Avec un Bitcoin qui frise la barre des 65 000 dollars, et face au véritable déluge de piratage dans le secteur, de plus en plus de particuliers et d’entreprises souhaitent mettre à l’abri leurs avoirs en crypto et pourquoi même les convertir en toute légalité sur des comptes libellés en euros. Découvrez dans cet article quelques banques favorables à l’industrie crypto, des solutions pour changer de résidence fiscale, des méthodes de protection informatique et quelques idées d’investissement tangible pour protéger ses avoirs cryptos. Dernier point non négligeable pour les détenteurs de crypto qui souhaitent sécuriser leurs avoirs, à partir de 31/12/2024, la loi MICA obligera de donner plus de transparence sur la détention et l’origine de ses cryptos actifs. C’est une bonne chose. Quoi qu’il en soit il convient d’agir pour sécuriser ses cryptos actifs dans un environnement qui reste encore souple!
Disclaimer : Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne constituent pas des conseils financiers, juridiques ou d’investissement. N’oubliez pas que les crypto-monnaies sont des actifs très volatils et comportent des risques élevés, y compris le risque de perte totale de capital. Avant de prendre des décisions concernant l’achat, la vente ou la sécurisation de vos crypto-monnaies, il est essentiel de mener vos propres recherches approfondies et de consulter des professionnels qualifiés dans les domaines financier et juridique. L’auteur et l’éditeur de cet article déclinent toute responsabilité pour toute perte ou dommage résultant de l’utilisation ou de la confiance accordée aux informations contenues dans cet article. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus sur la protection des avoirs crypto.
Pourquoi protéger ses avoirs en crypto ?
1 – Risque de faillite de la plateforme de crypto-monnaies
Beaucoup d’investisseurs et de traders ont une confiance absolument aveugle dans les plateformes d’échange de crypto-monnaies. Ils sont prêts à confier parfois plusieurs millions d’euros à des sociétés basées dans des paradis fiscaux avec des organisations très opaques, rendant ainsi toute opération de récupération impossible en cas de fraude. Nous l’avons bien vu avec la faillite de FTX, une plateforme spécialisée dans le secteur de la crypto-monnaies implantée notamment aux Bahamas, qui a secoué le monde de la finance numérique en novembre 2022. Fondée par Sam Bankman-Fried (SBF), FTX avait rapidement gagné en popularité grâce à une interface utilisateur innovante et une large gamme de produits financiers. La plateforme avait réussi à se hisser rapidement à la seconde place des plus larges plateformes de crypto-monnaies à travers le monde, jusqu’à ce que des révélations sur une gestion financière douteuse, des pratiques de prêt risquées et un manque de transparence ont conduit à une perte de confiance massive parmi les investisseurs et les utilisateurs. Lorsqu’il est apparu que FTX ne pouvait pas honorer les retraits de ses clients en raison d’un déficit de liquidités, une panique généralisée s’est ensuivie, précipitant la chute de la plateforme. D’autres faillites notables ont marqué le secteur crypto, comme la faillite retentissante de Mt Gox en 2014, Cryptopia en 2019, MintPal en 2014 ou encore BitGrail (2018).
2 – Stockage des crypto-actifs = complexité au niveau technique
A moins de disposer de compétences techniques approfondies en matière de gestion des crypto-monnaies et de stockage d’actifs crypto, il est assez complexe pour des utilisateurs non avertis de gérer des actifs crypto en raison de la diversité des méthodes de stockage et des mesures de sécurité draconiennes à adopter pour assurer la sécurité informatique des données. Les portefeuilles chauds, bien qu’ils facilitent les transactions fréquentes grâce à leur connexion Internet, sont particulièrement vulnérables aux cyberattaques, nécessitant l’utilisation de plateformes réputées et la mise à jour constante des applications. Même les portefeuilles froids, bien qu’offrant une sécurité supplémentaire en restant hors ligne, exigent une familiarité avec la gestion physique des clés privées et des dispositifs de stockage.
3 – Risque de piratage et de détournement des actifs cryptos
Le risque de piratage et de détournement d’actifs cryptos est un problème majeur dans l’industrie crypto. Les traders et les investisseurs confient par exemple leurs avoirs cryptos à des sociétés externes, comme des plateformes d’échange de crypto-monnaies qui s’assurent du stockage des actifs sur des serveurs haute sécurité via différentes solutions de chiffrement sécurisé. En cas d’attaque informatique, les pirates informatiques peuvent potentiellement, en cas de vulnérabilité technique, accéder aux serveurs et subtiliser l’ensemble des actifs pour les transformer à distance. Des techniques plus sophistiquées comme des technologies de stockage à froid des données sur des serveurs non connectés au réseau Internet peuvent renforcer la sécurité, mais on l’a vu avec la faillite de FTX aux USA, toutes les plateformes n’ont pas encore implémentées des solutions informatiques robustes pour sécuriser les données !
Des incidents notables ont déjà marqué l’industrie crypto, tels que ceux subis par Mt. Gox en 2014, Coin Check en 2018 ou plus récemment avec la plateforme DMM Bitcoin. D’après les informations publiées dans Le Parisien, ce piratage a fait perdre plus de 280 millions d’euros de bitcoin à la plateforme japonaise d’échange de crypto-monnaies DMM Bitcoin, qui a évoqué une « fuite », sans donner plus de détail. Il s’agit, d’après la société d’analyse américaine Chainalysis de « septième piratage de cryptos le plus important de tous les temps ».
Comment protéger ses cryptos ?
Découvrez ci-dessous quelques astuces pour protéger efficacement ses cryptos :
1 – Les méthodes de protection techniques
Des techniques de protection existent pour sécuriser les avoirs crypto, comme le stockage à froid sur des serveurs non connectés à Internet. D’autres techniques plus sophistiquées comme l’activation de l’authentification à deux facteurs, la sauvegarde des clés privées dans des endroits sûrs, la vigilance contre les attaques de phishing et la mise à jour régulière des logiciels assurent une protection optimale des avoirs cryptos.
2 – Résidence fiscale
La France impose les plus-values générées dans le secteur crypto en appliquant un taux forfaitaire d’imposition (PFU) de 30 % qui s’applique aux plus-values provenant de toutes les ventes de crypto-monnaies. Les plus-values issues de la négociation d’actifs numériques dans des conditions similaires à celles des professionnels seront imposées dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et non dans celle des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Dans ces conditions, certains investisseurs ont décidé de s’implanter dans des pays étrangers. La Bulgarie reste une destination incontournable pour les entreprises de trading dans le secteur des crypto-monnaies. Le pays a émergé comme un acteur notable dans l’industrie crypto, lors de la saisie de 200 000 BTC lors d’une opération menée contre un réseau criminel. Grâce à un environnement réglementaire relativement favorable et des coûts opérationnels bas, la Bulgarie est devenue un hub pour les startups et les entreprises de blockchain, offrant un terreau fertile pour l’innovation technologique. Des initiatives locales, telles que des incubateurs de startups et des conférences sur la blockchain, ont également contribué à renforcer la position du pays dans ce secteur en pleine expansion. Le pays dispose également de l’une des fiscalités les plus abordables de toute l’Union européenne avec un taux d’IS de seulement 10% (+5% sur les versements de dividendes aux résidents bulgares). La création d’une société en Bulgarie est également un processus très simple et assez peu coûteux (moins de 1000 euros au total).
Pour en savoir plus :
Comment créer une société en Bulgarie ?
3 – Conversion des cryptos et dépôt sur des comptes bancaires
Une autre solution consiste tout simplement à convertir les cryptos en devise locale (euro par exemple) et de déposer les fonds sur un compte bancaire d’entreprise. Malgré les difficultés rencontrées par le système financier international, les banques continuent toujours d’offrir une protection adéquate au niveau financier et surtout la possibilité de réutiliser les fonds pour investir dans d’autres secteurs d’activités.
Plusieurs banques européennes acceptent déjà les dépôts de fonds en cryptos. Parmi les pionniers de cette tendance, SEBA Bank en Suisse permet aux clients d’acheter, de vendre et de stocker des crypto-monnaies directement depuis leur compte personnel. D’autres pays européens proposent également des banques favorables aux dépôts de cryptos, comme en Italie, avec la banque FinecoBank, au Danemark avec Januar, une institution financière pionnière dans l’intégration des cryptomonnaies aux services bancaires traditionnels, à Malte avec Bank of Valletta, en Lituanie avec Bankera ou encore en Estonie avec LHV Bank. La liste n’étant pas exhaustive et elle n’inclut pas les nombreuses banques digitales qui acceptent déjà les dépôts de cryptos (comme la banque britannique Revolut par exemple).
4 – Protection des avoirs avec de l’immobilier
Il est possible d’obtenir un rendement sur ses avoirs crypto en utilisant diverses solutions, telles que le staking, le yield farming ou encore les prêts de crypto-monnaies. Ce sont des solutions assez sophistiquées destinées à des utilisateurs avancés. Le staking permet par exemple d’obtenir des récompenses sous forme de nouvelles crypto-monnaies en participant aux opérations d’un réseau blockchain, tandis que le “yield farming” implique de fournir des liquidités à des protocoles de finance décentralisée en échange de récompenses. Les plateformes de prêts de crypto-monnaies permettent également aux investisseurs de prêter leurs actifs numériques à d’autres utilisateurs en échange d’intérêts via des plateformes comme BlockFi, Celsius ou Nexo.
Toutes ces solutions sont bien sûr extrêmement volatiles et risquées. Face à la forte hausse des crypto-monnaies depuis l’autorisation par la SEC des fonds ETF aux USA, des investisseurs choisissent de se désengager en partie du secteur crypto et d’investir des fonds dans l’immobilier pour obtenir des revenus fixes mensuels et une valorisation à terme dans le tangible. L’immobilier en Bulgarie reste bien sûr une destination incontournable. Les entreprises présentes sur place bénéficient d’une législation très favorable à l’industrie crypto et le taux d’imposition sur les sociétés est par ailleurs très faible : seulement 10% (+ 5% d’impôt sur les dividendes). Les prix dans l’immobilier sont par ailleurs orientés à la hausse, avec au quatrième trimestre 2023, une hausse de 10% des prix sur une année glissante dans l’immobilier selon l’institut national bulgare (dont 10.50% pour les logements neufs et 9.8% pour les logements anciens).
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