Les analystes et les experts sont de plus en plus nombreux à prédire une crise économique et financière de très grande ampleur. Beaucoup d’économistes anticipent une crise encore plus grave que celle des subprimes et les plus pessimistes parlent même d’une crise économique similaire à celle de 1929 !
Disclaimer : tout investissement comporte un risque de perte de capital partielle ou totale. Les performances passées ne préjugent en rien des performances futures. Les informations dans cet article ne constituent pas un conseil en investissement ou une quelconque sollicitation en vue d’acquérir un produit financier. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Un risque de Krach boursier en 2023 ?
De plus en plus d’experts économistes anticipent une récession économique à partir de 2023. La Banque mondiale anticipe “des conséquences dévastatrices pour les économies des pays émergents”.
L’avis de la Banque mondiale : une récession à partir de 2023 ?
Selon une étude de la Banque mondiale, les banques centrales n’ont pas d’autres choix que d’augmenter les taux directeurs afin de mieux contrôler la hausse générale des prix à la consommation. Avec cette nouvelle hausse des taux directeurs, le spectre d’une récession économique plane une nouvelle fois sur l’économie mondiale en 2023. Une telle récession affecterait, de façon durable, l’économie des pays industrialisés (comme la France ou les USA) ainsi que l’économie des pays émergents.
Les banques centrales du monde entier ont déjà augmenté les taux d’intérêt cette année et selon les conclusions d’une étude, cette hausse généralisée des taux directeurs devrait se poursuivre l’an prochain. Il n’est pas du tout certain que cette hausse des taux directeurs suffise à réguler l’inflation générale des prix à la consommation afin de le ramener à un niveau supportable. Les experts économistes s’attendent ainsi à ce que les taux directeurs des banques centrales dans le monde entier soient relevés à un taux de 4%, contre une moyenne de 2% constatée sur l’année 2021.
La conclusion de la Banque mondiale est plutôt optimiste, puisque l’organisme pense que la hausse récente des taux directeurs devrait ramener le taux d’inflation à environ 5% en 2023, soit le double du taux d’inflation constaté sur les cinq années précédant la pandémie mondiale. Un taux d’inflation de 5% est largement supérieur aux objectifs fixés par les banques centrales. Pour revenir à un taux d’inflation plus décent, les banques centrales devront donc augmenter de deux points le taux directeur.
Une telle hausse des taux directeurs risque de fragiliser le secteur bancaire. La Banque mondiale anticipe des tensions sur les marchés financiers et une croissance du PIB mondiale qui pourrait ralentir à 0,50% en 2023.
Il est très vraisemblable que les attributions de prêt devraient considérablement ralentir à partir de 2022. Les banques vont devenir de plus en plus frileuses et les investissements pourraient donc reculer fortement à compter de 2023. On constate d’ailleurs les premiers effets du ralentissement sur le nombre d’attributions de prêts immobiliers (en recul de 35% sur une année sur les mois d’août et septembre).
D’après le président de la Banque mondiale, David Malpass, “La croissance économique mondiale devrait ralentir fortement à compter de 2023. Il est très vraisemblable que ce rythme s’accentue au fur et à mesure que de nouveaux pays entreront en récession.” Il ajoute même que cette tendance devrait se prolonger sur le long terme, avec “des conséquences dévastatrices pour les économies des pays émergents”.
Une prédiction plutôt alarmiste.
Il dévoile également quelques conseils pour relancer la croissance et assurer la stabilité monétaire. D’après le 13éme président de la Banque mondiale, “les autorités publiques doivent veiller à mieux orienter les politiques budgétaires afin de favoriser une relance de la production”.
L’étude avance même que les indicateurs historiques montrent des signes avant coureur de récession économique. L’économie mondiale connaît actuellement sa plus forte décélération depuis 1970, tandis que la confiance des consommateurs dans l’économie est au plus faible. Une baisse drastique qui rappelle ainsi les périodes précédant les fortes récession économique. Les plus importantes zones économiques mondiales dans le monde : les Etats-Unis, la Chine et la zone euro enregistrent un ralentissement économique important.
Le conflit en Ukraine n’explique pas tout !
La situation économique actuelle est délicate. Il est clair que le conflit en Ukraine n’explique pas tout. Pendant le contexte sanitaire du Covid-19, les responsables politiques ont décidé de soutenir l’activité économique avec des mesures de soutien. D’un côté, on a eu droit à une forte baisse du volume de production (gel des chantiers, confinement généralisé, paralysie de certains secteurs d’activité) alors que dans le même temps, la consommation n’a pas reculé. Ces mesures de soutien ont ainsi provoqué une inflation excessive, qui a récemment été accentuée par la déclaration de guerre de la Russie en raison d’une pénurie alimentaire.
Le retour de l’inflation ainsi que la marge de manœuvre budgétaire limitée, poussent les autorités publiques à mettre un terme aux politiques de soutien de l’économie.
Le problème c’est que l’économie mondiale a justement besoin de mesures de soutien. Le resserrement des politiques monétaires à l’échelle mondiale menace la croissance économique de tous les pays dans le monde.
Vers une période de stagflation ?
Au-delà de la récession économique, la période actuelle nous expose probablement au risque d’une stagflation prolongée ou voire pire d’une récession économique mondiale associée à une forte inflation et une hausse des taux directeurs.
Bon à savoir :
La stagflation désigne une période durant laquelle une économie souffre simultanément d’une forte inflation et d’une croissance économique nulle ou très faible. Une stagflation s’accompagne ainsi d’une baisse du pouvoir d’achat des ménages.
L’analyse de l’histoire est très riche en enseignement. La France a déjà connu une période de stagflation dans les années 1970, qui a finalement débouché sur la dernière grande récession économique en 1982. A cette époque, les économies ont connu le taux de croissance le plus faible de ces cinq dernières décennies (en excluant cependant l’année 2020, une année exceptionnelle en raison du contexte sanitaire du Covid-19). Cette forte récession économique a débouché sur une décennie de croissance atone dans de nombreux pays.
Plus de 35% de crédits immobiliers en moins en une année !
Les banques sont désormais de plus en plus frileuses à accorder des prêts immobiliers. La chute du nombre de prêts immobiliers octroyés est en chute libre depuis un an. Selon l’Observatoire du Crédit Logement CSA, le nombre de prêts immobiliers accordés à chuté de 35% sur une année au mois d’août et de septembre 2022 (source).
Bon à savoir :
La Banque de France a relevé le taux d’usure à 3,03% afin d’inciter les établissements bancaires à accorder plus de prêts immobiliers. Le taux d’intérêt moyen octroyé lors d’un crédit immobilier est fixé à 1,88%, en forte hausse par rapport au taux de l’année précédente.
Les banques françaises sont-elles fragiles ?
Les banques françaises sont tenues de respecter des normes financières strictes afin de garantir la stabilité du système financier international. Toutes ces normes ont été définies, bien avant la crise financière des subprimes. Il existe donc plusieurs ratios mis en place par les banquiers d’affaires pour évaluer la solvabilité d’une banque tels que le ratio Cooke, le ratio Mc Donough ainsi que divers ratios de rentabilité / solvabilité.
Dans un contexte économique de ralentissement ou de récession, il est clair que les banques les plus fragiles sont celles qui sont surexposées à des investissements risqués (fonds d’investissement, banques d’affaires, activités boursières, activités spéculatives, investissement dans des zones émergentes). Les banques les plus sûres sont celles qui misent davantage sur les activités de banque de détail (comme le Crédit Mutuel par exemple). N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus.
Les placements pour protéger son argent
1 – Or, argent, métaux précieux
Un placement en or est considéré comme LE placement refuge en période de récession économique. Il existe plusieurs solutions pour investir dans de l’or :
- achat en direct (solution économique, mais problème de stockage : peu sécurisé ou investissement dans un coffre-fort) ;
- acheter des actions de sociétés aurifères spécialisées dans l’extraction d’or ;
- investissement dans des ETF spécialisées dans l’or
Pour plus d’informations, on vous invite à consulter le dossier spécialement consacré à l’investissement dans l’or à travers les sociétés aurifères ou bien le placement en or.
2 – Immobilier à l’étranger
L’immobilier à l’étranger reste également une solution envisagée par certains investisseurs. L’idée est d’investir ainsi dans des zones émergentes susceptibles de résister à une éventuelle crise économique mondiale. Plusieurs pays sont souvent évoqués, comme la Bulgarie, quelques pays asiatiques (la Chine, le Vietnam, l’Indonésie) ou encore les USA (pour diversifier son exposition monétaire).
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les articles suivants :
Investir dans l’immobilier en Bulgarie : dans quel quartier acheter à Sofia en Bulgarie ?
3 – Agriculture
L’agriculture offre une large gamme d’options d’investissement, parfois assez surprenantes. Il peut s’agir d’investir dans un cheptel bovin, dans un groupement forestier, dans une exploitation agricole ou encore dans un vignoble.
4 – Investir dans la crypto-monnaie ?
Le secteur de la crypto-monnaie est hautement spéculatif. C’est un marché plutôt complexe et globalement on trouve toutes sortes de monnaies digitales : token de jeux P2E, token de logiciels, monnaies digitales pures, stablecoins… Une véritable jungle qui regroupe plus de 21 000 crypto-monnaies ! La récente faillite de la plateforme d’échange de crypto-monnaies FTX rappelle toutefois à quel point ce secteur présente des risques totalement incontrôlables pour les investisseurs. Beaucoup de crypto-monnaies sont de simples arnaques. Il est fort probable que ce secteur soit fortement régulé dans les prochains mois ou les prochaines années. Plusieurs banques centrales dans le monde ont déjà interdit à leurs concitoyens d’exécuter des transactions financières en crypto-monnaies.
Pour en savoir plus, vous pouvez découvrir cet article consacré à la crypto-monnaie.
5 – Voiture de collection
L’investissement dans une voiture de collection est un placement prisé par les investisseurs en période de récession économique. Il s’agit principalement d’investir dans un actif tangible impérissable. Il est clair que la constitution d’un parc automobile de collection constitue un placement plaisir. Dans les faits, il vous faudra également des connaissances techniques assez pointues, de la place dans un garage sécurisé anti-incendie ainsi qu’un budget assez conséquent puisqu’il faudra non seulement investir une grosse somme d’argent, mais en plus prévoir un budget consacré à la maintenance. Les pièces de rechange sont également assez coûteuses.
Pour en savoir plus, vous pouvez découvrir notre article consacré à l’investissement dans une Porsche, l’investissement dans une Ferrari ou bien l’investissement dans un modèle de collection Aston Martin.
6 – Vins et spiritueux
L’investissement dans une bouteille de spiritueux ou de vins représente le placement tangible par excellence. La technique consiste à investir dans un grand cru rare, de patienter plusieurs années et de revendre ensuite la bouteille de collection à des amateurs de vin. Mais à moins d’investir vos fonds dans un placement spécialisé, des connaissances techniques approfondies sont nécessaires et bien sûr une certaine patience car vos fonds seront immobilisés pendant plusieurs années. Le placement est 100% illiquide et il vous sera également difficile de revendre votre stock de spiritueux. La constitution d’une cave nécessite un investissement de départ conséquent.
Pour en savoir plus, vous pouvez découvrir notre article consacré à l’investissement dans les vins.
Les solutions pour résister à la récession économique
1 – Stock de nourriture
La constitution d’un stock de nourriture relève bien sûr d’un scénario catastrophe, mais c’est une solution néanmoins envisagée sur les forums de survivalisme. Il s’agit tout simplement de constituer un stock de provisions alimentaires pour résister, pendant une période de temps prédéfinie, à une catastrophe économique (forte inflation des prix, rupture de la chaîne alimentaire…)
Bon à savoir :
Le conflit en Ukraine montre bien les limites de la chaîne alimentaire actuelle. Ce conflit affecte l’approvisionnement mondial en denrées alimentaires. L’Ukraine était jusqu’à présent l’un des premiers producteurs mondiaux agricoles. Il faut savoir en effet que l’Ukraine fabrique toutes sortes de denrées alimentaires : maïs, blé, pommes de terre, tournesol, colza, blé, betterave à sucre, tomates, chou, citrouille, pois, seigle, soja. Le pays est notamment le premier producteur mondial de tournesol. L’huile de tournesol rentre dans la composition de nombreux produits alimentaires.
En 2018, l’Ukraine était :
- le 5éme producteur de maïs ;
- le 3éme producteur mondial de pommes de terre ;
- le 1er producteur mondial de tournesol ;
- le 7éme producteur mondial de colza ;
- le 8éme producteur de blé.
2 – Maison autonome
Avec la hausse des prix de l’énergie, l’investissement dans une maison autonome représente une solution efficace pour résister à un choc économique. Cette maison est généralement construite en pleine nature afin de disposer d’un terrain plus large. La maison autonome doit ainsi produire sa propre électricité, sa propre eau potable et idéalement ses propres légumes. Elle doit être censée produire l’ensemble des ressources nécessaires pour assurer la survie de ses occupants, sans être connectée à un seul réseau d’approvisionnement (électricité, gaz naturel, eau…).
3 – Expatriation dans des pays low cost
L’expatriation dans des pays moins chers est une solution pour résister à la crise économique et financière. Beaucoup de français ont déjà compris l’intérêt de s’installer dans un pays moins cher. Il faut bien sûr disposer d’une ressource financière stable ou bien être en mesure de travailler à distance.
La solution consiste tout simplement à s’installer durablement dans un pays avec un coût de la vie plus faible : Bulgarie, Géorgie, Portugal, Roumanie, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Indonésie, Ile Maurice, Philippines, Madagascar, Maroc…
Il faut être également attentif à la fiscalité de votre pays d’accueil et se conformer à la législation fiscale en vigueur dans votre pays de résidence. Tous les pays ne sont pas égaux. La Bulgarie, par exemple, impose les revenus personnels à un taux unique de 10%, tandis que d’autres pays comme Dubaï exonère tous les revenus personnels.
La couverture maladie et retraite sont également des paramètres à intégrer avant de vous expatrier dans un autre pays.
Pour vous expatrier à l’étranger, on vous invite à consulter ce dossier.
4 – Diversification de ses comptes bancaires
Le risque de faillite bancaire ne doit pas être écarté. Les dépôts bancaires sont garantis par des assurances privées, à hauteur de 100 000 euros (minimum constaté dans l’Union Européenne). Il est important de répartir ses actifs monétaires dans différentes banques et différentes zones géographiques. Une surexposition dans une zone monétaire montre clairement ses limites. La monnaie unique européenne a fortement reculé face au billet vert depuis le début du conflit en Ukraine.
Une solution pourrait donc consister à multiplier les comptes bancaires d’épargne afin de mieux répartir les risques entre les différents établissements bancaires. La diversification des comptes bancaires dans des banques hors système euro est compliquée dans l’ensemble. Certains pays, comme la Géorgie, autorisent cependant les non-résidents à ouvrir des comptes bancaires sans avoir besoin de résider dans le pays, mais vous serez également exposé à l’économie d’un pays émergent (avec un compte dans une devise extrêmement volatile : le Lari géorgien).
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter. Je suis expert en gestion de patrimoine avec plus de vingt années d’expérience à mon actif.