Avant d’entrer dans le détail, retenez deux idées :
L’assurance-vie reste une enveloppe extraordinairement souple pour constituer, valoriser et transmettre un capital tout au long de la vie.
Son efficacité n’est plus absolue : rendements en recul, fiscalité plafonnée, concurrence de placements immobiliers à l’étranger et d’une Bourse généreuse en dividendes invitent à construire un mix d’actifs plus diversifié que par le passé.

Retrouvez le podcast de cet article ci-dessous :
Disclaimer :
Cet article a une vocation strictement informative et pédagogique. Les analyses et exemples présentés ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation personnalisée ou une incitation à acheter ou vendre un produit financier. L’assurance-vie comporte des risques et sa performance passée ne préjuge pas des résultats futurs. Il est impératif de consulter un conseiller financier indépendant pour toute décision relative à votre stratégie de retraite, en fonction de votre situation personnelle, de vos objectifs et de votre tolérance au risque.
N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Comprendre la polyvalence de l’assurance-vie

1.1 La double poche fonds euros / unités de compte
Depuis vingt ans, l’assurance-vie combine :
- des fonds euros garantis (rendement moyen 2,6% en 2024, stable);
- des unités de compte (UC) investies sur actions, obligations, immobilier ou private equity (performance globale +4,1% en 2024).
Cette architecture permet de moduler le risque selon l’âge, le profil et l’horizon de sortie (capital, rachat partiel ou rente viagère).
1.2 Fiscalité dégressive et rachat partiel
Après huit ans, chaque assuré profite d’un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple) sur les gains retirés, puis choisit entre barème progressif et flat tax 24,7% (7,5% IR + 17,2% PS) sous le seuil de 150 000 € de primes versées, 30% au-delà. Résultat : un capital reste disponible tout en limitant la pression fiscale.
1.3 Sortie en rente viagère
Transformer le contrat en rente garantit un revenu à vie ; seule une fraction de la rente, calculée selon l’âge (40% imposable entre 60-69 ans, 30% après 70 ans), est soumise à l’impôt.
Bon à savoir :
Un rachat partiel n’entame pas l’ancienneté fiscale : vous puisez dans le contrat (effet « pioche ») sans redémarrer le compteur de huit ans.
Les limites révélées depuis 2022

2.1 Rendement réel souvent négatif
Avec une inflation française retombée à 2% en 2024 et un fonds euro moyen à 2,6%, le gain réel net de prélèvements sociaux devient quasi nul. Les livrets réglementés (3% en 2024, 2,4% au 1er février 2025) rivalisent désormais avec la poche sécurisée.
2.2 Besoin croissant de risque pour battre l’inflation
Les UC compensent la faiblesse obligataire, mais exposent aux krachs. En 2022, la classe actions avait perdu 11%, rappelant qu’aucune performance n’est garantie.
2.3 Flat tax en débat
Un projet de hausse du PFU à 33% circule pour 2026. Bien qu’incertain, il souligne la fragilité du cadre fiscal à long terme.
Immobilier à l’étranger : zoom USA et Bulgarie

3.1 Pourquoi sortir des frontières ?
- Demande locative dynamique (Floride : +1 000 nouveaux habitants/jour).
- Fiscalité plus douce : pas d’IR d’État en Floride, flat tax 10% en Bulgarie sur loyers et plus-values après trois ans.
3.2 États-Unis : rendements bruts 7-10%
Le taux de rendement moyen des maisons 3 chambres atteint 7,55% en 2024; certaines villes d’Orlando dépassent 11%. Les locations saisonnières Airbnb frôlent 15% à Miami ou Key West. Hors frais (HOA, property tax ≈ 1-2%), le net ressort à 5-8%.



Bourse : grandes capitalisations et dividendes via PEA

4.1 Pourquoi viser les dividendes ?
Le CAC 40 a versé 73 Md€ en 2024 ; le rendement instantané atteint 2,8%, mais dix-huit valeurs dépassent 4%. Les aristocrates américains offrent 4-6% tout en augmentant leur coupon depuis au moins 25 ans.
4.2 Avantage fiscal du PEA
Après cinq ans, plus-values et dividendes sont exonérés d’IR ; seuls 17,2% de PS subsistent.Avec un rendement historique actions UE 5-7%/an à 20 ans, l’effet boule de neige est puissant si les coupons sont réinvestis.
4.3 Composition d’un portefeuille dividendes « retraite »


Bon à savoir :
Les dividendes étrangers perçus sur un PEA sont encaissés nets de retenue à la source, mais certains pays prélèvent malgré tout 15% (U-S) ; un formulaire W-8BEN est indispensable pour éviter la double imposition.
Comparatif synthétique et pistes de répartition


Répartition indiciaire recommandée pour un épargnant de 55 ans visant la retraite à 65 ans
- 40% assurance-vie : 25% fonds euros nouvelle génération + 15% UC ISR.
- 25% PEA dividendes Europe/US.
- 20% immobilier locatif Floride (LLC).
- 10% immobilier Sofia via EOOD.
- 5% liquidités défensives (Livret A/LDD).

Conclusion : vers un portefeuille retraite multi-supports

L’assurance-vie demeure un outil incontournable : elle assure la liquidité, la transmission hors succession et une fiscalité toujours attractive. Mais les rendements sécurisés s’érodent et la flat tax pourrait évoluer. Compléter votre contrat par des actifs immobiliers à l’étranger, à forte rentabilité locative, et par un PEA dédié aux grandes capitalisations distributrices, permet de dynamiser le couple rendement/risque et de diversifier les juridictions fiscales.

N’attendez pas le dernier moment : plus la mise en place est précoce, plus l’effet composés, l’abattement assurance-vie et l’antériorité PEA jouent en votre faveur.
Vous souhaitez bâtir par vous-même une stratégie retraite personnalisée mêlant assurance-vie, PEA et immobilier international ? Contactez-moi pour un diagnostic complet et gratuit de votre situation patrimoniale.
















