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Retraite au Portugal moins intéressant qu’auparavant?

Publié le 11 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 30 août 2021

La retraite au Portugal est envisagée de plus en plus par des Français qui veulent vivre à l’étranger après avoir quitté la vie active.

Cela n’a rien d’étonnant sachant que ce pays est celui de la partie occidentale de l’Europe où le coût de la vie est le plus faible.

En choisissant d’y passer votre retraite à l’étranger en effet, vous profiterez d’un coût de la vie de plus de 30% moins cher qu’en France.

Ce n’est cependant pas la seule raison de l’attractivité de ce pays auprès des retraités français. Il y a également sa fiscalité plus avantageuse à leur égard.

Toutefois, la législation fiscale y a changé et à partir de l’année 2021, les retraités étrangers ne profiteront plus des mêmes avantages qu’aujourd’hui.

Le prix de l’immobilier au Portugal a pratiquement doublé en 10 ans rendant les achats dans les zones prisées très élevées.

Cela suffit-il cependant pour dire que le Portugal est un pays à éviter pour les retraités français?

Et s’il ne faut plus y aller pour passer sa retraite, quel autre pays privilégier?

Les informations suivantes vous permettront de mieux répondre à ces questions pour savoir s’il faut toujours s’installer à la retraite au Portugal ou trouver des pays plus avantageux fiscalement et au niveau du coût et de la qualité de vie.

Introduction

retraite portugal

Les plaintes concernant l’insuffisance de leur revenu de la part des retraités français ne surprennent plus beaucoup de monde. Malheureusement, les dirigeants qui se sont succédés ne semblent pas être capables d’inverser la tendance, bien au contraire. Et dans un monde meurtri par une crise sanitaire COVID et économique à venir, il n’y a d’autres solutions pour les Français qui viennent de quitter la vie active que de passer leur retraite au Portugal ou aller dans un autre pays où le coût de la vie est moins cher.

Les raisons qui poussent le plus les retraités français vers l’étranger  

Les français ne partent pas systématiquement de la France pour le plaisir et pour passer leur retraite à l’étranger. Il y a également plusieurs autres raisons et parmi elles se trouve notamment la cherté de la vie en France. Dans notre pays en effet, les 1478 euros en moyenne de retraite française accordée aux retraités ne suffisent plus pour bénéficier d’un niveau de vie correct. Cela n’est pas étonnant a la vue de l’augmentation incessante des prix des  produits alimentaires et des services. Et rien ne devra pas s’arranger sachant qu’à Paris, le prix du mètre carré de l’immobilier vient de passer le cap de 11 000 euros prix m carré parisien.

Mais, passer sa retraite à l’étranger n’implique-t-il pas de traverser les océans pour vivre dans un pays se trouvant à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi ?

Vous n’êtes pas obligé de vous rendre sur un autre continent pour profiter d’un pays où le prix des denrées alimentaires et services essentiels est plus réduit qu’en France. Il vous suffit de vous trouver au Portugal pour vous en rendre compte. Cependant, même si celui-ci est la destination européenne la plus médiatisée pour passer une meilleure retraite à l’étranger, il n’est pas celui qui est le moins cher. En effet, si le coût de la vie y est de 34% moins cher en France, des pays notamment en Europe de l’Est comme la Bulgarie pourrons vous permettre d’avoir deux fois plus de pouvoir d’achat que dans l’hexagone français.

Pour de nombreux retraités français qui ont décidé de passer leur retraite au Portugal ou dans un autre pays, les prix de produits et services essentiels auraient encore été supportables s’ils décidaient de passer le restant de leur vie en France. La plupart se fondent en effet surtout leur décision du prix de l’immobilier en vigueur dans le pays. Quand on quitte en effet la vie active, la première chose à laquelle on pense, en plus des vacances et autres loisirs, est l’acquisition immobilière ou de ne plus avoir le coût du loyer.

Comment peut-on concrétiser un tel projet dans un pays la France où il faut mettre plus de 2500 euros pour le mètre carré pour pouvoir acheter un bien immobilier dans des villes moyennes avec des commodités proches?

La location n’y est pas par ailleurs une option intéressante, le mètre carré pour une location mensuelle coûtant 13 euros. Paris, la capitale, est devenue même une ville non accessible pour la quasi-totalité des retraités avec un prix du mètre carré à l’acquisition de plus de 10 000 euros et à la location mensuelle de 32 euros. Cette tendance est par ailleurs prévue pour se poursuivre.

Pour ne pas arranger les choses, comme les autres contribuables français, les retraités locaux devront supporter des charges fiscales faisant partie des plus importantes en Europe. Il faut notamment rappeler qu’en 2018, il y a eu une augmentation des prélèvement sociaux passant à 17,2%. Les plus- values immobilières n’ont également connues qu’une seule exonération sur une période de 30 ans. Le remplacement de l’ISF par l’IFI n’a eu quasiment aucun apport pour les retraités. Pourtant, dans certains pays européens, pour encourager les investissements étrangers dans l’immobilier locatif ou les autres, les dirigeants et parlementaires ont fait en sorte que les mesures fiscales soient plus soutenables qu’en France. Et, avec le principe de non double imposition avec la France par ailleurs, les pays concernés évitent aux étrangers résidents un paiement d’une bonne partie de leurs impôts français.

Si les prix sont plus chers en France, cela ne peut pas s’expliquer par son climat et son environnement naturel. Certes, certaines régions du pays disposent de localités où il fait bon vivre, mais leurs atouts restent plus réduits que ceux des pays d’Europe du Sud ou d’Europe de l’Est.

La Bretagne et la Normandie ont, certes, de quoi attirer, mais encore faut-il aimer le climat sur ces régions. Il y a aussi le pourtour méditerranéen français qui a des conditions climatiques et géographiques favorables. Leur attrait auprès des retraités est cependant plombé par le prix trop élevé de leur immobilier. Par ailleurs, il est possible de jouir de leurs conditions climatiques et environnementales pour des prix plus réduits dans des pays comme l’Espagne, les îles Canaries et le Portugal, mais aussi la Bulgarie et la Hongrie, entre autres.

Les meilleures options européennes pour passer sa retraite en dehors de la France

Quand on parle de retraite à l’étranger des Français, on ne peut pas s’empêcher de penser au Portugal. C’est en effet la destination européenne la plus prisée auprès de cette catégorie de la population. Sa popularité est favorisée par sa proximité avec la France et au fait qu’il est « coincé » entre la Méditerranée et l’Atlantique.

À noter également le coût de la vie de 34% plus réduit qu’en France.

Mais qu’en est-il de ses conditions fiscales ?

C’est l’un des plus grands arguments utilisés par les autorités locales pour attirer les étrangers. Actuellement en effet, encore de nombreux retraités étrangers profitent de la législation leur accordant une exonération d’impôt sur le revenu sur une période de 10 ans. Cependant, à partir de 2021, cette législation ne sera plus applicable, le parlement portugais ayant voté un amendement augmentant à 10% l’imposition sur le revenu des retraités sur la même période.

Mais, à part passer leur retraite au Portugal, quelles autres options existent pour les Français voulant vivre à l’étranger après avoir fait un adieu au monde professionnel ?

Il y a les îles Canaries qui, elles aussi, permettent de jouir d’un coût de la vie similaire pour des conditions climatiques encore meilleures. Ce coût de la vie réduit est le résultat de l’application d’une TVA à 7% dans n’importe quelle partie de ces îles. Malheureusement, l’immobilier a fortement monté et la fiscalité espagnole locale est prohibitive.

En décidant de chercher plus à l’Est du vieux-continent cependant, vous tomberez sur plusieurs pays qui sont encore moins chers que le Portugal. C’est le cas du cœur historique du pays, la Grèce, dans lequel 1000 euros mensuels vous suffiront pour avoir une qualité de vie satisfaisante. Il s’agit d’un pays du pourtour méditerranéen, les conditions climatiques y sont aussi intéressantes que celles du sud de la France et du Portugal. Malheureusement, la fiscalité en Grèce et la complexité d’achat de l’immobilier avec un cadastre aléatoire posent de réelles difficultés si on veut s’installer facilement dans un pays foudroyé par la crise économique et le poids du FMI pour rembourser sa dette colossale.

Il faut tout de même encore continuer vers l’Est pour profiter des mêmes conditions climatiques que les pays précités, mais pour un coût de la vie encore moindre. En Bulgarie en effet, l’immobilier bulgare est plus accessible et les prix de denrées encore plus abordables qu’en France, au Portugal, dans les îles Canaries et en Grèce. Les personnes qui y perçoivent 1000 euros de revenu mensuel en étant propriétaires surplace (1000e prix du m2 à Sofia la capitale, la moins chère d’Europe) peuvent y mener une vie de rêve. Ce n’est cependant pas le pays qui nous intéresse dans cet article, alors revenons à notre sujet principal, qui est le Portugal et le retraite.

Le Portugal

portugal

Le Portugal est synonyme de richesse historique, culturelle et naturelle. C’est un pays, qui, malgré ses 92090 km2 et ses un peu plus de 10 millions d’habitants, a contribué fortement au façonnage de notre monde d’aujourd’hui. Il fait partie de la zone euro et cela lui constitue un atout auprès des français qui cherchent où passer leur retraite à l’étranger. Son plus grand handicap reste la langue portugaise qui peut constituer un frein pour communiquer pour les étrangers qui choisissent d’y vivre. Faisons un focus sur ce pays pour mieux cerner ses atouts et ses défauts.

A. Histoire du Portugal

En tant que pays, le Portugal n’a été officiellement reconnu qu’au XIIe Siècle par le pape Alexandre III. Cette reconnaissance était également celle de l’autorité d’Alphonse Ier sur tout le pays. Avant cela, de nombreux monarques s’y sont succédé, mais aucun n’a été avalisé par le Vatican. C’est depuis cette reconnaissance également que le pays a commencé réellement à se développer. Ses progrès économiques lui ont même permis d’avoir des moyens d’entériner la découverte de nouveaux mondes.

Grâce à ses explorateurs comme Vasco de Gama et Pedro Alvares Cabral, le Portugal a pu prendre possession de nouveaux territoires en Amérique du Sud, en Afrique de l’Ouest, en Asie et au Pacifique à partir du XVe Siècle. Cela lui a permis de se mettre aux côtés des plus  grandes puissances de l’époque. Cependant, si les pouvoirs dans les colonies profitaient d’une certaine stabilité, le cœur de l’empire colonial subit régulièrement les assauts des Espagnols. Pendant 60 ans même, de 1580 à 1640, le Portugal a été entré de force dans le giron de la couronne espagnole. Cet assujettissement par l’empire espagnol a pris fin après l’insurrection conduite par Jean de Bragance à Lisbonne et qui a abouti au couronnement de Jean IV du Portugal.

Les guerres napoléoniennes de 1807 ont contraint la famille royale de s’enfuir au Brésil et à installer le siège du pouvoir à Rio de Janeiro. Cette dernière n’a pu cependant pas préserver longtemps son statut de capitale de l’empire portugais, Jean VI ayant décidé de revenir à Lisbonne en 1821 après la proposition par les Cortes d’une nouvelle constitution libérale pour la monarchie portugaise. Moins d’un siècle après cependant, la famille royale est nouvellement chassée de pouvoir, et cela a conduit à la proclamation de la république en 1910.

Une série de luttes intestines a favorisé la montée au pouvoir du dictateur Salazar dans les années 1960. Cela a été à l’origine de l’exil en France et en Allemagne de nombreux Portugais hostiles à la politique répressive du gouvernement. Une partie d’entre eux ont décidé de revenir après que ce dernier ait été chassé à son tour par le pouvoir lors de la Révolution des Œillets du 25 avril 1974. Cette révolution marque véritablement l’entrée du pays dans l’ère démocratique.

Le Portugal fait partie de la Communauté Européenne, puis de l’Union européenne, depuis 1986 et il fait partie des pays de cette Union ayant décidé d’adopter l’euro comme monnaie nationale. Passer votre retraite au Portugal vous permet ainsi de profiter de la même monnaie qu’en France et cela pour un coût de la vie plus réduit.

B. La géographie et le paysage de la Bulgarie

Le Portugal est un pays épousant une forme rectangulaire de 560 km de hauteur et de 160 km de largeur. Il se trouve au sud-ouest de la péninsule ibérique et permet aux reliefs espagnols de parvenir à l’océan atlantique. C’est là qu’on trouve le plus occidental du vieux-continent, qui n’est autre que la cabo da Roca, une pointe se trouvant à une trentaine de kilomètres de la Capitale Lisbonne.

Des paysages montagneux, sectionnés et avec des gorges profondes dominent la partie du pays se trouvant au nord de la vallée du Tage. Parmi leurs éléments les plus marquants, citons notamment l’Alto Dourou, les Hauts-plateaux du Tras-os-Montes et le massif granitique de la serra da Estrela. Au sud de cette vallée par contre, le paysage est moins accidenté. Certes, il y a des collines et chaînons, mais leur hauteur est peu élevée. La région est même plus reconnue par les larges plaines de l’Algarve et de l’Alentejo.

Les ressources en eau potable du Portugal sont puisées notamment de ses 4 principaux fleuves : le Douro, le Tage, le Minho et le Guadania. Ces cours d’eau ont leur source en Espagne, mais aucun d’entre eux n’est navigable. À noter que la surface 92 090 km2 du pays inclut les archipels de Madère et des Açores, qui se trouvent respectivement à 580 km du littoral marocain et à 1500 km au large de Lisbonne.

Le climat portugais est dominé par le courant atlantique et est ainsi assez humide. L’hiver du littoral est apprécié pour sa douceur, sauf dans la basse vallée du Douro – Porto – qui est très ventée. La température recule cependant progressivement quand on avance vers l’intérieur, avec notamment de la fréquence de neiges dans les reliefs.  C’est seulement dans l’Algarve dont il est possible de profiter d’un micro climat ensoleillé en plein hiver.

L’été portugais se démarque par sa chaleur et sa sécheresse, mais peut être cuisant dans le Ribajeto et l’Alentejo. Cela ne suffit cependant pas pour entraîner une hausse à plus de 20°C de la température de l’Océan. Le printemps et l’automne auraient été plus agréables sans ses journées pluvieuses.   

Si votre décision de passer votre retraite à l’étranger au Portugal est liée à un besoin d’apprécier à tout moment des dons de la nature, sachez que le pays a une faune et une flore particulièrement riches. Parmi ses végétaux les plus emblématiques se trouvent notamment les chênes du Portugal, les chênes-lièges, l’eucalyptus, les pins, les châtaigniers, les figuiers, les amandiers et les oliviers. Le pays est également célèbre pour le nombre important de ses mammifères sauvages, en ne citant que le lynx, l’ours brun, le renard, le sanglier, le loup et le blaireau. Le pays constitue par ailleurs un repère très prisé par des oiseaux divers, qu’ils soient migrateurs ou non. C’est le cas notamment des Grands Corbeaux, des Hirondelles de rivage, des Canards souchets, des Bécasses des bois et des aigrettes bleues.

C. Les localités les plus incontournables

Choisir de vivre sa retraite au Portugal, c’est se donner la possibilité de choisir entre des villes aussi attrayantes les unes comme les autres, à commencer par Lisbonne, la Capitale. La ville de sept collines est là pour vous faire revivre plusieurs siècles de ses histoires aussi fascinantes que troubles à travers ses grandes places, ses ruelles étroites et ses maisons de bord de mer.

Les plus romantiques des retraités auront sûrement du mal à résister à l’idée de s’établir à Aveiro, la Venise du Portugal. Là, ils pourront trouver des immobiliers pieds dans l’eau, leur permettant d’admirer l’allée et venue des moliceiros, des bateaux qui ne sont pas sans rappeler leurs homologues de la ville italienne.

Difficile de parler de villes portugaises sans faire mention de Porto, sa plus grande ville et capitale de sa région nord. Le centre historique de cette ville fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est dire de son importance pour l’histoire non seulement du pays, mais également du monde. Dans ce registre cependant, elle ne fait pas mieux que Guimarães. Cette ville de la région de Minho était en effet la capitale du royaume de Portugal de 1095 jusqu’en 1260. Elle est même désignée comme le berceau de la nation portugaise.

Dans la liste des villes les plus incontournables du Portugal se trouvent encore Braga, la cité des archevêques, Coimbra, la cité universitaire, Evora, la capitale culturelle du pays. À ne pas oublier également Viana do Castelo, ville plus connue pour le pèlerinage de Nossa Senhora da Agonia, et l’infiniment belle Funchal, la capitale de l’île de Madère.

D. Focus sur la situation économique et la fiscalité à l’égard des retraités

Depuis qu’il fait partie de la communauté européenne, le Portugal est sur la bonne voie économiquement. Cette adhésion lui a en effet permis d’engager une ouverture et une libéralisation de son économie pour lui permettre d’atteindre les standards européens. Le pays s’est ainsi défait progressivement de sa dépendance à l’industrie et à l’agriculture, si bien qu’aujourd’hui, ces deux secteurs ne représentent plus respectivement qu’environ 25 et 3% de son PIB. Les services, quant à eux, représentent les 72% restants. Le taux de chômage, quant à lui, est plus soutenu, depuis la fin de la crise de la dette, environnant actuellement les 7%.

Reconnaissons cependant que cette crise a encore laissé de traces dans le pays. Pour rappeler les faits, à la suite de la crise financière, le système financier du Portugal dans son ensemble s’est écroulé. Le pays a dû mettre en place un crédit de 78 milliards d’euros à l’Union européenne et au Fonds monétaire international. Les années d’après ont été ainsi très difficiles à vivre pour le pays qui n’a ainsi connu de nouvelle croissance économique qu’à partir 2013. La tendance croissante n’a jamais fléchi depuis avec notamment un pic de 3,5% en 2017. Comme une bonne partie des pays du monde cependant, le Portugal ne devrait pas sortir indemne, économiquement, et financière, de la crise sanitaire et financière actuelle.

On peut tout de même dire que le pays a retrouvé une embellie économique, car le son déficit public devrait très prochainement disparaître. La dette publique du Portugal, par contre, reste très importante. Elle est environnée en effet les 120%.

Mais que trouve-t-on derrière ce que les spécialistes ont l’habitude de désigner sous le nom de « miracle portugais »?

Même si ses prédécesseurs ont déjà contribué beaucoup au redressement du pays, le socialiste Antonio Costa peut se targuer d’avoir pu permettre aux ménagers Portugais de retrouver un pouvoir d’achat plus proche de celui d’avant la crise. Lui et ses gouvernements successifs ont en effet procédé à une augmentation progressive du salaire minimum, des rétributions des fonctions et des pensions de retraite. Cela a poussé les ménages locaux à consommer plus et à donner ainsi du coup de pousse à l’économie intérieure.

En soutenant l’industrie, les gouvernements dirigés par Antonio Costa ont favorisé également l’augmentation des exportations. En même temps par ailleurs, ils ont encore amélioré les conditions applicables aux investisseurs étrangers et leurs entreprises. Ils ont aussi maintenu les mesures mises en place par leurs prédécesseurs ayant déjà porté leurs fruits, dont l’ouverture des capitaux des grandes entreprises locales aux investisseurs chinois.

À ne pas oublier aussi que l’incitation à la retraite au Portugal des autres ressortissants européens a également beaucoup contribué à ce miracle. En 2009 en effet, le pays, qui était en pleine crise, a eu la bonne idée de permettre aux retraités de l’Union européenne de profiter d’une exonération d’impôt sur le revenu de 10 ans en choisissant d’y résider. Les candidats n’ont pas manqué à l’appel si bien qu’en 2017, la barre symbolique de 10000 retraités ayant décidé de résider fiscalement dans le pays a été atteinte.

Il n’est cependant pas plus sûr qu’une telle performance puisse être rééditée avant 2027. En effet, régime des résidents non habituels (RNH), qui est à la source de cette largesse fiscale prendra fin à la fin de cette année 2020. À partir de 2021, les nouveaux retraités européens ayant choisissant de vivre au Portugal se feront appliquer une imposition de 10% sur leur revenu, soit le même qu’en Bulgarie, un pays dans lequel le coût de la vie est pourtant réduit.

Quel pouvoir d’achat au Portugal ?

pouvoir d'achat portugal

Quel est le meilleur pays où passer sa retraite à l’étranger : le Portugal ou par exemple la Bulgarie en Europe de l’Est? Pour bien y répondre il est important d’avoir un focus sur le coût de la vie dans chaque pays par rapport à la France en partant du principe qu’on gagne 2000 euros nets par mois.

ATTENTION : les prix peuvent évoluer en fonction de l’inflation.

A. L’hébergement

Il se pourrait que vous envisagiez de passer quelques jours et nuits en hôtel le temps de trouver un bien pour résider en permanence. Un hébergement bas de gamme vous y coûtera en moyenne 41 euros, soit 24% de moins qu’en France et 3% de plus qu’en Bulgarie. Une chambre dans un hôtel de gamme moyenne, par contre, nécessitera un budget de 77 euros par nuitée au Portugal contre 63 en Bulgarie, soit respectivement moins de 2 et moins de 20% qu’en France.

B. La restauration

Même si vous trouvez déjà un bien immobilier pour passer votre retraite au Portugal d’une manière permanente, vous pourrez avoir besoin de temps à autre de passer en restaurant. Sachez que dans ce registre, c’est la Bulgarie qui est plus intéressante. Le repas dans un restaurant de gamme moyenne est en effet de 10,2 euros en moyenne contre 15 euros en Bulgarie au Portugal, soit respectivement moins de 59% et de 40% plus réduit qu’en Hexagone.

Le menu fast-food, lui, est de 4,1 euros en Bulgarie et de 5,5 euros en France, soit respectivement de moins de 49% et de moins de 31% par rapport à la France. Avec son coût de 1,50 euro pour 50cl de pression, la bière locale portugaise est de moins de 70% plus abordable que son homologue français, et la bière locale bulgare de moins 89%. La bière importée, de son côté, coûte 1,70 euro au Portugal et 1,33 euro en Bulgarie, soit respectivement 58 et 67% de moins qu’en France.

C. Les transports

Au Portugal, le ticket à l’unité des transports en commun est de 6% moins coûteux qu’en France, car s’établissant en moyenne à 1,50 euro. Le pass, mensuel, lui est plus intéressant. Son prix moyen de 36 euros représente en effet moins de 41% par rapport à la France. Le kilomètre de taxi dans le pays coûte 0,50 euro, soit 67% de moins qu’en Hexagone, et la prise en charge de taxi de 3,4 euros soit de 30% de moins. Si vous voulez cependant vous déplacer avec votre propre véhicule, apprêtez-vous à payer 8% de plus qu’en France en essence sans plomb.

Mais qu’en est-il de la situation en Bulgarie ? Dans ce pays des Balkans, les prix des transports sont encore plus abordables, il faut en effet, en moyenne :

  • 0,51 euro pour le ticket à l’unité des transports en commun.
  • 26 euros pour le pass mensuel
  • 0,40 euro pour le kilomètre de taxi
  • 0,41 euro pour la prise en charge taxi
  • 15% de moins qu’en France pour avoir un litre de sans plomb

D. Les produits alimentaires courants

Au Portugal, le 1,5 litre d’eau coûte 0,55 euro, soit 19% de moins qu’en France. En Bulgarie, par contre, il est de 0,45 euro et est ainsi moins cher de 34% comparé à la France.

Avec son prix local de 1,04 euro, le pain est moins cher de 15% qu’en France au Portugal. Il est encore plus abordable en Bulgarie, étant seulement de 0,47 euro en moyenne.

Pour avoir une douzaine d’œufs au Portugal, il faut débourser 1,68 euro, un prix 38% moins cher qu’en France. La Bulgarie fait cependant encore mieux avec un prix moyen de 1,38 euro.

En ce qui concerne le prix du lait, par contre, c’est le Portugal qui est en avance avec seulement 0,61 euro le litre, soit 35% de moins qu’en France. Par contre, pour avoir la même quantité de lait, il faut en moyenne 0,97 euro en Bulgarie, soit 3% de plus qu’en Hexagone.

E. Les coût de communication, téléphone et internet

Le Portugal et la Bulgarie figurent dans la liste des pays européens où le coût de communication est très accessible. Chacun d’eux vous permet en effet de dépenser en moyenne 0,16 euro pour avoir 1 minute de communication mobile locale prépayée, soit 29% de moins qu’en France. En ce qui concerne l’Internet haut débit par contre, l’abonnement mensuel est de 7,8 euros en Bulgarie et de 24 euros au Portugal, soit respectivement de moins de 72% et de moins de 13% qu’en Hexagone.

F. Le loyer comparaison Portugal contre Bulgarie (Sofia capitale / prix moyens)

Sur cet aspect, les deux pays sont plus intéressants que la France dans le sens où les loyers y sont moins chers. Reconnaissons cependant que c’est en Bulgarie que les prix sont plus abordables, avec :

  • 350 euros en moyenne pour un appartement 1 chambre en centre-ville contre 500 euros au Portugal.
  • 300 euros pour un appartement 1 chambre en périphérie contre 400 euros au Portugal
  • 650 euros pour un appartement 3 chambres en centre-ville contre 850 euros au Portugal
  • 450 euros pour un appartement 3 chambres en périphérie contre 650 au Portugal.

Si vous avez donc une retraite à 2000 euros, vos avantages sont plus importants en Bulgarie qu’au Portugal. En deçà de cette somme par ailleurs, le mieux est de rester en France, plutôt que de privilégier le pays des Œillets.

Où s’installer au Portugal : comment ? À Lisbonne la capitale ou sur l’Algarve ?

installation au portugal

Choisir de passer votre retraite au Portugal vous permettra de profiter du prix moyen de l’immobilier en Europe occidental. Celui-ci est en effet de 1187 euros le mètre carré, avec un moyen plus réduit pour les maisons (1090 euros) que pour les appartements (1243 euros). À titre de comparaison, la moyenne du prix de l’immobilier est de 2530 euros en France et elle est même de 2650 euros en Grande-Bretagne.

ATTENTION : malheureusement, on parle ici de prix moyen et dans les zones prisées vous vous rendrez compte que les prix ont fortement monté dans les zones prisées au Portugal.

À la question où s’installer au Portugal, deux réponses sont souvent les plus fournies : Lisbonne, la capitale et l’Algarve. C’est dans ces localités qu’il y a en effet le plus de chances de réaliser de belles plus-values. Avant de nous y attarder cependant, il est important de connaître les démarches à suivre pour s’établir dans le pays et y avoir une résidence fiscale.

A. S’installer au Portugal :

Si vous avez choisi le Portugal pour passer votre retraite à l’étranger, pour pouvoir jouir des avantages de s’y installer, vous devrez accomplir un certain nombre de démarches. Le fait que vous êtes un ressortissant d’un pays de l’Union européenne vous permettra de jouir d’un droit d’entrée et de séjour pour 3 mois au plus. Vous devrez seulement, pour cela, présenter une pièce prouvant votre nationalité, en l’occurrence une carte d’identité ou un passeport. Quand ce délai est passé, un titre de résidence permanente vous sera nécessaire pour que vous puissiez rester dans le pays. Vous devrez adresser la demande correspondante à la police locale. Sa recevabilité ne pourra pas être garantie sans la justification de résidence dans le pays, de l’existence d’une assurance maladie et la possession de ressources suffisantes pour y passer votre retraite.

Il vous faudra seulement, en général, un ou deux jours pour obtenir votre certificat de résidence dont la durée de validité maximale est de 5 ans. À l’approche de la fin de ce délai cependant, vous pourrez effectuer une nouvelle demande pour pouvoir continuer légalement à vivre dans le pays. Il est à savoir que la carte de résidence permanente ne peut vous être accordée sans que vous garantissiez souhaiter vous trouver annuellement au Portugal au moins 6 mois et un jour.

Malgré les récentes réformes, les conditions fiscales auxquelles doivent se soumettre les étrangers décidant de vivre au Portugal après la vie active restent plus intéressantes qu’en France.

Pour en profiter, il faut au moins remplir une des règles suivantes :

  • Avoir une adresse permanente dans le pays
  • Y habiter au moins pendant 183 jours durant l’année fiscale
  • Muter à l’étranger par une entreprise ou le gouvernement portugais
  • Avoir des effets personnes et des comptes bancaires dans le pays

À noter que depuis qu’il est signataire d’une convention fiscale avec la France, le Portugal permet aux ressortissants français qui y résident d’être à l’abri d’une double-imposition.

B. Lisbonne

Pour de nombreux Français, le choix de vivre leur retraite au Portugal est fondé sur la possibilité de vivre dans une capitale à taille humaine. Il fait en effet savoir que Lisbonne ne compte que 550 000 habitants. De quoi vivre une retraite tranquille, sans se trouver tout de même loin des services publics et autres services essentiels.

Cela fait de longues années que Lisbonne est considérée comme la capitale la moins chère d’Europe occidentale. Reconnaissons tout de même que depuis quelques années, les choses ont changé. La venue massive des touristes pour s’y installer y a entraîné une augmentation du coût de la vie. Faisons un passage à revue d’un certain nombre de services et produits essentiels pour s’en rendre compte.

Dans la capitale portugaise, l’électricité et l’eau sont facturées à un tarif 20% plus important qu’en France. Cela est dû à la nécessité, dans la plupart des cas, de chauffer les maisons avec du radiateur électrique et même de s’équiper en déshumidificateur.

Le prix des transports en commun se trouve dans la moyenne nationale. Et avec 10 euros supplémentaires pour l’achat d’un ticket mensuel, vous pourrez accéder à tous les transports en commun reliant Lisbonne et les localités environnantes. Le seul bémol concerne le prix des carburants qui est légèrement plus élevé qu’en France.

Cela est cependant compensé par une plus grande accessibilité financière de produits de courses courantes. À titre d’exemple en effet, pour avoir 1 kg de viande hachée de bœuf, 7 euros suffisent. Le kilo de pavé de saumon coûte, de son côté, 12 euros et le café 0.75 centime. 1,80 euro suffit même pour avoir un kilo de pommes. En ce qui concerna la restauration, la moyenne nationale d’environ 10 euros n’est pas également largement dépassée en Lisbonne.

Mais, si Lisbonne a perdu son statut de ville pas chère, c’est surtout à cause du boom du prix de l’immobilier local. En effet, pour acheter un logement à Lisbonne dans les meilleurs quartiers du centre de la ville en effet, il faut être prêt à payer en moyenne entre 4500 et 5000 euros pour le mètre carré. La fourchette du prix en centre-ville dans la capitale portugaise peut ainsi aller de 3000 à 7500 euros le mètre carré pour un bien neuf, voire le dépasser.

portugal appartement 395000 euros

Par exemple, ce bien se trouvant sur l’avenue de San Antonio est proposé à un prix de 395 000 euros pour 130 mètres carrés. Son tarif au mètre carré est donc de 3038,46 euros.

portugal appartement 559000 euros

Par contre, pour cet autre, qui se trouve pourtant dans le même arrondissement, il faut être prêt à débourser 559 000 euros pour 59 mètres carré. Le mètre carré coûte donc plus de 9320 euros.

Avec un prix de location dépassant souvent les 1200 euros dans cette partie de la capitale portugaise, il y a de quoi espérer une rentabilité correcte sur le moyen terme pour le premier bien. Pour le second par contre, le mieux est de raisonner sur le long terme.

portugal appartement 295000 euros

Il faut s’éloigner un peu du centre-ville pour profiter un prix moyen environnant les 2000 euros le mètre carré. C’est ainsi que dans l’arrondissement de Santa Clara, cet appartement à deux chambres coûte 295 000 euros pour 134 mètres carrés. Le prix du mètre carré est ainsi d’un peu plus de 2200 euros pour un bien pouvant être loué à partir de 650 euros.

C. Le littoral de l’Algarve.

Si à Lisbonne, le climat est apprécié pour sa douceur, il reste moins agréable que celui du littoral de l’Algarve. Et même les personnes qui ont décidé de passer leur retraite à l’étranger au Portugal en sont conscientes. Elles sont ainsi nombreuses à rechercher plutôt des biens immobiliers dans cette région réputée pour son ensoleillement annuel d’environ 300 jours sur 360. Elles sont cependant confrontées à une dure réalité au cours de leurs recherches : dans l’Algarve, le prix de l’immobilier est plus cher que dans n’importe quelle région du Portugal.

Ainsi, si le mètre carré au Portugal est de 1187 euros, celui dans l’Algarve est de 1524 euros. Même la moyenne de la région de Lisbonne, qui est de 1456 euros est dépassée. Il faut ainsi être prêt à payer plus que dans la capitale pour le même type et la même surface de bien, notamment si ce dernier se trouve non loin de la plage ou dans un complexe incluant boutique et lieux de loisirs.

portugal appartement 335000 euros

Par exemple, l’un des appartements à 2 chambres prévus pour se trouver dans ce complexe en construction à Albufera coûte 335 000 euros pour 100 mètres carrés. Chaque mètre carré nécessite ainsi un budget de 3350 euros.

Le prix de l’immobilier dans la région n’est tout de même pas homogène. En effet, il est plus cher Albufera, à Faro et dans leurs localités limitrophes, car pouvant facilement dépasser les 5000 euros. Par contre dans les autres villes, même un bien luxueux, comme celui sur cette image, peut être acheté à moins de 3000 euros le mètre carré.

Le prix des loyers ne cesse également d’augmenter sur le littoral de l’Algarve, avec généralement une moyenne allant de 600 à 800 euros en dehors de la ville pour un appartement T2 en fonction des localités. En centre-ville et pour un bien en bord de mer par contre, il faudrait généralement un budget de plus de 1300 euros.

Comment expliquer donc le niveau de prix plus élevé sur les côtes Algarve qu’à Lisbonne ?

En plus du climat, cette région permet de profiter d’une qualité de vie bien meilleure. Cependant, car à votre âge, il est important de contrôler régulièrement votre santé, mieux vaut privilégier la capitale ou, si vous voulez encore plus de tranquillité, ses localités périphériques. Les services de santé y sont en effet bien meilleurs.

Conclusion : le Portugal une destination plus coûteuse pour la retraite

Alors que les médias français sont encore nombreux à en faire promotion, une retraite au Portugal n’est plus aussi attrayante qu’elle était il y a encore quelques années.

En effet, après s’être sorti de la crise de la dette des subprime, le pays est devenu plus cher et ses biens immobiliers deviennent de moins en moins accessibles pour le budget des retraités.

En plus de cela, il n’est plus un paradis fiscal pour les retraités d’autres pays européens, car ceux-ci devront, à partir de l’année 2021, s’acquitter d’un impôt sur le revenu de 10% et au bout de 10 ans être soumis à la fiscalité élevée du Portugal proche de la France.

Fiscalité moins avantageux, prix de l’immobilier très élevés et hausse prix en général : le Portugal devient moins accessible pour la retraite.

Il ne faut pas également oublier la barrière de la langue.

Peu de Portugais maîtrisent en effet le Français et l’inverse est également valable.

Par conséquent, aujourd’hui, si vous avez une retraite à moins de 2000 euros, le mieux est soit de rester en France ou soit trouver un pays encore moins cher.

Pourquoi ne pas d’autres destinations en Europe notamment la Bulgarie à Sofia ou Varna le long de la mer noire ? Dans ce pays en effet, vous n’aurez même pas besoin de 1000 euros pour vivre comme des privilégiés locaux et vous restez dans l’union européennes non loin de la France avec des avantages non négligeables (fiscalement et en terme de pouvoir d’achat).

Pour l’étude d’un projet allant dans ce sens, n’hésitez pas à nous contacter (chat et formulaire en bas de page)

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