Quand le chômage se dégrade en Espagne ou en Grèce, lorsque l’Italie inquiète, il est temps de passer et s’attaquer à l’Est de l’Europe pour les agences de notation.
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Malheureusement, avec l’aide d’Andréa Molnar, docteur en lettres et spécialisée sur l’Europe de l’Est, force est de constater que la presse slave s’inquiète sur la santé des économies des pays de l’Europe de l’Est. Elle nous alarme sur l’action “négative” des agences de notation sur ces économies fragilisées par la crise actuelle.
Avant de faire de la gestion de patrimoine, comme toujours, étudions l’économie et cette fois, celle des pays de l’Europe de l’Est.
Les nouvelles neuves de la santé économique en Europe de l’Est : quand la situation économique de certains pays se dégrade, les agences de notation sévissent.
D’après Fitch Ratings Ltd, les pronostics sont bons et stables pour les systèmes bancaires de l’Europe centrale et de l’est. Seules la Hongrie et la Slovénie font exception : les perspectives de leur secteur bancaire restent négatives (source : privatbankar.hu le 27 décembre 2012).
L’agence de notation a présenté récemment à Londres ses pronostics pour l’année 2013 concernant la sphère d’action bancaire de la région. Fitch prévoit la poursuite de la dégradation des moyens bancaires dans tous les pays de la région en raison de la répercussion de la crise de la dette. Les analystes de Fitch soulignent que les pronostics stables des systèmes bancaires polonais, slovaques et tchèques sont dus à leur performance de financement et à leur meilleur instrument bancaire.
Fitch ajoute qu’il y a des tendances défavorables dans les systèmes bancaires bulgare, roumain et croate ce qui fait que leurs réactions aux chocs extérieurs sont moins souples. Cela n’empêche pas Fitch de maintenir le pronostic stable de ces systèmes bancaires. Selon l’analyse de Fitch, « le solde des risques » est toujours négatif pour le système bancaire de la Hongrie et de la Slovénie.
D’après les attentes de Fitch pour l’année 2013, dans tous les pays de la région, le rythme de la croissance du placement de crédit restera faible suite à l’activité économique faible de la zone euro, ce qui limitera le nombre des possibilités de placements attrayants dans la région.
Fitch: la situation n’est pas rose en Hongrie
Les perspectives souriantes vont éviter le milieu dans lequel le système bancaire hongrois doit fonctionner. Fitch prévoit une chute de 1,2% du PIB pour l’année 2012, et attend la modeste croissance de 0,5% de celui-ci pour l’année 2013. Cela veut dire que le système bancaire hongrois aura, pendant trois années consécutives, un bilan annuel déficitaire.
D’après les calculs de Fitch, le programme de remboursement avancé du prêt hypothécaire en devise a causé une perte immédiate de 330 milliards de forints (environ 1,1 milliards d’euros Ndlt) aux banques hongroises. L’agence de notation compte sur les banques étrangères pour qu’elles maintiennent leur présence sur le marché hongrois. Cependant, au regard des faibles perspectives du secteur bancaire hongrois, elles appliquent une politique pragmatique quant à leurs intérêts locaux en capital et en financement.
Selon les analystes de Fitch, l’envie des banques étrangères de financer leurs activités dans le pays diminue sans doute parce que le gouvernement hongrois, contrairement aux projets préalables, a consolidé l’impôt spécial infligé aux banques étrangères. A partir du 1er janvier 2013, tout sera alourdi par la taxe de transaction bien que les banques envisagent d’en rejeter une grande partie sur les clients.
Standard & Poor’s n’attendait pas l’arrivée du nouvel an, il a donné une évaluation négative sur le milieu de fonctionnement du système bancaire hongrois et a prévu, en raison de la performance durablement faible de l’économie du pays, l’augmentation des risques économiques des banques hongroises. Pour l’année 2012, S&P attend une baisse de 1,5% en valeur réelle de la production globale et ne prévoit qu’une croissance de 0,5% pour 2013.
Les analystes ajoutent qu’au-delà de la rationalisation continue du budget, « la fiscalité imprévisible et à effet déformé » du secteur financier ainsi que les conditions de prêt très strictes résultant de l’état fragile du système bancaire, exercent une pression sur les perspectives de la croissance économique de la Hongrie.
Que conclure?
Les pays de l’Europe de l’Est ne sont pas tous au même stade de développement économique. Néanmoins, ils dépendent du financement de leurs économies respectives par les investisseurs étrangers, ceux-ci peuvent acheter de leurs dettes : leurs taux dépendront de l’avis des agences de notation sur la santé économique de ces pays.
L’Europe de l’Est reste donc encore composée de nombreux pays “émergents”, les investisseurs en quête d’un placement différenciant et forts rendements l’ont bien compris. C’est une source d’opportunité mais cette zone est risquée : instabilité politique, intégration plus ou moins forte à l’union européenne, retard sur le développement économique avec certaines économies encore trop tournées vers l’agriculture et les exportations.
Les efforts sont encore considérables à réaliser pour ces économies en devenir. Elles ont du potentiel, ne serait-ce par leurs proximités avec les pays européens plus développés qui recherchent de la main d’oeuvre proche, qualifiée et bon marché (je ne vais pas faire l’éloge du plombier polonais pour vous en convaincre).
Un investisseur ne peut donc ignorer ces zones mais il a tout intérêt à se renseigner avant d’investir.
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS