La réélection de Donald Trump a électrisé les marchés financiers, propulsant le S&P 500 et le Nasdaq à des hausses respectives de 1,2 % et 3,7 % depuis le 5 novembre 2024. Les investisseurs, optimistes face aux promesses de baisses d’impôts et de dérégulation, voient en Trump un catalyseur pour les bénéfices des entreprises. Mais derrière cet enthousiasme se cachent des risques : les marchés ont-ils déjà intégré ces attentes, ouvrant la voie à une correction ? Entre opportunités et défis, l’ère Trump 2.0 promet un paysage financier aussi dynamique que imprévisible, mais vous allez vite comprendre pourquoi des investisseurs investissent encore dans l’immobilier aux USA.
Disclaimer : Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne constituent en aucun cas un conseil financier, juridique ou immobilier. L’achat de biens immobiliers, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs, comporte des risques et doit être envisagé avec prudence. Les conditions du marché immobilier, les réglementations locales, les taux d’imposition et les facteurs économiques peuvent varier considérablement et influencer la rentabilité ou la faisabilité d’un investissement. L’article évoque des perspectives liées à la présidence de Donald Trump, mais il est important de noter que les politiques gouvernementales, les tendances économiques et les dynamiques du marché peuvent évoluer rapidement. Les lecteurs sont invités à effectuer leurs propres recherches, à consulter des professionnels qualifiés (agents immobiliers, avocats, conseillers fiscaux, etc.) et à évaluer leur situation personnelle avant de prendre toute décision d’investissement. Ni l’auteur ni l’éditeur de cet article ne peuvent être tenus responsables des décisions prises sur la base des informations fournies. Investir dans l’immobilier, en particulier à l’étranger, nécessite une compréhension approfondie des risques et des implications juridiques et financières. Enfin, les opinions exprimées dans cet article reflètent celles de l’auteur à la date de publication et ne représentent pas nécessairement une analyse exhaustive ou objective de la situation. Faites preuve de diligence raisonnable et investissez de manière responsable. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus.
L’impact de la réélection de Donald Trump sur les marchés financiers
Les marchés boursiers sont globalement très enthousiastes par rapport à la réélection de Donald Trump, avec une hausse de 1,2 % pour le S&P 500 et de 3,7 % pour le Nasdaq depuis le 5 novembre 2024. Cette dynamique s’explique par l’optimisme des investisseurs face aux promesses de baisses d’impôts et de dérégulation, susceptibles de stimuler les bénéfices des entreprises.
Bon à savoir :
On peut néanmoins se demander si les marchés n’auraient pas déjà intégré une grande partie de ces attentes, ce qui pourrait à terme se traduire par un risque de correction. On sait que par exemple, depuis 1949, sous les présidences exercées par un candidat issu du Parti Républicain, les marchés actions ont connu une croissance modérée en première année (+2%), suivie d’une accélération en deuxième (+11.8%) et troisième année (+14,8%), avant de connaître un ralentissement en quatrième année (+0.2%).
Le marché obligataire, en revanche, reflète des inquiétudes croissantes. Les rendements des obligations du bon du trésor américain à 10 ans sont passés de 4,286 % à 4,791 % depuis l’élection, en raison des craintes liées à l’augmentation de la dette publique. Le déficit américain, déjà élevé à 1 900 milliards de dollars en 2024, pourrait s’aggraver avec des politiques expansionnistes, ce qui pèse sur les finances publiques. Cette hausse des rendements obligataires se répercute sur les entreprises, en augmentant leurs coûts d’emprunt et en réduisant leurs marges bénéficiaires. Par ailleurs, les politiques de Trump en matière d’immigration et de tarifs douaniers pourraient alimenter l’inflation, notamment via une hausse des coûts de main-d’œuvre et des prix à l’importation.
Les devises et les secteurs clés montrent également des tendances contrastées. Le dollar a gagné 6 % face à un panier de devises, tandis que la livre sterling a perdu 5,9 % face au dollar, pénalisant les voyageurs britanniques. Plusieurs actifs, souvent qualifiés de « Trump Trades », ont fortement profité de la réélection de Donald Trump, comme les prisons privées (Geo Group +103 %, CoreCivic +62 %) et les cryptomonnaies (Bitcoin, MicroStrategy +44 %), portées par les attentes de contrats gouvernementaux et les promesses pro-crypto. Les banques (Citigroup +14 %) bénéficient d’un assouplissement régulatoire, tandis que le secteur de l’énergie (Chevron +1 %, Devon Energy -7 %) et de la défense (Northrop Grumman -8 %) reste volatile, confronté à des incertitudes sur les budgets et les prix mondiaux.
Faut-il s’attendre à une hausse du cours du dollar face à l’euro ?
Une hausse du cours du dollar face à l’euro est probable à court terme. Le dollar a déjà atteint des sommets pluriannuels, avec une augmentation de près de 10 % depuis fin septembre, soutenu par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et des espoirs réduits de baisses agressives des taux d’intérêt par la Fed. Les politiques pro-croissance et inflationnistes de l’administration Trump, notamment les tarifs douaniers, devraient continuer à renforcer le dollar en pesant sur les autres devises, dont l’euro. De plus, les taux d’intérêt américains, plus élevés que ceux de la zone euro, rendent le dollar plus attractif pour les investisseurs.
Bon à savoir :
Les récentes données économiques, comme l’accélération de la création d’emplois en décembre, confirment la robustesse de l’économie américaine, renforçant encore la position du dollar.
Il faut néanmoins rester prudent, car le dollar est déjà considéré comme surévalué, atteignant son niveau le plus élevé depuis 55 ans face à un panier de devises. Malgré cela, peu d’investisseurs parient sur un renversement à court terme, notamment en raison des incertitudes entourant les politiques commerciales de Trump et de la tonalité plus « hawkish » de la Fed. Goldman Sachs prévoit même une hausse supplémentaire de 5 % du dollar en 2025, notamment si l’économie américaine continue de surperformer.
Pourquoi l’Europe pourrait souffrir de la politique de Trump ?
L’Union européenne est la grande perdante de la réélection de Donald Trump à la tête de la présidence américaine. Il est très vraisemblable que le nouveau président américain devrait renforcer les droits de douane sur l’ensemble des produits européens, comme les voitures, ce qui pourrait se traduire par un impact assez néfaste sur l’industrie automobile et sur l’ensemble de l’économie européenne.
Bon à savoir :
Une étude publiée par Euronews révèle qu’une taxe de 10 % sur les importations américaines pourrait réduire le PIB de la zone euro de 1 %, avec des baisses plus marquées pour des pays comme l’Allemagne (-1,1 %), le Royaume-Uni (-0,7 %) et l’Espagne (-0,6 %). De plus, l’incertitude commerciale pourrait freiner les investissements et perturber les chaînes d’approvisionnement.
La politique de défense de Trump, caractérisée par des critiques envers l’OTAN et une réduction potentielle du soutien américain à la sécurité européenne, obligerait l’UE à augmenter ses dépenses militaires. Atteindre l’objectif de 2 % du PIB pour l’OTAN pourrait coûter à l’Europe 0,5 % de PIB supplémentaire par an, avec des retombées économiques limitées. Cette situation pourrait également créer un vide de pouvoir, exploitable par des acteurs comme la Russie et la Chine, ce qui pourrait se traduire par de nouveaux risques géopolitiques.
Les politiques climatiques de Trump, marquées par un scepticisme envers le changement climatique et un soutien accru aux énergies fossiles, pourraient affaiblir le leadership de l’UE en matière environnementale. Cela risquerait de compromettre le Green Deal européen et de ralentir les efforts mondiaux pour des politiques durables. Face à ces défis, plusieurs experts dont notamment le président de la Banque centrale européenne appellent l’Europe à renforcer son autonomie géopolitique et à investir massivement (750 à 800 milliards d’euros par an) pour rester compétitive face au dynamisme des économies chinoises et américaines. Un effort budgétaire inconcevable au regard du très fort taux d’endettement de la plupart des grands pays occidentaux (à la clôture du deuxième trimestre 2024, la dette publique atteint 3 228,4 milliards d’euros, selon les dernières données publiées par l’INSEE).
Pourquoi diversifier dans l’immobilier aux USA ?
La diversification de son patrimoine financier avec de l’immobilier aux USA offre certains avantages pour les investisseurs. La croissance économique européenne pourrait souffrir de l’ère Trump 2.0, avec une poursuite probable de l’euro face au billet vert, et un renforcement massif des dépenses publiques (notamment militaires). L’économie américaine reste solide, et les politiques de l’administration Trump, bien que susceptibles de modifier la croissance, ne menacent pas fondamentalement sa stabilité. Les mesures de stimulus fiscal, comme la prolongation des baisses d’impôts (TCJA) et la réduction potentielle du taux d’imposition des entreprises (de 21 % à 15 %), devraient stimuler les profits des entreprises et augmenter la demande pour l’immobilier commercial. De plus, la dérégulation financière et le soutien à des politiques favorables à l’immobilier, comme les échanges 1031 et les gains en capital, renforcent l’attractivité du secteur. Plusieurs rumeurs envisagent un retour au bureau (RTO) des employés fédéraux, ce qui pourrait dynamiser l’occupation des espaces de bureaux, notamment dans les marchés dépendants de l’emploi public.
À long terme, l’immobilier commercial aux États-Unis a démontré sa capacité à bien performer sous différents scénarios politiques, offrant une stabilité et des rendements attractifs. La normalisation de la courbe des taux, avec un déplacement des investissements vers des instruments à plus long terme, devrait stimuler la demande pour des actifs immobiliers, considérés comme des investissements de long terme. En outre, la réduction de l’incertitude politique, grâce à un Congrès républicain et à l’évitement de troubles sociaux post-électoraux, renforce la confiance des investisseurs. Ainsi, diversifier dans l’immobilier américain permet de bénéficier d’un secteur résilient, soutenu par des politiques économiques favorables et des perspectives de croissance solides.