Le conflit en Ukraine déstabilise la croissance économique mondiale, déjà largement fragilisée par la pandémie du Covid-19. Cette guerre a des conséquences économiques et sociales très graves. On vous propose dans cet article de voir comment protéger votre argent contre les effets dévastateurs de ce conflit.
Disclaimer : tout investissement comporte un risque de perte de capital partielle ou totale. Cet article ne constitue pas une sollicitation en vue d’acquérir un quelconque produit financier. Nous attirons votre attention sur le fait que les performances passées ne préjugent en rien des performances futures. Pour plus d’informations, vous pouvez me contacter. Je suis expert en gestion de patrimoine.
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Le président de la Fédération de Russie a annoncé, le 29 septembre 2022, l’annexion de quatre provinces ukrainiennes : Zaporijia, Kherson, Donetsk et Louhansk, lors d’une cérémonie officielle au parlement russe. De quoi encore mettre de l’huile sur le feu dans un conflit à l’issue largement incertaine.
Face à l’agressivité de la Russie, la détermination du peuple ukrainien et les livraisons d’armes à son armée, il est très vraisemblable que le conflit va s’éterniser dans le temps.
Ce conflit va profondément chambouler l’ordre mondial économique.
On vous propose un petit tour d’horizon des principales conséquences économiques de ce conflit :
1 – Une dynamique inflationniste
Les échanges commerciaux (importations, exportations) avec la Russie restent faibles. D’après un rapport de la direction générale du trésor, la France a importé pour seulement 5,7 milliards d’euros de produits en provenance de Russie en 2020. Ce sont principalement des produits pétroliers raffinés (45% des échanges), des hydrocarbures naturels, des produits chimiques ou divers autres produits. Les exportations restent assez faibles : 5,2 milliards d’euros sur la même période.
La France importe peu de produits en provenance de Russie. Mais le conflit génère cependant une dynamique inflationniste, comme nous allons le voir.
La détérioration des infrastructures en Russie et en Ukraine, avec la destruction des ports maritimes, oléoducs, centrales nucléaires, gazoducs ou industries, fragilisent les exportations de produits énergétiques (pétrole, gaz naturel). On assiste également à l’isolement de la Russie sur le plan international au niveau économique.
Une hausse des prix spectaculaire dans l’industrie agroalimentaire :
Le conflit en Ukraine désorganise totalement la chaîne d’approvisionnement alimentaire. La détérioration des infrastructures (ports maritimes, aéroports, réseau ferroviaires, routes terrestres) fragilise les exportations de produits alimentaires en Ukraine. On assiste non seulement à une chute des exportations de produits alimentaires en provenance de Russie ou d’Ukraine, mais cette baisse des exportations est très préoccupante dans la mesure où l’Ukraine est l’un des premiers producteurs mondiaux de produits alimentaires. Le pays exporte principalement de l’huile de tournesol (1er exportateur mondial), du blé, du maïs, de l’orge, du colza, du miel ainsi que des noix. La Russie exporte également de l’engrais (1er producteur mondial d’engrais azotés).
Cette déstabilisation pousse les acteurs de l’industrie agroalimentaire à s’approvisionner auprès de nouveaux fournisseurs. Les contrats d’approvisionnements sont renégociés et le marché se trouve déstabilisé.
Selon l’INSEE, et d’après une estimation réalisée en août 2022, les prix à la consommation ont augmenté de 5,8% sur une année. Une hausse des prix très préoccupante, qui semble davantage toucher les produits de première nécessité (pâtes, huile, blé, farine…).
L’impact sur le secteur de l’énergie :
Le conflit en Ukraine a un impact considérable sur les prix de l’énergie. La Russie est non seulement le premier producteur de gaz mondial, mais le pays exporte également des produits énergétiques incontournables, pour certaines industries, comme le charbon et le pétrole. En cas d’arrêt complet de toutes les importations de gaz russe, une étude réalisée par Euler Hermes, le leader mondial des solutions pour les assurances-crédit, démontre que le prix du gaz pourrait bondir de 70%. En raison des besoins énergétiques en gaz naturel, certains pays européens comme l’Allemagne ou la France ont négocié des contrats d’approvisionnement sur le long terme coûteux avec les USA.
2 – Une fragilisation économique et monétaire :
La forte hausse des prix à la consommation, en raison du conflit en Ukraine, a un impact considérable sur la croissance économique mondiale.
Le rouble russe (RUB) continue de progresser sur les marchés monétaires, tandis que la devise européenne s’effondre littéralement face au dollar américain. Les marchés financiers craignent non seulement un enlisement de la guerre, mais il est très vraisemblable que toutes les sanctions financières prises par l’Union Européenne à l’encontre de la Russie, comme l’exclusion de la plupart des banques russes du réseau international IBAN, semblent avoir jeté un discrédit durable sur les institutions monétaires européennes.
La hausse généralisée des prix à la consommation pousse les institutions monétaires à durcir les politiques monétaires dans le monde. La FED (la banque centrale américaine), l’institution monétaire américaine, a annoncé la cinquième hausse de ses taux d’intérêts le 21 septembre 2022 (source). La Banque centrale européenne a également annoncé le 8 septembre une forte hausse de ses trois taux directeurs de 75 points. Beaucoup d’experts s’attendent à de nouvelles hausses dans les prochaines semaines.
3 – Un impact social
On doit craindre le pire au niveau social. Les ménages français les plus pauvres sont fortement exposés au choc inflationniste, dans la mesure où cette hausse des prix concerne principalement les produits de première nécessité (farine, pâtes, huile…).
Il est très vraisemblable que le conflit en Ukraine va générer des conflits sociaux majeurs à travers le monde.
Au début août, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur, ce sont plus de 100 000 ukrainiens qui se sont réfugiés en France. Le mouvement migratoire de grande ampleur provoque une désorganisation des hébergements d’accueil.
4 – Un impact sur les marchés financiers, les entreprises et les banques
Le conflit en Ukraine a un impact considérable sur les marchés financiers.
On assiste à une baisse généralisée des marchés boursiers depuis plusieurs mois.
L’activité bancaire est fortement impactée par la crise. On constate un durcissement des conditions d’obtention d’un prêt bancaire. Plusieurs banques françaises, comme la Société Générale, étaient déjà largement exposées au marché russe. On estime qu’au 3éme trimestre 2021, donc peu de temps avant l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, que les banques françaises avaient une exposition de 25,2 milliards d’euros aux emprunteurs russes. La plupart des banques françaises se sont depuis désengagées du marché russe. La Société Générale a annoncé, par exemple, en avril dernier la cession de sa filiale russe au milliardaire russe Vladimir Potanine.
Il est très probable que l’État français va encore mettre la main à la pâte, avec un soutien massif des entreprises via des subventions et des programmes d’aides publiques. Mais avec une dette publique de 98,1%, le gouvernement français a déjà peu de marge de manœuvre. Ce nouveau soutien massif de l’Etat français aux entreprises risque de fragiliser encore un peu plus les dépenses publiques.
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L’or : le placement refuge ?
Le métal jaune est souvent considéré comme un placement refuge sur les marchés financiers en période de crise économique. Beaucoup d’investisseurs se précipitent sur le métal jaune pour protéger les capitaux contre les dégâts dévastateurs de l’inflation.
Il existe plusieurs solutions pour investir dans le métal jaune :
- investissement dans de l’or physique (compliqué à stocker car risque de vol) ;
- acheter des actions de sociétés aurifères (voir mon dossier sur l’investissement dans des sociétés minières) ;
- investir dans un ETF spécialisé dans l’investissement en or ;
- investir dans des fonds aurifères comme un FCP par exemple.
Les placements tangibles : immobilier, spiritueux, voitures de collection
D’autres placements peuvent jouer un rôle de placement refuge, comme l’immobilier à l’étranger ou encore les voitures de collection (liste non exhaustive). Ce sont des placements tangibles, c’est-à-dire des placements palpables disposant d’une valeur matérielle.
Immobilier aux USA :
Avec le conflit en Ukraine, on se rend bien compte de l’intérêt de diversifier son patrimoine dans différentes zones géographiques. Depuis le début de l’invasion en Ukraine, le dollar américain s’impose véritablement comme une devise internationale incontournable pour les échanges monétaires internationaux. Les institutions monétaires européennes se sont en partie discréditées avec le blocage des banques russes du réseau IBAN.
L’immobilier aux USA reste bien sûr une destination incontournable pour diversifier ses actifs. Il faudra bien sûr focaliser ses efforts sur les zones urbaines les plus attractives, comme Miami par exemple. Ce sont des zones qui attirent les entreprises multinationales avec un bassin d’emploi dynamique.
Mais avec le développement du télétravail et le développement du réseau en fibre optique aux USA, de plus en plus de professionnels travaillent à distance dans des zones rurales. Le coût de la vie y est beaucoup moins élevé et le cadre de vie est beaucoup plus agréable. Il ne faut donc pas non plus délaisser ces zones car elles offrent des opportunités d’investissement uniques. Ce sont des zones souvent dépourvues de biens immobiliers décents et les quelques rares biens immobiliers neufs sont loués à des prix très corrects.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus. Vous pouvez également consulter le dossier spécialement consacré à l’immobilier aux USA.
La Bulgarie :
La Bulgarie semble être une destination incontournable pour les investisseurs. Le pays connaît déjà une forte croissance des prix depuis 2015 : +67,58% entre 2015 et le 2éme trimestre 2022.
Le pays devrait adopter l’euro comme monnaie unique, à compter du 1er janvier 2024, ce qui pourrait bien encore stimuler la hausse des prix dans le secteur immobilier (phénomène souvent constaté dans d’autres pays de l’Union Européenne). L’Union Européenne investit des fonds pour soutenir l’économie bulgare (via notamment les fonds structurels européens).
La Bulgarie reste encore, à ce jour, le pays le plus pauvre de l’Union Européenne.
Les salaires sont faibles en Bulgarie : salaire minimum à 311,89 euros avec un salaire moyen de 750 euros. Beaucoup de retraités français, ainsi que des professionnels digitaux, s’expatrient en Bulgarie pour profiter du faible coût de la vie. Il est très vraisemblable que la hausse généralisée des prix dans le secteur énergétique et alimentaire stimule ce phénomène migratoire.
N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus sur les solutions d’investissement en Bulgarie. Vous pouvez également découvrir le dossier consacré à l’investissement dans la capitale du pays en cliquant ici.
Les voitures de collection :
La fin programmée du moteur thermique avec l’interdiction de la mise en vente des véhicules neufs à moteurs thermiques à compter de 2035 devrait stimuler le marché de la collection automobile. Une technique d’investissement simple consiste à acheter un vieux véhicule de collection, de le stocker dans son garage et d’attendre simplement qu’il prenne de la valeur. Il vous faudra vous armer de patience, car bien sûr il s’agit d’un investissement de long terme.
Pour en savoir plus, découvrez le dossier consacré à l’investissement dans une Porsche de collection.