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Placement inflation comment et où investir durant la crise ?

Publié le 21 juin 2020 | Dernière mise à jour le 31 août 2021

Placement inflation, c’est une solution d’investissement jouant sur la hausse des prix à venir.

Si plusieurs pays viennent de commencer leur phase de déconfinement, d’autres continuent de compter leurs morts par centaines ou par milliers à l’image du Brésil.

Les premiers comme les deuxièmes souffrent cependant des effets du confinement et risquent, à terme, de faire face à une importante inflation de leur économie devant pousser leurs investisseurs à privilégier un placement inflation.

Pour le maintien de la liquidité pour tous, dans le but contrebalancer la baisse des bénéfices et des rentrées salariales en effet, leurs banques centrales ont tendance à créer d’importantes quantité de monnaie.

Trop de liquidités, perte de confiance, crise économique et hausse du chômage à venir avec la crise du coronavirus, l’inflation et le ralentissement économique sont devant nous. 

De l’autre, on peut anticiper, comme on a pu le voir ces dernières années sur l’immobilier ou les actions que les investisseurs vont protéger leurs avoirs en devises sur des actifs à la fois tangibles ou dans des parts de société avec les actions. On peut donc craindre une flambée des prix sur certains actifs et donc de l’inflation.

Certains veulent défendre une déflation à savoir un baisse des prix des actifs. Elle pourrait avoir à lieu à court terme. Mais, dans la mesure où les agents économiques savent que la crise économique sera durable dans un monde de surrabondance de liquidités, pour se protéger, ils feront flamber mécaniquement certains actifs.

J’ai pour ma part plus envie de défendre cette thèse.

L’immobilier, par exemple, qui a court terme pourrait corriger continuera à monter sur les actifs de qualité car les investisseurs veulent protéger leurs avoirs. Tout ceci reste théorique mais si on ne croit plus en la valeur d’une monnaie car artificielle, on va se réfugier sur des actifs tangibles face à une inflation future et une stagflation à savoir ralentissement économique et hausse des prix.

Heureusement, des solutions de placement adaptées à une économie à tendance inflationniste existent, nous allons les évoquer dans cet article.

Introduction  

inflation placement

Même si en Europe, la tendance est au déconfinement, nous ne pouvons pas nous estimer être tirés d’affaires. La raison ? Le virus continue de circuler et même de prendre la vie des plus vulnérables. Les conséquences économiques du confinement ne cessent par ailleurs de se multiplier et pour y faire face, les décideurs politiques poussent les banques centrales à intervenir. À première vue, cela semble être une bonne initiative, mais à terme, une inflation préjudiciable pour l’économie est à craindre.

Où en est-on concernant la crise sanitaire ?

À l’heure où nous écrivons cet article, la pandémie de covid-19 a fait environ 335 000 morts dans le monde et pas moins de 5,3 millions de malades. Le pays qui en souffre le plus reste les États-Unis qui s’approchent de plus en plus du cap des 100 000 morts. Dans son ensemble, l’Europe compte désormais plus de 170 000 décès, avec, en Trio de tête, le Royaume-Uni, l’Italie et la France, avec leurs 36 000, 32 000 et 28 000 morts respectifs. Cela n’empêche cependant pas les autorités locales à estimer que l’épidémie est sous-contrôle. Difficile de ne pas leur donner raison sachant que les bilans quotidiens continuent de baisser dans une bonne partie du vieux-continent, et que l’épicentre de la maladie se déplace vers l’Amérique latine.

Depuis quelques jours donc, le Brésil est le pays qui compte plus de morts au quotidien et il représente, à lui seul, près de 60% des victimes en Amérique du Sud. Il n’est cependant pas le seul à plaindre dans cette partie du monde, la situation au Chili, en Argentine, au Pérou et en Équateur devenant également de plus en plus alarmant.

On ne parle pas encore de second vague mais d’un mouvement de la pandémie vers l’Amérique latine.

Intervention des banques centrales pour soutenir l’économie

Que ce soit dans les pays où le bilan est moins alarmant que pour ceux connaissant une hausse de leur nombre de contaminés et morts, l’économie a besoin d’être soutenu. Immanquablement donc, les banques centrales partent à la rescousse des économies. Et reconnaissons-le, si la crise financière qui sévit partout dans le monde est encore soutenable, leurs interventions en sont la principale raison.

Certaines banques centrales semblent même ne pas avoir de limites quand elles se vêtissent du costume de sauveur de l’économie de leur pays. C’est le cas notamment de la Réserve Fédérale Américaine (FED) qui fin avril dernier, a fait savoir, par la voix de son président, qu’elle est prête à utiliser tous les moyens qui est à sa disposition « pour soutenir l’économie américaine ». Cela s’est traduit par l’injection de 2400 milliards de dollars supplémentaire fin avril, portant sa contribution à 6600 milliards de dollars. Les effets positifs sur l’économie américaine ne se sont pas, par ailleurs, fait attendre avec, entre autres, la S&P pour lequel 5 semaines ont suffi pour reprendre 35%.

Les banques centrales de Chine, d’Angleterre et du Japon suivent également la tendance, mais qu’en est-il de la BCE ? D’après une allocution de la fin du mois d’avril de sa présidente Christine Lagarde, il y aura également versement de l’argent aux pays membres de l’Union qui souffrent de la crise, mais cette politique accommodante ne se pratiquera pas à une ampleur similaire à celle des États-Unis.

Un soutien qui n’est pas sans risque

La politique ultra-interventionniste des banques centrales n’est pas épargnée par la critique. Nombreux sont en effet les experts qui estiment qu’elle ait un effet comparable à celui de la morphine : cela apaise à court terme, mais crée une addiction sur le long terme. Par ailleurs, avant la crise économico-sanitaire, nos banques centrales ont déjà fait des injections dans nos économies, mais à petites doses. Et depuis que le confinement a montré ses effets néfastes, les doses ont été augmentées. Les marchés devraient s’exposer à des risques, mais pas pour tout de suite.

Ces risques sont plus importants aux États-Unis, la Fed achetant de bons de trésor, finançant directement des entreprises et faisant acquisition des produits titrisés sans se fixer des limites.  Pourtant, il s’agit de l’attitude qui était à la source de la crise des subprimes. L’Europe en est-il pourtant épargné ? La réponse est non. L’Italie a, par exemple, vu sa note de crédit se réduire d’un cran à la fin du mois d’avril et n’est plus loin de plonger dans ses travers de la dernière crise financière. Et elle devrait entraîner d’autres pays européens avec elle, d’autant plus que pour s’habiller du costume de sauveur, la BCE et les autres banques centrales ne misent sur une création d’argent à partir de rien.  Cela devrait réduire la confiance que nous avons dans épargne en monnaie fiduciaire basée sur la confiance, et par ricochet, entraîner une inflation. Il est donc temps d’envisager de miser sur des placements inflation. Et les solutions en la matière ne manquent pas, allant de l’or aux obligations indexées sur l’inflation, entre autres. Mais avant de les présenter, découvrons ensemble ce que signifie le terme « inflation ».

Qu’est-ce que l’inflation ?

inflation

Le mot « inflation » est utilisé pour parler de la perte de pouvoir d’achat de la monnaie, un phénomène se traduisant par une envolée générale et durable des prix. On ne peut cependant pas en user pour définir, d’une manière indépendante, l’augmentation du coût de la vie. En effet, quand les unités monétaires voient leur valeur croitre que dans le même temps nous n’avons pas une revalorisation des salaires, nous avons un effet négatif sur l’économie nationale. Aucune catégorie d’agent n’est donc épargnée. L’évaluation du taux d’inflation se base sur l’indice des prix à la consommation, mais nombreux sont les experts estimant qu’il s’agit d’une mesure suffisante pour la prise en compte du phénomène inflationniste. Ce dernier a en effet un champ de couverture plus important que celui de la consommation des ménages.

Les banques centrales ont le premier rôle pour le maintien de l’inflation à un niveau modéré, qui est d’environ 2% pour la zone euro. Elles y ont par ailleurs intérêt sachant que cela encourage les entreprises à investir plus et les ménages à souscrire un placement pour leur excédent de liquidités. Dans le contexte actuel cependant, elles vont à l’encontre de ce principe, leur agissement devant, tôt ou tard, provoquer une importante augmentation des prix. Dans ce contexte également toutefois, les entreprises et les ménages ne devront pas avoir peur d’investir. Il leur faut seulement opter pour les bons placements inflation.

Mieux appréhender l’inflation d’une manière simple en cette situation de crise

Il est difficile de décider ou non où faire un placement inflation sans avoir une meilleure compréhension de ce qu’est l’inflation. Dans la conscience populaire, il est conçu comme l’accroissement des prix des biens de consommation. Il ne s’agit cependant que d’un raccourci. En effet, quand on réduit le terme à la seule inflation des prix, on met de côté l’envolée d’autres prix, notamment celle des actifs. Pourtant, quand il y a augmentation des prix des actions, des obligations indexées sur l’inflation ou non et de l’immobilier non accompagné d’une compensation par la diminution des prix d’autres biens, la baisse du pouvoir d’achat de la monnaie ne peut pas être évitée. C’est la situation qui prévaut actuellement, et même depuis quelques décennies. Cette situation profite surtout aux détenteurs de ces actifs qui peuvent remercier les banques centrales et les banques commerciales, non pas aux personnes qui se contentent de l’épargne ou des droits fixes exprimés en devises par des propriétaires avec leurs loyers.

Il faut savoir qu’il y a réellement inflation quand il y a hausse en quantité de monnaie en circulation. L’envolée des prix de biens de consommation n’est que l’un de ses effets. L’inflation conduit vers une redistribution automatique de la richesse créée par cette croissance de la masse monétaire et dans une telle situation, il y a des gagnants et des perdants.

En période d’inflation : les grands gagnants sont les actionnaires et les propriétaires fonciers dont les actifs flamberont. Pour les salariés sans hausse de salaire, la baisse de pouvoir d’achat est évidente.

Prenons l’exemple d’une économie en contraction pour y voir plus clair :

Pendant qu’il y a baisse de la demande, des pressions baissières sont supportées par les prix. Pour éviter la diminution de ces derniers, la banque centrale injecte plus d’argent et les monnaies voient ainsi leur quantité dans les mains des entreprises et des consommateurs augmenter. Un statu quo au niveau des prix est ainsi obtenu et on pourrait dire qu’il n’y a pas d’effet inflationniste.  Cela profite aux producteurs et propriétaires des biens qui, eux, sont protégés des risques liés à une baisse de prix. Les acheteurs, de leur côté, sont les grands perdants, car on leur a dépossédé d’un droit d’en acheter à meilleur prix. 

Il y a, par ailleurs, un détail qui peut choquer plus d’un. Ce sont surtout les géants de la finance et les multinationales qui jouissent surtout des fruits de la redistribution de l’inflation monétaire. Les PME et les salariés, de leur côté, malheureusement, ne s’en voient attribuer qu’une portion très réduite.

Aux États-Unis comme en Europe, la courbe du chômage poursuit encore une tendance haussière et cela devrait tirer les salaires vers le bas. Malheureusement, dans le même temps les prix des denrées alimentaires augmentent à l’image des fruits et légumes.

Et si l’on ajoute à cela le niveau du prix du pétrole et d’autres matières premières qui est très bas, les politiques ayant pour but de créer de l’inflation semblent être vouées à l’échec dans cette période de crise. Cependant à cause de la quantité plus importante d’argent en circulation, il ne faudrait pas croire à une baisse générale des prix, bien au contraire.

Vers une augmentation immanquable des prix

Après avoir bénéficié de l’injection d’argent par les banques centrales, les entreprises et les consommateurs pourraient envisager d’en épargner une bonne partie. Une hausse des prix serait évitée dans ce cas et on pourrait même miser sur une baisse.  Toutefois, sachant que nous sommes en crise, les ménages seront plutôt nombreux à user de cet argent pour compenser la baisse de leurs ressources financières liées à leur perte d’emploi ou baisse de salaire. Vu que l’offre a tendance à se réduire, une accélération de l’inflation des prix est plus probable, bien que le prix du brut connaisse une nouvelle baisse.

On ne peut par ailleurs dire que rien n’est acquis, sachant que les politiques monétaires expansionnistes de la FED ont déjà entraîné une hausse des prix des actions, des obligations indexées sur l’inflation ou non, de l’immobilier et d’autres actifs. La reprise à la hausse de la S&P en est la preuve. On peut en déduire aussi que si le CAC40 et d’autres actifs européens ont gagné en valeur depuis quelques semaines, la BCE y est pour quelque chose.

Tout investisseur devra ainsi se mettre en tête que le dollar, l’Euro, le livre sterling et les autres devises sont loin d’être tirés d’affaire. Ils sont en effet les plus grandes victimes de l’interventionnisme sans limites des banques centrales. Leur dévaluation entraînera immanquablement l’augmentation des prix des actifs, ceux des biens de consommation ou les deux à la fois. Le mieux est donc, dès maintenant, adopter une bonne stratégie de placement inflation.

L’or rempart contre l’inflation

or placement inflation

L’excédent de monnaie en circulation comparé au nombre de biens disponibles a généralement pour conséquence la hausse des prix. Ce phénomène ne touche cependant pas, la plupart du temps, l’or, la valeur refuge par excellence. Le métal jaune constitue donc un placement inflation sécuritaire et cela a été prouvé même dans des situations d’hyperinflation.

Un actif ô combien valeureux en période d’hyperinflation

Au cours des situations d’inflation excessive qui ont marqué l’histoire, l’or a toujours démontré que son surnom de valeur refuge ne lui a pas été donné par hasard. Dans une situation de crise, pour la monétisation de leurs dettes, les États sont nombreux à augmenter le nombre de monnaies qu’ils émettent, mais ceux que nous allons évoquer semblent l’avoir fait d’une manière démesurée.

Le Zimbabwe est l’exemple le plus récent. En augmentant considérablement le quantité de sa monnaie en circulation au cours des années 2000, sa banque centrale a favorisé une importante perte en valeur de la devise locale, si bien que des billets de 100 billions de dollars zimbabwéens ont été mis en circulation. Et pour acheter du pain, un budget d’environ un milliard de dollars était nécessaire. La défiance accrue vis-à-vis de la monnaie locale a poussé le gouvernement à encourager l’usage de dollar américain au quotidien et les plus riches, à s’investir dans l’or.

L’Argentine a également connu une situation similaire dans les années 1970 et 1980 à cause de la récession provoquée par la crise de la dette. Pour y faire face en effet, la banque centrale du pays n’avait d’autres choix que de produire plus de billets. Le pays a connu ainsi, de 1975 à 1990, une inflation moyenne de 300% par an. Et il n’est pas encore tiré d’affaire, car l’or a vu sa valeur augmenter de plus 9000% par rapport au peso argentin.

L’Allemagne a vécu la même situation avant l’ère hitlérienne. L’entrée en guerre du pays en 1914 avait poussé les dirigeants de l’époque à décider une interruption de la convertibilité du mark en or. Ce qui laissera à la République de Weimar un héritage amer : une inflation sans précédent pour le pays. Ainsi, si en juillet 1922, un dollar était équivaut à 240 marks, 6 mois plus tard, la monnaie américaine valait 49.000 marks. L’or, valeur refuge, coûtait 87 000 milliards de marks en 1923 contre 170 marks 4 ans plus tôt.

Diversifier ses avoirs en période inflationniste

À part ces 3 exemples, il existe encore de nombreux épisodes de l’histoire qui ont permis de savoir qu’en période d’incertitudes, comme c’est le cas aujourd’hui, l’or a toujours confirmé que son costume de valeur refuge lui va si bien. Les passionnés d’histoire qui lisent cet article pourraient faire une objection en rappelant que le premier épisode inflationniste est apparu à cause d’un afflux excessif d’or. Pour y revenir un peu, quand Alexandre le Grand a vaincu les Perses, il en a confisqué le trésor. Ce qui a entraîné une envolée des prix. Mais depuis, c’est l’injection de plus de monnaies qui crée l’inflation et qui augmente, en conséquence, l’attrait pour l’or.

Ainsi, durant la période inflationniste des années 1970 à 1980, le métal jaune a été extrêmement recherché. Pour rappel, l’arrêt de convertibilité du dollar en or a été décidé par Nixon. Mais, car on se trouvait dans une période conflictuelle, la fluctuation n’a pu être contenue et le prix de l’once a ainsi atteint son niveau record de 850 dollars le 21 janvier 1980.

Si les confits constituaient la raison visible de cette fluctuation, c’est une raison non visible qui incite les investisseurs à s’intéresser plus à l’or : l’inflation. Après que les Égyptiens et les Syriens ont décidé de mener une « attaque-surprise » contre Israël en 1973, par peur d’embargo pétrolier venant des pays arabes de l’OPEP, les investisseurs sont pris de panique. À la suite de la multiplication par quatre du prix du baril, l’inflation aux States atteint les 11% en 1974 et la même année prend fin avec l’augmentation à 186,50 dollars du prix de l’Once, soit un bond de 60% en seulement un an.

Rebelote en 1979 après la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeyni en Iran le 1er février 1979. Le second choc pétrolier qui en résulte entraîne une envolée du prix de l’Once de 216 au début de cette année à 500 dollars une semaine avant sa fin… Moment choisi par les Soviétiques pour envahir l’Afghanistan et créer une panique faisant s’envoler le prix de l’or à 850 dollars quatre semaines après. À la fin des conflits, les craintes inflationnistes se dissipent et l’or retombe à moins de 500 dollars en mars 1980 avant une remontée à plus de 700 dollars quelques mois après suite à l’invasion de l’Irak par l’Iran.   

À partir de 1981 jusqu’en 2000, l’Amérique et l’Europe ont tout fait pour lutter contre l’inflation si bien que l’once d’or n’atteigne les 500 dollars qu’en 1987. En 1999, à l’aube de l’abandon de cette politique, son cours était même de 252,80 dollars. Les choses ont cependant changé depuis 2001, les fantômes du 11 septembre réveillant les démons des années 1970-1980. Ainsi, entre septembre 2001 et septembre 2011, le cours du métal jaune a passé de 261 à 1911 dollars.  Et parmi les facteurs en cause, les plus cités figurent l’inflation entraînée par la crise des subprimes. Mais qu’en est-il du cours actuel ? À l’heure où nous écrivons cet article, l’once coûte 1900 dollars, mais il ne s’agit pas du seul format d’or sur lequel on peut investir. Rien n’empêche par ailleurs de miser sur de l’or papier.

Comment investir dans l’or ?

Quand la conjoncture économique devient difficile, les investisseurs préfèrent miser surtout sur des actifs tangibles. Et parmi ces derniers, l’or physique constitue le premier choix pour un placement inflation. Pour y investir, on aura le choix entre plusieurs formats, dont :

(les chiffres évoluent vites par rapport à la date de rédaction de cet article)

  • L’once dont la valeur actuelle environne les 1750 euros
  • Le lingot 1kg, qui coûte 50900 euros
  • Le lingotin de 500 g, ayant un cours de 27990 euros
  • Les pièces de monnaie comme le 10$ US (862 euros), la Croix Suisse 20 Frs (environ 330 euros) et la pièce Elisabeth II (409 euros)

Tout investissement de moins de 10 000 euros donne à l’investisseur la possibilité de procéder au stockage chez lui. Ce qui implique tout de même d’avoir une armoire ou un coffre-fort digne de ce nom et de souscrire une couverture d’assurance contre le vol. Dans le cas contraire, pour la conservation et la sécurisation, le recours à une société privée est inévitable.

Pour être à l’abri des contraintes liées à la détention d’or physique, les investisseurs peuvent se tourner vers l’or papier et là encore, ils auront le choix entre une grande diversité de placements (ils sont risqués et il faut le prendre en compte) :

  • Actions de sociétés aurifères,
  • Certificats et trackers répliquant la performance du cours de l’or,
  • FCP, SICAV et autres fonds concernant essentiellement des entreprises s’exerçant dans l’univers aurifère
  • Contrats Forex permettant de miser sur l’augmentation ou la réduction en valeur de l’or

Les obligations et les OPC indexées sur l’inflation

fonds indexé inflation

L’inflation, bien que certains pseudo-experts soutiennent le contraire, constitue un handicap important pour la performance des investissements et ses effets sur ces derniers peuvent même être destructeurs. Prenons l’exemple d’un portefeuille d’action qui, quand il n’y a pas d’inflation, devrait avoir un rendement annuel de 4%. Dans une période où le taux d’inflation est de 2,5%, ce portefeuille n’aurait qu’un rendement réel de 1,5%, ce qui sera un frein pour l’amélioration annuelle du pouvoir d’achat de l’investisseur. Ce pouvoir d’achat pourrait même se réduire dans le cas où cette dernière mise plutôt sur un placement « ordinaire » de type compte épargne dont le taux de rendement n’atteint même pas le taux d’inflation de 2,5%. Heureusement qu’il existe des placements permettant même de profiter d’une telle inflation : les obligations indexées sur l’inflation ou OII et les OPC qui en contiennent.

Ce type d’obligations n’est réellement pas une nouveauté, mais n’existe sous forme de marché organisé que depuis près de 40 ans sous l’impulsion du Royaume-Uni. Si ce dernier est le premier pays développé qui s’y est intéressé, plusieurs autres ont suivi ses pas au point de se développer plus. C’est le cas de la France, dont le gouvernement a décidé d’en émettre en 1998. Les dirigeants politiques sont en effet conscients qu’en plus d’être un moyen de se protéger contre l’inflation, les obligations et OPC indexés sur l’inflation constituent une option intéressante pour la diversification des portefeuilles des investisseurs, et ce quelle que soit leur catégorie.

Pour mieux appréhender cette solution, il est important d’en fournir la définition. Ce sont des obligations dont le principal, c’est-à-dire le composant à rendre au prêteur pour l’extension de la dette, fait l’objet d’une indexation sur l’inflation. Elles diffèrent donc des obligations classiques de par la valeur nominale des coupons qui est obtenue de l’addition d’un coupon réel constant, fixé à l’avance, et de l’inflation établie. Elles se caractérisent également par l’indexation de leur paiement final sur cette inflation, qui plus est, jouissent, en principe, d’une garantie en situation de déflation.

Pour un placement inflation donc, les obligations indexées sur l’inflation constituent une solution pour se mettre à l’abri des effets ravageurs de l’augmentation de l’indice des prix. Elles revêtent ainsi d’une double dimension constituée, d’une part, d’une composante dynamique et, d’autre part, d’une composante mécanique. La première composante, qui est la partie réelle nette d’inflation, n’inclut que les prévisions des intervenants sur la performance des taux réels. La deuxième est la capitalisation de l’inflation sur la durée de vie du titre. Ce qui implique donc une évolution des prix des obligations indexées sur l’inflation selon la variation des taux réels et son indexation sur l’inflation.

Cela dit, l’achat d’une obligation indexée sur l’inflation (OII) n’est intéressant que lorsque la prévision de l’inflation dépasse le niveau d’inflation implicite qui oscille autour des 2%. Ce scénario semble déjà se dessiner à la vue de l’injection d’une trop grande quantité de monnaie par les banques centrales.

Mais, quelle OII choisir pour s’assurer d’un meilleur résultat satisfaisant ?

Malgré les manques de ressources informatives en la matière, quelques noms de fonds se répètent le plus souvent quand on regarde les bases de données des agences de notation des fonds. 

Nous pouvons nous intéresser à des OPC sur l’inflation dans le monde, cette liste n’est pas exhaustive mais vous pouvez voir un top cinq des meilleurs fonds indexés sur l’inflation monde depuis le début de l’année et sur des fonds 5 étoiles (Source : notation Morningstar).

 AXA World Funds – Global Inflation Bonds M Capital… Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?
4.59
7.03
113.82 EUR
(28/05/2020)
 Schroder International Selection Fund Global Infla… Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?
3.96
6.97
38.92 EUR
(29/05/2020)
 PIMCO GIS Global Real Return Fund Institutional EU… Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?
3.89
6.16
15.75 EUR
(28/05/2020)
 PIMCO GIS Global Real Return Fund Institutional EU… Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?
3.91
6.15
20.19 EUR
(28/05/2020)
 BNP Paribas Funds Global Inflation-Linked Bond I C… Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?Placement inflation comment et où investir durant la crise ?
3.86
6.10
169.12 EUR
(28/05/2020)

L’immobilier pour protéger son argent contre l’inflation

immobilier protection argent

En plus de l’or, il existe également une autre valeur refuge qui a toujours donné raison aux investisseurs privés. Et, contrairement à ce que beaucoup croient, celle-ci constitue même un placement inflation intéressant. Il s’agit de l’investissement immobilier dont les actualités récentes le concernant permettent de confirmer qu’il n’est pas facilement atteint par les crises conjoncturelles.

Une hausse des prix même en pleine crise de covid-19

La crise sanitaire a eu la difficulté de venir à bout de l’investissement immobilier si l’on croit à des chiffres émis par le baromètre LPI-SeLoger du premier trimestre 2020. Pourtant, le mois de mars était un mois où tout s’est arrêté et donc celui qui devrait entériner la baisse du prix de la pierre.

Certes, il y a eu une chute de 23,5% des transactions au cours des trois premiers mois de l’année, mais le niveau du prix a pu être maintenu dans certaines villes et même augmenter dans d’autres. D’une manière générale par ailleurs, il y a eu même une augmentation de 1,3% du prix au mètre carré en France du 1er janvier au 31 mars 2020 et sur un an, l’évolution haussière de ce prix était de 6,2%.

Parmi les villes françaises qui ont tiré ce prix vers le haut et qui méritent donc de se trouver dans la petite liste des localités à privilégier pour un investissement dans la pierre en prévision de l’inflation figurent Villeurbanne, Brest et Annecy. L’augmentation du prix au mètre carré y était en effet respectivement d’environ 13, 11 et 10%. Les villes qui ont tiré le prix vers le bas, elles, ne représentaient que 8% des agglomérations habitées par plus de 100 000 âmes et 13% de celles comptant plus de 50 000 résidents.

Beaucoup d’investisseurs préfèrent attendre 3 à 6 mois d’ici la fin de l’année pour se positionner sur des biens immobiliers dont les prix baisseraient avec la crise économique coronavirus.

C’est légitime.

Je pense que la fenêtre de correction sur l’immobilier dans le monde sera courte sur les biens de qualité car la demande restera forte pour protéger ses avoirs. Nous aurons sans doute des biens avec défaut ou sur des investisseurs à crédit pour du Airbnb à prix cassés mais nous ne devons pas nous attendre à une très forte correction des prix de l’immobilier à mon sens.

Quid de la situation du marché immobilier à l’étranger

Comme la France, nombreux sont les pays qui ont vu leur courbe de chômage augmenter d’une manière exponentielle à cause de la crise sanitaire actuelle. Les États-Unis se trouvent notamment en tête, avec actuellement plus de 38 millions de demandeurs d’emploi. Cela n’affecte pour autant pas le marché immobilier local qui préserve son dynamique, grâce, entre autres, à l’inventivité et à la capacité d’adaptation des agents immobiliers avec notamment des visites virtuelles de plus en plus en plus réalistes. Ceux-ci parient même sur une prochaine augmentation des biens à vendre.

L’immobilier aux USA : Cleveland le point d’entrée low cost

Il n’y a rien d’étonnant à cela au vu de multiples atouts qu’offre le pays de l’Oncle Sam en matière d’investissements immobiliers. C’est le cas notamment des conditions fiscales plus avantageuses, notamment dans des villes qui ont été frappées de plein fouet par la crise des subprimes. Cleveland en est une, 60000 euros peuvent ainsi suffire pour y acquérir une maison de 160 m2 ayant 3 chambres et 1 salle de bains. Car la demande en matière de location n’y cesse de croître, il sera possible aux investisseurs d’en tirer 6000 dollars de loyers annuels nets de frais, de fiscalité et si l’on y déduit les taxes et la gestion locative du bien. La rentabilité locative pour une maison achetée à Cleveland dépasse donc généralement les 10% nets.

A mes yeux Cleveland est un accès low cost au marché immobilier américain pour des coûts modestes et du rendement et une prise de risque limitée :

L’immobilier en Bulgarie : passage à l’euro et prix bas

Il en est de même pour les investisseurs choisissant de miser dans des biens immobiliers dans des pays est-européens comme la Bulgarie avec son passage à l’euro et la réindustrialisation de l’Europe, voire des pays qualifiés d’exotiques comme l’île Maurice, la Thaïlande ou l’Indonésie avec l’immobilier à Bali.

Investir dans la pierre papier est également possible

Les investisseurs qui veulent l’immobilier comme un placement inflation ne sont pas tenus d’acquérir physiquement des biens immobiliers. Il existe en effet dans le domaine ce que l’on appelle investissement pierre papier et il se décline en deux variantes : l’investissement dans les SCPI et l’investissement dans les foncières cotées en bourse. 

Les SCPI sont des véhicules de placements collectifs qui regroupent des fonds générés par des investisseurs ayant pour vocation l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier professionnel. La contrepartie de l’apport de ces investisseurs au fonds sera l’obtention de parts sociales. À l’opposé des actions, ces dernières ne font pas l’objet d’une cotation en bourse. Parmi les noms les plus recommandés en prévision de l’inflation figurent Activimmo, Atream Hotels et Novapierre Allemagne 2 du fait de leur rendement moyen supérieur à 4%.

Il est évident que sur l’immobilier commercial la crise du coronavirus aura pour conséquence de baisser ses rendements. Il conviendra donc d’être vigilant. Les doivent s’attendre à une baisse des rendements en 2020.

Les foncières cotées en Bourse, de leur côté, sont des sociétés ayant comme activité la détention des actifs fonciers qui peuvent être des centres commerciaux, des hôtels, des bureaux ou des immeubles résidentiels, entre autres. Connues également sous l’appellation de SIIC ou Sociétés d’investissement immobilier coté, elles profitent d’une fiscalité avantageuse qui est, quand même conditionnée, par le versement d’une bonne partie de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Unibail Rodamco Westfield, Klépierre et Covivio en sont les meilleures représentantes pour les investisseurs du fait de leur rendement allant de 4 à 9%.

Là encore, la crise du coronavirus aura un impact sur les actions de ces foncières : le tourisme et les locaux commerciaux vont mécaniquement souffrir.

Le recours au télétravail accru va pousser des entreprises à réduire leur parc locatif sur les bureaux. A mon sens, c’est sur les baux dans l’agroalimentaire et sur le résidentiel en province que la « casse » devrait être la moins forte. Il reste à savoir quelles foncières vont résister, il est trop tôt pour se prononcer.

Conclusion placement inflation 

Si elle est modérée sur cette dernière décennie, l’inflation est un levier pour l’économie, car incitant les entreprises et les particuliers à investir encore plus.

Par contre, une inflation plus importante aura pour effet la réduction du pouvoir d’achat, l’échec du commerce extérieur et l’importante augmentation des taux d’intérêt.

Au vu du contexte où les banques centrales produisent une quantité de monnaie excessive, elle semble être inévitable à terme et pourrait même se transformer en stagflation, les gouvernements étant déjà nombreux à admettre que l’économie de leur pays aura du mal à renouer avec la croissance.

Il est donc temps de s’y préparer en misant sur un ou plusieurs des placements inflation cités lors de cet article  :

  • Obligations indexées sur l’inflation
  • OPC indexés sur l’inflation au niveau mondial
  • Or
  • Les spiritueux rares
  • Immobilier  : avec un ciblage sur des pays avec des biais « avantageux » comme la Bulgarie « réindustralisation de l’Europe low cost et son entrée dans l’euro », Asie avec Bali ou encore les USA sur des villes « low cost » avec une diversification dollar.

Maintenant, le choix n’est pas simple, le timing aussi et il faut fixer des objectifs plus larges pour bien construire son patrimoine.

Le recours à conseiller en gestion de patrimoine indépendant est fortement recommandé dans ces périodes troubles économiques.

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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