Le nombre de personnes qui décident d’acheter un Tesla ne cesse d’augmenter et cela pousse de plus en plus d’investisseurs à se demander s’il n’est pas temps d’y investir de l’argent dans cette compagnie ou dans la voiture électrique.
Difficile de leur donner du tort sachant que le constructeur automobile électrique américain a pu se défaire de l’un de ses vieux démons : l’incapacité à faire face aux demandes.
Cela lui a permis d’augmenter la confiance des investisseurs et traders dans sa valeur en bourse si bien qu’un pic historique de plus de 1400 dollars a été enregistré Juin-Juillet 2020.
L’achat de Tesla n’est cependant pas la seule option disponible pour les personnes voulant miser leur argent dans les voitures électriques. La marque américaine compte en effet aujourd’hui de nombreux concurrents qui menacent son hégémonie dans le secteur.
Plus généralement par ailleurs, les voitures électriques ont montré leur limite ces dernières années. Il convient donc de regarder également toutes les technologies utilisables avec l’électrique ou non dans le secteur automobile.
Pour vous aider à décider d’y investir ou non dans la voiture électrique Tesla ou non donc, nous vous proposons un tour d’horizon sur la voiture électrique, Tesla et son intérêt ou non.
Introduction sur Tesla et investir sur la voiture électrique
Acheter une Tesla (ou une voiture électrique ou encore, sur une technologie alternative que l’essence ou le diesel) ne sera plus une option dans les prochaines années, mais une obligation. La raison ?
Nombreux sont les grands dirigeants politiques qui augmentent leur pression fiscale sur les voitures thermiques.
La crise du Covid ne fait qu’amplifier le tournant écologique de nos économies.
Face à cela, même les constructeurs traditionnels se positionnent de plus en plus sur le segment des voitures électriques. Les utilisateurs, de leur côté, veulent aussi contribuer à la réduction de leurs empreintes carbones. Tous ces facteurs entraînent une augmentation continue de la part des voitures électriques dans les ventes annuelles de véhicules. Celle-ci était ainsi de 2,5% en 2019, soit plus de 1 point que l’année d’avant. Et pour cette année, malgré la crise, les 2,2 millions de ventes mondiales de 2019 devront être dépassés.
A. La voiture électrique, un investissement tout d’abord écologique
Faire baisser le taux d’émissions de CO2 et la pollution est une priorité partout dans le monde. En y contribuant beaucoup, les voitures électriques ont vu leur attrait augmenter significativement. L’achat d’une Tesla constitue ainsi, tout d’abord, un investissement écologique.
Pour y voir plus clair, référons-nous à une étude coréalisée récemment l’ADEME et la FNE. Celle-ci a permis notamment de connaître que l’émission de CO2 d’un véhicule thermique est deux à trois fois plus importante en considérant dans son entièreté le cycle de vie des deux voitures.
Parallèlement à cela, en se basant sur les autres indicateurs environnementaux, les performances d’une voiture électriques sont au moins égales à celles des voitures thermiques. Ce qui écarte les théories selon lesquelles ces dernières seraient plus écologiques en prenant en considération les batteries et la production d’électricité.
Les villes qui s’engagent de plus en plus dans le soutien de la mobilité écologique confirment par ailleurs que l’intégration des véhicules électriques dans leur politique leur a déjà permis de bien améliorer la qualité de l’air dans plusieurs de leurs quartiers.
B. Prise de conscience généralisée chez les constructeurs
Si acheter une Tesla est la première chose auquel on pense le premier pour s’engager dans la mobilité écologique, il est à noter que les constructeurs généralistes misent aussi de plus en plus dans ce segment. C’est le cas, plus récemment, de Volswagen avec sa gamme ID, de Peugeot avec ses e-208 et e-2008, Mercedes avec ses EQ, Audi avec ses e-tron, Mazda avec son MX30 et Honda avec sa « e ». Ils ont par ailleurs déjà été précédés par Nissan, Renault et les marques puristes. Plus surprenant encore, même Maserati, Lotus et Porsche se lancent dans la course.
Tout cela prouve que la prise de conscience concernant l’impact sur l’environnement de nos parcs automobiles actuels. Nos voitures thermiques contribuent en effet au réchauffement climatique du fait de leur émission en CO2, une émission qui est pourtant nulle avec la motorisation d’un véhicule électrique.
Les constructeurs n’ont vraiment pas, par ailleurs, le choix, car la non-soumission aux normes européennes de CO2 pour 2020 leur expose à une sanction financière non-négligeable. Ils ont ainsi jusqu’à la fin de cette année 2020 pour diminuer les rejets de CO2 de leurs véhicules particuliers à 95 grammes par kilomètre. Après cette date butoir, une amende de 95 euros par véhicule vendu et par gramme superflu leur sera appliquée. Ce fait résulte de la conclusion d’un accord allant dans ce sens par le parlement européen et la Commission européenne.
C. Vers un abandon des véhicules thermiques ?
S’il reste marginal pour le moment, l’achat de Tesla et d’autres voitures électriques pourra devenir une norme. En effet, dans de nombreux pays du monde, les initiatives se multiplient pour mettre fin à la vente des voitures thermiques dans les décennies qui viennent. En France par exemple, un horizon a été déjà fixé par l’Assemblée Nationale sur la fin de l’énergie fossile pour cela : l’année 2040. À Paris même, cette fin se fera même plus tôt : à 2024 pour le Diesel et à 2030 pour l’essence.
En Californie, État américain subissant déjà de plein fouet les effets du réchauffement climatique depuis de nombreuses années, la motorisation thermique pourra aussi disparaître dans les années qui viennent. En Irlande, un des modèles européens en matière de protection de l’environnement, les ventes de modèles économiques seront interdites à partir de 2030 et leur utilisation à partir de 2045. Nombreux sont ainsi les analystes qui prédisent des ventes des voitures électriques supérieures à celles des voitures thermiques à partir de 2037.
On comprend donc parfaitement la tendance des constructeurs traditionnels à l’électrification de leurs gammes. Force est tout de même de reconnaître qu’ils ont encore du mal à se trouver au niveau du maître incontestable du segment : l’américain Tesla.
D. Tesla, un maître incontesté malgré des attaques constantes
Elon Musk et tous les membres de son équipe n’ont sûrement pas pu s’empêcher de s’exulter au moment de lire pour la première fois les rapports marché voiture électrique du premier semestre 2020 concernant la vente des voitures électriques dans le monde. Même dans une période délicate en effet, nombreuses sont encore les personnes qui ont mis en œuvre leur décision d’acheter une Tesla sur la planète. Il y a eu ainsi, du 1er janvier au 30 Juin 2020, 179000 voitures vendues pour la marque américaine. Ce qui est plus important que les cumuls des chiffres des rivaux Renault-Nissan (65521 voitures), Volkswagen (64542) et BYD (46554). Cette nouvelle performance a permis à l’entreprise de s’accaparer 28% de part de marché, contre respectivement 10%, 10% et 7% pour ses trois plus grands concurrents.
Si on prend en considération les hybrides rechargeables, Volkswagen voit sa position s’améliorer grandement grâce à ses 124018 voitures hybrides écoulées. Il lui restera tout de même encore un gouffre à combler pour arriver au même niveau que le géant américain des véhicules électriques. Ce qui est compréhensible sachant que Tesla s’exerce sur ce segment depuis déjà plus d’une dizaine d’années, alors que l’arrivée de la plupart de ses concurrents date seulement d’il y a quelques années. Une bonne partie de la concurrence mise surtout par ailleurs sur les véhicules thermiques. C’est le cas notamment de Renault-Nissan, pour qui les voitures électriques n’ont représenté que 2,2% des ventes du premier semestre 2020.
Reconnaissons cependant que les prochains mois ne seront pas faciles pour la firme américaine, la concurrence étant déjà bien armée pour contre-attaquer. C’est le cas notamment de l’ID3 de Volkswagen, qui devra notamment être avantagé par son prix environnant les 20000 euros, contre plus de 45000 euros pour la Tesla Model 3 versions de base. Il y a également la sportive 100% électrique Ford Mustang Mach-E, dont les lignes rappellent celles du mythique coupé de Steve McQueen.
Le marché de la voiture électrique
Avec la pandémie et la crise financière qui en résulte, qui aurait pensé que l’achat d’une Tesla ou d’un autre véhicule électrique serait la priorité pour un certain nombre d’individus ? Pourtant, que ce soit en France que dans le monde, les voitures électriques ont été mieux vendues que leurs concurrentes thermiques ces derniers mois. Voici des faits et des chiffres pour en avoir le cœur net.
A. En France
La pandémie de coronavirus a entraîné une chute des ventes de véhicules particuliers neufs de 72,25% en mars, de 88,8% en avril et de 50,34% en mai. Mais la tendance s’est inversée à partir du mois de juin, au cours duquel il y a eu 233 820 immatriculations, soit 1,2% de plus en données brutes comparées à 2019. Si les voyants sont actuellement au vert, c’est surtout grâce au segment des voitures électrifiées, qui n’a pas par ailleurs connu de crise. 22 630 immatriculations les concernant ont été ainsi enregistrées en juin 2020, soit 231% de plus par rapport à l’année précédente à la même période. Cette progression a permis à ce segment de représenter 7,9% du marché à la fin du premier semestre 2020.
Les voitures électriques particulières sont celles qui profitent le plus de la dynamique de ce segment avec ses 13 728 immatriculations, soit plus de 205% de plus qu’il y a un an. Il y a, après, les hybrides rechargeables, qui ont pu être vendus à 7307 unités, ce qui représente quand même une progression de 446% en un an. Viennent enfin les utilitaires électriques avec leurs 1596 exemplaires écoulés, soit 63% de plus qu’il y a un an.
Mais qui sont les modèles qui intéressent le plus les acheteurs français ? Renault Zoe est en tête de liste des ventes de voitures 100% électriques dans le pays en juin avec 6 012 vendus. Il est suivi par la Peugeot e-208 et le Hyundai Kona, qui comptent respectivement 2 127 et 674 unités vendues. En France donc, on préfère acheter français, plutôt que d’acheter une Tesla. Cela se confirme par ailleurs avec le Peugeot 3308 qui se trouve en tête de liste des meilleures ventes d’hybrides rechargeables avec 768 exemplaires écoulés. Le top 3 est complété par Mercedes GLC et Mitsubishi Outlander PHEV.
Sur l’ensemble du 1er trimestre donc, malgré la pandémie du Coronavirus et ses conséquences économiques, 69.160 unités électrifiées ont été vendus en France. Ce qui représente une progression de 108% par rapport à la même période de l’année passée.
B. Dans le monde
Ce n’est seulement pas en France qu’on observe une augmentation de la vente des voitures électriques malgré la crise du coronavirus et tout ce qu’elle implique. Dans le monde également, une progression a été notée. Durant le premier trimestre en effet, selon le récent rapport du cabinet d’analyse Inovev, il y a eu 956 076 unités écoulées dans le monde, ce qui représente une progression de 4% par rapport aux premiers six mois de l’année 2019. Pourtant, durant la même période, le marché auto mondial a connu une dégringolade de 26,2%.
Mais quel est le marché qui booste le plus ce chiffre ? Contrairement aux attentes, l’Europe se trouve en tête de liste avec 401231 modèles vendus. Ce qui représente une part de marché d’environ 8%, contre 4,5% de moins un an auparavant. Avec « seulement » 360110 unités vendues, la Chine a cédé sa place de leader mondial des voitures BEV et PHEV, une place qu’elle a pourtant occupée depuis 2015. Elle a par ailleurs exigé que les voitures électriques représentent 12% des ventes des constructeurs en cette année 2020 pour conserver cette position. L’empire du Milieu a vu également sa part se réduire de 5,5 à 4,6% comparé au premier semestre 2019. Les États-Unis occupent la troisième place avec 128382 unités vendues, devançant le Japon et ses 14500 exemplaires écoulés.
Comment expliquer ce chiffre ? En Europe, contrairement à d’autres parties du monde, les gouvernements ont adopté des mesures incitatives pour pousser vers les véhicules électriques. C’est le cas notamment des subventions pour l’achat. Et à l’égard des constructeurs, il existe une pression pour une réduction des émissions de CO2 en deçà de 95 grammes par kilomètre. Les constructeurs n’ont ainsi d’autres choix que de s’engager encore plus dans la promotion de la mobilité électrique. À tout cela, il faut ajouter l’investissement massif des gouvernements européens dans les infrastructures adaptées à cette mobilité.
Bien que le marché soit désormais dominé par l’Europe, c’est une marque américaine qui profite le plus de sa croissance. En effet, pour encore de nombreuses personnes dans le monde, s’engager à la mobilité électrique, c’est acheter une Tesla. Cette dernière a pu ainsi écouler 179 050 unités de ses modèles, dont 142 346 unités pour le Model 3. Il est suivi par Volkswagen et BMW qui ont pu vendre respectivement 62 414 et 58 883 exemplaires.
En ce qui concerne les modèles le plus vendus, Renault Zoé se trouve en 2e position après le Model 3 avec 37 154 unités écoulées. La troisième place est occupée par Nissan Leaf et ses 23 867 unités écoulées, une position très menacée pourtant, car Volkswagen e-Golf, BYD Qin et BMW Série 5 PHEV ont pu également se vendre à plus de 20 000 unités.
C. Le paradoxe américain
Au premier semestre 2019, les États-Unis semblaient vouloir s’engager de plus en plus dans la mobilité électrique avec 150000 unités vendues, soit 20% par rapport à l’année d’avant. En réalité cependant, leur gouvernement fédéral veut plutôt faire une marche arrière et ce passage de 150000 à 128382 exemplaires unités vendus en un an en constitue une preuve. Certes, la pandémie de Coronavirus qui continue de frapper le pays n’y est pas étrangère, mais la véritable raison est ailleurs.
Donald Trump est plus proche des pros pétroles que des écologistes. Il en est de même pour une bonne partie des responsables politiques du camp républicain et même pour une branche non négligeable du parti démocrate.
C’est ainsi que dans le Connecticut, il est interdit de vendre une Tesla directement au public. Cette interdiction est basée sur une ancienne législation donnant aux concessionnaires le monopole de la vente de voitures. Dans cet État donc, la vente des voitures se fait en direct sur Internet. L’achat d’une Tesla relève aussi du parcours de combattant au Wisconsin et dans d’autres États à cause d’une interdiction sur des bases similaires. L’Illinois est même allé plus loin avec une fiscalité moins avantageuse des voitures électriques par rapport aux véhicules thermiques.
Il existe tout de même des États qui font de la résistance et c’est à eux qu’on doit le plus les chiffres sur la vente de Tesla dans le pays. C’est le cas notamment de la Californie, un des États américains qui se sont engagés dans le programme Zero Emission Vehicule. L’engagement de l’État et de la ville de New York pour la mobilité électrique est entré dans une nouvelle étape avec l’autorisation en tant que “Yellow Cab” du Model 3. La mairie de la plus grande ville du pays a même adopté un décret prévoyant un passage complet de sa flotte à l’électrique à l’horizon 2040.
La technologie des voitures électriques
Avant de décider de vous lancer à l’achat d’une Tesla, sachez qu’il n’existe pas une, mais plusieurs technologies de voitures électriques. Quelle est la meilleure d’entre elles ? Pour pouvoir y répondre, il est important de se pencher sur chacune d’entre elles.
A. Les voitures 100% électriques
C’est le type de véhicules auquel on pense le plus quand on parle de voitures électriques. Comme leur nom l’indique en effet, les automobiles 100% électriques fonctionnent exclusivement grâce à une motorisation électrique. Leur utilisation ne nécessite donc pas un approvisionnement en carburant. N’étant pas équipé de pot d’échappement, elles ne peuvent pas être à la source d’émissions polluantes. Si les modèles récents disposent d’une batterie d’une grande performance permettant d’aller au-delà de 250, voire 300 km, la plupart ne donnent même pas la possibilité d’en atteindre les 100 ou les 150 km. Ce type de véhicules est ainsi recommandé pour un usage exclusivement citadin ou en cours transits.
B. Les voitures hybrides traditionnelles
Une bonne partie des voitures électriques que nous trouvons en ville fonctionnent sur la base de la technologie hybride classique. Leur appellation est due au fait qu’elles associent le moteur thermique à une motorisation électrique et à une batterie de capacité réduite. Elles se répartissent en 3 catégories selon le niveau d’hybridation de leurs 2 moteurs : micro-hybrides, mild hybrides et full-hybrides.
Les véhicules « full hybride » constituent la catégorie la mieux représentée. Ils exploitent le moteur électrique surtout pour le démarrage et leur fonctionnement à vitesse réduite. Sur 1 ou 2 kilomètres donc, le mode électrique sera activé et laissera, après, le moteur à essence prendre le relais. Le rechargement du moteur électrique se fait seulement en roulant, en puisant notamment de l’énergie au freinage.
Car elles sont dotées de deux moteurs, les voitures hybrides traditionnelles sont plus lourdes que leurs concurrentes fonctionnant entièrement à l’électrique. Du fait de faible capacité de leur batterie par ailleurs, elles se trouvent rapidement sans intérêt pour les écologistes sur l’autoroute. Dans telle situation en effet, elles redeviennent des simples automobiles à moteur thermique.
C. Les voitures hybrides rechargeables
La technologie hybride rechargeable, également connue sous l’appellation de « plug-in » a été développée justement pour faire en sortes que les voitures hybrides soient plus que des simples voitures à moteur thermique après quelques kilomètres traversés. Comme son nom le laisse déjà savoir, elle est équipée, en plus d’un moteur thermique, d’une batterie pouvant être rechargée directement et en seulement deux heures via une simple prise électrique. Une voiture hybride rechargeable peut ainsi fonctionner exclusivement en mode électrique sur une distance variant entre 20 et 60 km. Cette technologique vous donne la possibilité de faire vos courses en ville sans laisser d’empreintes carbones.
D. Les voitures à l’hydrogène
Si dans les années à venir, le nombre de personnes qui décident d’acheter une Tesla se réduit drastiquement, les véhicules à hydrogène constitueront le premier responsable. En effet, pour assurer leur autonomie, ceux-ci n’ont pas besoin d’être branchés sur une prise électrique, mais se contentent de produire eux même les énergies dont leur moteur électrique a besoin. Cela est rendu possible par l’existence d’une pile à combustible faisant, en principe, usage de l’hydrogène en tant que combustible réducteur. Les voitures à l’hydrogène existant actuellement ont, pour la plupart, une performance similaire avec leurs concurrentes fonctionnant à 100% en mode électrique.
La France dans son plan de relance économique et « écologique » a décidé d’investir dans cette technologie.
E. Les voitures avec prolongateur d’autonomie
Les véhicules électriques dotés de la technologie de prolongation d’autonomie ressemblent beaucoup à leurs concurrents à 100% électriques, dans le sens où ils fonctionnent exclusivement à l’électricité. Ils s’en différencient cependant par l’intégration d’un petit moteur à combustion qui servira à recharger les batteries dans les cas où leur réserve en énergie est proche de l’épuisement. Ce petit moteur ne s’occupe donc pas de la propulsion de ces voitures, mais seulement de l’approvisionnement de leur batterie en énergie. Celui-ci fonctionne cependant à l’essence ou au diesel, on ne peut pas dire que les voitures avec prolongateur d’autonomie soient plus propres que les véhicules 100% électriques.
Tesla
Malgré une concurrence toujours plus rude, Tesla est parti pour rester encore plusieurs années à la tête du marché des voitures électriques. Pour pouvoir comprendre son succès, il est important de vois faire découvrir son histoire, ses atouts, ses faiblesses et ses modèles-phares.
A. Présentation et histoire de la société
Le success Story de Tesla commence en 2003 lorsqu’Elon Musk, Marc Tarpenning, Ian Wright, Martin Eberhard et JB Straubel ont décidé de s’associer pour créer une entreprise californienne construisant et vendant des voitures tout électriques haut de gamme. À l’époque, parier sur le tout électrique semblait être une grande erreur, mais actuellement tout le monde leur donne raison d’avoir anticipé l’abandon progressif des véhicules à moteur thermique.
Si le nom n’a aucun lien avec les créateurs de l’entreprise, d’où vient-il ? Il a été tiré du nom de Nicola Tesla, un inventeur américano-serbe qui est devenu surtout célèbre grâce à ses nombreux travaux sur l’électricité.
Preuve que Tesla est une entreprise vouée au succès, un peu plus de 10 années d’existences lui ont suffi pour être capitalisé en Bourse, au Nasdaq pour être précis. Sa capitalisation de départ était de 23 milliards de dollars, ce qui est loin devant les 9 milliards de Fiat. Avec déjà 40000 achats de Tesla annuels en effet, l’entreprise était bien partie pour s’inscrire dans le futur.
Les personnes qui ont décidé de sa capitalisation ne se sont pas trompées. En effet, entre 2014 et 2020, Tesla a passé de 3000 employés à un peu plus de 48 000, et de 22 000 véhicules produits annuellement à 500000.
B. Les atouts de la marque
Le premier atout de Tesla n’est autre qu’Elon Musk, l’un de ses fondateurs. Il s’agit en effet de l’un des plus illustres entrepreneurs du XXIe Siècle. Beaucoup de ses détracteurs s’accordent même à dire qu’il s’agit d’un visionnaire de la même trempe que Steve Jobs. En effet, dans son Afrique du Sud natal, Elon Musk s’est déjà illustré par de nombreux projets aussi intéressants les uns que les autres. Et après qu’il ait obtenu son doctorat en physique à l’université de Stanford, il n’a pas tardé à lancer des entreprises qui changeront à jamais leur domaine respectif : Paypal, Space X et puis Tesla. L’homme d’affaires a même déjà lancé un pari d’envergure qui ne manque pas de faire parler outre-Atlantique : le projet de système de transport souterrain innovant ayant pour vocation d’assurer la liaison entre New York et Los Angeles en seulement… 1h30. Son nom est Hyper Loop.
Tesla a également l’avantage d’être une entreprise qui sait où il veut aller. Ainsi, dès sa création, elle s’est positionnée directement en haut de gamme. Pour cette raison, pour acheter une Tesla, il faut généralement un budget moyen de 65000 dollars. Les véritables concurrents de la marque, si on se base sur cette gamme de prix, ne sont donc autres que BMW, Mercedes, Audi et Lexus.
L’aspect écologique de son activité constitue le plus grand atout de Tesla. Dans un monde où la prise de conscience concernant l’impact environnemental de l’utilisation de voitures thermique se généralise de plus en plus, l’entreprise est partie pour rester longtemps en pole position. Et là où les berlines allemandes consomment 8 ou 9 litres par kilomètre, elle peut se targuer d’avoir des véhicules économes en énergie et en entretien. Pourtant, ceux-ci profitent d’une technologie embarquée leur permettant d’avoir une vitesse de pointe, un confort de conduite et une accélération au moins similaires à ceux de la concurrence.
Et en parlant de technologie embarquée, de nombreux éléments de ses modèles de véhicule électrique permettent à Tesla d’avoir une grande avance sur la concurrence. C’est le cas notamment de son écran tactile de 17 pouces donnant la possibilité de contrôle l’ensemble de l’habitacle et de profiter de divers types de contenus multimédias. Citons également les différents capteurs contribuant à la sécurité de ses véhicules, dont les capteurs de détection de siège conducteur et les capteurs de collision. À tous ces éléments s’ajoutent, entre autres, le GPS de série embarquant une puce 4G et le châssis en aluminium léger savamment conçu.
C. Ses points faibles
Grâce à la qualité de ses produits et à technologie de pointe qui y est intégrée, Tesla a tout pour être une entreprise ayant une plus grande réussite financière que ses concurrent.
Maintenant, bien que le nombre de personnes qui décident d’acheter une Tesla ne cesse d’augmenter dans le monde, les comptes de la marque sont dans le rouge. Dernière illustration en date, entre le 1er avril et le 30 juin 2020, les pertes se sont chiffrées à 49,9 millions de dollars, soit 3 fois de plus que l’année dernière à la même période.
3 raisons sont notamment avancées pour expliquer ce chiffre :
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- Construction des véhicules en Californie avant qu’ils soient expédiés par bateau aux Pays-Bas pour un assemblage final de qualité, mais très coûteux.
- Nécessité de débourser beaucoup d’argent pour cultiver une image de marque, Tesla étant encore jeune et moins connue.
- Le budget colossal lié à ses dépenses en recherche et en développement : 81,5 millions de dollars.
Elon Musk et son équipe restent tout de même optimistes pour le futur de leur entreprise. Avec un taux d’adoption des voitures électriques qui devrait s’approcher de plus en plus de celui des voitures thermiques en effet dans la décennie 2030 en effet, Tesla est voué à devenir un géant, comme c’est le cas actuellement pour les Volskwagen, Mercedes, Renault-Nissan, entre autres.
D. Ses différents modèles
S’il ne faut citer qu’un seul nom pour attribuer la responsabilité de la grande performance des véhicules Tesla sur le marché actuellement, il est difficile de ne pas parler du Model 3. Ce dernier est devenu en effet, depuis le lancement de ses versions moins onéreuses le porte-étendard de la marque. 49600 euros suffisent ainsi actuellement pour l’achat d’une Tesla Model 3 version Standard Plus. Avec ce prix, vous pouvez déjà profiter d’un intérieur composé, entre autres, de sellerie et finition Premium, de Système audio avec son immersif, de Sièges avant chauffants, électriques et ajustables 12 positions et de cartes et navigation standard. La version Performance de 64890 euros, par contre, propose encore d’autres avantages, en plus de ceux dont dispose déjà la version Standard Plus. C’est le cas notamment du Navigateur Internet, de l’Ouverture automatique de porte de garage via géolocalisation et la Bibliothèque multimédia accessible en streaming.
Le Model Y est destiné à prendre la succession du Model 3 en tant que porte-étendard de la marque après que celui-ci voit son attrait baisser auprès des inconditionnels de voitures électriques. Ayant déjà fait l’objet de présentations dans de nombreux salons et autres évènement, il ne pourra être produit en masse qu’à partir de 2021. Cela n’a cependant pas empêché la marque américaine de dévoiler déjà les prix de ses deux versions :
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- 63000 euros pour le Model Y Dual Motor.
- 70000 euros pour le Model Y Performance.
Le plus grand atout de ce modèle est son autonomie et sa performance plus importantes. Cela est due surtout à ses quatre roues motrices, et donc deux moteurs.
Les quatre roues motrices sont cependant en train de devenir une norme chez la marque américaine. On les trouve en effet également sur le model S. Pour rappel, ce dernier existe en deux versions ? La première, Model S Grande Autonomie, coûte 83990 € et la deuxième, Model S Performance, 100990. Les deux ont, à la base, un Intérieur noir, finition bois de frêne ondé, mais avec un supplément, il est possible de solliciter une autre personnalisation. Ce modèle a, parmi ses avantages, en plus de ses quatre roues motrices, son lancement avec le pack d’extension premium incluant filtre à air, système audio haut de gamme et équipements de commodité.
L’offre de Tesla est encore composée par le Model X, qui a les mêmes tarifs que le model S pour ses deux versions. À une vitesse modérée, ce véhicule électrique vous permet de parcourir une plus grande distance que la majorité de ses concurrents.
À noter aussi que la marque envisage prochainement de mettre sur le marché Tesla Semi, son premier camion électrique.
Les concurrents à Tesla sur la voiture électrique
Avant de vous décider entre investir et miser dans les USA comme l’immobilier aux USA ou encore acheter une Tesla, une réalité devra être portée à votre connaissance : la marque américaine n’est plus aussi hégémonique qu’avant. La raison ? Ses concurrents sont de plus en plus nombreux et mieux armés pour lui faire perdre beaucoup de terrain chaque année. Parmi eux, il y a la plateforme Renault-Nissan qui a pu positionner ses modèles Renault Zoé et Nissan Leaf respectivement en 2e et en troisième position sur le marché en termes d’exemplaires vendu au cours du 1er trimestre.
Autre preuve que Tesla ne sera pas éternellement au sommet, Volvo Cars, par la voie de son PDG Hakan Samuellson a fait savoir, en 2016, que l’entreprise intègre les technologies hybride rechargeable ou de batterie électrique dans tous ses véhicules dès 2019. Cependant, les acteurs qui font le plus peur à la marque américaine sont chinois. C’est le cas notamment de Byton qui, en janvier 2018, a surpris le monde en présentant un véhicule électrique doté d’une connectivité 5G haute vitesse et des capteurs de siège capables de détecter le poids et la fréquence cardiaque du conducteur.
Pour pousser Tesla jusqu’à ses retranchements, nombreuses sont les marques qui ont décidé d’unir leur force pour développer prochainement des voitures électriques encore plus performants et design. C’est le cas de Porsche et Audi, dont la plateforme commune, devrait commencer à développer plusieurs modèles à partir de 2021. D’autres ont décidé d’augmenter leurs investissements dans le segment pour pouvoir faire en sortes que les voitures électriques soient de mieux en mieux représentées dans leurs gammes. Volkswagen, qui envisage de passer totalement aux électriques et hybrides, à l’horizon 2030 en est le parfait exemple.
Les défenseurs de Tesla pourront encore dire que leur constructeur écologique favori devrait encore rester en tête très longtemps sur le terrain de la bataille boursière. Ils ont raison, car aucun des concurrents de la firme américaine ne sont pas parvenus à une telle croissance du cours à 1400 dollars sur son titre comme il l’a fait en juin dernier. Reconnaissons cependant qu’elle n’est pas le seul acteur du segment qui connaît une bonne dynamique en bourse. Il y a également le groupe chinois NIO qui a pu récemment enregistré un bond record de plus de 600% de ses certificats représentatifs d’action (ADS) après l’annonce de livraison de 3 740 voitures en juin. Tesla n’a même pas pu encore réalisé une telle performance.
Quelques séances après le début de sa valorisation en bourse ont suffit également au constructeur de camions électriques et à hydrogène Nikola pour enregistrer une hausse de 160%. Cela lui a même donné la possibilité d’avoir une plus importante capitalisation qu’un certain Ford. Sa réussite pousse des acteurs plus récents à le prendre comme exemple. C’est le cas de Hyliion, qui envisage de faire son entrée en bourse en rachetant une structure cotée du nom de Tortoise.
Conclusion sur la voiture électrique Tesla ou non
L’achat d’une Tesla ou une autre voiture électrique constitue un excellent investissement pour le bien de la planète.
Reconnaissons cependant qu’il ne s’agit pas réellement d’un actif très rentable. En effet, son autonomie laisse encore à désirer même si la marque américaine et ses concurrents multiplient leurs efforts pour s’améliorer sur ce point.
À cela, il faut ajouter que même si les véhicules électriques en soi sont bienfaisants pour la planète, leurs batteries constitueront dans l’avenir un important élément polluant. Tous ces bémols devront être corrigés après une adoption en masse de la technologie des voitures à hydrogènes, mais cela ne devrait pas se faire de sitôt.
En ce qui concerne Tesla en particulier, ses réussites sur le marché cachent un problème qui mérite également d’être résolu rapidement si elle souhaite préserver encore longtemps son statut de leader : ses dépenses encore plus importantes que ses recettes. Si cela continue en effet, son capital confiance auprès des investisseurs et des utilisateurs de voiture électrique pourrait se réduire drastiquement.
En résumé, la voiture électrique n’est pas si écologique. Il conviendra de réfléchir à deux fois avant d’investir sur celle-ci, les voitures hybrides sont peut-être mieux adaptées au automobilistes. Il conviendra aussi de regarder les voitures à hydrogènes.
Pour être sûrs ne pas faire un mauvais investissement dans des automobiles donc, nous vous conseillons, pour le moment, de privilégier les voitures de collection.