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Pour le placement dette d’entreprises : le rendement, c’est terminé!

Publié le 4 octobre 2012 | Dernière mise à jour le 25 octobre 2021
Cyril Jarnias Expert en Gestion de Patrimoine indépendant

 

Avec la dette d’entreprises, vous allez gagner beaucoup d’argent en assurance vie ou dans un placement?

Quel rêve! Des gros coupons, 6%, 7% ou encore 10% tous les ans. Vous achetez la dette d’une entreprise européenne : elle vous offre par exemple 7% par an pendant 5 ans.

C’est merveilleux tout le monde en veut ou presque. Sur le blog gestion de patrimoine , je vais tenter d’y voir plus clair sans napoléon or.

Vous croyez aux champs des sirènes de la dette pour faire de la gestion de patrimoine?

Alors oui, depuis la crise en 2007, les banques ont moins offert de crédit. Les entreprises européennes ont donc pour certaines fait appels aux marchés.

Dans les contrats d’assurance vie, par exemple, on a retrouvé des fonds à échéance (durée de vie limitée) : je pense par exemple à Elan 2013 de R&G. Ce fonds à générer sur la durée une belle performance 27% en presque 4 ans (à fin août 2012).

Ces fonds ont par exemple été conseillés par les conseillers en gestion de patrimoine.

C’est un exemple, il y a eu de nombreux opcvm sur cette thématique. D’autres ont ensuite suivi.

Malheureusement, aujourd’hui la belle dette d’entreprises avec des jolis rendements annuels se fait rare. Lorsque vous souhaitez de la dette bien notée, les coupons tombent sous les 3%.

Donc, vous êtes face à un placement moins rentable.

Quand vous enlevez les frais sur ce placement dans votre contrat d’assurance vie ou encore la fiscalité dans votre compte titres : à cet instant, elle n’arrive plus à vous hypnotiser.

Fin de la dette d’entreprises à gros rendements?

En fait, le salut pourrait venir de la dette high yield.

Quesako?

Selon l’article de l’agefi du juillet 2012, ce segment de dettes est encore porteur :

“Les transactions se multiplient sur le marché de la dette high yield avant la trêve estivale. Les récentes émissions à haut rendement (entre 6% et 7% de coupon) lancées par Lafarge, Fiat, l’opérateur télécom suisse Sunrise Communications ou encore l’allemand Klockner Pentaplast (coupon de 11,625%) montrent un regain de dynamisme du marché quasi atone depuis avril en raison des inquiétudes liées à la zone euro.
«Il y a actuellement une fenêtre de tir. Les investisseurs ont été en partie rassurés par le dernier sommet européen. Les investisseurs high yield qui s’étaient montrés très prudents fin 2011 ont beaucoup de cash à investir. Ils en profitent avant que les choses ne tournent au ralenti dans la perspective notamment des Jeux olympiques de Londres», explique Tanneguy de Carne, responsable des marchés de capitaux high yield à la Société Générale.
«Depuis janvier, 30 milliards d’euros dont 25 milliards au premier trimestre ont été émis sur le marché du high yield en Europe, souligne Arnaud Tresca, responsable du high yield chez BNP Paribas. Cette année, on devrait se rapprocher des meilleures années en terme de volume d’émission pour cette classe d’actifs. Pour mémoire, 45 et 50 milliards au total avaient été levés en 2011 et 2010 par les émetteurs européens ».
Depuis plusieurs années, ce marché est en croissance. Avec le durcissement des exigences prudentielles pour les banques, les entreprises doivent diversifier leurs sources de financement. Par ailleurs compte tenu du contexte économique, des groupes autrefois «investment grade» (notations supérieures à BB+) se financent désormais avec succès sur le marché du haut rendement. C’est le cas de Lafarge qui a placé en juillet une émission obligataire de 500 millions d’euros avec un coupon de 5,875%. Du côté des investisseurs, il y a un appétit pour ce type de placements dans un contexte de taux bas et de manque de visibilité sur les marchés actions.
Sur la période 2009-2011, les groupes high yield européens émettaient à près de 80% en euro ou autres devises européennes mais avec la crise des souverains, leurs émissions se font à présent quasi pour moitié en billet vert. Mais le marché en Europe reste sans commune mesure avec le marché américain. Les volumes sont près de 5 fois supérieurs outre Atlantique où le financement de l’économie se fait pour l’essentiel via le marché.”

Avec une duration à ce jour de l’ordre de 7 ans avec des rendements de l’ordre de 7%, le high yield européen peut donner à l’investisseur de beaux coupons annuels (source : bloomberg).

Maintenant, il n’est pas sans risque, à ce jour les défauts sont de l’ordre de 2% en dessus d’une moyenne plus proche des 3% (source : axa im). Ce n’est donc pas sans risque sachant que les fonds sur cette dette sont au-dessus de 10% à fin septembre 2012.

Que conclure : doit-on croit encore aux fonds sur la dette d’entreprises au dernier trimestre 2012?

J’avoue que je suis sceptique. Pourquoi? La baisse de rendement me pousse à me dire qu’à un moment le rendement ne suffira plus pour l’investisseur.

Si vous prenez l’épargnant lamba, il n’a pas forcément un conseiller en gestion de patrimoine pour l’aider à se diversifier, il va surtout aller sur le fonds en euros : il va avoir en gros 2,5% net sur son fonds en euros sans risque (du moins sans faillite d’un Etat).

Alors, face à des fonds défensifs sur de la dette d’entreprises avec de belles signatures : vous tombez sous les 3% de rendement actuariel net de frais (je pense par exemple à un opcvm R2016).

Sur des fonds comme Oddo Haut rendement 2017 vous êtes encore à plus de 6% de rendement actuariel : vous voyez vites que la performance possible vient de dettes plus risquées.

A mon sens, l’étaux se resserre sur les fonds de dettes d’entreprises : moins de rendement et plus de risque.

Derrière la dette d’entreprises, il se cache le poids des produits de taux et la désaffection sur les actions où les dividendes sont encore là.

Quel est le soucis? A quel moment l’épargnant ou l’investisseur va t il se désengager sur la dette d’entreprises dont le rendement baisse et quelles seront les conséquences sur les taux?

That’s the question!

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Cyril JARNIAS

 

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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