Parlons d’économie pour faire de la gestion de patrimoine avec le “Fiscal Cliff” aux USA,
la presse durant les fêtes, nous a parlé de cette falaise fiscale aux USA, un peu comme la fin de monde.
Il ne s’est rien passé, les USA vont continuer à vivre sous le poids de leur dette. C’est à se demander même, si les médias n’ont pas confondu le Fiscal Cliff avec une musique rasta enfumée de Jimmy Cliff!
Pourquoi parler de ce “Fiscal Cliff” sur le blog gestion de patrimoine?
Je me suis penché sur une étude de BNP Paribas Exane en anglais du 7 janvier 2013 qui reprend sept points importants pour comprendre cette fameuse falaise fiscale aux USA.
Le premier point réside dans les termes “Fiscal Cliff” :
Ces termes avaient été évoqués par le président de la banque centrale américaine en février 2012 par son président Ben Bernanke.
C’était une hausse d’impôts de plus 600 milliards de dollars qui pourrait toucher les américains en 2013 d’où la nécessité d’intervenir rapidement pour les politiques et trouver un accord.
En fait, il s’agirait plus d’une “pente fiscale” : elle risque quoi qu’il arrive de toucher plus ou moins fortement les USA dans les prochains mois.
Point 2 : une augmentation d’impôts de 3500 dollars par personne
C’est ce que pourrait être la hausse des impôts à venir. Pour les contribuables à revenu moyen, cela se traduirait (60% de la population) par une hausse annuelle moyenne de l’ordre de 2000 dollars.
Point 3 : tous les problèmes de l’économie américaine ne viennent pas que de la falaise fiscale.
Depuis la crise de 2007 aux USA, l’économie américaine est en phase de désendettement. C’est ce qui pèse en premier lieu sur la croissance économique : quand vous vous désendettez massivement, vous ne consommez pas fortement! Malheureusement, 70% du PIB US, de la croissance américaine s’expliquent par la consommation.
Point 4 : la falaise fiscale n’est pas le premier problème pour l’économie américaine au premier trimestre 2013
Le principal problème est de connaître les conséquences de l’accord des politiques américains au court du premier trimestre 2013. Ils devront relever le plafond de la dette, cela pourrait mettre à mal à court terme la confiance des investisseurs. N’oublions que nous avions eu, durant l’été 2011, la dégradation de la notation des USA, des corrections importantes sur les marchés financiers.
La coût de la dette américaine deviendra alors plus élevée.
Point 5 : on nous rejoue le film de “la falaise fiscale”
En 1937, les politiques américains étaient confrontés à un déficit croissant. L’expérience a montré que le désendettement du secteur privé a fait bondir le chômage à près de 20%. Donc, si on fait le parallèle avec aujourd’hui, pour BNP Paribas Exane, il faudra être prudent sur l’accélération du désendettement aux USA surtout si la pression fiscale s’accentue.
Cela aura des conséquences sur la croissance économique et le taux de chômage aux USA à la fin du premier semestre 2013.
Point 6 : l’impact mondial de la falaise fiscale américaine
Nous sommes plus face à une pente qu’à une falaise car on évaluera les conséquences de la pression fiscale que sur la durée. On voit bien que les politiques américains tentent de gagner du temps, de lisser la pression fiscale dans le temps pour impacter le moins possible les signes de retour de la croissance.
Il ne faut surtout pas perturber la confiance des ménages américains et des investisseurs internationaux, cela même qui financent à travers le monde le déficit américain en achetant la dette américaine.
Dans le cas contraire, cela aurait un impact sur la croissance mondiale!
Point 7 : la falaise fiscale dépend des prochaines échéances clés des décisions politiques
Au premier trimestre, l’accord pourrait être plus une solution d’attente pour colmater le portemonnaie troué américain. Une solution pourrait être trouvée d’ici le 20 janvier, date où Barrack Obama sera à nouveau investi en tant que président des USA.
Selon les estimations de BNP Paribas Exane, le plafond de la dette américaine sera atteint d’ici février 2013, les politiques américains doivent trouver rapidement un accord pour lever ce plafond sous peine de créer une tension sur les marchés financiers et une baisse de la notation US. Les USA souhaitent que la dette américaine reste le placement phare pour les investisseurs internationaux prudents.
Que conclure?
Un “Fiscal Cliff”, ca ne se fume pas, ca se désendette!
C’est tout l’enjeu des prochains mois pour les américains : démontrer leurs capacités à réduire leur déficit, augmenter leurs impôts sans pour autant casser la reprise économique.
Moralité de l’histoire, si les marchés actions se sont envolés ces derniers mois, il semblerait que le meilleur des placements soit celui consistant à payer ses dettes en 2013 et ses impôts…
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS