Pour débuter la semaine sur le blog gestion de patrimoine, je voulais vous parler de ce qui m’avait marqué durant cette semaine sur le thème de la gestion de patrimoine :
les avantages fiscaux de l’acquisition immobilière Duflot et les aventures de notre “gégé” national contre la hausse des impôts en France ou la baisse de son portefeuille.
Tout d’abord parlons un peu d’immobilier : les français sont tellement friands de ce placement en bon père de famille, c’est le moment de parler du remplacement du dispositif Scellier.
L’objectif est de soutenir l’immobilier en France en offrant certains avantages fiscaux aux investisseurs principalement baisser votre impôt sur le revenu (je vois déjà vos yeux réagir). N’oublions pas qu’en 2012, selon l’observatoire crédit logement csa, en 2012, le total des prêts accordés a été en recul de 33.1% en glissement annuel. L’immobilier a donc besoin de stimulants.
Détails sur “l’investissement immobilier Duflot” :
On peut réduire son investissement de 18% contre 6% ou 13% pour le Scellier, ceci suivant type de logement. Malheureusement, ce dispositif Duflot est plus strict sur d’autres points.
> Des plafonds de loyers baissés :
La limite en zone A bis est de 16,52 euros le m2 en Duflot contre 22,08 euros en Scellier. On constate que les limites de prix au m2 ont été réduites de 20% à 25% selon les zones.
> Les conditions de ressources sont moins souples pour le propriétaire :
Si on prend une famille avec deux enfants, la limite de revenus est de 78550 euros contre 98218 euros sous le Scellier.
On a donc des conditions de ressources réduites de 13% à 20% en zones A et A bis, de 12% à 20% en zone B1 et de 14% à 22% en zone B2.
> Le prix au m carré pour le loyer baisse dans le cadre du Duflot :
On arrive à avoir une baisse de l’ordre de 30%, pour les biens de 100 m2 suivant la zone. Sur Paris, la limite de loyers pour 100 m2 sera de 1.470 euros contre 2.208 euros pour le Scellier.
> Réduction d’impôts mais obligation de louer son bien pendant 9 à 12 ans :
l’investisseur s’il respecte les conditions de loyers et de durée de location pourra bénéficier de réduction d’impôts sur le revenu durant cette période.
L’objectif est clairement d’offrir un accès plus simple au logement à une population à plus faibles revenus.
Pendant que les français cherchent à se loger et à réduire leurs impôts, notre “gégé” national va aller chercher son passeport en Russie.
Quand “Gégé” bat Duflot sur le plan fiscal :
Pour reprendre l’article du huffingtonpost.fr du 4 janvier 2012 :
“Gérard Depardieu serait assujetti à un impôt de 13% ou 30% sur ses revenus russes, mais toujours imposable en France sur ses cachets provenant du cinéma hexagonal, ainsi que sur ses actifs et placements dispersés sur le sol français.”
Donc, on peut dire que la “défiscalisation” pourrait avoir du sens si l’acteur réalise principalement ses revenus en Russie.
Néanmoins en terme d’impôt de solidarité sur la fortune, rien n’est moins certain sur le plan de la gestion de patrimoine pour l’acteur : “Au vu de ce patrimoine, l’acteur ne pourra donc pas se soustraire à l’ISF, “mais cela contribuerait à nettement réduire sa base imposable”, souligne le président d’Althémis. En 2011, Gérard Depardieu était le cinquième acteur le mieux payé en France, avec un cachet de 2 millions d’euros, selon Le Figaro. Selon le barème en vigueur en 2012, l’acteur césarisé a donc dû payer 787.350 euros, sur ses seuls revenus du cinéma. C’est toujours ça qu’il économiserait en allant vivre en Russie…”
J’en profite pour inviter à découvrir l’article de Martine Denoune journaliste économique sur l’exil fiscal : cliquez ici.
Quand un acteur agit plus sur le plan politique, on voit un gouvernement qui cherche à trouver des solutions sur des sujets capitaux : problème du chômage, lutte contre les déficits publics, problème du logement en France.
Que conclure?
On voit que pour gérer son patrimoine, l’exil fiscal pourrait être un très bon placement en 2013.
Malheureusement, j’ai bien peur qu’on ne s’attaque pas aux vrais problèmes.
D’un côté, on stigmatise un acteur reconnu qui défend son patrimoine. De l’autre, le gouvernement français tente de trouver des solutions pour le logement avec le Duflot.
Malheureusement, dans les deux cas, personne ne s’attaque aux vrais problèmes : rendre notre pays à même de créer de la croissance avant même de parler d’augmenter ou de baisser les impôts des contribuables!
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS