveau des salaires, qui augmenteront à leur tour. Une nouvelle augmentation  du prix  sera, par la suite, enregistrée et un cercle vicieux inflationniste se formera. C’est ce processus qui a été appliqué dans les économies européennes et nord-américaines dans les années qui ont suivi le premier choc pétrolier. À l’époque en effet, le taux d’inflation annuelle dans de nombreux pays a dépassé les 10%. 

On parle d’inflation par la demande quand il y a une forte augmentation de la demande, mais que l’offre de produits et de services est trop insuffisante pour bien y répondre. Cela entraîne immanquablement une forte augmentation des prix. Dans une telle situation, pour bien faire face à la demande de plus en plus croissante, les entreprises lancent des programmes d’investissement favorables à l’augmentation de la production et recrutent ainsi de nouveaux employés. Tant que le niveau de production reste plus faible que celui de la demande, il y aura poursuite du processus de hausse des prix. Un pays se trouve notamment dans une telle situation après être sortie d’une période prolongée de croissance , voire d’une récession. Il faut noter que dans la période qui suit une conjoncture morose ou déprimée, les entreprises se donnent du temps pour pouvoir confirmer le caractère durable de la reprise avant de réagir face à la hausse de la demande. Durant ce temps, elles se contentent, pour la plupart, de procéder à l’écoulement de leurs stocks. 

Mais qu’en est-il de l’inflation importée ? Quand il y a dépréciation du taux de change d’une monnaie comparée au dollar et/ou aux autres devises majeures de facturation du commerce mondial, une augmentation du coût des produits importés est inévitable. Une répercussion de ce renchérissement des importations sur n’importe quel secteur de l’économie est inévitable et elle concerne aussi bien les ménages que les entreprises. Ce phénomène peut également être lié à une forte augmentation des prix des  produits énergétiques et agricoles sur les marchés mondiaux. 

Ce qui nous intéresse le plus dans cet article sur l’hyperinflation et le covid est cependant l’inflation liée à l’excès de création monétaire. Pour de nombreux économistes de courant « monétaristes », l’inflation est exclusivement de la circulation d’un stock de monnaie plus important comparé à la quantité des biens et services disponibles. Il faut reconnaître que face à la crise financière et économique engendrée par la pandémie, les gouvernements n’ont d’autres choix que de « faire fonctionner la planche à billets ». 

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l’inflation n’est pas forcément mauvaise pour l’économie. Toutes les grandes banques centrales misent ainsi sur une hausse annuelle régulière, mais modérée du niveau général des prix. Pour la BCE, le niveau le plus idéal est de 2% par an. Plusieurs avantages peuvent en effet être obtenus avec un niveau soutenu d’inflation : 

  • Les entreprises ont une plus grande possibilité d’anticiper d’une manière précise les hausses de prix sur plusieurs années d’affilée. Il leur est ainsi plus facile de prendre la décision d’investir ou non,  car il y a moins d’incertitudes en ce qui concerne les revenus pouvant en être générés. 
  • Au lieu de procéder à une thésaurisation ou à une conservation de leurs excédents de liquidités sur leurs comptes bancaires, les ménages opteront pour leur placement. Ils éviteront ainsi une érosion monétaire qui diminuerait le pouvoir d’achat de leur épargne. Grâce à l’inflation modérée donc, un parfait équilibre entre le niveau d’épargne et le niveau de l’investissement est garanti. Une orientation à la hausse des taux d’intérêt est ainsi évitée. 
  • Les taux d’intérêts seront préservés à des niveaux réduits, car il n’est pas nécessaire pour la banque centrale de procéder à la restriction des conditions de prêt pour parvenir à son objectif de politique monétaire. La croissance économique sera stimulée, car les conditions d’octroi d’emprunt sont plus incitatives aussi bien pour les entreprises que pour les ménages. 

L’inflation ne sera mauvaise, voire nocive, que si elle est trop forte. Dans ce cas donc, on peut parler d’hyperinflation à partir d’un seuil défini. Les répercussions négatives sur l’économie sont nombreuses, mais les suivantes sont les plus importantes : 

  • Détérioration de la compétitivité prix des produits dont la production se fait localement comparée à ceux produits à l’étranger. En effet, si les produits locaux deviennent plus chers que ceux venant de l’étranger pour une qualité équivalente, la demande étrangère pourra se réduire. La demande en interne pour les produits étrangers pourrait adopter une tendance inverse. Les entreprises domestiques souffrent ainsi d’une réduction de leur activité et cela pourrait être à l’origine de suppressions de postes et d’une augmentation du taux de chômage. 
  • Renforcement  de l’incertitude entourant la progression future des prix. Les entreprises sont ainsi plus nombreuses à hésiter à investir à cause d’une difficulté à anticiper la rentabilité. Une inflation trop importante peut ainsi diminuer les investissements productifs et donc le potentiel de croissance. 
  • Pénalisation des ménages dans le cas de non-indexation de leurs salaires sur l’augmentation des prix. Ils ne peuvent pas alors éviter une réduction de leur pouvoir déjà. Cela peut les inciter, pour préserver leur niveau de vie, à diminuer leur consommation ou à se désépargner.  

Pénalisation des créanciers à cause d’une nette réduction du niveau réel de la créance. Les emprunteurs, par contre, sont avantagés pour les raisons contraires. 

 

B. Comprendre l’hyperinflation 

Le terme hyperinflation est utilisé pour parler d’une situation marquée par une hausse démesurée des prix. Cette situation est notamment créée par la tendance des gouvernements à la création monétaire pour le financement de leur déficit budgétaire. 

L’hyperinflation trouve bien souvent son origine dans des déséquilibres macroéconomiques. Cela peut être lié à un déficit important de la balance commerciale qui entraîne une baisse en valeur de la monnaie. Cette baisse provoque une hausse du prix des importations et stimule ainsi l’inflation. D’une façon plus générale toutefois, l’hyperinflation est la conséquence d’un important déficit budgétaire que l’État n’arrive pas à financer d’une manière autre que la création monétaire, d’où l’expression « faire tourner la planche à billets » qu’on a déjà évoquée. Quand la masse monétaire augmente, l’élévation des prix est inévitable. En effet, quand la quantité de monnaie disponible est plus importante alors que la quantité des biens accessibles reste la même, il est normal que les prix augmentent. 

Mais à partir de quel seuil peut-on réellement par l’hyperinflation ?

Aucun seuil précis n’a été avancé jusque-là. Toutefois, les économistes sont nombreux à soutenir la théorie de Phillip Cagan selon laquelle il y a hyperinflation à partir d’une croissance des prix à un rythme mensuel de 50%. Il s’agit d’un phénomène engendré par une spirale qui se poursuit en gagnant en ampleur : l’augmentation des prix entraîne augmentation des salaires, qui tirent, à leur tour, les prix vers le haut. L’économie dans son ensemble est ainsi condamnée, et il est de plus en plus difficile de rétablir l’équilibre des comptes publics. Pire encore, il est nécessaire de créer à nouveau de la monnaie pour combler les déficits publics. Et, car la quantité de monnaie en circulation ne cesse d’augmenter, ladite monnaie voit sa valeur se réduire comparée aux autres devises et cela ne peut que renforcer l’inflation. 

Quand on parle d’Hyperinflation et covid, il est raisonnable de s’inquiéter, car procéder à l’arrêt d’une spirale hyperinflationniste est plus complexe, par rapport à une simple spirale inflationniste. En effet, pour faire à cette crise, les banques centrales n’ont cessé d’injecter de la monnaie dans le système économique, nous nous retrouvons avec une abondance telle de monnaie en circulation qu’il convient de se poser qu’elle est la vraie valeur de celle-ci.

Si la monnaie n’a plus de valeur, les agents voudront toujours plus de monnaie pour garder confiance, les prix s’envoleront…

Enfin, pour essayer de s’adapter, les agents ont tendance à anticiper une forte augmentation des prix, et agissent ainsi en conséquence. La poursuite de la hausse ne peut ainsi être retenue. 

Après la perte de toute sa valeur, une monnaie perd totalement sa crédibilité, et la confiance en elle est difficile à rétablir. Il n’est pas ainsi étonnant de savoir que la quasi-totalité des pays qui sont passés par une crise hyperinflationniste a décidé de changer de monnaie. Des rigoureuses réformes économiques sont souvent mises en place parallèlement avec le lancement d’une nouvelle monnaie. Elles ont pour objectif le financement du déficit public via la création monétaire.  Dans la plupart des cas, le gouvernement en place lors de cette crise perd en crédibilité et doit ainsi être changé en même temps que la monnaie. 

Il peut également arriver que le nouveau gouvernement en place opte pour une pondération de la nouvelle monnaie sur l’étalon ou sur une autre monnaie, de manière à ce que l’émission de la banque centrale ne soit pas plus importante que la quantité d’or ou de monnaie étrangère qu’elle dispose. Dans des cas très rares, les autorités monétaires perdent totalement en crédibilité qu’il est impossible d’envisager le lancement d’une nouvelle monnaie. Une monnaie étrangère est ainsi adoptée pour le pays pour les échanges. L’exemple le plus parlant est le Zimbabwe, qui, suite à la crise des années 2000 ayant entraîné une inflation de 231 millions de pour cent par an, a dû décider d’abandonner le dollar zimbabwéen au profit du rand sud-africain et du dollar américain. 

Hyperinflation et covid pourquoi peut-on perdre de l'argent?

Exemples historiques de l’hyperinflation et conséquence sur l’argent

Il existe cependant un élément grâce auquel on peut croire que la France ne peut pas sombrer dans l’hyperinflation avec tous les pays ayant adopté l’euro comme monnaie nationale. Il s’agit bel et bien de la monnaie commune. D’après les résultats des études réalisées, les périodes d’hyperinflation de l’entre-deux-guerres en Europe centrale et en Amérique latine dans les années 1980 ont permis en effet de savoir qu’une hyperinflation se déclenche généralement à partir de 10% du PIB. Toutefois, bien que la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie aient enregistré durant les années ayant suivi la crise financière de 2008-2009 des déficits publics dépassant largement les 10% de leur PIB,  ils ont ou éviter de plonger dans une hyperinflation. 

Mais qu’en est-il des experts qui annoncent une indésirable union entre l’hyperinflation et le covid dès l’année 2021?

Le Fonds monétaire international a prévu une nouvelle dérive pour les déficits publics en prédisant notamment l’atteinte d’un seuil de 10% du PIB pour les pays précités pour l’année qui vient de s’écouler. Ces pays n’ont cependant pas à s’inquiéter du fait de la décision de la Banque  Centrale européenne de mettre en place de nouveaux programmes de rachat massif de dettes publiques. L’initiation de cette politique date déjà de l’année 2015, mais ce n’est qu’à la fin de 2019, que sa mise en place a été accélérée. Cela a eu pour effet le gonflement du prix des actifs et donc l’augmentation de cours boursiers et du prix de l’immobilier. Les prix à la consommation ont été, par contre, épargnés par cette tendance haussière. 

Bien que la situation financière des nombreux pays de la zone euro ait été délicate, la BCE a su remplir sa mission de préservation de la stabilité des prix dans la zone euro et donc de maintien de la valeur de la monnaie unique. Cela n’a rien d’étonnant sachant que sa création a été surtout voulue par les Allemands, un pays qui n’a pas encore oublié les conséquences de l’hyperinflation des années 1920 et qui a su donc transmettre à cette institution le dégoût de l’inflation. 

Dans la zone euro, la BCE est la seule entité qui peut se charger d’émettre et de gérer l’euro. Les gouvernements des pays membres n’ont ainsi aucune possibilité pour le financement monétaire de leurs déficits. C’est une bonne chose sachant que si la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie avaient utilisé leur monnaie pendant et après la crise financière de 2008-2009, leurs problèmes financiers auraient été encore plus graves aujourd’hui.  Ils auraient en effet pressé leurs banques centrales d’émettre des quantités supplémentaires de monnaies. 

Peut-on donc dire que la France et les autres pays membres de la zone euro soient hors de la portée du spectre de l’hyperinflation ?

Il est difficile de donner une réponse définitive à cette question sachant qu’on ne peut pas savoir quand cette pandémie va prendre fin. Il n’est pas en effet sûr que la BCE ait une capacité de maintenir sa politique monétaire sur une période de crise 5, 10 ans ou plus. 

Bien que la probabilité d’une hyperinflation reste faible aujourd’hui, il ne faut rapidement pas écarter l’éventualité de sa survenance, d’autant plus qu’il ne s’agit d’un phénomène n’appartenant pas totalement au passé. À l’heure où j’écris cet article, les Vénézuéliens continuent encore de subir les conséquences d’une situation d’hyperinflation qui a commencé en 2016 : pertes de pouvoir d’achat, crise sociale, chômage, exil dans les pays voisins, etc. Ce phénomène est notamment le fruit non seulement de la fragilité financière des autorités publiques qui les poussent à recourir à la création monétaire, mais également des troubles politiques d’ampleur. 

Il existe cependant des gouvernements qui, du fait de leur faiblesse et de leur laxisme politique, ont entraîné leur pays vers une situation d’inflation à cause d’une tendance à la solution de simplicité qu’est la création monétaire à chaque crise qui se présente. L’exemple le plus parlant de ce cas de figure est celui de la Bolivie de la fin des années 1970. Les dirigeants du pays ont volontairement laissé  croître le déficit budgétaire. Après le dépassement des limites du recours à l’emprunt, ils n’ont pas hésité à se tourner vers la solution la plus facile à mettre en place : la création monétaire. Une hyperinflation qui dépassait mensuellement les 120% à son paroxysme s’en est suivie. 

Il est à noter que l’escalade hyperinflationniste peut ne connaître pratiquement aucune limite.

Pour illustrer ces propos, je vais vous parler des trois épisodes de l’histoire où on a enregistré les plus extrêmes des hyperinflations. 

Déchirée par plusieurs années de guerres entre les États et les nations qui le composent, la Yougoslavie n’a pu éviter une hyperinflation de sa monnaie. À son paroxysme, cette crise a permis d’enregistrer mensuellement un taux d’inflation de 309 millions de pourcentages, soit 64,6% par jour. 1,4 jour avant ainsi suffit pour voir le niveau des prix doubler. 

Cette période hyperinflationniste yougoslave a été tout de même moins grave par rapport à celle subie par le Zimbabwe en novembre 2008, avec notamment la nécessité de se déplacer avec une brouette de billets pour acheter un seul pain. La raison ? Le taux d’inflation mensuel était de 79,6 milliards de pourcent, soit 98% par jour. Les prix avaient donc doublé toutes les 24,7 heures. 

Il faut remonter à un demi-siècle auparavant pour assister à la période hyperinflationniste la plus grave de l’histoire, celle qui a eu lieu en Hongrie de 1945 à 1946. Au paroxysme de cette crise en effet, une inflation mensuelle de 12 milliards de pourcent a été enregistrée, soit 195% par jour. Le prix a ainsi doublé dans le pays toutes les quinze heures.  

Face aux trois périodes précitées, la très célèbre hyperinflation allemande de 1923 était plus soutenable. Durant sa phase la plus dure en effet, le taux d’inflation mensuel était « seulement » de 29 525%, soit 20,9% par jour. Il y a ainsi doublement des prix tous les 3,7 jours. 

Hyperinflation et covid pourquoi peut-on perdre de l'argent?

Comment se protéger de l’hyperinflation : les actifs tangibles.

Même si le risque d’hyperinflation est, pour le moment, faible en France et dans le reste de la zone euro, je ne peux que vous recommander,  à cause des incertitudes financières qui règnent, que de protéger votre patrimoine.

Vous vous demandez comment ?

En adoptant la voie de la diversification et en privilégiant notamment les actifs tangibles. Vous devrez notamment privilégier les actifs

 A. Comprendre l’investissement dans les actifs tangibles.

L’investissement dans des actifs tangibles consiste en l’acquisition d’un bien réel pour, ensuite le préserver, le louer ou le faire exploiter par une société. Outre son exploitation, l’actif tangible jouit d’une valeur intrinsèque à la revente. Y investir vous permettra de mieux diversifier votre argent tout en profitant d’un couple rendement/risque optimisé. Les actifs tangibles intéressent notamment pour la récurrence de revenus qu’on en tire et la valeur intrinsèque du bien financé. Mais comment peut-on mieux les définir ? En écartant toute notion comptable bien évidemment. 

Un actif tangible se distingue des autres actifs par la possibilité de le toucher. Il est en effet pourvu d’une existence physique. Cela permet de procéder à sa récupération en vue d’une revente ou d’une mise à la disposition à un exploitant dans des situations difficiles. La catégorie des actifs tangibles comprend ainsi l’immobilier, les actifs industriels, les terres agricoles, les actifs et les infrastructures, mais pas seulement. On y trouve également l’or et les spiritueux rares, des métaux sur lesquels nous allons nous attarder dans les prochaines sous-sections de cet article. 

Les actifs tangibles se démarquent par une corrélation plus réduite avec les marchés boursiers et les autres actifs financiers. Ils n’engendrent pas des rendements seulement pendant la durée de vie de l’investissement, mais également lors de leur revente. Ils constituent un moyen de diversification essentiel dans une allocation de portefeuille et donnent surtout la possibilité de diminuer la volatilité. Il faut notamment y recourir actuellement pour se protéger contre les risques liés au rapprochement entre le l’hyperinflation et le covid-19. Il y a en effet corrélation de leurs fruits et de leur valeur intrinsèque à l’inflation. 

B. 3 actifs tangibles pour se protéger 

Plusieurs actifs tangibles sont disponibles pour les personnes voulant se protéger de la possible survenance de l’hyperinflation à cause de la covid-19 et de la crise financière qu’elle a engendrée. 3 font cependant actuellement partie des plus intéressants : l’or, l’immobilier et les spiritueux rares. Faisons un focus sur chacun d’entre eux.

  • L’or 

Le coronavirus a fait que le monde est au bord d’une situation financière chaotique. Dans un tel contexte, comme l’histoire l’a toujours rappelé, l’or voit son attrait augmenter d’une manière exponentielle. Des nouveaux records sur l’évolution de ses cours ont été ainsi enregistrés dès l’annonce des premières mesures de confinement en France, sur le vieux-continent et en Amérique du nord. Que faut-il dire pour expliquer ce phénomène ? 

On ne doit surtout pas parler d’une situation inédite, sachant que ce n’est pas la première fois qu’il y a eu une tendance haussière de l’achat de l’or physique et de valeurs or en bourse. On a déjà assisté au même phénomène après la crise des subprimes. La forte croissance de la demande a rendu difficile le maintien du prix de ce métal précieux. L’or avait été ainsi utilisé par un certain nombre de particuliers pour se protéger en attendant que la crise prenne fin. Les bureaux de change et les sites de vente en étaient les premiers bénéficiaires du fait de l’envolée de leur taux de fréquentation. 

Le même phénomène a été constaté depuis le début de la crise de covid-19. En effet, si mi-mars 2020,  le krach boursier a entraîné un fort recul de la valeur du métal jaune, une tendance inverse a été enregistrée depuis le mois d’avril. La hausse enregistrée lors des premières semaines de cet inversement de la tendance est même qualifiée d’historique par de nombreux experts. 

Se mettre à l’abri  face à la menace d’une crise est un réflexe tout à fait naturel pour l’homme. Pour sauver ses avoirs, ce dernier prend généralement l’habitude de se réfugier derrière les valeurs refuges. Cela est raisonnable sachant que lorsque la plupart des actifs sont sur une tendance haussière, les valeurs refuges se démarquent par leur stabilité. L’or en fait partie et voit notamment sa popularité augmenter en temps de récessions et de crises boursières du fait de sa capacité à rebondir dans tels contextes. Ce qui n’est généralement le cas des actions, qui, pendant les situations financières difficiles, ne peuvent généralement pas éviter la baisse de leurs cours. 

Car les prévisions économiques restent mauvaises, avec notamment une possible association future entre l’hyperinflation et le covid, on peut user de l’investissement sur l’or aussi bien en tant que placement refuge se substituant à un investissement financier, qu’en tant que protection contre les pertes générées par l’inflation ou la réduction de la valeur des actifs boursiers. À noter tout de même que l’or reste un investissement financièrement plus difficile d’accès, ses cours actuels étant très hauts. Il ne permet pas également d’espérer un important rendement tout en étant volatile. 

Si malgré ces dernières mises en garde, vous voulez tout de même investir dans l’or, deux options existent pour vous en fonction de vos objectifs : 

  • Investissement dans l’or physique : idéal pour toute personne voulant profiter du statut de « valeur refuge » de l’or  en le gardant dans un coffre et d’attendre que les cours augmentent pour procéder à une revente si c’est nécessaire. 
  • Investissement dans l’or papier : une option pour mieux se protéger dans une période de grandes incertitudes, sans s’attendre à des profits. 

  • L’immobilier à l’étranger :

La pierre constitue également un actif tangible qui garantit la sécurité de votre argent même dans une période d’hyperinflation. Les Français en sont, pour la plupart, conscients, car 65% d’entre eux estiment qu’il s’agit d’un investissement plus sûr. Ils trouvent cependant que le prix en France est trop dissuasif, d’où leur attrait de plus en plus important pour l’immobilier à l’étranger. Et pour le prouver, il suffit de jeter un œil sur le tarif de l’immobilier chez nos voisins directs. À Berlin, capitale de l’Allemagne par exemple, le budget nécessaire pour l’acquisition d’un bien immobilier est deux fois moins important qu’à Paris. Cet appartement de 2 pièces très lumineux et calme se trouvant dans le quartier de à Bergmannkiez est, par exemple, proposé à un prix de 249000 euros, alors qu’avec un tel budget, il est même difficile de s’acheter un appartement à une pièce à Paris. 

Le prix immobilier est encore plus réduit dans la péninsule ibérique. À Madrid, capitale espagnole par exemple, le prix moyen au mètre carré de l’appartement atteint à peine les 4000 euros, soit 6000 euros de moins qu’à Paris. En acceptant d’aller un peu au-delà de cette moyenne, il est possible de s’acheter d’un niveau élevé. Ce bien à 2 chambres et à 71 mètres carrés proposé à un prix de 378 000 euros en est le parfait exemple. Il se trouve dans le quartier très recherché de Malasaña. 

Si votre budget est encore plus faible, vous pourrez opter pour le Portugal, un pays de la zone euro réputé également pour la faiblesse du coût de la vie et du prix de ses biens immobiliers. 2600 et 2700 € /m carré suffisent en effet généralement pour y acquérir un appartement. Il faut tout de même être prêt à débourser plus pour pouvoir acheter un tel bien dans le centre historique. L’appartement à 3 chambres offrant la vue est proposé, par exemple à un prix de 575000 euros pour  Surface habitable de 114 mètres carrés. Le mètre carré nécessite ainsi un budget de plus de 5000 euros de votre part. 

Si vous voulez cependant jouir du prix de l’immobilier le moins cher en Europe, le mieux pour vous est d’opter pour un pays d’Europe de l’Est, mais membre de l’Union européenne. Je conseille surtout un investissement en Bulgarie, car là, l’immobilier coûte en moyenne 532 euros le mètre carré. Dans la capitale Sofia même, 1000 à 2000 euros suffisent largement pour le mètre carré d’une acquisition immobilière. Il est par exemple possible de mettre la main sur un appartement à deux pièces de cet immeuble à usage d’habitation du centre-ville avec seulement 1900 euros de budget au mètre carré. 

Il existe également un pays auquel on ne pense pas forcément quand on parle d’investissement dans l’immobilier à l’étranger pour se mettre à l’abri de l’hyperinflation et du covid-19 ou, plutôt, de ses conséquences financières. Il s’agit des États-Unis. Malgré son statut de superpuissance planétaire en effet, les USA compte des villes majeures où le prix de l’immobilier est équivalent de celui de la péninsule ibérique, voire inférieur. C’est le cas notamment de Cleveland, qui vous donne, par exemple, la possibilité d’obtenir la propriété de ce bien immobilier à 3 chambres pour seulement 100000 dollars, soit environ 81700 euros avec un taux de change très favorable pour l’investisseur européen s’il investi aux Etats Unis.

En plus du prix, les facteurs suivants contribuent également à l’attractivité des pays précités auprès des personnes voulant investir à l’étranger : 

  • Une rentabilité locative allant de 4 à plus de 15%.
  • La stabilité des pays cités.
  • La possibilité se diversifier en dehors de son marché local.
  • L’encadrement légal de l’investissement immobilier
  • Une pression fiscale sur les revenus fonciers plus douce qu’en France et dans de nombreux autres pays. 
  • Possibilité de jouir des avantages de la diversification des devises. 
  • Des taux de change favorables à l’image des USA face à l’euro.
  • La possibilité d’éviter des droits de succession élevés.
  • Une meilleure protection du propriétaire.
  • Les spiritueux rares :

Ce n’est pas l’option à laquelle on pense en premier quand on parle d’investissements dans des actifs tangibles. Pourtant, les spiritueux rares ont de quoi vous donner l’envie de miser une partie de votre argent. 

Un seul chiffre suffit pour vous convaincre pour regarder cet actif : des prix dont l’évolution est supérieure à 10% par an.

Attention : tout rendement équivaut à un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas de performances futures.

La rentabilité annuelle moyenne des Scotch Malt Whisky est de 15% par an. Et ce dernier ne constitue pas le seul indicateur promettant une rentabilité similaire aux personnes qui décident de s’y investir.

Avant tout cependant, il me semble important de vous faire connaître le fonctionnement de cet investissement capable de vous protéger en période d’hyperinflation. 

Il s’agit de vous donner la possibilité de jouir des atouts d’un marché de niche. Les personnes qui s’y exercent sont encore en nombre réduit, les variations soudaines et incontrôlables sont très rares. À cela, il faut ajouter la tangibilité du Whisky, une rentabilité garantie par la rareté et le luxe d’une bouteille et la non-nécessité de chaque bouteille passer par les circuits financiers pour voir sa valeur augmenter. 

L’investissement dans les spiritueux nécessite surtout de connaître le marché des Whiskies haut de gamme, qui est caractérisé par la très grande faiblesse de l’offre par rapport à la demande. Les individus souhaitant acheter une bouteille sont en effet nombreux, mais la production est limitée. À l’instar des vins en effet, les spiritueux haut de gamme peuvent faire l’objet d’une préservation plusieurs années durant avant d’être mis en vente sur le marché. Et plus une bouteille est rare, plus la possibilité de la revendre à un prix plus fort est plus importante. Un investisseur a ainsi récemment gagné 1,7 million d’euros grâce à la seule vente d’une bouteille Macallan Fine et Rare 1926 de 60 ans. 

Investir dans le Whisky, c’est miser sur un marché d’avenir.

La raison ?

Ce n’est que depuis le début du nouveau millénaire que ce spiritueux, ou plutôt ses versions les plus précieuses ont vraiment conquis des régions du monde autre que l’Europe et l’Amérique du nord. Dans ces nouveaux marchés, ceux qui en achètent souhaitent surtout marquer leur appartenance sociale, symboliser leur richesse ou en user en tant qu’instrument de pouvoir. La voiture de sport et la montre de luxe trouvent ainsi dans les spiritueux rares leurs plus grands concurrents dans ces parties du monde. 

Dans ces régions, ce ne sont pas seulement les acheteurs qui sont de plus en plus nombreux, mais également les distilleries produisant des Whiskies de luxe. Parmi les plus connues d’entre elles figurent Yamazaki, qui, ces dernières années, ont permis à sa société mère Suntory, de remporter plusieurs prix du meilleur distillateur à l’International Spirits Challenge. 

En Ecosse, on ne pourra pas oublier la distillerie Macallan par exemple.

Le grand essor des whisky rares ne constitue pas la seule raison de privilégier cet actif tangible en prévision de la possible prochaine hyperinflation. Il y a également des chiffres encore plus parlants concernant les années 2010. Entre 2011 et 2019 en effet, il y a eu une hausse de 550% de la valeur de l’indice Whisky Apex 1000, un indice formé des 1000 références de Single malt Scotchs les plus recherchés. « Cerise sur le gâteau », même en pleine période de crise, de 24 février 2020 à 25 août 2020, une augmentation d’environ 120 points de cet indice a été  notée. 

Conclusion : se protéger de l’hyperinflation avec les actifs tangibles.

Plus que jamais, il convient de réagir face aux conséquences économiques et sociales à venir du COVID dans le monde.

L’hypothèse d’une entrée dans une période d’inflation puis d’hyperinflation n’est pas en effet à écarter tant que le nombre de pays qui  sont touchés par le problème de surendettement.

Celui-ci ne décroît pas et que pour y remédier, les banques centrales tendent à maintenir artificiellement bas les taux. 

Jusqu’à quand les banques centrales vont pouvoir retenir à des niveaux nuls ou négatifs?

Quelle sera la confiance des investisseurs face à une monnaie aussi abondante?

Quand les prix vont monter ils auront un impact sur notre pouvoir d’achat et la valeur de notre patrimoine.

Les actifs tangibles avec de la diversification sont la réponse pour anticiper et de prémunir de l’inflation et le l’hyperinflation.

Il existe heureusement des moyens permettant de se mettre à l’abri face aux menaces inflationnistes.

La diversification à travers l’investissement dans des actifs tangibles comme l’or, les spiritueux rares et surtout l’immobilier à l’étranger sont à regarder.

Cependant, avant de vous y lancer, il est important d’élaborer une stratégie adaptée, d’où l’importance de se confier à un professionnel en gestion de patrimoine indépendant orienté vers l’immobilier international ou des solutions alternatives comme les actifs tangibles cités précédemment.

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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