Prendre un placement ISF pour abaisser son impôt est une fausse bonne idée.
Est-ce que l’on soigne une fracture avec une simple aspirine ?
C’est un peu le même sentiment que j’ai quand je vois un particulier se ruer vers un produit pour baisser son impôt sur la fortune (même sentiment pour l’impôt sur le revenu d’ailleurs).
Le placement seul n’est pas la meilleure solution pour réduire son ISF.
Généralement, il s’agit d’un ménage qui a un peu de patrimoine immobilier et qui malheureusement dépasse sensiblement le seuil ISF de 1,3 M d’euros. Généralement, l’addition fiscale arrive vite à dépasser les 3000 euros par an.
On comprendre donc que le particulier va se ruer sur internet et taper comment réduire son ISF.
Chaque placement ISF peut avoir ses limites et ne soigne que temporairement.
L’été arrivera et notre cigale épargnante cherchera la solution la plus simple pour ne plus payer ce nouvel impôt sur la fortune.
Je vais donc énumérer chacune des solutions que vous trouverez sur internet ou chez un conseiller en gestion de patrimoine. A chaque fois, je vais me faire un malin plaisir de critiquer le placement.
Maintenant, je vous propose de commencer mes analyses et critiques.
Premièrement, le plus simple : les placements FIP et FCPI ISF
Un petit rappel : je peux exonérer jusqu’à 45000 euros ou maximum 50% de mon investissement.
J’ai le choix entre des FCPI ISF (ils ont une partie investi sur des actions) et les FIP ISF, eux sont principalement sur des sociétés non cotées et régionales. Si vous souhaitez, en savoir plus, j’ai mis en place un comparatif FIP ISF.
Pourquoi ce placement a vite ses limites ?
Sur l’instant, vous réduisez votre impôt. Mais, la réduction de l’impôt de solidarité sur la fortune n’est que temporaire. Vous devrez tous les ans investir dans des placements risqués où généralement vos capitaux sont bloqués 8 ans et où vous n’avez aucune garantie de gains et de conservation sur votre capital.
Je vous invite à regarder avec attention les FCPI et les FIP sur l’IR pour comprendre ce qu’il peut se passer. Généralement, comme les OPCVM, vous allez regarder l’historique des performances des fonds, les frais de gestion et la qualité de la société de gestion.
Les FIP ISF réduisent temporairement seulement votre ISF.
On voit que les FIP FCPI sur l’IR, les chocs boursiers ont malheureusement pesé sur la performance. Vous devez donc raisonner sur la performance réelle du fonds en oubliant l’avantage fiscal de départ.
Pour les FIP ISF disposez d’un historique passé ? Non, ils sont malheureusement récents. Vous devez réfléchir à plusieurs avant d’avoir cette réduction fiscale sans savoir que deviendra votre capital après 8 ans.
Second placement sur l’ISF : le contrat d’assurance vie de capitalisation
Déjà, je suis moins critique sur les contrats d’assurance vie de capitalisation en unité de compte.
La raison est simple : vous allez pouvoir garantir votre capital avec le fonds en euros. Puis, vous ne déclarerez que la valeur des versements de votre contrat sur la déclaration sur la fortune.
L’avantage est simple : vous éviter de faire grimper le seuil de votre ISF.
Contrat de capitalisation en assurance vie : oui pour réduire l’ISF sur la durée
En parallèle, rien ne vous empêchera de diversifier votre contrat de capitalisation sur des OPCVM, FCP ou SICAV suivant les opportunités d’investissement proposées par votre conseiller en gestion de patrimoine.
3ème solution pour réduire cet impôt sur la fortune : les œuvres d’art
L’idée est d’acheter des œuvres d’art et de sortir certains capitaux de sa déclaration. Vous prenez par exemple l’argent de votre compte titres ou de votre assurance vie pour acheter une ou plusieurs œuvres d’art.
Vous allez alors baisser votre seuil et probablement payer moins : je vous conseille de simuler déjà votre impôt sur la fortune.
L’investissement sur l’ART : oui pour se faire plaisir. C’est tout sauf la solution miracle.
Est-ce une bonne solution : réduire son ISF avec l’ART? Etes un expert en Art ? Allez-vous faire un bon investissement ? Que ferez-vous si vous voulez revendre votre œuvre ?
Généralement, si vous n’êtes pas accompagné, l’art est la fausse bonne idée en matière fiscale.
Vous pouvez peut-être vous faire plaisir mais n’attendez pas de faire l’investissement du siècle avec une œuvre d’art.
Au mieux, vous réduisez légèrement vos fiscalité sur la fortune, au pire, vous perdez de l’argent sur une œuvre dont vous ignorez le potentiel spéculatif (pour ma part, je suis contre l’investissement spéculatif sur l’art).
4ème solution : investir sur ses proches
« Où souhaites-tu nous emmener avec cette solution Mr l’expert en gestion de patrimoine ? »
C’est selon moi la meilleure solution : aider ses proches, donner à ses enfants, faire en sorte que son actif fiscal baisse.
Donner son patrimoine efficacement, c’est un des clés pour éviter l’ISF.
En matière d’ISF, on vous demande déclarer tous vos biens, c’est ce qui va faire gonfler la facture fiscale.
La seule solution réside dans le démembrement de vos biens : vous allez devoir donner la nue-propriété de vos biens immobiliers généralement à vos enfants.
Vous pourrez garder l’usufruit : par exemple, les loyers des biens immobiliers ou les intérêts des placements. Ainsi, mécaniquement, vous allez faire tomber le seuil ISF, vous rendant « théoriquement » fortuné.
Pour cela, vous devez mettre en place une véritable stratégie patrimoniale avec un conseiller en gestion de patrimoine et un notaire.
Le point le plus important : c’est que nous ne parlons pas d’aspirine avec des placements mais d’une solution globale et durable pour éviter cette fiscalité.
Réduire son ISF : c’est pensant globalement et non ponctuellement avec un placement.
Si vous regardiez avec une vision panoramique votre patrimoine?
Seriez-vous des pigeons à la merci du premier vendeur de produits de défiscalisation ?
J’avoue que c’est assez fatiguant d’avoir des contacts qui ne vous parlent en premier en vous disant : « Pouvez-vous réduire mes impôts ? ».
Là, je peux répondre que l’on peut faire baisser votre impôt de X%. Et, ensuite, que va-t-il se passer ? A-t-on soigné réellement le patient en souffrance « patrimoniale » ?
Il est évident que ce n’est pas le cas. La taxe sur la fortune, c’est l’exemple parfait pour comprendre l’intérêt d’une approche globale.
Avec une approche globale et un conseiller en gestion de patrimoine, vous allez réduire votre ISF.
On fait un bilan patrimonial. Ainsi, on pourra réduire son impôt tout en allant comparer et trouver le placement qui répond à ses objectifs patrimoniaux.
On peut par exemple raisonner ainsi avec un futur retraité : il a besoin de se constituer une retraite par capitalisation, il doit payer l’impôt sur la fortune et il voudrait aussi donner à ses enfants.
Dans ce cas, on peut mettre en place une mettre des solutions pour arriver à tous ces objectifs : on est très loin de l’aspirine « placement » !
Si, vous sentez que vous êtes dans cette situation, je vous propose mon expertise ci-dessous.