Sur le blog gestion de patrimoine, je voulais revenir sur une de mes passions : l’économie.
Avec l’aide d’André Molnar, docteur en lettres et spécialisée sur cette zone, nous avons voulu regarder les dernières nouvelles économiques pour l’Europe de l’Est.
Les pays en Europe de l’Est et la croissance économique : un divorce “larvé”
Moddy’s Analytics vient de modifier ses prévisions quant aux croissances du PIB dans les pays de l’Europe centrale et de l’Est. La Hongrie s’en sort mieux que les autres, la République Tchèque et la Pologne. La performance de l’économie de la Hongrie est une surprise agréable, constate Tomas Holinka, l’économiste de Moddy’s Analytics. Les budgets des pays de l’Europe centrale et de l’Est suivent actuellement une tendance d’amélioration bien que les investissements rentrant goutte-à-goutte et la compétitivité de couleur plutôt pâle portent ombrage à l’espoir de la croissance à long terme.
Des données économiques entre tiède et froid :
Les dépenses fiscales faibles et l’allégement monétaire ultérieur du deuxième semestre de 2013 vont aider à « la remise en forme » des économies. Les experts de Moddy’s Analytics classent dans la catégorie de l’allégement monétaire par exemple les dix diminutions des intérêts effectuées par la Banque Nationale de Hongrie en permettant ainsi de baisser les frais du crédit à 4,5%. La Banque Centrale tchèque a pu conserver son taux d’intérêt de base au niveau le plus bas, la Pologne a fait de même, son taux d’intérêt de base passant à 2,75%. Son économie marche pratiquement au ralenti ce qui freine l’inflation.
Moddy’s Analytics prévoit une diminution de 0,6% du PIB en Tchèque. Celle-là serait plus forte que prévu (0,1%). La croissance de l’économie de la Pologne s’annonce moins importante, 1,4% au lieu de 1,6%. Dans le cas de la Hongrie, les pronostics s’améliorent et les experts de Moddy’s Analytics ne comptent que sur une baisse de 0,3% du PIB au lieu de 1,8%. (Source : www.napi.hu le 6 juin 2013)
C’est grâce à la croissance de plus de 10% de l’agriculture et à l’essor de l’industrie du bâtiment qu’en Hongrie les résultats sont nettement meilleurs. D’après les données du Bureau central des Statistiques (KSH), la performance de l’agriculture pendant le premier trimestre a augmenté de 12,3% par rapport à la même période de l’année dernière. La performance de l’industrie de transformation a chuté de 2,5% ce qui est dû à la baisse de la fabrication des ordinateurs, des produits électroniques et optiques puisque la demande des Hongrois était moins importante.
Le montage des automobiles destinées à l’exportation a également pris de l’ampleur. La performance de l’industrie du bâtiment a augmenté de 4,2%.
Les résultats du petit commerce sont moins bons, par contre les tendances de l’industrie de l’hôtellerie étaient positives.
La performance de l’activité bancaire et financière montre une baisse de 1,3% par rapport au premier trimestre de 2012. Les nouveaux placements de crédit des banques n’ont pas monté significativement. Dans le domaine de l’assurance vie, les Hongrois ont signé moins de contrats qu’il a y un an.
Les données de KSH indiquent que la consommation des ménages hongrois a baissé de 0,6% par rapport à la même période de l’année dernière. Les ménages étaient moins dépensiers pour le transport et pour le secteur tertiaire en général. Par contre, ils ont dépensé le même montant pour les aliments et les logements. Ils ont consacré davantage de leurs budgets pour la culture et les activités de loisirs. La consommation des Hongrois pendant leurs voyages à l’étranger a baissé plus que la consommation des étrangers en Hongrie. (Source : Privátbankár le 06 juin 2013)
Que conclure?
Nous sommes face à une Europe de l’Est toujours convalescente, cela ne va donc pas mieux.
C’est l’idée globale des données économiques actuelles : le ralentissement économique reste malheureusement global pour ces pays. Ce n’est d’ailleurs pas la montée actuelle des taux des dettes de ces pays qui va arranger la charge de la dette de ces pays envers le reste du monde.
Si les données économiques ne sont pas réjouissantes, le divorce pourrait être proche entre l’économie et le politique.
La montée des extrêmes pourrait être malheureusement, la maîtresse, grande gagnante du divorce économique!
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Cyril JARNIAS