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Holding animatrice et investissement international : la stratégie pour réduire la future taxe sur les holdings 2026

Publié le 26 octobre 2025
Holding animatrice et investissement international : la stratégie pour réduire la future taxe sur les holdings 2026

La France s’apprêterait à franchir un nouveau cap dans la fiscalité des patrimoines avec l’instauration, dès 2026, d’une taxe de 2% sur les actifs financiers des holdings patrimoniales. Cette mesure, inscrite dans le projet de loi de finances 2026 et présentée par le gouvernement Lecornu le 14 octobre 2025, vise les structures détenant plus de 5 millions d’euros d’actifs passifs. Présentée comme une alternative à la controversée “taxe Zucman”, elle concernerait entre 10000 et 30000 contribuables français et devrait rapporter 1 à 1,5 milliard d’euros à l’État.

Pourtant, cette nouvelle imposition recèle une opportunité stratégique méconnue : les participations dans des sociétés opérationnelles, qu’elles soient françaises ou étrangères, demeurent totalement exonérées. Cette distinction fondamentale entre actifs passifs (trésorerie, placements financiers) et actifs professionnels (participations stratégiques) ouvre la voie à une transformation patrimoniale intelligente. En transformant votre holding passive en holding animatrice investissant à l’international, vous pouvez non seulement échapper légalement à cette taxation, mais également optimiser votre fiscalité globale et diversifier vos sources de revenus.

Cette étude approfondie vous dévoile comment une holding animatrice française peut, en investissant dans des sociétés sur des exemples de pays envisageables, aux États-Unis, en Suisse, en Bulgarie ou même à Bali, réduire son assiette taxable tout en bénéficiant d’une rentabilité supérieure grâce aux conventions fiscales internationales et aux régimes préférentiels. Au-delà de l’évitement fiscal, il s’agit d’une véritable stratégie entrepreneuriale créant de la valeur économique réelle et pérenne.

ATTENTION : le budget 2026 n’a pas été voté donc tout ceci reste théorique! Pour éviter tous problèmes légaux, tous les sujets évoquent ici dont la fiscalité supposent des validations par un fiscaliste et d’être en conformité avec la réglementation fiscale de la France.

Disclaimer :

Bien que cet article vise à éclairer les stratégies potentielles, telles que le recours à une holding animatrice et la diversification internationale, pour anticiper et potentiellement atténuer l’impact de la future taxe sur les holdings prévue pour 2026, il est crucial de souligner que son contenu est fourni à titre informatif uniquel et ne constitue en aucun cas un conseil fiscal, juridique ou financier personnalisé. La législation évolue et son interprétation peut varier selon votre situation spécifique et la jurisdiction concernée. Par conséquent, il est impératif de consulter un conseiller fiscal ou juridique professionnel qualifié avant de prendre toute décision, afin d’analyser la conformité de toute structure au regard des textes en vigueur, y compris les règles anti-abus, et d’évaluer les risques qui vous sont propres. L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations présentées ici.

N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.

La taxe sur les holdings patrimoniales 2026 : ce qui changerait

La taxe sur les holdings patrimoniales 2026 : ce qui changerait

Tout ceci est à prendre au conditionnel.

La nouvelle taxe sur les holdings patrimoniales représenterait un tournant dans la fiscalité française des structures de détention. Contrairement à l’ancien impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui ciblait les personnes physiques, cette taxe s’attaque directement aux sociétés holdings utilisées pour thésauriser des capitaux sans activité économique réelle. Le taux de 2% par an peut paraître modeste, mais appliqué année après année sur des patrimoines de plusieurs millions d’euros, il représente une ponction significative qui peut éroder substantiellement la valeur de vos actifs sur le long terme.

Le mécanisme de déclenchement reposerait sur trois critères cumulatifs précis. Premièrement, la valeur vénale des actifs de la holding doit atteindre ou dépasser 5 millions d’euros à la clôture de l’exercice. Deuxièmement, la société doit être détenue à hauteur d’au moins 33,33% par une ou plusieurs personnes physiques, directement ou indirectement via le cercle familial proche incluant conjoint, ascendants, descendants, frères et sœurs. Troisièmement, les revenus passifs (dividendes non exonérés, intérêts, redevances, loyers) doivent représenter plus de 50% des produits totaux d’exploitation et financiers.

L’assiette taxable se compose de trois éléments clairement identifiés par le texte législatif. Elle inclut la valeur vénale des biens meubles corporels et immeubles qui ne sont pas affectés à une activité opérationnelle de la société, la trésorerie excédentaire jugée supérieure aux besoins normaux de fonctionnement, et la valeur des titres de participation dans d’autres sociétés contrôlées qui détiennent elles-mêmes ces types d’actifs non professionnels. Cette définition révèle le cœur de la stratégie d’optimisation : tout ce qui relève de l’activité professionnelle et des participations opérationnelles échappe complètement à la taxation.

Le calendrier d’application mérite une attention particulière. Pour les sociétés françaises soumises à l’impôt sur les sociétés et ayant leur siège en France, la taxe s’appliquera dès les exercices clos à partir du 31 décembre 2025. Pour les holdings étrangères détenues par des résidents fiscaux français, l’application est décalée d’un an, aux exercices clos à partir du 31 décembre 2026, le redevable étant alors la personne physique domiciliée en France. Ce décalage offre une fenêtre temporelle supplémentaire pour les structures internationales, mais ne doit pas vous faire oublier l’urgence de la restructuration.

L’impact financier direct est considérable et doit être anticipé dès maintenant. Pour une holding détenant 10 millions d’euros en trésorerie ou placements financiers passifs, la taxe annuelle atteindra 200000 euros. Sur une période de cinq ans, c’est un million d’euros qui disparaîtra purement et simplement de votre patrimoine, sans création de valeur ni possibilité de récupération. Sur dix ans, nous parlons de 2 millions d’euros, soit 20% de la valeur initiale du capital érodée uniquement par cette taxation. Pour les patrimoines plus importants de 20 ou 30 millions d’euros détenus passivement, les montants deviennent vertigineux : 400000 ou 600000 euros par an respectivement.

Cette ponction systématique soulève une question psychologique et patrimoniale fondamentale : acceptez-vous de voir votre capital fondre année après année sans rien faire, ou préférez-vous saisir cette occasion pour transformer votre structure patrimoniale en véritable outil entrepreneurial générateur de valeur ? La taxe 2026 sur les holdings n’est pas une fatalité, mais un signal d’alarme vous invitant à repenser votre stratégie patrimoniale globale.

Tableau récapitulatif : Caractéristiques de la taxe holdings 2026

Tableau récapitulatif : Caractéristiques de la taxe holdings 2026
Érosion patrimoniale sur 10 ans : un capital de 10M€ perd 2M€ (20%) avec la taxe holdings 2026

Érosion patrimoniale sur 10 ans : un capital de 10M€ perd 2M€ (20%) avec la taxe holdings 2026

Impact de la taxe holdings 2026 selon le niveau de patrimoine : de 100k€/an pour 5M€ à 600k€/an pour 30M€

Impact de la taxe holdings 2026 selon le niveau de patrimoine : de 100k€/an pour 5M€ à 600k€/an pour 30M€

Bon à savoir :

Les participations dans des sociétés opérationnelles, qu’elles soient situées en France ou à l’étranger, sont totalement exonérées de cette taxe. Cette exemption constitue le fondement juridique de la stratégie d’investissement international que nous développons dans cette étude.

Holding passive versus holding animatrice : comprendre la distinction décisive

Holding passive versus holding animatrice : comprendre la distinction décisive

La distinction entre holding passive et holding animatrice constitue le pivot central de toute stratégie d’optimisation patrimoniale face à la taxe 2026. Cette différence, loin d’être purement sémantique ou technique, emporte des conséquences fiscales, juridiques et économiques majeures qui peuvent représenter des centaines de milliers d’euros d’économies annuelles. Comprendre cette distinction, c’est accéder aux clés de l’optimisation légale et intelligente de votre patrimoine.

La holding passive, également appelée holding patrimoniale ou pure, se limite à la simple détention de participations dans d’autres sociétés sans exercer d’activité économique propre. Son rôle se cantonne à percevoir les dividendes remontant des filiales et à gérer administrativement son portefeuille de titres. Cette structure, historiquement très utilisée pour sa simplicité de gestion et ses avantages en matière de transmission patrimoniale, devient désormais la cible privilégiée de la nouvelle taxation. Sa trésorerie abondante, ses placements financiers et ses participations non stratégiques entrent directement dans l’assiette taxable de la taxe 2026.

La holding animatrice, à l’inverse, participe activement à la conduite de la politique du groupe de sociétés qu’elle contrôle. Elle exerce un rôle stratégique effectif en définissant les orientations commerciales, industrielles et financières de ses filiales, en contrôlant leur gestion opérationnelle, et en leur rendant des services spécifiques de nature administrative, juridique, comptable, financière, immobilière ou de ressources humaines. Cette animation effective, qui doit être prouvée et documentée rigoureusement, transforme la nature même des actifs détenus : les participations deviennent des actifs professionnels exonérés de la taxe 2026.

Les critères de qualification d’une holding animatrice ont été progressivement affinés par la jurisprudence du Conseil d’État et de la Cour de cassation. L’animation ne se présume pas et ne résulte pas automatiquement de la détention majoritaire du capital des filiales. Elle nécessite une participation active et continue à leur gestion stratégique, matérialisée par des décisions concrètes prises au niveau de la holding et implémentées dans les filiales. Le contrôle effectif s’apprécie à travers la capacité d’influencer réellement les décisions importantes : investissements majeurs, orientations commerciales, recrutements clés, politique financière et de distribution.

Les services spécifiques rendus aux filiales constituent le troisième pilier de la qualification. Il peut s’agir de prestations administratives telles que la comptabilité centralisée, le contrôle de gestion consolidé, ou la gestion de la trésorerie du groupe. Les services juridiques incluent la rédaction de contrats, le suivi de la conformité réglementaire, ou la gestion des contentieux. Les prestations financières englobent le montage de financements, les relations bancaires centralisées, ou l’optimisation de la fiscalité du groupe. Les services de ressources humaines peuvent couvrir le recrutement des cadres dirigeants, la formation, ou la politique de rémunération harmonisée.

La preuve de l’animation effective repose sur une documentation rigoureuse et contemporaine des opérations. Les conventions d’animation écrites, signées entre la holding et chaque filiale, doivent détailler précisément les prestations rendues, leurs modalités d’exécution, et leur facturation. Les factures émises périodiquement par la holding doivent correspondre à des prestations réellement effectuées et tracées par des documents probants : relevés d’heures, comptes rendus de missions, rapports d’analyse, procès-verbaux de réunions. Les comptes rendus de comités stratégiques périodiques (trimestriels ou semestriels) démontrent la participation active de la holding aux décisions majeures des filiales.

La cohérence entre les moyens de la holding et les prestations facturées constitue un critère d’appréciation essentiel pour l’administration fiscale. Une holding ne disposant que d’un président sans salarié ne peut légitimement facturer des prestations complexes de comptabilité, juridique ou ressources humaines nécessitant des compétences spécialisées. La jurisprudence a sanctionné plusieurs situations où l’absence de ressources humaines et matérielles proportionnées aux services prétendument rendus révélait le caractère fictif ou ineffectif de l’animation.

Les avantages fiscaux attachés au statut d’animatrice vont bien au-delà de l’exonération de la taxe 2026. Les titres de sociétés opérationnelles détenus par une holding animatrice constituent des biens professionnels exonérés d’impôt sur la fortune immobilière. Le pacte Dutreil, mécanisme d’abattement de 75% sur la valeur des titres transmis à titre gratuit, s’applique aux holdings animatrices sous conditions d’engagement collectif et individuel de conservation. L’intégration fiscale permet de consolider les résultats de toutes les sociétés du groupe au niveau de la holding mère, optimisant l’imposition globale en compensant bénéfices et déficits.

Tableau comparatif : Holding passive versus holding animatrice

Comparaison holding passive vs holding animatrice
Comparaison taxe 2026 : holding passive (200k€/an) vs holdings animatrices internationales (0€)

Comparaison taxe 2026 : holding passive (200k€/an) vs holdings animatrices internationales (0€)

Avantages fiscaux cumulés : 3,6M€ d'économies sur 10 ans pour une holding animatrice de 10M€

Avantages fiscaux cumulés : 3,6M€ d’économies sur 10 ans pour une holding animatrice de 10M€

Bon à savoir :

Le passage d’une holding passive à une holding animatrice ne nécessite pas de créer une nouvelle structure juridique. Votre société existante peut évoluer vers le statut d’animatrice en modifiant son objet social, en recrutant ou affectant des ressources compétentes, en signant des conventions d’animation avec les filiales (existantes ou nouvelles), et en documentant rigoureusement les prestations rendues.

Le régime mère-fille et les conventions fiscales : vos alliés pour l’international

Le régime mère-fille et les conventions fiscales : vos alliés pour l'international

Le régime mère-fille français, codifié aux articles 145 et 216 du Code général des impôts, constitue le pilier fiscal central de toute stratégie d’investissement international depuis une holding française. Ce mécanisme, souvent méconnu ou incompris, permet d’éviter la double imposition économique des bénéfices : une première fois au niveau de la filiale qui génère les profits, et une seconde fois au niveau de la holding mère qui perçoit les dividendes. Sans ce régime, investir à l’international via une holding serait fiscalement punitif et économiquement irrationnel.

Le fonctionnement du régime repose sur une exonération massive mais non totale. Lorsqu’une filiale française ou étrangère distribue des dividendes à la holding mère française, ces dividendes sont exonérés d’impôt sur les sociétés à hauteur de 95%. Seule une quote-part forfaitaire de frais et charges de 5% reste imposable au taux normal de l’IS, soit actuellement 25%. Concrètement, si votre filiale américaine vous verse 1 million d’euros de dividendes, seuls 50 000 euros (5%) seront imposables en France, générant un impôt de 12 500 euros, soit un taux effectif global de 1,25%. Les 950 000 euros restants (95%) arrivent dans votre holding totalement exonérés d’impôt français.

Les conditions d’éligibilité au régime mère-fille sont accessibles et n’imposent aucune restriction géographique discriminatoire. La holding mère et les filiales doivent être soumises à l’impôt sur les sociétés français, ou pour les filiales étrangères, à un impôt équivalent dans leur pays de résidence. La holding doit détenir au moins 5% du capital social de la filiale, un seuil très bas permettant des participations minoritaires significatives. Les titres doivent être conservés pendant une durée minimale de deux ans, calculée de date à date, pour bénéficier du régime. Cette durée peut être appréciée rétroactivement : si vous détenez déjà les titres depuis plus de deux ans au moment de la distribution, le régime s’applique immédiatement.

L’absence de discrimination géographique constitue un atout majeur pour l’investisseur international. Le régime mère-fille français s’applique indifféremment aux dividendes provenant de filiales situées en France, dans l’Union Européenne, ou dans des pays tiers, dès lors que la filiale est soumise à un impôt sur les bénéfices équivalent à l’IS français. Cette universalité vous permet de construire un portefeuille de participations véritablement mondial sans pénalité fiscale, chaque filiale remontant ses dividendes dans des conditions fiscales quasi-identiques.

Les conventions fiscales internationales viennent compléter et renforcer les avantages du régime mère-fille en réduisant ou supprimant les retenues à la source prélevées dans le pays de la filiale. En l’absence de convention, de nombreux pays prélèvent une retenue à la source de 25% à 35% sur les dividendes versés à l’étranger, même si ces dividendes bénéficient ensuite du régime mère-fille en France. Cette double ponction (retenue étrangère puis IS français sur la quote-part) éroderait significativement la rentabilité de vos investissements internationaux.

La France a signé plus de 120 conventions fiscales bilatérales avec des pays du monde entier, formant un réseau dense de protection contre la double imposition. Ces conventions suivent généralement le modèle OCDE et prévoient des taux de retenue à la source réduits pour les dividendes versés entre sociétés liées. Les taux varient selon le pourcentage de détention, créant une incitation fiscale à prendre des participations substantielles plutôt que symboliques. Plus votre holding détient une fraction importante du capital de la filiale étrangère, plus le taux de retenue conventionnel sera favorable.

Le mécanisme d’élimination de la double imposition diffère selon les conventions. Certaines prévoient une exemption pure et simple en France des revenus déjà imposés à l’étranger, applicable notamment aux dividendes bénéficiant du régime mère-fille. D’autres utilisent le mécanisme du crédit d’impôt : l’impôt payé à l’étranger (retenue à la source) est imputable sur l’impôt français dû sur les mêmes revenus, dans la limite de cet impôt français. Ce crédit d’impôt, combiné au régime mère-fille qui réduit drastiquement l’impôt français, aboutit généralement à une élimination totale ou quasi-totale de la double imposition.

La directive mère-fille européenne, transposée dans tous les États membres de l’Union, va plus loin en supprimant toute retenue à la source sur les dividendes distribués entre sociétés d’États membres différents, sous conditions de détention minimale (généralement 10%) et de durée (au moins un an). Cette harmonisation fiscale européenne crée un espace d’investissement particulièrement favorable pour les holdings françaises souhaitant développer des activités dans l’UE sans friction fiscale.

Tableau : Régime mère-fille et conventions fiscales par destination

Fiscalité des dividendes internationaux
Flux de dividendes : 98% des dividendes USA/Suisse/Bulgarie conservés, 89% pour l'Indonésie

Flux de dividendes : 98% des dividendes USA/Suisse/Bulgarie conservés, 89% pour l’Indonésie

Fiscalité dividendes : 1,25% avec holding animatrice vs 45% en personne physique (économie 97%)

Fiscalité dividendes : 1,25% avec holding animatrice vs 45% en personne physique (économie 97%)

Bon à savoir :

Le régime mère-fille français est l’un des plus généreux d’Europe et ne fait aucune distinction entre filiales françaises et étrangères. Cette neutralité géographique, combinée au réseau dense de conventions fiscales françaises, fait de la holding française un outil d’investissement international particulièrement compétitif par rapport aux structures luxembourgeoises, néerlandaises ou suisses souvent privilégiées par méconnaissance des atouts français.

Investir aux États-Unis depuis votre holding française : l’avantage fiscal

Investir aux États-Unis depuis votre holding française : l'avantage fiscal

Le risque de change dollar-euro peut être partiellement couvert par des financements en dollars qui constituent une couverture naturelle (vos revenus et vos dettes sont dans la même devise).

Tableau : Opportunités immobilières USA par zone et classe d’actifs

Analyse comparative USA
Flux de dividendes USA-France : sur 100k€ de bénéfice, 78k€ arrivent dans la holding (taux global 22%)

Flux de dividendes USA-France : sur 100k€ de bénéfice, 78k€ arrivent dans la holding (taux global 22%)

Comparaison multicritères des États américains : Delaware et Texas en tête pour l'incorporation

Comparaison multicritères des États américains : Delaware et Texas en tête pour l’incorporation

Tableau : Structuration financière type promotion immobilière USA

Anatomie d'une opération promotion

Bon à savoir :

Les Opportunity Zones américaines offrent une exonération totale d’impôt sur les plus-values immobilières pour les investissements détenus plus de 10 ans. Combiné au régime mère-fille français qui exonère 95% des dividendes, et à la possibilité de rapatrier les plus-values sous forme de dividendes avec une retenue à la source de 0% (détention >80%), l’investissement immobilier américain via votre holding française bénéficie d’une fiscalité globale de 22% à 24%, inférieure à la fiscalité immobilière française standard.

La Suisse et la Bulgarie : duo gagnant pour optimiser l’Europe

La Suisse et la Bulgarie : duo gagnant pour optimiser l'Europe

L’Europe offre deux destinations complémentaires pour une holding animatrice française souhaitant diversifier ses investissements immobiliers : la Suisse pour la sécurité, la stabilité et la valorisation patrimoniale à long terme via l’immobilier locatif résidentiel urbain, et la Bulgarie pour les rendements élevés et le potentiel de croissance via l’hôtellerie et le tourisme balnéaire et montagnard. Ces deux pays, aux profils radicalement différents, permettent de construire un portefeuille européen équilibré combinant sécurité et performance.

La Suisse : immobilier locatif résidentiel sécurisé dans les grandes villes

La Suisse représente l’archétype de l’investissement immobilier patrimonial sécurisé, privilégiant la préservation du capital et la valorisation à long terme sur le rendement locatif immédiat. Les grandes villes suisses (Zurich, Genève, Bâle, Lausanne, Berne) connaissent une pénurie structurelle de logements alimentée par une croissance démographique soutenue (immigration qualifiée, expatriés internationaux), des contraintes réglementaires strictes limitant les constructions nouvelles, et une préférence culturelle forte pour la location plutôt que l’accession. Cette combinaison garantit une demande locative pérenne et une appréciation régulière des valeurs immobilières.

L’immobilier locatif résidentiel suisse se caractérise par des rendements bruts faibles de 3% à 5% mais une sécurité et une stabilité exceptionnelles. Un appartement de 3-4 pièces dans un quartier résidentiel de Genève ou Zurich acheté 1,2 à 1,8 million CHF (1,25 à 1,9 million €) génère des loyers mensuels de 3 000 à 4 500 CHF, soit 36 000 à 54 000 CHF annuels (37 500 à 56 250 €). Le rendement brut de 3% à 3,5% peut sembler modeste, mais il s’accompagne d’une appréciation du capital de 2% à 3% par an historiquement très stable, d’une vacance locative quasi-nulle (< 1%), et d’une solvabilité exemplaire des locataires.

La réglementation locative suisse protège fortement les locataires avec des loyers encadrés indexés sur le taux hypothécaire de référence, rendant les augmentations de loyers difficiles et progressives. Cette contrainte, apparemment défavorable aux investisseurs, constitue en réalité un gage de stabilité : les revenus locatifs sont prévisibles et sécurisés, les risques d’impayés quasi-inexistants (0,5% à 1% des loyers), et les procédures d’expulsion rapides et efficaces en cas de besoin. Le marché locatif suisse fonctionne avec une fluidité et une transparence remarquables, générant peu de litiges et de coûts de gestion.

La structuration optimale passe par la création d’une SA (Société Anonyme) ou d’une Sàrl suisse dédiée à l’immobilier locatif résidentiel. Cette entité acquiert les biens immobiliers par emprunt bancaire local (les banques suisses financent jusqu’à 65-70% de la valeur pour l’immobilier résidentiel locatif avec des taux de 2,5% à 3,5% en 2025), gère la location via une régie professionnelle locale, et distribue les revenus nets à la holding française après paiement de l’impôt cantonal et fédéral. L’impôt sur les bénéfices varie de 11,5% à 20% selon le canton, privilégiez les cantons fiscalement compétitifs comme Zoug, Lucerne ou Schwytz pour maximiser les revenus nets.

La convention fiscale franco-suisse permet d’éliminer la retenue à la source sur les dividendes pour les détentions supérieures à 10% détenues depuis plus de deux ans, via le dépôt des formulaires appropriés. Les dividendes remontent donc vers votre holding française sans prélèvement suisse, puis bénéficient du régime mère-fille français (taxation de la quote-part de 5% seulement). La fiscalité globale s’établit entre 12,75% et 21,25% selon le canton choisi, pour un investissement d’une stabilité et d’une sécurité incomparables.

L’objectif d’un investissement immobilier suisse n’est pas la performance à court terme mais la construction d’un patrimoine stable transmissible. Sur un horizon de 15 à 20 ans, un portefeuille d’appartements dans les grandes villes suisses combinant 3% de rendement locatif net et 2,5% d’appréciation annuelle génère un rendement total de 5,5% par an, entièrement sécurisé, en monnaie refuge (franc suisse), avec une liquidité correcte. Pour un investisseur patrimonial privilégiant la sécurité sur la performance, la Suisse représente une allocation de 15% à 25% du portefeuille total.

La Bulgarie : hôtellerie et tourisme balnéaire et montagnard

La Bulgarie présente un profil radicalement différent, privilégiant les rendements élevés et le potentiel de croissance sur la sécurité patrimoniale. Le secteur hôtelier et touristique bulgare connaît une croissance soutenue portée par l’augmentation du tourisme international (de 9 millions de visiteurs en 2019 à un objectif de 12-15 millions en 2030), le développement des infrastructures (nouveaux aéroports, autoroutes), et la compétitivité prix remarquable comparée aux destinations méditerranéennes occidentales. Les côtes de la mer Noire (Sunny Beach, Golden Sands, Sozopol, Nessebar) et les stations de ski (Bansko, Borovets, Pamporovo) offrent des opportunités d’investissement hôtelier à des valorisations de 50% à 70% inférieures aux standards européens occidentaux.

L’investissement hôtelier en Bulgarie se décline selon plusieurs formats adaptés aux différents profils d’investisseurs. Les hôtels 3-4 étoiles de 50 à 150 chambres en bord de mer ou en station de ski constituent l’actif de référence. Un hôtel de 100 chambres à Sunny Beach ou Bansko s’acquiert entre 3 et 5 millions d’euros (selon l’état, la localisation, les équipements), génère des revenus bruts de 1,2 à 1,8 million d’euros par an (mix séjours été, hiver, conférences), et produit des EBITDA de 35% à 45% des revenus soit 420 000 à 810 000 euros. Le rendement brut sur investissement s’établit entre 8% et 15% selon la qualité de l’exploitation.

Les résidences hôtelières (aparthotels) combinent appartements meublés en copropriété et services hôteliers mutualisés. Ce format, très développé en Bulgarie, permet des investissements modulaires par tranches de 500 000 à 2 millions d’euros (acquisition de 10 à 40 appartements dans une résidence), avec une gestion externalisée à un opérateur hôtelier et des rendements bruts de 6% à 10%. Le risque est dilué par la multipropriété (chaque appartement peut être revendu séparément), et la gestion simplifiée par la délégation à l’opérateur.

Les boutique hotels de 15 à 30 chambres dans les vieux centres historiques (Plovdiv, Veliko Tarnovo, Nessebar) visent une clientèle haut de gamme recherchant l’authenticité. Ces établissements, acquis entre 1 et 2,5 millions d’euros, génèrent des tarifs moyens journaliers (ADR) de 80 à 150 euros contre 40 à 80 euros pour les hôtels standards, compensant des taux d’occupation légèrement inférieurs (65-75% vs 75-85%). Les rendements bruts de 7% à 12% s’accompagnent d’une différenciation forte et d’une fidélisation client supérieure.

La structuration optimale passe par la création d’une AD (Aktsionerno Droujestvo, équivalent SA) ou EOOD bulgare dédiée à l’exploitation hôtelière. Cette entité acquiert le bien immobilier, emploie le personnel (réception, ménage, restauration, maintenance), et exploite l’activité hôtelière sous licence officielle du Ministère du Tourisme bulgare. L’impôt sur les sociétés bulgare de 10% (le plus bas d’Europe) s’applique aux bénéfices d’exploitation après déduction de toutes les charges opérationnelles (salaires, fournitures, énergie, marketing, amortissements).

Les dividendes distribués à la holding française bénéficient de l’exonération totale de retenue à la source conformément à la directive mère-fille européenne. Le régime mère-fille français exonère ensuite 95% de ces dividendes, aboutissant à une fiscalité globale de seulement 11,25% (10% bulgare + 1,25% français), la plus faible d’Europe pour l’activité hôtelière. Cette compétitivité fiscale exceptionnelle, combinée aux rendements élevés, fait de la Bulgarie une allocation privilégiée de 25% à 35% du portefeuille pour les investisseurs acceptant un niveau de risque opérationnel moyen.

Les risques spécifiques à l’hôtellerie bulgare incluent la saisonnalité marquée (concentration sur juin-septembre pour la mer Noire, décembre-mars pour le ski), atténuée par le développement du tourisme de conférences et d’affaires. La dépendance aux tour-opérateurs internationaux peut être réduite en développant la commercialisation directe via les plateformes OTA (Booking, Expedia) et le site web propre. La qualité variable du personnel nécessite une politique RH rigoureuse avec formation continue et rémunération motivante. La concurrence croissante d’autres destinations (Turquie, Grèce, Croatie) impose un positionnement clair et un rapport qualité-prix compétitif.

Tableau comparatif détaillé : Suisse immobilier résidentiel vs Bulgarie hôtellerie

Comparaison Suisse vs Bulgarie

Tableau : Compte d’exploitation type hôtel 100 chambres Bulgarie

Performance hôtel
Coût d'implantation : Bulgarie 82% moins chère que la Suisse (307k€ vs 1 723k€ sur 3 ans)

Coût d’implantation : Bulgarie 82% moins chère que la Suisse (307k€ vs 1 723k€ sur 3 ans)

Tableau : Flux de dividendes optimisés Suisse et Bulgarie

Optimisation fiscale d'une filiale

Bon à savoir :

La Bulgarie est le seul pays de l’Union Européenne combinant un impôt sur les sociétés à 10%, une exonération totale de retenue à la source sur les dividendes, et des coûts d’exploitation hôtelière (salaires, fournitures) de 40% à 50% inférieurs aux standards européens occidentaux. Un hôtel générant 500k€ de résultat net en Bulgarie nécessiterait 800k€ à 1M€ de revenus supplémentaires pour produire le même résultat net en France, Espagne ou Italie.

Bali et les opportunités émergentes : diversifier intelligemment

Bali et les opportunités émergentes : diversifier intelligemment

Au-delà des destinations classiques que constituent les États-Unis, la Suisse et la Bulgarie, certaines juridictions émergentes offrent des opportunités intéressantes pour une holding animatrice française souhaitant diversifier géographiquement son portefeuille tout en participant à des marchés en forte croissance. Bali, destination phare de l’Indonésie, représente l’archétype de ces opportunités émergentes : un marché immobilier et touristique dynamique, une fiscalité encadrée par une convention franco-indonésienne, et un potentiel de rendement attractif compensant des risques opérationnels et réglementaires supérieurs aux standards européens ou nord-américains.

L’Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde avec 275 millions d’habitants et une classe moyenne en expansion rapide, connaît une croissance économique soutenue de 5% par an en moyenne. Bali, île touristique internationale accueillant plus de 6 millions de visiteurs étrangers par an avant la crise sanitaire, combine un marché locatif touristique lucratif (villas de luxe, boutique hotels, colivings) et un attrait résidentiel croissant pour les expatriés et digital nomads. Cette double dynamique soutient des rendements bruts annoncés de 8% à 15% sur l’immobilier, nettement supérieurs aux rendements européens de 2% à 4%.

L’investissement immobilier à Bali nécessite impérativement une structuration via une entité juridique locale, car les étrangers ne peuvent acquérir de propriété foncière en pleine propriété. La structure privilégiée est la PT PMA (Perseroan Terbatas Penanaman Modal Asing), société à capitaux étrangers permettant de détenir des actifs immobiliers et d’exploiter des activités commerciales. La PT PMA peut être détenue à 100% par des étrangers (dont votre holding française) et offre un cadre juridique sécurisé reconnu par les autorités indonésiennes. Le capital social minimum varie de 2,5 à 10 milliards de roupies (environ 140 000 à 560 000 euros) selon le secteur d’activité et la localisation.

La fiscalité indonésienne applique un impôt sur les sociétés de 22% sur les bénéfices des PT PMA, taux relativement standard comparable aux niveaux américain et français. Les revenus locatifs sont considérés comme des revenus d’activité et imposés à ce taux après déduction des charges opérationnelles réelles : personnel, entretien, marketing, amortissements, intérêts d’emprunts. Cette possibilité de déduire les charges réelles constitue un avantage fiscal significatif par rapport à un investissement en nom propre où les revenus locatifs seraient imposés au taux forfaitaire de 10% sans déduction possible.

La convention fiscale franco-indonésienne de 1979 organise la répartition du pouvoir d’imposition et l’élimination de la double imposition. Les revenus immobiliers perçus par un résident français sont imposables en Indonésie conformément à la règle générale d’imposition à la source pour les revenus immobiliers. La France accorde alors une exonération avec progressivité : ces revenus ne sont pas imposés en France, mais sont pris en compte pour déterminer le taux d’imposition applicable aux autres revenus français (méthode du taux effectif). Pour les dividendes distribués par la PT PMA à la holding française, la retenue à la source indonésienne est limitée conventionnellement à 10%, contre 20% en l’absence de convention.

Le régime mère-fille français s’applique aux dividendes provenant d’Indonésie sous réserve que la PT PMA soit soumise à un impôt sur les bénéfices comparable à l’IS français, condition satisfaite avec le taux de 22%. La holding française bénéficie donc de l’exonération de 95% des dividendes, seule la quote-part de 5% restant imposable. La retenue indonésienne de 10% ouvre droit à un crédit d’impôt en France, imputable sur l’impôt français dû sur la quote-part taxable. Le coût fiscal global des dividendes rapatriés s’établit donc à environ 13,75% (22% IS indonésien + 10% retenue partiellement compensée par le crédit + 1,25% français net), supérieur aux destinations européennes mais intégrant la fiscalité amont sur les bénéfices de la filiale.

Les risques spécifiques à l’investissement indonésien doivent être clairement identifiés et gérés. Le risque réglementaire est significatif : les règles relatives aux investissements étrangers, aux permis de construire, aux autorisations d’exploitation touristique évoluent régulièrement, parfois de manière imprévisible. Le risque juridique inclut la complexité du droit foncier indonésien, les différences entre les types de titres (Hak Milik, Hak Guna Bangunan, Hak Pakai), et les difficultés potentielles d’exécution des contrats et de recouvrement en cas de litige. Le risque de change concerne la volatilité de la roupie indonésienne face à l’euro, pouvant impacter significativement la valeur des actifs et des revenus lors du rapatriement.

Le risque opérationnel lié à la gestion à distance d’actifs immobiliers situés à 12 000 kilomètres nécessite l’intervention de partenaires locaux fiables (property managers, comptables, avocats), dont la sélection et le contrôle demandent vigilance et présence régulière. Les catastrophes naturelles (tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis dans certaines zones) et les risques sanitaires constituent des facteurs exogènes pouvant impacter la valeur des actifs et la continuité de l’activité locative. Ces risques doivent être couverts par des assurances adaptées et provisionnés dans votre analyse de rentabilité.

La pertinence de l’investissement à Bali dépend de votre profil d’investisseur, de votre appétence au risque, et de votre capacité à gérer ou superviser des opérations complexes dans un environnement culturel et réglementaire éloigné des standards européens. Pour une holding de taille significative (15 millions d’euros et plus) recherchant une diversification géographique maximale et disposant des ressources pour animer effectivement une filiale indonésienne, l’allocation de 10% à 15% du capital vers ce type d’opportunité peut se justifier. Pour des structures plus modestes ou des profils d’investisseurs privilégiant la sécurité et la simplicité opérationnelle, concentrer les efforts sur les États-Unis, la Suisse et la Bulgarie apparaît plus raisonnable.

Tableau comparatif : Rendements et risques par destination

Comparatif stratégique de quatre destinations clés pour un portefeuille diversifié
Cascade fiscale Bali : de 100k€ de revenus locatifs à 48,5k€ nets (taux de conservation 48,5%)

Cascade fiscale Bali : de 100k€ de revenus locatifs à 48,5k€ nets (taux de conservation 48,5%)

Profil risque/opportunité : USA et Suisse équilibrés, Bulgarie bon compromis, Bali haut rendement/haut risque

Profil risque/opportunité : USA et Suisse équilibrés, Bulgarie bon compromis, Bali haut rendement/haut risque

Matrice risque/rendement : USA et Bulgarie dans le corridor optimal, Suisse sécuritaire, Bali opportuniste

Matrice risque/rendement : USA et Bulgarie dans le corridor optimal, Suisse sécuritaire, Bali opportuniste

Tableau : Structure d’investissement PT PMA Bali

Investir dans l'immobilier à Bali

Bon à savoir :

L’investissement dans des marchés émergents comme Bali ne doit jamais représenter la totalité ou la majorité de votre portefeuille international. Une allocation de 10% à 20% maximum permet de bénéficier du potentiel de rendement supérieur tout en limitant l’exposition aux risques spécifiques. La diversification géographique intelligente combine toujours des destinations sûres à forte liquidité (USA, Suisse) et des opportunités à plus fort potentiel mais plus risquées (Bulgarie, Indonésie, autres émergents).

Mise en œuvre concrète : structurer votre holding animatrice internationale

Mise en œuvre concrète : structurer votre holding animatrice internationale

La transformation de votre holding passive en holding animatrice investissant à l’international nécessite une approche méthodique articulée autour de quatre piliers fondamentaux : la préparation juridique et administrative de la holding mère, l’identification et l’acquisition ou création des participations internationales, la mise en place de l’animation effective avec documentation probatoire, et le pilotage financier et fiscal du groupe consolidé. Chacune de ces étapes requiert expertise, rigueur et anticipation pour sécuriser juridiquement votre structure et optimiser fiscalement vos flux.

La première étape consiste à adapter votre holding française pour lui donner les attributs d’une société animatrice. Si ce n’est déjà fait, modifiez l’objet social statutaire pour inclure explicitement la participation active à la conduite de la politique du groupe, le contrôle des filiales, et la fourniture de services spécifiques à caractère administratif, juridique, comptable, financier, immobilier et de ressources humaines. Changez le code APE auprès de l’INSEE pour passer du code 6420Z (Holdings passives) au code 7010Z (Activités des sièges sociaux), changement qui constitue un indice formel du caractère animateur pour l’administration fiscale.

Dotez votre holding des ressources humaines et matérielles nécessaires à l’animation effective. Au minimum, recrutez ou affectez un directeur financier possédant une expérience en consolidation et gestion de groupes internationaux, un responsable administratif et juridique capable de gérer les relations avec les filiales et les problématiques de gouvernance, et un coordinateur opérationnel assurant le lien quotidien avec les dirigeants des filiales. Pour des groupes de taille importante (5 filiales et plus, chiffre d’affaires consolidé supérieur à 20 millions d’euros), constituez une équipe de 3 à 5 personnes couvrant les fonctions finance, juridique, RH et communication du groupe.

Installez votre holding dans des locaux professionnels adaptés, distincts de votre domicile personnel, équipés des infrastructures nécessaires (bureaux, salles de réunion, outils informatiques, logiciels de consolidation et gestion). Cette substance physique, bien que non obligatoire juridiquement pour une holding française, renforce la crédibilité du caractère animateur et facilite les interactions avec les filiales, partenaires et administrations. Le budget annuel de fonctionnement d’une holding animatrice efficace varie de 150000 à 500000 euros selon la taille du groupe, incluant les salaires, charges sociales, loyers, assurances, honoraires professionnels et frais généraux.

La deuxième étape concerne l’identification et l’acquisition ou création des participations internationales. Définissez votre stratégie d’allocation géographique et sectorielle en fonction de vos objectifs patrimoniaux, de votre appétence au risque, de vos compétences sectorielles, et du capital disponible. Une allocation équilibrée pour une holding de 10 millions d’euros pourrait être : 30% États-Unis (3 millions), 30% Bulgarie (3 millions), 20% Suisse (2 millions), 10% opportunités émergentes type Bali (1 million), 10% trésorerie opérationnelle (1 million).

Pour chaque destination, arbitrez entre acquisition de sociétés existantes et création de filiales nouvelles. L’acquisition présente l’avantage d’un démarrage immédiat avec clients, équipes, historique commercial, mais nécessite une due diligence approfondie (juridique, fiscale, sociale, environnementale) et comporte des risques cachés de passifs ou contentieux latents. La création offre une maîtrise totale de la structuration, l’absence de passé contentieux, et la possibilité de construire progressivement l’activité selon votre vision, mais requiert plus de temps avant la génération de revenus et une expertise opérationnelle sectorielle pour développer l’activité ab initio.

Faites-vous accompagner systématiquement par des professionnels locaux dans chaque pays : avocats spécialisés en droit des sociétés et fiscalité internationale, experts-comptables maîtrisant les normes locales et les conventions fiscales, et éventuellement consultants sectoriels pour les opportunités d’acquisition ou les stratégies de développement commercial. Ces honoraires, représentant typiquement 3% à 8% du montant investi selon la complexité, constituent un investissement indispensable pour sécuriser votre structure et éviter des erreurs coûteuses.

La troisième étape, cruciale pour la qualification d’animatrice et l’exonération de la taxe 2026, consiste à mettre en place l’animation effective avec documentation probatoire rigoureuse. Rédigez et signez avec chaque filiale une convention d’animation détaillée précisant la nature des services rendus (définition de la stratégie commerciale, coordination financière, contrôle de gestion, services administratifs, assistance juridique, coordination RH, services IT mutualisés), les modalités de facturation (forfait mensuel ou trimestriel, tarification horaire pour prestations ponctuelles, clé de répartition entre filiales), les obligations réciproques de reporting et information, et les indicateurs de performance permettant d’évaluer l’effectivité des prestations.

Organisez des comités stratégiques périodiques réunissant les dirigeants de la holding et des filiales, selon une fréquence trimestrielle pour les filiales majeures, semestrielle pour les participations plus modestes. Ces comités doivent traiter des sujets stratégiques substantiels : validation des budgets annuels et des business plans pluriannuels, décisions d’investissement significatives, orientations commerciales et marketing, politique de prix et de distribution, politique RH et de rémunération des cadres, gestion des risques et couvertures, politique de distribution de dividendes. Rédigez systématiquement des comptes rendus détaillés consignant les participants, l’ordre du jour, les échanges et les décisions prises, documents essentiels en cas de contrôle fiscal.

Facturez effectivement et régulièrement les prestations d’animation selon les modalités conventionnelles. Les montants doivent être économiquement justifiés et proportionnés aux services rendus, généralement entre 3% et 8% du chiffre d’affaires des filiales selon l’intensité de l’animation. Conservez les justificatifs de réalisation des prestations : relevés d’activité des collaborateurs de la holding, rapports d’analyse ou d’étude, correspondances démontrant les conseils prodigués, présentations stratégiques élaborées pour les filiales. Cette traçabilité constitue votre ligne de défense principale face à un éventuel redressement pour acte anormal de gestion.

La quatrième étape concerne le pilotage financier et fiscal du groupe consolidé. Mettez en place des outils de consolidation financière permettant de suivre en temps réel la performance de chaque filiale, les flux intra-groupe, la trésorerie centralisée, et les indicateurs clés de performance consolidés. Utilisez des logiciels de consolidation professionnels (SAP, Oracle, solutions SaaS spécialisées) pour automatiser la remontée des données comptables des filiales et la production de reportings consolidés mensuels ou trimestriels.

Optimisez la trésorerie du groupe par des mécanismes de cash pooling ou de comptes courants intra-groupe, permettant de centraliser les excédents de trésorerie des filiales au niveau de la holding et de financer les filiales déficitaires en trésorerie sans recourir à des emprunts bancaires externes coûteux. Cette centralisation, au-delà de son efficacité financière, démontre le rôle actif de coordination financière de la holding animatrice.

Pilotez activement la fiscalité internationale du groupe en arbitrant les décisions de distribution de dividendes selon les taux de retenue à la source, en optimisant les prix de transfert pour les prestations intra-groupe conformément aux standards OCDE, en utilisant les conventions fiscales pour minimiser les doubles impositions, et en planifiant les investissements et désinvestissements pour maximiser les régimes préférentiels (plus-values, régime d’intégration). Faites-vous assister par un fiscaliste international spécialisé pour une revue annuelle de votre structuration et l’identification d’opportunités d’optimisation.

Chronogramme : Planning de transformation sur 12 mois

Chronogramme : transformation complète en 12 mois de holding passive à groupe international

Chronogramme : transformation complète en 12 mois de holding passive à groupe international

Bon à savoir :

La transformation d’une holding passive en holding animatrice internationale est un projet de 6 à 12 mois nécessitant un investissement initial de 50000 à 150000 euros en honoraires professionnels (avocats, experts-comptables, consultants) et un budget de fonctionnement annuel de 150000 à 500000 euros selon la taille du groupe. Ces coûts, déductibles fiscalement, sont largement compensés par l’économie de la taxe 2026 (200000 euros par an pour 10 millions d’actifs) et l’optimisation fiscale des dividendes internationaux.

Les pièges à éviter et la documentation obligatoire

Les pièges à éviter et la documentation obligatoire

La structuration d’une holding animatrice immobilière internationale, aussi avantageuse soit-elle fiscalement et patrimonialement, comporte des risques juridiques et fiscaux significatifs si elle n’est pas mise en œuvre avec rigueur et accompagnée d’une documentation probatoire irréprochable spécifique au secteur immobilier. L’administration fiscale française, particulièrement vigilante sur les montages immobiliers internationaux historiquement utilisés pour l’optimisation fiscale, exerce un contrôle accru sur les holdings prétendant au statut d’animatrice et disposant d’actifs immobiliers étrangers. Les contrôles fiscaux de ces structures immobilières sont systématiques dès lors que les enjeux patrimoniaux dépassent plusieurs millions d’euros, et les redressements peuvent être lourds en cas de requalification.

Le premier piège majeur spécifique à l’immobilier consiste à facturer des prestations d’animation immobilière fictives ou disproportionnées par rapport à la gestion réelle effectuée. La jurisprudence récente en matière immobilière a considérablement durci les exigences : l’existence de conventions d’animation et la facturation de management fees immobiliers ne suffisent plus. L’administration exige des éléments concrets démontrant la réalité des prestations immobilières : études de marché locatif effectivement réalisées avec données chiffrées, dossiers de financement bancaire effectivement montés et présentés aux banques, comptes rendus de visites de sites avec photos datées, analyses de performances locatives comparant vos actifs aux benchmarks de marché, présentations de comités d’investissement avec recommandations argumentées.

Une holding animatrice immobilière sans les compétences nécessaires ne peut légitimement facturer des prestations immobilières complexes. Si votre holding ne dispose que d’un président sans expérience immobilière et sans équipe, comment peut-elle prétendre rendre des services de recherche d’opportunités d’investissement, de due diligence technique, de montage de financements structurés, ou de supervision de property managers internationaux ? La cohérence entre les moyens (ressources humaines qualifiées, outils professionnels, budgets de déplacement sur sites) et les prestations facturées est essentielle et systématiquement vérifiée par l’administration.

Le deuxième piège réside dans le niveau disproportionné des management fees immobiliers par rapport aux revenus locatifs ou aux standards de marché. Si votre holding facture 100 000 euros par an de management fees à une filiale suisse générant 150000 euros de loyers bruts avec un immeuble de 5 appartements géré par une régie locale, l’administration questionnera légitimement des honoraires représentant 67% des revenus alors que les standards de marché se situent entre 4% et 7% (soit 6000 à 10500 euros). Pour l’immobilier, les benchmarks sont clairs : asset management fees de 0,5% à 2% de la valeur d’actif pour les grands portefeuilles institutionnels, property management fees de 5% à 12% des revenus bruts selon la classe d’actifs et le niveau de service, development fees de 3% à 5% des coûts de construction pour les promotions. Respectez ces fourchettes ou justifiez précisément tout écart.

Le troisième piège spécifique à l’immobilier international concerne le respect des règles de prix de transfert pour les prestations immobilières intra-groupe. Les management fees facturés par la holding française à ses filiales immobilières étrangères doivent respecter le principe de pleine concurrence : leur montant doit correspondre à ce qui serait pratiqué entre entreprises indépendantes pour des prestations comparables. Les administrations fiscales américaine (IRS), suisse, bulgare examinent attentivement les management fees immobiliers versés à l’étranger, soupçonnés de transférer artificiellement des bénéfices. Une documentation de prix de transfert conforme aux standards OCDE devient obligatoire dès que les fees dépassent 100 000 euros annuels par filiale, comportant une analyse fonctionnelle (fonctions exercées, risques assumés, actifs utilisés), une recherche de comparables (fees pratiqués par des asset managers indépendants pour des prestations similaires), et une justification de la méthode de pricing retenue.

Le quatrième piège réside dans l’absence de substance économique immobilière réelle. Si votre holding prétend animer un portefeuille immobilier international mais ne dispose d’aucune expertise immobilière interne, ne visite jamais les actifs, n’a aucune relation avec les property managers locaux, et se contente de recevoir passivement des reportings produits par les gestionnaires, l’administration considérera qu’il n’y a aucune animation effective et requalifiera la structure en holding passive. La substance s’apprécie factuellement dans l’immobilier : qui a effectivement trouvé et sélectionné les opportunités d’investissement ? Qui a négocié les conditions d’acquisition et les financements ? Qui contrôle réellement la qualité de la gestion locative ou hôtelière ? Qui prend les décisions de travaux, de repositionnement, ou de cession ? Si les réponses pointent vers les property managers locaux ou des conseillers externes et non vers la holding, il n’y a pas d’animation.

Le cinquième piège concerne la confusion entre revenus locatifs directs et revenus d’activité opérationnelle. Les loyers perçus directement par votre holding française sur des immeubles détenus en direct à l’étranger (sans société intermédiaire) constituent des revenus immobiliers passifs imposables dans le pays de situation de l’immeuble ET en France (avec crédit d’impôt), et surtout entrent dans l’assiette de la taxe holdings 2026. Seule la structuration via des sociétés locales exerçant une activité professionnelle immobilière (promotion, marchand de biens, location meublée professionnelle, exploitation hôtelière) permet de transformer ces revenus immobiliers en dividendes de sociétés opérationnelles bénéficiant du régime mère-fille et de l’exonération de la taxe 2026. Ne détenez jamais d’immeubles étrangers en direct dans votre holding, interposez toujours une société locale.

La documentation obligatoire spécifique à une holding animatrice immobilière doit être constituée de manière contemporaine et comprendre : les statuts mis à jour mentionnant explicitement l’activité d’animation immobilière, les procès-verbaux d’AG et CA décidant des investissements immobiliers avec montants, localisations et business plans synthétiques, les conventions d’animation immobilière bilatérales détaillées signées avec chaque filiale précisant les prestations immobilières rendues, les factures périodiques de management fees immobiliers avec description des prestations de la période, les justificatifs de réalisation des prestations immobilières (études de marché produites, dossiers de financement montés, comptes rendus de visites de sites avec photos, analyses de performance vs marché, présentations des comités d’investissement), les comptes rendus de comités stratégiques immobiliers avec ordre du jour précis par actif et décisions consignées.

Ajoutez la documentation immobilière spécifique : les actes d’acquisition et titres de propriété de chaque actif immobilier, les rapports de due diligence technique (états des lieux, diagnostics, rapports d’architectes), les contrats de financement bancaire (term sheets, credit agreements), les contrats de property management ou d’exploitation hôtelière avec les gestionnaires locaux, les reportings mensuels de performance par actif (occupancy reports, rent rolls, P&L hôteliers), les budgets annuels de travaux et rénovations validés par la holding, les études de marché locatives ou hôtelières par zone géographique, les business plans pluriannuels par actif avec hypothèses et sensibilités, la documentation de prix de transfert pour les management fees > 100k€ annuels, les attestations de résidence fiscale des filiales (formulaires 5000/5001) pour bénéficier des conventions.

Organisez cette documentation immobilière de manière structurée, classée par actif et par pays, accessible rapidement. Pour chaque actif immobilier, constituez un dossier complet comprenant : sous-dossier juridique (actes, baux, autorisations), sous-dossier technique (plans, diagnostics, rapports travaux), sous-dossier financier (business plan, financements, valorisations), sous-dossier gestion (contrats property management, reportings mensuels, correspondances). Conservez l’ensemble pendant au moins 10 ans, délai couvrant les périodes de vérification fiscale et les délais de prescription immobiliers. Numérisez l’intégralité et sauvegardez sur supports sécurisés multiples (cloud crypté, serveurs locaux, disques externes).

Faites réaliser tous les 2 à 3 ans un audit fiscal préventif immobilier par un cabinet spécialisé en fiscalité immobilière internationale et groupes immobiliers. Cet audit, coûtant généralement 8000 à 20000 euros selon la complexité du portefeuille, identifie les faiblesses documentaires spécifiques à l’immobilier (management fees disproportionnés, prestations insuffisamment justifiées, prix de transfert non documentés), les incohérences potentiellement problématiques (substance insuffisante, détention directe d’actifs), et les opportunités d’optimisation fiscale immobilière non exploitées (structures juridiques sous-optimales, conventions fiscales mal utilisées, dispositifs incitatifs locaux ignorés). Il vous permet de corriger les défauts avant un contrôle fiscal où les marges de manœuvre sont réduites.

Tableau : Les 8 pièges majeurs immobiliers et leurs solutions

Les pièges de l'immobilier d'entreprise
Risque de contrôle : documentation complète divise le risque par 3 et le maintient sous 10% après An2

Risque de contrôle : documentation complète divise le risque par 3 et le maintient sous 10% après An2

Tableau : Documentation obligatoire immobilière et conservation

Checklist documentaire essentielle

Bon à savoir :

En matière de holding animatrice immobilière internationale, la preuve de l’animation repose essentiellement sur la démonstration que c’est bien la holding qui prend les décisions stratégiques immobilières (quels actifs acquérir, à quel prix, avec quels financements, quelle stratégie locative, quels travaux effectuer, quand céder) et non les property managers locaux qui se contentent d’exécuter les décisions. Documentez systématiquement votre rôle décisionnel avec des écrits datés (emails, notes de service, comptes rendus) montrant que les property managers vous consultent et appliquent vos directives, et non l’inverse.

Cas pratique : transformer 10 millions d’euros en entreprise compétitive dans l’immobilier international

Cas pratique : transformer 10 millions d'euros en entreprise compétitive dans l'immobilier international

Pour concrétiser l’ensemble des concepts et stratégies développés dans cette étude, examinons en détail le cas d’une holding patrimoniale française disposant de 10 millions d’euros de capital, actuellement investi passivement en trésorerie et placements financiers, et souhaitant se transformer en holding animatrice immobilière internationale pour échapper à la taxe 2026 tout en constituant un patrimoine immobilier diversifié et rentable. Ce cas pratique immobilier illustre concrètement les étapes, les arbitrages, les investissements et les bénéfices d’une telle transformation vers l’immobilier international.

Situation initiale : holding passive vulnérable

La SARL Patrimoine & Gestion, holding patrimoniale détenue à 100% par M. et Mme Entrepreneur (55 et 52 ans), dispose d’un capital de 10 millions d’euros répartis en 7,5 millions de trésorerie sur comptes rémunérés et 2,5 millions de placements financiers (OPCVM immobiliers, obligations). La société ne détient aucun actif immobilier direct ni participation dans des sociétés immobilières opérationnelles. Elle se limite à percevoir des revenus financiers représentant 100% de ses produits. Cette structure correspond parfaitement aux critères de la taxe 2026 avec un coût fiscal annuel de 200 000 euros.

M. et Mme Entrepreneur, ayant constitué ce patrimoine par la vente de leur entreprise industrielle, souhaitent désormais le faire fructifier dans l’immobilier international, secteur qu’ils connaissent peu mais pour lequel ils sont prêts à s’entourer de compétences. Leurs objectifs sont clairs : échapper à la taxe 2026, générer des revenus complémentaires de 400 000 à 600 000 euros annuels à horizon 5 ans, constituer un patrimoine immobilier transmissible à leurs deux enfants dans des conditions fiscales optimales, et diversifier géographiquement hors France pour réduire les risques politiques et fiscaux.

Phase 1 : Restructuration et recrutement (mois 1-3)

La holding modifie ses statuts pour intégrer un objet social immobilier : “participation active à la conduite de la politique d’investissement immobilier international du groupe, le contrôle des filiales immobilières, et la fourniture de services de recherche d’opportunités, structuration d’investissements, montage de financements, et supervision de la gestion immobilière”. Le code APE est modifié en 7010Z + 6820B. La holding recrute un directeur d’investissement immobilier (M. Laurent, 42 ans, 15 ans d’expérience en acquisition d’actifs multifamily et hôteliers internationaux, salaire 95 000 euros brut annuel) et un responsable financier immobilier (Mme Chen, 38 ans, experte en financements immobiliers structurés, salaire 70 000 euros brut annuel).

La holding loue des bureaux de 80 m² à Lyon (loyer 18 000 euros annuels), s’équipe en outils professionnels (logiciels Argus, CoStar pour les études de marché USA, abonnements professionnels, investissement 25 000 euros), et souscrit les assurances adaptées (RC professionnelle activité conseil immobilier, 12 000 euros annuels). Le budget de fonctionnement annuel s’établit à 240 000 euros charges comprises. Ces coûts, entièrement déductibles, sont compensés dès la première année par l’économie de taxe 2026 (200 000 euros) plus les premiers management fees facturés (40 000 à 80 000 euros dès l’année 1).

Phase 2 : Stratégie et sourcing immobilier (mois 3-6)

Accompagnés par un conseil en gestion de patrimoine spécialisé en immobilier international (honoraires 30 000 euros pour une mission de 6 mois), M. et Mme Entrepreneur définissent leur stratégie d’allocation immobilière : 35% États-Unis (3,5M€) en promotion et multifamily zones réindustrialisation (Ohio, Caroline du Nord), 30% Bulgarie (3M€) en hôtellerie mer Noire et station ski Bansko, 20% Suisse (2M€) en immobilier locatif résidentiel Genève/Lausanne, 10% Bali (1M€) en 3 villas luxe location saisonnière, 5% trésorerie opérationnelle (500k€).

Le directeur d’investissement M. Laurent active ses réseaux de brokers internationaux et identifie 18 opportunités répondant aux critères (rendement, localisation, niveau de risque). Après premières analyses, 8 opportunités sont retenues pour due diligence approfondie : 2 programmes promotion multifamily Ohio (Columbus suburbs), 1 immeuble multifamily 96 unités Caroline du Nord (Greenville), 1 hôtel 120 chambres bord mer Bulgarie (Sunny Beach), 1 boutique hôtel 24 chambres station ski Bansko, 2 immeubles locatifs Lausanne (18 et 14 appartements), 3 villas Canggu Bali. Des missions d’inspection sur site sont organisées (USA 2 semaines, Bulgarie 1 semaine, Suisse 3 jours, Bali 1 semaine, coût total déplacements 35 000 euros).

Phase 3 : Acquisitions et structuration (mois 6-10)

Les due diligences techniques et juridiques sont réalisées par des experts locaux (architectes, avocats, property managers consultants) pour un coût total de 85 000 euros. 6 actifs sont finalement retenus et acquis :

USA – Promotion multifamily Columbus (Ohio) : Acquisition foncier 40 acres zoné R-3 multifamily pour 1,2M$. Création C-Corp “Midwest Residential Development LLC” détenue 85% par la holding française. Obtention construction loan 65% LTC (3,5M$ sur coût total 5,4M$) auprès Fifth Third Bank. Lancement construction 2 immeubles 48 unités chacun (96 total). Durée 20 mois. Apport holding 1,9M$ (1,76M€). Valeur stabilisée projetée 7,5M$ à 8% cap rate.

USA – Multifamily stabilisé Greenville (Caroline du Sud) : Acquisition immeuble 96 unités class B construit 2018, occupé 94%, pour 11,2M$. Création C-Corp “Carolina Multifamily Holdings LLC” détenue 100% par la holding. Financement Freddie Mac loan 70% LTV 7,85M$ à 6,8% sur 10 ans. Apport holding 3,35M$ (3,1M€). Cap rate acquisition 7,2%. Loyers moyens 1 100$/mois/unité. NOI annuel 810k$.

Bulgarie – Hôtel Sunny Beach : Acquisition hôtel 3 étoiles+ 110 chambres bord mer à Sunny Beach pour 3,8M€. Création AD “Black Sea Hospitality” détenue 100% par la holding. Financement bancaire local UniCredit Bulbank 55% LTV 2,1M€ à 7,5% sur 8 ans. Apport holding 1,7M€. Budget rénovation chambres et lobby 400k€. Exploitation saison été + conférences hiver. Revenus projetés 1,5M€, EBITDA 38% soit 570k€.

Suisse – Locatif Lausanne : Acquisition immeuble 14 appartements (mix 2-4 pièces) quartier Ouchy Lausanne pour 5,2M CHF (5,46M€). Création Sàrl “Lausanne Residential” détenue 100% par la holding. Financement hypothécaire Banque Cantonale Vaudoise 65% LTV 3,38M CHF à 3,2% sur 15 ans. Apport holding 1,82M CHF (1,91M€). Loyers mensuels moyens 2 200 CHF, revenus annuels 370k CHF (388k€), rendement brut 7,5% (attractif pour Suisse car immeuble ancien bien situé nécessitant rénovation progressive).

Bali – 3 villas luxe Canggu : Création PT PMA “Bali Luxury Properties” capital 250M IDR (140k€). Acquisition 3 villas 3-4 chambres Canggu pour 1,35M€ total. Rénovation et ameublement luxe 180k€. Contrat property management avec “Bali Villa Management” (18% revenus + charges variables). Tarifs location 280-450€/nuit selon saison. Occupancy projetée 70%. Revenus bruts annuels 200-240k€.

Résultat des acquisitions : 9,3M€ investis (incluant frais acquisition, rénovations, capital PT PMA), financés par 4,5M€ emprunts bancaires (48% LTV global) et 4,8M€ fonds propres holding. Trésorerie résiduelle holding 700k€ pour besoins opérationnels.

Phase 4 : Animation et exploitation (mois 10-12 et au-delà)

Des conventions d’animation immobilière sont signées avec chaque filiale précisant les prestations rendues et la facturation : USA 5% NOI (revenus nets opérationnels), Bulgarie 4% revenus bruts hôteliers, Suisse 6% loyers bruts, Bali 5% revenus locatifs bruts. Des comités stratégiques trimestriels sont organisés (3 physiques/an avec déplacements sur sites + 1 visio), traitant des performances vs budget, arbitrages travaux, ajustements stratégies commerciales, décisions refinancement.

La holding facture dès la première année des management fees pour un total de 85 000 euros (montée en puissance progressive : USA développement en cours, Bulgarie rénovation partielle, autres actifs stabilisés). L’année 2 voit les fees atteindre 220 000 euros avec la stabilisation complète des actifs USA et Bulgarie. À partir de l’année 3, les fees se stabilisent à 250-280k€ annuels.

Résultats à 3 ans : constitution d’un empire immobilier rentable

Trois ans après la transformation, le groupe immobilier consolidé présente une situation patrimoniale radicalement transformée :

Actifs immobiliers valorisés :

  • USA Columbus promotion : 7,8M$ (7,2M€) – Plus-value latente +4,44M€
  • USA Greenville multifamily : 12,5M$ (11,6M€) – Appréciation +1,5M€
  • Bulgarie hôtel : 4,8M€ – Appréciation post-rénovation +0,6M€
  • Suisse Lausanne : 5,8M CHF (6,1M€) – Appréciation +0,64M€
  • Bali villas : 1,8M€ – Appréciation +0,27M€
  • Valeur totale actifs : 31,07M€

Dettes bancaires résiduelles : 3,9M€ (remboursements partiels sur 3 ans)

Valeur nette groupe immobilier : 27,17M€

Plus-value patrimoniale : +17,17M€ en 3 ans (+172% sur capital initial 10M€)

Revenus locatifs et hôteliers consolidés année 3 :

  • USA Columbus (stabilisé) : 850k$ (789k€)
  • USA Greenville : 840k$ (780k€)
  • Bulgarie hôtel : 1,65M€
  • Suisse : 390k CHF (410k€)
  • Bali : 220k€
  • Total revenus bruts : 3,85M€

Charges exploitation et NOI :

  • Charges exploitation tous actifs : 1,54M€ (40% revenus)
  • NOI consolidé : 2,31M€

Résultats financiers :

  • NOI : 2,31M€
  • Intérêts emprunts : -285k€
  • Amortissements : -465k€
  • EBITDA : 2,31M€
  • Résultat avant impôt : 1,56M€

Dividendes remontés à la holding française :

  • IS locaux payés (moyenne 18%) : -280k€
  • Dividendes distribués : 1,28M€
  • Retenues à la source (moyennes 2%) : -26k€
  • Dividendes nets reçus : 1,254M€
  • IS France (régime RM-F, 1,25%) : -16k€
  • Dividendes nets finaux : 1,238M€

Management fees facturés par la holding : 265k€ (année 3)

Revenus totaux holding année 3 : 1,503M€ (dividendes + fees)

Analyse fiscale et patrimoniale :

Économie taxe 2026 : 600k€ cumulés sur 3 ans (200k€ × 3)

Fiscalité dividendes optimisée : 42k€ sur 3 ans (1,25-2% moyen) vs 320k€ si réalisé en France (25% IS) = Économie 278k€

Plus-value latente créée : 17,17M€

Gain patrimonial total : 17,17M€ (plus-value) + 0,6M€ (économie taxe) + 0,278M€ (économie fiscalité) = 18,05M€

Coûts transformation : 240k€ (honoraires initiaux) + 720k€ (fonctionnement holding 3 ans) + 120k€ (due diligences et frais acquisition) = 1,08M€

Gain net : 18,05M€ – 1,08M€ = 16,97M€ (+170% en 3 ans)

Performance annualisée : +39,5% par an

Tableau de synthèse : Évolution patrimoniale immobilière sur 3 ans

Holding passive à empire immobilier
Évolution du portefeuille : de 10M€ répartis à 18M€ valorisés en 3 ans, avec USA passant de 3M€ à 9M€

Évolution du portefeuille : de 10M€ répartis à 18M€ valorisés en 3 ans, avec USA passant de 3M€ à 9M€

CA consolidé trimestriel : croissance continue de 250k€ (Q1 An1) à 1800k€ (Q4 An3)

CA consolidé trimestriel : croissance continue de 250k€ (Q1 An1) à 1800k€ (Q4 An3)

Trésorerie sur 3 ans : holding passive perd 600k€ (-6%), holding animatrice gagne 4,1M€ (+41%)

Trésorerie sur 3 ans : holding passive perd 600k€ (-6%), holding animatrice gagne 4,1M€ (+41%)

Tableau : Répartition portefeuille immobilier final

Dashboard portefeuille immobilier

Bon à savoir :

Ce cas pratique démontre qu’une holding de 10 millions d’euros peut, en trois ans, non seulement échapper totalement à la taxe 2026 (économie 600k€), mais surtout multiplier par 2,7 son patrimoine net en le transformant en un empire immobilier international diversifié générant 3,85M€ de revenus bruts annuels. La clé du succès réside dans la combinaison de plusieurs leviers : diversification géographique et par classes d’actifs, utilisation intelligente du financement bancaire (effet de levier 48%), bénéfice des zones de croissance (réindustrialisation USA, tourisme Bulgarie), optimisation fiscale via régime mère-fille et conventions (fiscalité globale 1,25-2% vs 25% France), et animation professionnelle effective par une équipe compétente. Cette transformation nécessite certes un investissement initial en temps, en compétences et en moyens, mais le retour sur investissement patrimonial et humain dépasse largement ces efforts.

Conclusion

Conclusion

La taxe sur les holdings patrimoniales instaurée par le projet de loi de finances 2026 marque indéniablement un tournant dans la gestion des patrimoines français de taille significative. Loin d’être une fatalité ou une simple contrainte fiscale supplémentaire, cette nouvelle imposition constitue un signal d’alarme et une opportunité de transformation pour les détenteurs de capitaux importants encore gérés de manière passive. Le choix s’impose clairement : accepter de voir votre patrimoine s’éroder à hauteur de 2% par an sans création de valeur, ou saisir cette occasion pour transformer radicalement votre approche patrimoniale vers un modèle entrepreneurial international générateur de valeur économique et d’optimisation fiscale légale.

Cette étude approfondie vous a démontré que la distinction entre actifs passifs taxables et actifs professionnels exonérés ouvre un espace d’optimisation considérable. En transformant votre holding passive en holding animatrice investissant dans des sociétés opérationnelles aux États-Unis, en Suisse, en Bulgarie ou dans d’autres juridictions stratégiques, vous pouvez non seulement échapper totalement à la taxe 2026, mais également optimiser la fiscalité globale de vos revenus grâce aux conventions fiscales internationales et au régime mère-fille français. Les économies fiscales cumulées peuvent représenter plusieurs centaines de milliers d’euros par an pour des patrimoines de 10 à 20 millions d’euros.

Au-delà de l’optimisation fiscale, cette stratégie crée de la valeur entrepreneuriale réelle et pérenne. En développant des activités commerciales, industrielles ou de services dans des marchés dynamiques internationaux, vous diversifiez vos sources de revenus, vous vous exposez à des opportunités de croissance supérieures au marché français, et vous construisez un patrimoine économiquement actif transmissible aux générations futures dans des conditions fiscales favorables grâce au pacte Dutreil. Cette dimension entrepreneuriale, souvent négligée dans les approches patrimoniales traditionnelles, constitue pourtant la véritable richesse à long terme : des entreprises opérationnelles valent toujours plus que de la trésorerie dormante.

La mise en œuvre de cette stratégie nécessite rigueur, méthode et accompagnement professionnel de qualité. Les pièges juridiques et fiscaux sont réels : requalification en holding passive faute de preuve d’animation effective, redressements pour acte anormal de gestion sur les management fees disproportionnés, remise en cause pour absence de substance économique, difficultés liées à la gestion à distance de filiales internationales. Mais ces risques sont parfaitement maîtrisables avec une structuration rigoureuse, une documentation probatoire contemporaine et complète, et l’intervention de conseils spécialisés en fiscalité internationale, droit des sociétés et gestion de groupes.

Le calendrier d’application de la taxe 2026, avec une entrée en vigueur dès les exercices clos à partir du 31 décembre 2025 pour les holdings françaises, impose une action rapide. Les prochains mois sont cruciaux pour analyser votre situation patrimoniale, définir votre stratégie d’allocation géographique et sectorielle, identifier les opportunités d’investissement international, créer ou acquérir les filiales opérationnelles, mettre en place l’animation effective, et constituer la documentation probatoire. Ce projet de transformation, réalisable en 6 à 12 mois avec les ressources adéquates, représente un investissement initial de 50000 à 150000 euros en honoraires professionnels et un budget de fonctionnement annuel de 150000 à 500000 euros selon la taille du groupe, largement compensés par l’économie de taxe et l’optimisation fiscale.

FAQ : Vos questions essentielles

La transformation en holding animatrice nécessite-t-elle de créer une nouvelle société ?
Non, votre société holding existante peut évoluer vers le statut d’animatrice en modifiant son objet social, son code APE, et en se dotant des ressources et de l’organisation nécessaires à l’animation effective. Aucune dissolution-recréation n’est requise.

Quel montant minimum de patrimoine justifie cette stratégie ?
La stratégie devient pertinente à partir de 5 millions d’euros d’actifs (seuil de déclenchement de la taxe), mais elle est véritablement optimale au-delà de 8 à 10 millions d’euros pour absorber les coûts de structuration et de fonctionnement de la holding animatrice internationale.

Les investissements doivent-ils être répartis dans les quatre pays mentionnés ?
Non, la diversification géographique dépend de vos objectifs, compétences et appétence au risque. Concentrer vos investissements sur deux pays (par exemple USA et Bulgarie) peut être tout aussi efficace selon votre situation et vos secteurs d’activité privilégiés.

Que se passe-t-il si l’administration conteste le caractère animateur de ma holding ?
Si la contestation intervient lors d’un contrôle fiscal, la charge de la preuve vous incombe : vous devez démontrer l’animation effective par la documentation probatoire (conventions, factures, justificatifs de prestations, comptes rendus de comités). D’où l’importance cruciale de constituer cette documentation de manière contemporaine et rigoureuse.

Puis-je conserver une partie de mon capital en trésorerie sans être taxé ?
Oui, la trésorerie nécessaire au fonctionnement opérationnel de la holding et de ses filiales (trésorerie “normale”) n’entre pas dans l’assiette taxable. Seule la trésorerie “excédentaire” jugée supérieure aux besoins est taxée. Une trésorerie de 10% à 15% du total des actifs est généralement considérée comme normale et justifiable.

Les participations minoritaires (moins de 50%) sont-elles exonérées de la taxe 2026 ?
Oui, dès lors qu’il s’agit de participations dans des sociétés opérationnelles (commerciales, industrielles, artisanales, libérales) et que votre holding exerce un rôle animateur effectif sur ces participations. Le seuil de 50% n’est pas un critère légal, mais une participation significative (au moins 10% à 25%) facilite la démonstration du rôle animateur.

La transformation de votre holding passive en holding animatrice internationale représente un projet patrimonial structurant qui mérite une analyse personnalisée approfondie de votre situation, de vos objectifs, et des opportunités spécifiques correspondant à votre profil. Chaque patrimoine présente des caractéristiques uniques nécessitant une stratégie sur mesure : répartition géographique adaptée à vos compétences sectorielles, structuration juridique optimale selon votre situation familiale et vos projets de transmission, sélection des filiales en fonction de vos appétences entrepreneuriales.

Pour bénéficier d’une étude personnalisée de votre situation patrimoniale et définir ensemble la stratégie d’investissement international la plus adaptée à vos objectifs, n’hésitez pas à me contacter dès aujourd’hui. Ensemble, nous transformerons la contrainte fiscale de 2026 en opportunité de création de valeur patrimoniale durable et optimisée fiscalement.

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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