En pleine crise : la solution est le livret A ! Je voulais vous en parler sur le blog gestion de patrimoine.
Je viens de faire un résumé sur ce qui pourrait continuer à faire peur à l’épargnant français pendant de nombreux mois.
Je pense que la liste pourrait être encore longue tellement les français aiment voir l’avenir en noir.
Ce n’est donc pas simple de faire de la gestion de patrimoine en 2012.
Fin de l’euro : qu’en est il?
Je suis tombé sur un interview du PDG d’EADS Louis Gallois publié par l’AFP le 26 mai sur ce sujet : il est très intéressant.
Quel serait l’impact de la fin de l’euro pour EADS?
“Une fin de l’euro serait très coûteuse et aurait d’importantes répercussions sur le groupe industriel européen EADS, a averti le président exécutif d’EADS, Louis Gallois, dans un entretien à la presse allemande.
Estimant que la crise de la dette dans la zone euro s’est aggravée, avec le scénario évoqué d’une possible sortie de la Grèce de l’euro, le patron d’EADS a prévenu qu’un tel événement “aurait en tout état de cause un coût très élevé”, dans l’édition dominicale de Die Welt.”
Un partie du modèle économique d’EADS est basé sur l’intérêt de la monnaie unique notamment avec les échanges entre l’Allemagne, l’Espagne et la France.
On peut de fait imaginer que la problématique est la même pour de grands groupes européens.
La monnaie européenne facilite les échanges entres ces pays.
C’est aussi un moyen de se protéger des fluctuations de change. Partons du principe, déjà, que l’impact des fluctuations de devises peut peser pour un grand groupe européen dès qu’il doit s’ouvrir à l’international et par exemple s’exposer sur le dollar qui s’est fortement repris depuis un mois (autour de 1,25 en mai 2012).
Fin de l’euro et inflation 2012 :
M6 dans le cadre d’un documentaire fiction en février 2012 s’était amuser avec des experts à simuler une sortie de l’euro : les conséquences sont catastrophiques!
Pour reprendre l’article du 5 février 2012 de la Tribune, on pouvait lire :
” (…) Pourtant, en réalité, tout change, et ce dés le premier jour…
Dans la perspective d’une dévaluation du franc face au dollar, M6 examine les conséquences inflationnistes de la fin de l’euro, qui se révèle vite être une catastrophe économique.
D’une parité 1 euro pour 1,30 dollar(1,25 aujourd’hui) , on passerait à 1 franc pour 1 dollar, soit une perte de valeur de 30%.
Tous les prix à l’importation flambent évidemment, à commencer par les prix de l’énergie. Par anticipation, des stations service commencent à afficher le super sans plomb 98 à presque 2 euros (ou deux francs !) provoquant la colère des automobilistes.
L’impact négatif sur le pouvoir d’achat est immédiat.
Alors que des manifestations de joie se déroulent à Athènes et à Rome où l’on brûle le drapeau européen, Marc Fiorentino évoque le spectre de la crise de 1929. C’est que le réveil risque d’être rude. Jean-Marc Daniel, économiste à l’Institut de l’entreprise, et Elie Cohen, du CNRS (et membre de l’équipe d’économistes de François Hollande) préviennent : attention au retour de l’inflation.
Les exportateurs sont contents, certes : un fabriquant de chaussures se réjouit de pouvoir vendre aux Etats-Unis pour 110 dollars ce qu’il proposait à 130 dollars.
Mais de nombreuses industries subissent de plein fouet la hausse des prix à l’importation (énergie et matières premières). Incapables de s’adapter, les usines ferment et rapidement, 1 million d’emplois sont menacés.”
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais cela fait froid dans le dos!
Le livret A en 2013 et en 2013 : la solution magique de François Hollande pour l’épargnant français face à la crise en Europe et la crise de l’euro?
Blague à part,
le doublement du plafond du livret A à 30600 euros, pose plusieurs problématiques :
Le candidat sortant Nicolas Sarkozy ne souhaitait pas ce doublement car il estimait que cela serait un cadeau fiscal : dans la mesure où seulement 9% des livrets A sont pleins, les ménages aisés vont se ruer pour les remplir.
Le problème est plus son impact sur les autres placements : les autres livrets et l’assurance vie!
Si l’on en croit l’hebdomadaire Challenges : “Concrètement, le doublement du plafond, porté de 15.300 à 30.600 euros, inciterait vraisemblablement des épargnants à délaisser l’assurance-vie ou des produits d’épargne bancaire dits de bilan (principalement livrets d’épargne fiscalisés et comptes à terme) pour privilégier le Livret A.”
L’enjeu est donc de savoir comment les banques et les compagnies d’assurances vont gérer des modifications de flux financiers en direction du livret A dont les marges n’ont rien à voir avec celles de l’assurance vie et les autres livrets…
Les derniers chiffres de collecte de l’assurance vie en avril 2012 ne sont pas catastrophiques mais il est clair que depuis 2011, il s’est initié un phénomène de décollecte sur le placement préféré des français l’assurance vie, une première en France!
Se pose également, l’orientation de ce placement, le livret A :
On le voit lors du sommet du G8 ou encore lors du dernier sommet européen : nombreux gouvernements des pays de l’OCDE sont clairement face à un choix délicat, “rigueur” ou “croissance”?
Les réformes doivent donc être structurelles et il conviendrait sans doute d’orienter l’épargne des ménages français vers de l’investissement productif source d’emplois : qu’en pensez vous?
Les capitaux du livret A sont gérés pour une part par la Caisse des dépôt et consignation, La CDC va affecter ensuite les sommes, sous forme de prêts à long terme, à des missions d’intérêt général : le logement social, l’autonomie des universités, ou les infrastructures telles que les lignes de train à grande vitesse.
Malheureusement, le doublement du plafond pourrait se faire au détriment des autres produits d’épargne favoris des Français : LDD, assurance vie.
Or, ces placements contribuent au financement de la dette publique. Les fonds en euros sont sur un pourcentage non négligeables investis sur la dette des Etats européens!
Que dire pour conclure?
La fin de l’euro n’est pas envisageable tellement les pays européens ont besoin de la monnaie unique et sont interdépendants.
La crise en Europe, la crise en Espagne et la crise en France “pour l’instant plus supportable” vont obliger les gouvernements à trouver un mixte entre rigueur et relance.
Les européens ne sont pas pauvres, ils ont de l’épargne (France : taux d’épargne supérieur à 16% et plus de 11000 milliards d’euros!).
L’enjeu majeur sera de retrouver de la confiance, le livret A ni un mauvais ou bon véhicule, tout l’enjeu est de savoir où on oriente les capitaux, de préférence vers la croissance future!
Par contre, il est certain que c’est la solution de facilité pour faire de la gestion de patrimoine…
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS