Vous faites partie des 65 000 foyers qui vont être surtaxés en France ? Des chefs d’entreprises français qui vont subir une surtaxe ? Vous êtes à l’IFI ? Votre patrimoine immobilier voit le montant de sa taxe foncière flambée ? Vos droits de succession vont être énormes ? Vous cherchez de la sécurité, du pouvoir d’achat et disposez plus de votre patrimoine ? Vous êtes chef d’entreprise en France et 70% de vos bénéfices partent en impôts ? Vous êtes sans doute candidat à l’expatriation. Découvrez dans cet article la nouvelle loi de Finance qui risque d’impacter encore un peu plus votre patrimoine, et les solutions qui existent pour réduire vos impôts.
Disclaimer : Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne doivent pas être interprétées comme des conseils fiscaux, juridiques ou financiers. Les lois fiscales varient considérablement d’un pays à l’autre et sont sujettes à des modifications fréquentes. Avant de s’expatrier, il est indispensable de consulter un conseiller fiscal ou un avocat spécialisé dans le droit fiscal international pour obtenir des conseils personnalisés et à jour en fonction de votre situation personnelle. L’auteur et l’éditeur de cet article déclinent toute responsabilité quant aux pertes ou dommages résultant de l’utilisation des informations contenues dans cet article. De plus, l’expatriation pour des raisons fiscales peut avoir des implications complexes, notamment en ce qui concerne le statut de résidence fiscale, les obligations déclaratives et les conventions fiscales internationales. Il est essentiel de s’informer de manière approfondie et de prendre en compte l’ensemble des facteurs personnels, professionnels et financiers avant de procéder à une expatriation. Il est également important de noter que réduire sa charge fiscale doit se faire dans le respect des lois et réglementations en vigueur. L’évasion fiscale et la fraude fiscale sont illégales et peuvent entraîner des sanctions sévères. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Pourquoi s’expatrier pour payer moins d’impôts ?

La dérive budgétaire en France est inquiétante pour le futur
À la fin de l’année 2023, la dette publique de la France s’élevait à environ 3 101 milliards d’euros, soit 110,6 % de son PIB. Ce niveau de dette a été le résultat d’une accumulation progressive des déficits publics, qui a été accentuée par les mesures prises en réponse à la crise économique causée par la pandémie de Covid-19.
Comparativement à d’autres pays de l’Union européenne, la France se classe parmi les pays les plus endettés. En 2023, la Grèce affichait un ratio de dette au PIB de 161,9 %, suivie de l’Italie à 137,3 % et de l’Espagne à 107,7 %. En revanche, des pays comme l’Estonie et la Bulgarie avaient des taux beaucoup plus bas, respectivement 19,6 % et 23,1%.
En 2024, la charge des intérêts de la dette en France est estimée à plus de 50 milliards d’euros, ce qui représente environ 1,7 % du PIB. Ce chiffre est préoccupant car il est supérieur à celui de l’Allemagne, qui présente une charge d’intérêts de 0,8 % du PIB. La gestion de cette dette, en partie causée par l’augmentation des taux d’intérêt et l’accumulation des charges de la dette, pose un défi pour les finances publiques.
Une hausse des impôts est-elle inévitable ?
La France est déjà lourdement endettée. Avec un taux de prélèvements obligatoires (en % du PIB en 2022, d’après l’INSEE) de 48%, la France se classe en tête du peloton des pays où les contribuables sont les plus taxés, devant la Belgique, l’Autriche, la Finlande ou encore la Grèce.

Poids des prélèvements obligatoires au sein de l’Union européenne en 2022 – Source : INSEE
Le budget 2025, présenté par le gouvernement de Michel Barnier, vise à réduire le déficit public de 6,1 % à 5 % du PIB en réalisant 60 milliards d’euros d’économies. Ces économies seront principalement obtenues par une réduction de la dépense publique de 40 milliards d’euros, incluant 20 milliards d’économies sur les dépenses de l’État et 15 milliards sur celles de la Sécurité sociale.
Il est clair que les ménages fortunés et les retraités seront également mis à contribution avec des hausses d’impôts et un report de la revalorisation des pensions, générant 5,7 milliards d’euros supplémentaires. On ignore encore tous les détails concernant ces hausses d’impôts, dans la mesure où plusieurs propositions sont en cours de négociation à l’Assemblée nationale, mais il est clair que les ménages seront encore une nouvelle fois sollicités pour participer à la réduction du déficit public, à des niveaux probablement encore jamais constatés dans le passé.
Le budget prévoit aussi des mesures sectorielles telles que l’augmentation des taxes sur l’électricité et les billets d’avion. Les entreprises seront sollicitées via une surtaxe temporaire sur l’impôt des sociétés et une révision des allègements de cotisations patronales, pour un total de plus de 13 milliards d’euros.
La qualité de vie se dégrade en France
L’une des principales raisons évoquées lors d’une expatriation est la dégradation des conditions de vie en France. En 2023, tous les indicateurs de la délinquance ont montré une tendance à la hausse. Les victimes d’homicides ont augmenté de 5 % par rapport à 2022, après des hausses respectives de 9 % et 7 % lors des années précédentes. Les escroqueries ont également augmenté de 7 %, tandis que les victimes de coups et blessures volontaires ont connu une hausse similaire.
Les principaux délits observés incluent les vols sans violence, les destructions et dégradations volontaires, ainsi que les escroqueries. De plus, les violences sexuelles ont enregistré une augmentation de 8 % en 2023, après une hausse de 12 % en 2022. Ces tendances soulignent les défis persistants en matière de sécurité publique.
La nouvelle loi de finance va impacter encore votre patrimoine ?
Le projet de loi de finances pour 2025 devrait clairement impacter les contribuables les plus aisés. Plusieurs mesures sont en cours de négociation, dont notamment une revalorisation de 2 % du barème de l’impôt sur le revenu pour compenser l’inflation, affectant les tranches de revenus perçus en 2024. De plus, le prélèvement à la source devrait être ajusté en conséquence à partir de janvier 2025.
Une contribution différentielle sur les hauts revenus devrait également être instaurée, visant à garantir une imposition minimale de 20 % pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000 € pour une personne seule ou 500 000 € pour un couple. Ce dispositif s’appliquera aux revenus de 2024 à 2026.
Les grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros en France devraient être soumises à une contribution exceptionnelle sur leurs bénéfices, avec une surtaxe de l’impôt sur les sociétés pouvant atteindre 41,2 % pour les plus grosses entreprises en 2025.
Un échange d’informations sur les crypto-actifs devrait être mis en place à partir de 2026, en conformité avec une directive européenne, imposant des obligations de déclaration aux prestataires de services sur crypto-actifs. Le régime spécial des fusions devrait également être modifié pour s’aligner sur le droit européen, introduisant de nouvelles modalités pour les opérations de fusion, scission et apport partiel d’actifs.
Les amortissements déduits dans le cadre de la location meublée non professionnelle (LMNP) devront être réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la cession de biens immobiliers à partir de 2025. Le régime des Bons ou Droits de Souscription d’Actions (BSPCE) devrait être ajusté, interdisant l’inscription de titres issus de BSPCE sur un PEA et distinguant les gains d’exercice des gains de cession. Une taxe de 8 % sur les réductions de capital devrait également être instaurée pour les grandes entreprises, applicable aux rachats de leurs propres titres effectués à partir d’octobre 2024.
Si vous avez suivi l’actualité politique française, c’est instabilité et aucun budget n’est réellement voté. Avec plus de 3200 milliards de dettes en France fin de 2024, comment voulez-vous que la fiscalité ne grimpe pas en 2025!
Les principales destinations pour s’expatrier et réduire sa charge fiscale
1 – La Bulgarie : la solution low-cost dans l’Union européenne
La Bulgarie s’impose comme une destination incontournable si vous souhaitez vous expatrier dans l’Union européenne en vue de payer moins d’impôts. Le taux IR est fixé à 10%, le taux d’impôt sur les sociétés est de 10%, la taxe sur les dividendes est de 5% (sauf exceptions). Il n’y a pas de taxe d’habitation et la taxe foncière est fixée par la municipalité mais elle est globalement très faible (quelques centaines d’euros pour un appartement à Sofia de deux chambres dans un bon quartier).
Il est généralement recommandé de disposer d’au moins 500 000 euros de patrimoine, et /ou de disposer de revenus substantiels pour vivre décemment en Bulgarie avec des revenus au minimum de 3000 euros par mois en travailleur indépendant.
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2 – Dubai : le soleil toute l’année mais pas pour tous les budgets
Avec 340 jours de soleil par an, Dubaï est sans aucun doute la destination idéale si vous aimez le soleil. Avec un taux IR de 0% et un impôt sur les sociétés maximal de 9%, Dubaï est également une destination incontournable en vue d’une expatriation à l’étranger pour payer moins d’impôts. Il faut cependant noter que la vie locale est assez chère. Un appartement à Dubai Marina, l’un des quartiers résidentiels les plus chics de la ville, coûte minimum 2000 € par mois (studio), et si vous avez des enfants, il faudra également les scolariser à l’école internationale (comptez en moyenne 12 000 € par an, par enfant) et souscrire à une assurance médicale car les frais de santé sont prohibitifs dans cette ville. L’acquisition d’un logement sur place est également une option envisageable (à partir de 200 ke pour un studio dans le quartier de Dubai Marina). Généralement, il faut disposer d’au moins un million de patrimoine et/ou de revenus substantiels (minimum 10 000 euros par mois), pour vivre décemment à Dubaï, mais les dépenses mensuelles sont cependant très variables, en fonction de votre style de vie ou encore votre situation matrimoniale.
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3 – Bali : destination dépaysante pour une expatriation
Bali est une destination très dépaysante mais aussi assez éloignée de la France. Un billet d’avion aller-retour Paris – Bali coûte au moins 500 euros par passager, et le coût global de déplacement doit donc être pris en compte dans votre stratégie d’expatriation. Au niveau de la fiscalité, par contre, le taux d’impôt sur le revenu varie entre 5 et 35% en fonction du revenu imposable. Bali est souvent une destination choisie par les expatriés pour s’évader dans un pays tropical et profiter d’un climat chaud tout au long de l’année.
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4 – Ile Maurice : taux maximal IR de 20%
L’île Maurice constitue également une destination incontournable pour réduire efficacement ses impôts. L’île est située en plein cœur de l’océan indien, à quelques centaines de kilomètres à l’est des côtes de l’île de la Réunion. L’administration fiscale mauricienne a mis en place un barème d’imposition progressif avec un taux IR allant de 0 à 20% en fonction du revenu imposable du contribuable, à la place du taux unique de 15% jusqu’à alors en vigueur. Avec un taux maximal de 20%, une expatriation sur cette île vous permet de réduire efficacement les impôts par comparaison avec des pays lourdement taxés, comme la Belgique, la France ou encore la Suède.
Il faut par contre noter que sous 1 million d’euros de patrimoine, c’est fortement déconseillé, à moins de disposer de revenus substantiels provenant d’une activité professionnelle stable (minimum 4000 € par mois pour un célibataire). La vie locale est globalement aussi chère qu’en France, sauf si vous vivez à la mauricienne, en consommant donc beaucoup d’ingrédients locaux et en disant adieu à tous les produits français d’exception (charcuterie, foie gras, vins). Si vous avez des enfants, il vous faudra très certainement les inscrire dans des écoles privées, car l’instruction à domicile n’est pas autorisée à l’île Maurice, et c’est donc un coût à prendre en compte dans le choix d’une expatriation à l’étranger. Comptez entre 194 000 et 400 000 Rs par an (entre 4000 et 8000 € par an), mais le prix est très variable en fonction de la notoriété, la qualité de l’éducation et l’emplacement de l’établissement privé.
L’île Maurice propose plusieurs programmes de résidence pour les non-citoyens. Le permis de travail, valable trois ans et renouvelable, permet de vivre et travailler sur l’île dans trois catégories : Investisseur, Professionnel, et Travailleur indépendant, chacune ayant ses propres critères financiers. Le permis de résidence retraité permet aux retraités de résider pour trois ans, renouvelable, à condition de prouver leur autonomie financière. Le permis investisseur est destiné aux non-citoyens possédant un bien immobilier d’au moins 500 000 USD sous certains schémas de développement immobilier. Le permis de résidence permanent est accessible après trois ans de résidence sous un permis approprié, avec des critères financiers spécifiques pour chaque catégorie (investisseur, professionnel, travailleur indépendant, retraité). Enfin, le visa Premium permet de séjourner à Maurice sans intégrer le marché du travail local, idéal pour tester la vie sur l’île en tant que salarié étranger ou freelancer.
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5 – Les USA : taxes locales très faibles
Les Etats-Unis sont également une destination privilégiée en vue de payer moins d’impôts. Les taxes locales y sont très faibles, notamment dans des États comme le Wyoming, la Floride, le Texas, le Delaware ou encore le Nevada. Il faut cependant garder à l’esprit que la fiscalité américaine est un véritable mille-feuille et le recours à un CPA (un comptable) sera très fortement recommandé pour éviter de commettre des erreurs lors des déclarations fiscales obligatoires. C’est généralement une solution non-recommandée pour les contribuables disposant de moins d’un million de patrimoine.
Pour en savoir plus :
Conclusion : S’expatrier est un vrai projet de vie
S’expatrier est un vrai nouveau projet de vie, mais il doit s’étudier au-delà des avantages fiscaux.
De mon expérience d’expatrié et avec des clients retraités expatriés, il faut comprendre qu’il existe clairement une barrière financière à l’entrée pour s’expatrier.
Que vous restiez juste locataire dans un pays donné, je vois mal des retraités avec moins de 2000 euros de revenus mensuels (retraite ou autres) passer le cap ou avoir un capital d’au moins 300000 euros pour pouvoir s’acheter un bien immobilier ou vivre des rentres de ce capital. Je pense qu’à partir d’un patrimoine de 500000 euros, un projet expatriation à la retraite a du sens.
N’oubliez-vous pas que soit vous irez dans un pays où le visa n’est pas nécessaire donc dans l’UE ou aller dans des pays qui vont demander un VISA est cela aura un coup mécanique.
Certes des exceptions peuvent exister : vous avez déjà une famille dans le pays pour réduire vos coûts ou vous maîtrisez la langue, vous avez travaillé dans le pays et vous pouvez cibler des zones reculées dans le pays “low cost”. Ce genre de situation est rare.
Enfin, il est important d’avoir un futur projet de vie ou de travail à l’étranger, comme le projet de création d’une entreprise ou encore un investissement dans l’immobilier international, car à moins de disposer d’un patrimoine d’au moins 500000€, il sera compliqué de s’installer dans un pays avantageux à tous les niveaux car l’avantage fiscal à un prix assez conséquent !
N’oubliez pas non plus que l’expatriation à l’étranger revient à changer de résidence fiscale, on quitte son pays et on n’a pas d’intérêt économique dans le pays en question. Il faut suivre l’ensemble des procédures administratives pour s’installer à l’étranger. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus.