Si vous êtes en quête d’un placement, sans risque avec un beau rendement,
avec la crise en Europe, vous pouvez avoir des doutes sur la monnaie européenne. Par conséquent, vous allez souhaiter placer vos économies sur d’autres devises : pourquoi ne pas acheter du zloty, la monnaie polonaise?
Blague à part, avant d’aller acheter des monnaies exotiques, derrière cette boutade sur le blog gestion de patrimoine, se pose l’intégration de nouveaux pays de l’Europe de l’Est au sein de l’union monétaire européenne.
Pour la Pologne, on parle d’une intégration en 2016.
Pourtant, est ce que la Pologne a intérêt à perdre sa monnaie locale sachant que la dévaluation de sa monnaie en 2008 et 2011 a permis au pays de passer plus facilement la crise actuelle.
Dès 2004, la Pologne a bénéficié de fonds structurels de la part de l’union européen, ceux-ci ont dynamisé son développement économique.
Des nouvelles récentes sur l’économie polonaise et sur son intérêt pour l’euro :
Avec l’aide d’Andréa Molnar, docteur en lettres et spécialiste de langue hongroise, nous nous sommes penchés sur les dernières nouvelles en direct de la Pologne parues sur Privátbankár.hu le 16/12/2012.
On constate que selon l’un des conseillers du président, il est parfaitement possible que la Pologne adopte l’euro d’ici quatre ans. Mais pour ce faire, il réclame des décisions plus rapides de la part du gouvernement.
Jusqu’à présent la Pologne, la candidate la plus sérieuse pour rejoindre la zone euro, n’envisageait qu’à long terme l’introduction de la devise commune. Cependant il semble que les dirigeants du pays craignent de plus en plus de rester en dehors de ce qu’ils appellent « le noyau européen ». « Il vaut mieux garder à l’esprit que plus que nous attendons, plus notre tâche sera difficile parce que la zone euro va se construire petit à petit. D’ici cinq-six ans, il y aura plus de conditions à remplir pour adhérer, plus de conventions à signer pour pouvoir entrer dans la zone euro », dit Roman Kuzniar, politologue et conseiller du président, en ajoutant que selon le cabinet du président polonais l’adhésion pourra être réalisée à compter du premier janvier 2016.
L’inquiétude des politiciens polonais est alimentée par les décisions prises pour résoudre la crise de la zone. Ils citent par exemple l’élargissement du mandat de la Banque Centrale Européenne par un droit de surveillance dans le secteur bancaire. Le premier ministre, Donald Tusk a déclaré récemment qu’il est vrai que le processus de l’adhésion prendra des années mais rien que la possibilité de l’adhésion pourra disparaître très facielement si la Pologne ne décide pas dans les mois suivants.
La Pologne est la septième plus grande économie nationale de l’Union Européenne et la seule qui, après la crise financière globale, a pu éviter la récession après avoir effectué en 2008 la dévaluation de la monnaie nationale en facilitant ainsi l’export des produits polonais. Ce ne sera pas une mince affaire de convaincre les dirigeants du pays de renoncer à cet avantage. D’après les sondages, moins d’un tiers de la population approuve l’abandon du zloty en faveur de l’euro et même le gouvernement aura du mal à obtenir l’accord nécessaire de l’opposition pour la modification de la constitution qui s’impose avant l’adhésion du pays à la zone euro.
Que conclure?
Comme toujours, pour faire de la gestion de patrimoine, il faut s’ouvrir aux autres économies.
Pour revenir sur l’Europe de l’Est, si j’osais, on pourrait résumer la situation de la Pologne face à l’euro : oui, aux aides européennes, non à une monnaie unique retirant le “coup de pousse” de la dévaluation d’une devise pour une économie.
Vous ajoutez les obligations des critères de convergence européens (notamment en terme de déficit public), on comprend mieux pourquoi la Pologne prendra son temps pour intégrer la monnaie unique.
Le zloty n’est donc pas le meilleur placement pour celui qui fait de la gestion de patrimoine ou la meilleure des devises mais, l’exemple polonais montre à quel point l’Europe a encore de nombreux défis pour passer la crise actuelle.
S’intégrer ou se désintégrer avec euro : le problème est bien plus complexe surtout quand on doit décider à 17.
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
Curieux, audacieux, en quête de conseils gratuits?
En vous abonnant à la newsletter, je vous offre un ebook pour vous aider à mieux comprendre vos placements et gérer votre patrimoine durant la crise!
Cyril JARNIAS