Ce soir sur le blog finance assurance vie opcvm sicav gestion de patrimoine, penchons nous sur l’avis éclairé d’un gérant sur la crise en Europe.
Voilà une courte analyse de Jeffrey Taylor, Responsable des Actions Européennes et gérant de Invesco Actions Euro. A mon avis, il ne croit pas en l’idée de se ruer vers l’achat d’or ou encore de napoléons or…
Quel est son avis sur la crise en Grèce et la contagion possible en Europe :
“L’incapacité de la Grèce à former un gouvernement a de toute évidence accru les inquiétudes quant à l’avenir du pays au sein de l’Europe, tout en amplifiant également les craintes de contagion à d’autres pays, notamment à l’Italie et à l’Espagne. En réponse à cela, nous pensons qu’une sortie de la Grèce n’est pas forcément inévitable pour les raisons suivantes :
Les dirigeants politiques européens : Si ces craintes sont certes compréhensibles, nous pensons qu’on ne doit pas écarter l’hypothèse d’une réponse sérieuse de la part des dirigeants politiques européens. Nous restons convaincus qu’une majorité de dirigeants préfère œuvrer au bon fonctionnement de la zone euro plutôt que de la laisser s’effondrer.
Le coût d’une sortie de la Grèce : Bien que les résultats des élections ne soient pas clairs, nous soulignons qu’une sortie de la Grèce de la zone euro aura un coût élevé.
Les banques européennes : Nous tenons à souligner le fait que l’exposition directe des banques privées à la Grèce a déjà donné lieu à des provisions importantes. Pour les banques centrales et autres institutions internationales, cette exposition reste importante, ce qui amène également à penser que la sortie de la Grèce n’est pas forcément la solution et que les décideurs prendront d’autres mesures dans ce sens.
Si la République hellénique choisit de sortir de la monnaie unique, le marché pense que la pression augmenterait sur les marchés obligataires et les secteurs bancaires des autres pays européens périphériques, l’attention s’étant récemment portée sur l’Espagne et l’Italie. C’est pour empêcher une telle éventualité que des pare-feu comme le FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière) et le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) sont en place. Compte tenu des enjeux économiques et politiques pour des pays comme l’Allemagne et pour les pays périphériques, il est rationnel de supposer que ces organismes et d’autres outils politiques seront utilisés, et ce de manière agressive, pour assurer le bon fonctionnement de leur système bancaire. En résumé, une réponse politique devrait réduire la prime de risque actuellement appliquée. Un signal positif envoyé consisterait également en une série d’initiatives encourageant la croissance, alliée aux mesures d’austérité déjà convenues.”
Que conclure face à cette analyse?
On peut suppose que le gérant ne croit pas en la fin de l’euro. Le politique aura un rôle très important pour trouver une sortie à cette crise.
Cela devrait entrainer ensuite à des mesures qui pousseront à retrouver de la croissance en Europe.
Si le marché s’est concentré sur des valeurs défensives en Europe du Nord notamment, leurs valorisations semblent trop importantes. Si la crise en Europe se calmait, il faudrait se focaliser sur de nombreuses valeurs hors Europe du Nord qui sont complèment délaissées.
Espérons donc que ce gérant puisse avoir raison pour rapidement retrouver le chemin du placement “fructueux” en Europe dans les prochains.
Après le 17 juin, nous aurons peut être des signaux dans ce sens…
