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Qui sera le UBER de la gestion de patrimoine?

Publié le 26 juin 2015 | Dernière mise à jour le 25 octobre 2021
Cyril Jarnias Expert en Gestion de Patrimoine indépendant

En dehors du thème du blog, la gestion de patrimoine, UBER et la grève des taxis sont au coeur des débats en France.

Pourquoi ne pas avoir un UBER, probablement moins cher et plus réactif pour gérer son patrimoine?

C’est par exemple, ce que voudraient vendre certaines nouvelles sociétés technologiques, des start up nommées les “Fintech”. Ce sont des sociétés qui développent des solutions financières avec l’aide de la technologie.

Je vous propose de comprendre qu’une petite révolution internet se prépare dans les solutions pour gérer votre patrimoine

Je pense que pour comprendre le lien entre Uber et la gestion de patrimoine, vous devez avoir en tête deux idées.

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Le parallèle entre le modèle économique UBER et les “Fintech” pour la gestion de patrimoine :

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La première idée durant la crise est que :

si c’est la croissance ne repart pas,

si les salaires ne montent pas ou baissent,

si les prix montent pour des besoins essentiels comme s’alimenter, se chauffer…,

si les consommateurs comparent plus avec internet, achètent moins ou moins chers et,

si le chômage grimpe alors,

les entreprises doivent réduire leurs coûts et les ménages doivent compenser la baisse du pouvoir d’achat en changeant leur façon de consommer à savoir : “garder son pouvoir d’achat en faisant des bonnes affaires donc en achetant moins cher ou mieux”.

En période de crise, une entreprise doit réduire ses coûts en faisant tout aussi bien et moins cher. Un ménage, lui, doit réduire ses dépenses ou dépenser mieux, comparer et faire de bonnes affaires.

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Prenons l’exemple d’UBER pour les taxis :

nous sommes dans un système où les licences sont chères donc l’accès à cette profession a des fortes barrières à l’entrée.

Si un particulier n’a plus les moyens de payer pour la prestation du taxi, il cherche moins cher (bus, métro, co voiturage…).

Si vous êtes un entrepreneur, vous cherchez un moyen de vous attaquer à un marché  par le prix et le service en proposant une prestation à qualité équivalente ou meilleure avec un tarif plus compétitif.

UBER : je concurrence les taxis avec la technologie, le prix et le besoin de particuliers “chauffeurs” en quête de revenus complémentaires.

> Comment?

Vous mettez en place un réseau de chauffeurs privés (du professionnel au particulier qui veut arrondir ses fins de mois ou avoir un salaire complémentaire) et vous disposez d’un système très souple pour fournir un service de transport aux usagers avec la réactivité d’internet et la géolocalisation des futurs clients.

Nous retrouvons donc la société UBER qui met en place ce type de service et de fait casse les prix.

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Second idée : si nous faisons un parallèle avec la gestion de patrimoine et la gestion surtout de votre patrimoine à savoir votre argent, votre immobilier, réduire votre fiscalité ou encore la protection de votre famille

Le marché est composé de professionnels du patrimoine (banquiers, assureurs, cgp) : les gestionnaires de patrimoine peuvent vous aider à gérer et faire croitre votre patrimoine.

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 > L’offre des banques, des assureurs et des CGP :

Généralement, ils vendent des produits : financiers et immobiliers.

Les plus doués ont une approche globale et peuvent vous aider pour financer un bien immobilier avec le crédit, baisser vos impôts avec des produits de défiscalisation ou encore vous aider pour compléter votre retraite avec des produits financiers.

Les plus mauvais, vous proposent une aspirine par exemple pour réduire de X% votre impôt sur le revenu.

Vous devez ensuite les revoir tous les ans et ils gagnent leurs vies sur les produits vendus sur les frais d’entrée ou encore les frais de gestion (une rente).

Généralement tout ce secteur est bien installé, ils sont en situation de monopole, la clientèle est captive et la rente des produits dont les frais de gestion de l’assurance vie assure un modèle économique stable.

Malheureusement, la crise, l’arrivée d’internet entraîne un accès à l’information plus simple pour comparer, apprendre et surtout baisser les prix.

De fait, les marges de ses sociétés financières baissent ou en tout cas n’augmentent pas fortement surtout si en plus le fonds en euros de l’assurance vie rapporte moins et si les marchés financiers connaissent de fortes baisses (ce fut le cas notamment en 2008).

Le modèle de la gestion de patrimoine en France : une offre de produits proposée par les banques, assureurs ou encore gestionnaires de patrimoine. Cette offre doit aider les ménages à se constituer un patrimoine. Ces sociétés se rémunèrent sur les frais et créent une rente de situation confortable : jusqu’à quand? Le cadre règlementaire croissant augmente aussi le coût de ces structures.

Il devient complexe de trouver du rendement avec des placements peu risqués. Or, c’est ce que veulent en majorité les épargnants français.

Enfin, ces structures ont des coûts fixes importants : un commercial dont le résultat n’est pas certain, un local, les coûts des contraintes règlementaires croissantes pèsent sur les résultats.

Pour faire simple, banques, assureurs et CGP n’arrivent pas à augmenter fortement leurs marges.

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Avez-vous compris les enjeux? L’évolution des solutions pour la gestion de patrimoine ou votre argent?

C’est à ce moment là que vont arriver les “Fintech”.

La promesse?

Permettre à une population jeune et plus sensibles aux technologies de disposer d’offres financières moins chères et plus réactives.

> Exemple : on va vous proposer un contrat d’assurance vie internet low cost et on va vous proposer des mandats de gestion sur votre contrat vie.

L’outil sur internet de la Fintech se veut sur mesure puisqu’il va étudier votre profil d’investisseur.

Ensuite, il vous dira où investir et vous aurez un reporting régulier.

L’intérêt réside dans des frais plus bas (en théorie).

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> Sur le plan des coûts pour la Fintech?

Tout va être automatisé : du choix des profils aux arbitrages automatiques sur votre contrat en passant par du reporting en automatique.

Nous sommes un peu face à un robot qui ajuste vos besoins patrimoniaux (ici votre montant investi et votre profil de risque en fonction d’un rendement souhaité).

Le modèle économique des banques, assureurs ou cgp est moins performant. Ces sociétés doivent trouver des solutions pour maintenir leurs marges. En face, les clients, avec la crise, ont moins confiance et veulent plus de services : qui va payer? Comment innover? Comment baisser les coûts?

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> Comment fonctionne le modèle de la “Fintech”?

Généralement, rien n’est transparent. Vous avez des mathématiciens qui ont mis en place un modèle et l’ajuste suivant les marchés financiers.

La Fintech a négocié un contrat assurance vie low cost avec un assureur. Les arbitrages ont un coût faible et ils sont censés être réactifs et industrialisés.

Le gros problème est plus lié à la typologie des clients français car en France on ne va pas facilement sur les marchés financiers comme USA berceau de ces “Fintech”.

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> Quel est l’objectif de la Fintech et le gain pour l’assureur ou le banquier?

Ils peuvent gérer en théorie plus de clients, des clients moins fortunés donc de la masse et au niveau de l’assureur : il s’épargne les coûts de conquête de ses clients et peut disposer d’une solution de gestion clé en main pour peu que le modèle mathématique de la Fintech marche bien.

Aujourd’hui, il faut savoir que la gestion des petits contrats coûtent chers donc si ceux-ci peuvent s’en délester dans la gestion financière, c’est l’idéal pour les assureurs.

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Quel avantage pour le client?

Il peut rapidement placer de l’argent avec les avantages d’une assurance vie avec des coûts plus faibles et avoir un service “automatisé” sur mesure.

S’il n’est pas content des services de son banquier assureur : il sait au moins pourquoi il paye, du service automatisé, accés aux nouvelles technologies et offre financière peu coûteuse.

Généralement pour réduire les coûts la Fintech achète des ETF, des produits financiers à faibles frais qui répliquent un indice boursier par exemple le cours du CAC40.

Le client a l’impression qu’on lui propose un profil de placement, un mandat ajusté à ses besoins.

En théorie tout le monde gagne, le client paye moins et doit avoir une offre réactive, l’assureur délègue une gestion sur des clients “low cost” à une Fintech et à son modèle.

Enfin, la solution est dans l’ère du moment : innovation, réactivité et sur mesure…

Maintenant, la Fintech se retrouve face à des contraintes règlementaires : statut CIF, contrainte d’une société de gestion, avoir des gérants, un déantologue pour le règlementaire à minima externalisé…

Pire, souvent ses modèles n’ont pas vraiment d’historique de performances en temps réels et surtout investis sur une masse de clients réels en assurance vie.

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Conclusion : les “Fintech” vont révolutionner la gestion de patrimoine?

Je lisais dans la presse que les conseillers en gestion de patrimoine s’inquiétaient par rapport à ces sociétés.

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Quelques idées pour rassurer tout le monde :

> Si on part du principe que les petits clients coûtent chers à gérer aussi pour une banque ou un assureur : avec une Fintech, on délègue ces clients à ses sociétés technologiques. C’est donc un poids en moins.

On peut imaginer que pour les petits clients des CGP peu rentables, ils pourraient s’alléger de certaines contraintes?

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> Qu’est ce que la gestion de patrimoine? C’est uniquement proposer un mandat de gestion sur une assurance vie low cost dans les mains de mathématiciens et de diplômés de grandes écoles? De petits malins du marketing? Ont-ils déjà vu un client?

Ne s’agit-il pas juste d’un argument marketing de plus?

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> Un CGP voit ses clients, il a plusieurs cordes “patrimoniales” à son arc?

Je ne pense pas que la Fintech va écouter le client et ses soucis pour gérer son divorce et ajuster son contrat de mariage ou faire les bonnes donations… Le client va voir qui?

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> Dernier point : la confiance et le temps

Avant qu’un client laisse ses économies à la Fintech, il faudra du temps.

Cela dépendra des résultats, des performances des mandats de gestion.

Entre temps, par exemple, la profession des CGP a parfaitement le temps d’ajuster son modèle économique.

 

Mon sentiment sur les nouveaux UBER de la gestion de patrimoine et leurs utilités pour vous épargnants :

Je suis sceptique entre le fait que les nouvelles technologies sont un moyen pour faire évoluer la profession et le conseil en gestion de patrimoine et de l’autre,

“Oser” parler de gestion de patrimoine quand on écoute une “Fintech” vendre son offre.

Je suis une banque ou un assureur, je veux réduire mes coûts. Si internet et les nouvelles technologies peuvent capter et gérer du clients à faible coût : on fonce! Mieux, si je peux déléguer mon risque de gestion à une Fintech, je suis preneur. Si son modèle tient le choc, je pourrais la racheter à faible coût car je l’aurais aidé à l’amorcer… Dans le cas contraire, la Fintech assumera les risques.

Franchement, de qui se moque-t-on sous couvert d’une volonté de réduire encore les marges, on voit des banques et les assureurs investir dans ces sociétés!

Si cela peut permettre de capter de l’épargne en la gérant pour moins cher et sans responsabilité (ou le moins possible), je fonce. Surtout, si vous ajoutez qu’aujourd’hui, ces mêmes banques ne veulent plus payer le prix fort pour un commercial dont les résultats sont aléatoires durant la crise.

 

Soyons donc sérieux un instant.

Laissons ces sociétés évoluer, les banques et les assureurs vie faire évoluer leurs modèles et peut-être que nous éviterons à terme les mêmes travers qu’un UBER “Fintech” et un mécontentement futur de la part des conseillers en gestion de patrimoine.

 

Et vous amis épargnants sur le blog gestion de patrimoine?

Vous ne préférez pas un expert qui ne propose que du service, vous écoute à l’image (heureusement) de nombreux conseillers en gestion de patrimoine! Je suis là pour vous aider sur le blog gestion de patrimoine.

 

 

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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