Un placement sur la dette émergente a t il du sens avec la peur de la fin de l’euro ou encore la crise en Espagne, en Grèce? Nous allons nous poser cette question ce matin sur le blog placement gestion de patrimoine assurance vie sicav ou encore opcvm.
Fuyez le napoléon or et penchez vous ce soir sur cette analyse rapide sur la dette émergente en 2012.
L’analyse à fin mai 2012 a été réalisée par les équipes d’Invesco ( asset management ):
“Les obligations émergentes en devises locales ont affiché des rendements négatifs au cours du mois de mai. Les taux ont continué à surperformer étant donné que les devises se sont affaiblies. Ce fut un mois difficile pour les devises, la dette locale a été frappé beaucoup plus fortement que la dette extérieure.”
On constate que sur cette période l’indice de référence sur la dette émergente le JP Morgan GBI-EM Global Diversified a baissé de –7.32% sur le mois. On doit bien comprendre qu’investir sur la dette émergente n’est pas sans risque à court terme!
Leurs perspectives :
“Nous pensons que les marchés vont rester volatiles et dirigés par les une des journaux. Les perspectives en Grèce dépendront beaucoup du résultat des élections le 17 Juin. Si le parti Syriza devait l’emporter pour former une coalition anti-austérité, il serait très peu probable que la Grèce soit en mesure de rester dans la zone euro et l’aide du FMI ne se concrétiserait pas, donc le secteur bancaire continuera de subir des sorties de capitaux. Si les pro-austérité (ou tout du moins, les pro-révision du programme actuel combiné du FMI et de l’UE, mais toujours avec une certaine austérité et des réformes structurelles) l’emportent, les chances pour la Grèce de s’en sortir à court terme sont réduites. Cependant, à moyen et à long terme, la Grèce pourrait toujours potentiellement quitter la zone euro car les risques d’une mise en œuvre partielle du programme révisé restent élevés.
La zone euro est plus complexe car il y a beaucoup d’éléments variables qui touchent plusieurs pays. Les éléments clés à surveiller à court terme sont les coûts d’emprunt en Espagne (ainsi qu’en Italie), les plans de recapitalisation des banques espagnoles, et les sorties de liquidités. Nous ne nous attendons pas à une résolution rapide, en particulier concernant les questions épineuses à long terme et sur le plan structurel. Les politiciens et les décideurs n’ont pas agi de façon proactive en 2 ans, ils n’ont fait que réagir après des périodes de fortes pressions des marchés, comme nous l’avons vu au 3ème trimestre 2010. En tant que tel, nous ne croyons pas qu’ils agiront de façon proactive, car il n’y a pas de consensus sur les solutions à appliquer et la façon de partager ces difficultés (fiscalité, BCE, recapitalisation des banques-assureurs, etc.) En conséquence, nous nous attendons à ce que les marchés restent agités à court terme.”
Que conclure?
De là à dire que tous les actifs sont corrélés entre eux, tous baissent, tous montent, il faut faire phi des tendances à court terme. La dette émergente a malheureusement suivi la correction des marchés et la tension sur la crise en Europe.
Avec une baisse de 7%, on peut supposer que c’est un point d’entrée sur la dette émergente. Il n’est certainement pas parfait mais c’est aussi un moyen de diversifier ses avoirs dans d’autres devises que l’euro.
A cout terme, les marchés vont sans doute rester complexes.
On investira dans des dettes d’entreprises et d’Etats émergents dont la santé des finances publiques et la croissance sont plus porteuses.
Néanmoins, n’oubliez jamais qu’il n’y a pas encore de solutions pour vraiment se couvrir totalement des fluctuations de change des devises de ces dettes émergentes. C’est un des risques de la dette émergente.
Demain, vous achèterez sans doute plus de dettes émergentes car vous aurez plus confiance en ces pays qu’en la dette européenne.
Peut être, est ce déjà le cas…