En Europe de l’Est, la crise touche différemment nos amis croates, autrichiens et hongrois.
Nous allons faire un petit tour d’horizon de l’économie hongrois, croate et autrichienne sur le blog gestion de patrimoine.
Comme vous le savez, j’aime l’économie et en regardant la situation des pays voisin en Europe de l’Est, on peut souvent comprendre l’étendue de la crise européenne.
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Croates, autrichiens et hongrois même combat durant la crise!
Commençons par la Croatie :
D’après le ministre croate de l’Entrepreneuriat et des Métiers, Gordon Maras, la Croatie va sortir de la récession après six années plus que difficiles. La Commission Européenne prévoit une croissance de 0.2% pour 2015, et 1% pour 2016.
Tous les indices permettent de conclure que pendant les trois dernières années, le gouvernement croate a pris une série de bonnes décisions et a réussi à sortir le pays de la récession, en plus, il compte sur l’augmentation du PIB à la fin de 2014. Selon le Bureau Statistiques Croates (DZS), le volume du petit commerce a augmenté de 2.6% en décembre 2014, cinquième mois consécutif d’une croissance constatée, la plus importante depuis juin 2013.
La production de l’industrie croate croît/augmente constamment depuis quatre mois et elle a atteint une croissance de 5.3% en décembre 2014, la plus élevée depuis le début de la récession (2009) en Croatie. Malgré ce fait, l’économie croate a les plus mauvais résultats de l’Union européenne. La Commission Européenne est mécontente parce que une augmentation de 0,5% de la dette d’Etat serait prévue pour 2015 et 2016 ; elle demande, d’ores et déjà, la mise en place d’une consolidation fiscale importante/intense. Cependant, selon le ministre des Finances, Boris Lalovac, il ne faut pas se bercer d’illusions et avoir trop d’attentes, l’essentiel est qu’un changement positif ait démarré dans l’économie croate. L’année dernière le taux de chômage a atteint 17%, la dette du pays par rapport à son PIB est prévu à 84.9%, l’année prochain elle pourra atteindre 88.7% tandis que l’année dernière 81.4%. Il est probable que la Croatie ne puisse baisser le taux de déficit qu’en 2016 pour le faire descendre en-dessous de 3% de son PIB. On rappelle que le même taux était de 5% en 2013. (Source : www.vg.hu le 06/02/2015)
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Et si l’Autriche s’en sortait mieux durant la crise?
L’agence de notation financière, Fitch Ratings a retiré les trois AAA et a dégradé en AA+ les dettes souveraines extérieures et les dettes intérieures à long terme de l’Autriche. La raison de la décision : le taux de la dette d’Etat autrichien augmente plus rapidement que prévu et le conflit Ukraine Russie fait planer beaucoup de risques sur le secteur financier du pays. Selon les données de Fitch Ratings, les créances des banques autrichiennes à la fin du troisième trimestre de 2014 vis-à-vis des pays de l’Europe centrale, de l’Est et du Sud était de 194 milliards d’euros. Ce montant correspond à 59% du PIB du pays. La créance envers la Russie et l’Ukraine est 18 milliards d’euros, 5.5% du PIB du pays. Parmi les 15 pays de l’Union Européenne c’est le système bancaire autrichien qui est le plus exposé aux économies des autres pays de la région. 20% de la créance totale de la région sont répartis entre les banques autrichiennes.
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Et la Hongrie?
Selon les prévisions du Fitch Ratings, le taux de la dette d’Etat sera autour de 86% en 2017. Parmi les causes, Fitch Ratings évoque les effets de la restructuration des banques, le taux de la dette plus élevé qu’attendu et la croissance du PIB plus faible que prévue. (Source : portfolio.hu le 16/02/15 / traduction : Andréa Molnar)
Selon les prévisions économiques « d’hiver » de la Commission Européenne, la croissance de l’économie de la Hongrie sera plus faible en 2015 (2.4%) et en 2016 (1.9%). Le déficit du budget devrait être 2.7%. Le moteur de l’économie hongroise restera la consommation interne, mais l’accent se déplace des investissements sur la consommation en raison du changement des règles du crédit en devise qui entraînera l’augmentation des revenus réels des ménages. Donc, l’économie hongroise dépend totalement du pouvoir d’achat des hongrois.
La croissance de l’export pourrait également se ralentir parce que la demande serait moins importante chez les gros partenaires du pays. La croissance forte pourrait revenir en 2016. La Commission Européenne juge stable la situation de l’import à cause de la consommation de la population hongroise. En 2015 et en 2016, l’excédent du bilan financier proportionnel par rapport au PIB sera au-dessus de 4%.
Le taux de chômage était d’un peu plus de 7.5% en 2014 grâce à la croissance du secteur privé et au programme public de l’emploi. Le taux de chômage pourrait baisser en 2015 mais les salaires ne vont augmenter que modestement à cause de l’inflation ralentie. (Source : www.vg.hu le 06/02/15 / traduction : Dr. Andréa Molnar)
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Hongrois, Croates ou autrichien : trop de chômage et pas assez de croissance
On est toujours face à cette réalité : des états endettés, une croissance encore insuffisante et des salaires stagnants.
Cette crise sera longue que soit à l’Est ou à l’Ouest de l’Europe.
Espérons que la reprise économique de ces pays, si elles se dessinent un jour, sera annonciatrice de reprise économique plus globale en Europe.