Comment détecter si on a un placement risqué ?
Tous les placements ne se valent pas.
Si vous voulez de la performance et du rendement, vous devrez accepter plus de risque.
Je vais me mettre à la place d’un épargnant qui ne connait rien à la gestion de patrimoine et qui souhaite placer son argent dans de bonnes conditions.
Sur le blog gestion de patrimoine, je peux rentrer dans les détails, cette fois-ci je vais partir de concepts et de placements simples.
Un placement risqué : cela ressemble à quoi ?
Déjà, amis lecteurs, je vais poser un principe en matière de placement : vous devez distinguer l’enveloppe fiscale et l’actif financier pur et dur.
Vous avez l’enveloppe fiscale puis le placement.
En termes d’enveloppe fiscale : de quoi s’agit-il ?
En France, vous pouvez acheter des actifs financiers comme les OPCVM, les actions, les obligations ou une multitude d’actifs financiers…dans des enveloppes à même de bénéficier d’une fiscalité avantageuse.
C’est le cas par exemple de l’assurance vie où vous aurez un taux attractif au fil des années sur vos plus-values.
C’est la même chose pour le plan d’épargne sur les actions, le PEA où dès cinq ans la fiscalité peut être très avantageuse.
Ici, vous pouvez ajuster votre risque en fonction du choix du support financier qui pourra être plus ou moins risqué.
PEA, PEA PME, Assurance vie, Plan épargne entreprise, les plans retraites (PERP, PERCO, PREFON, Madelin…) : vous avez un choix large d’enveloppes fiscales.
Vous avez également d’autres enveloppes fiscales cette fois-ci avec des actifs financiers sans risque : les plus connus sont le livret A, le livret développement durable ou ldd (c’est l’ex codevi) ou en LEP (livret d’épargne populaire sous conditions de ressources).
L’objectif ici n’est pas de diminuer sa fiscalité comme l’assurance vie, c’est plus d’avoir de l’épargne de précaution. Par exemple, vous ne voulez pas perdre d’argent, vous voulez de l’argent immédiatement disponible et donc liquide : vous choisissez ces placements.
En matière de gestion de patrimoine, on dit souvent que vous devez avoir un an de salaire net comme épargne de précaution en cas de coups durs (j’aurais plus envie de dire 6 mois niveau argent immédiatement liquide).
En premier, avant de prendre des risques, avoir un an de salaire de côté peut avoir du sens!
On voit ici que la frontière est vraiment étroite entre un placement et une enveloppe fiscale : on voit clairement qu’on parle plus ici de placement sans risque avec aucune fiscalité. Pour les curieux, j’ai évoqué dans cet article où va l’argent de votre livret A.
A noter, si vous avez de l’argent à investir et que les 1% du livret A son insuffisants (à aujourd’hui) : vous avez la possibilité d’aller sur des placements sans risque ou des enveloppes « livrets boostés ». Vous arriverez ainsi à faire un peu mieux que votre livret d’épargne classique. Mais, vous devrez prendre en compte une fiscalité sur les plus-values et les prélèvements sociaux tous les ans.
Le livret A, de la liquidité mais pas de rendement : “Et l’assurance vie”?
On a fait ici un peu le tour des enveloppes fiscales et des placements sans risque : ce n’est certes pas un lexique sur les placements mais cela va vous donner un cadre.
Passons maintenant, aux placements en fonction du risque :
Je veux comprendre le risque attaché à mon placement en regardant l’actif financier où j’ai investi mon argent.
Je peux distinguer différents actifs financiers en fonction de leurs risques.
Faisons simple : prenons les trois actifs les plus connus les actions, les obligations et le monétaire.
On distingue au départ 3 actifs financiers et plusieurs risques.
Quel risque ?
- Les actions : risque élevé,
Un risque en capital, vous pouvez tout perdre si la bourse baisse ou si la société qui émet cette action fait faillite.
On peut distinguer des risques différents suivant la nature des actions : si elles viennent de petites, moyennes ou grandes entreprises.
Vous pouvez aussi regarder le secteur de l’entreprise.
Enfin, suivant la zone géographique d’où provient l’action, le risque peut être bien plus élevé surtout si la place financière est récent et le pays émergent (par exemple les pays limitrophes à certains pays asiatiques comme le Vietnam).
Je pourrais vous citer l’exemple d’une action d’une petite société sur les nanos technologies au Laos…
Moins vous comprenez, plus vous pouvez perdre : faire preuve de bon sens!
Vous voyez que le risque sur les actions : c’est aussi du bon sens. On va souvent sur ce que l’on connaît pour en maîtriser le risque et collecter des informations solides sur la société où l’on va placer son argent.
- Les obligations : risque moyen ou élevé
Une obligation : c’est une dette donc si l’émetteur fait faillite (on parle de risque de défaut), vous perdrez la somme prêtée.
Vous avez aussi un risque de taux.
Si les taux montent, la valeur de l’obligation baissera.
En théorie, on peut considérer que le risque est moins élevé.
Pourquoi ? Contrairement aux actions, la promesse de rendement est plus faible. Si on revient sur l’idée « haut risque haut rendement » ou si la promesse de performance est moins élevée, le risque devrait être moins fort.
Au sein des obligations : des risques différents
On peut considérer que les dettes d’Etat sont moins risqués que les dettes d’entreprises, elles même moins risqués que les dettes à haut rendement (obligations d’entreprises à fort rendement et souvent moins bien notées).
Une obligation : c’est un risque de taux et un risque de défaut de l’émetteur.
- Le monétaire : aucun risque
Sauf à imaginer que votre banque qui détient votre « monnaie » fasse faillite et si vous avez plus de 100000 euros (vous avez un fonds de garanti qui vous protège jusqu’à cette somme en France), vous êtes sur du sans risque.
100000 euros : il s’agit des garanties sur votre épargne en France.
A noter, que vous devez prendre en compte le risque de change si vous achetez une devise étrangère.
Par exemple, il suffit de regarder ce qu’il se passe durant ce mois de janvier avec le franc suisse.
Alors, avez-vous un placement risqué ?
En matière de risque, vous avez vu qu’il faut distinguer l’enveloppe fiscale, le placement et l’actif financier.
Généralement, on pense enveloppe fiscale avantageuse pour les plus-values : assurance vie, pee, pea…
Je n’ai pas cité le compte titres où vous pouvez acheter des actions et des obligations : là il s’agit d’une enveloppe pour souscrire mais sans atouts fiscaux.
Ensuite, vous avez des placements liquides et très sécurisés à l’image du livret A ou du LDD.
J’attire l’attention des lecteurs qu’il ne s’agit que d’informations et en aucun de stratégies d’investissement ou conseils en investissement sur ce blog.
Puis, vous regardez les actifs financiers : actions, obligation et monétaire.
Là aussi, j’aurais pu citer les produits dérivés à ces actifs : à l’image des ETF, warrants, options call ou put… Plus l’actif est complexe, plus le risque est difficile à apprécier sur un actif financier.
Vous pouvez me contacter et faire appel à mon diagnostic gratuit.
En conclusion, votre argent doit être placé en connaissance de cause. On vous vend un rendement, on doit vous donner le risque. Il est donc indispensable d’appréhender le risque car un placement avec du risque, c’est votre épargne qui baissera.
Si vous ne savez pas évaluer ce risque et que vous souhaitez être formé ou y voir plus clair tout simplement dans vos placements, vous pouvez me contacter.