Depuis un mois les marchés boursiers européens baissent, est-il le moment pour investir en bourse?
Les spéculateurs en bourse cherchent souvent des points d’entrée pour investir en bourse. Ces points peuvent être rares surtout quand on connaît une hausse constante à l’image de l’indice américain S&P500 qui a battu ces plus hauts encore cette année.
On ne doit pas oublier qu’il n’y a pas que des spéculateurs sur les marchés financiers, on trouve aussi des particuliers qui veulent investir une partie de leurs économies en bourse.
Pourquoi?
Pour gagner plus ou peut être faire mieux que les placements comme la dette d’Etat à l’image de la dette obligataire allemande (normalement la plus sure) : celle-ci se rapproche toujours plus des 1% de rendement par an sur du 10 ans.
Je vais vous donner quelques pistes pour comprendre si investir en bourse en ce dernier trimestre a du sens.
Investir en bourse : c’est comprendre les marchés financiers, l’économie et vos objectifs
Partons déjà des marchés financiers : ce lieu où se rencontre agent à capacité de financement et ceux qui ont besoin de capitaux.
Ici, on va se concentrer sur les actions (des parts de sociétés).
Pour investir sur une action, vous devez savoir si elle chère ou pas, si elle pourrait monter dans l’avenir. Si vous aimez les chiffres et l’analyse financière, vous allez vous intéresser aux cash flow futurs, à la capacité de la société à générer des résultats meilleurs dans l’avenir.
Vous pourrez regarder aussi le management, les produits, la stratégie de l’entreprise…
Si vous regardez à l’international, vous regarderez aussi l’évolution des changes si vous êtes un investisseur européen acheter du $ avec de l’euro, ça suppose de voir la variation du change.
Enfin, vous pourrez prendre votre règle et votre stylo et faire de l’analyse technique pour tracer des droites pour tenter de comprendre où vont les cours (c’est de l’analyse technique, elle peut vite être plus complexe). Vous ajouterez des moyennes mobiles, des indicateurs mathématiques et vous tenterez de prévoir un point d’entrée par exemple.
On pourrait ajouter en plus l’analyse comportementale : voir, si on a un effet de sur achat sur une titre, un sur réaction à la hausse comme à la baisse sur un titre avec un flux d’information sur internet sur un titre donné (j’ai simplifié à l’extrême).
Tout ceci correspond à un monde normal où l’on peut évaluer simplement un titre boursier.
Ce monde doit être vu alors ensuite sous un angle économique.
Parlons économie pour investir en bourse :
On dit souvent que les marchés financiers anticipent l’économie.
Depuis un mois, le CAC40 baisse de 8% (source boursorama au 14 octobre 2014). Si on regarde les autres marchés européens, on assiste également à des baisses.
Si on lit les experts et la presse, on apprend que cela proviendra de prévision revue à la baisse par le FMI sur la croissance mondiale mais aussi, de mauvaises anticipations sur la reprise économie mondiale.
Pour faire simple, l’économie en convalescence depuis la crise de 2007 ne va pas bien. Ca ne repart pas.
On a bien des banques centrales qui achètent des actifs toxiques mais aussi maintiennent les taux bas pour relancer l’investissement. Malheureusement, l’économie ne repart pas fortement.
Ces banques permettent aux spéculateurs d’avoir de l’argent bon marché pour faire monter les cours boursiers. On peut alors se poser la question si les cours boursiers ne sont pas biaisés ou s’il ne faut pas les évaluer autrement.
Prenons maintenant le cas des USA et de son économie, on va au mieux se rapprocher des 2% de croissance annuelle alors qu’historiquement, après crise, on pouvait au moins espérer 4% de croissance annuelle.
Pour faire simple, nos dirigeants n’arrivent pas à relancer la « pompe à croissance ».
Je crois que l’exemple le plus malheureux est le cas japonais : plus de 20 ans de baisse des prix (déflation), une politique agressive monétaire pour maintenir les taux bas pour relancer l’investissement et rendre sa monnaie attractive pour vendre à l’exportation. Pourtant, on regarde les derniers chiffres de croissance du Japon, on parle de baisse.
Les ménages japonais ne consomment pas plus et on ne voit pas les prix monter avec l’embellie économique car celle-ci ne vient pas.
Le lien entre la bourse, les actions et l’économie?
Pas de croissance, pas de consommation, pas de hausse des salaires, pas de nouveaux emplois, pas de nouveaux bénéfices pour les entreprises, des mauvais chiffres au niveau des résultats des entreprises, les investisseurs anticipent des baisses, les actions japonaises baissent ainsi de suite…
Mais, revenons à vous, amis lecteurs du blog gestion de patrimoine, quel est votre objectif en achetant des actions?
Quels sont les objectifs de l’épargnant quand il veut investir en bourse?
Vous avez une assurance vie et son fonds en euros à 2,5% net par an sans risque ne convient plus à vos objectifs de gains?
Vous voulez plus?
Vous pensez que cette baisse sur un mois est une opportunité pour vous diversifier vers les actions?
Vous avec conscience qu’acheter des actions : c’est prendre du risque. Par exemple, pouvoir perdre sur le CAC40 plus de 40% sur une année?
Mais, vous savez aussi que des risques importants peuvent amener des gains importants.
Si vous êtes français en moyenne vous avez 17% d’épargne selon l’INSEE. Généralement, votre épargne financière est sur votre livret A, ldd, cel ou encore assurance vie.
Normalement, vous avez beaucoup de dettes d’Etat dont la rentabilité baisse. Pire, vous avez compris avec le cas grec qu’un Etat pouvait faire faillite.
Moralité, vous êtes souvent propriétaires et vous adorez la pierre (vous regardez peut être le dernier pseudo bon plan fiscal, Pinel, pour investir dans l’immobilier locatif et baisser vos impôts).
Quoi qu’il en soit, après tout ce que je viens de vous raconter, vous devez vous poser une question.
Faut-il alors investir quand les marchés financiers baissent?
Si vous avez bien suivi ma démonstration sur les marchés financiers où :
il est complexe d’évaluer le prix d’une action,
la croissance économique et l’investissement ont du mal à repartir
l’investir prend peu de risque mais voit le rendement des placements sans risque baisser
On est clairement dos au mur : pas de risque et pas de rendement, du risque et de l’incertitude.
Alors, j’aurais envie d’ajouter un paramètre le temps : ne pourrions-nous pas imaginer un investisseur (par exemple la quarantaine)?
Il est propriétaire de sa résidence principale,
il dégage de l’épargne tous les ans : elle s’oriente, par exemple, sur le paiement d’un emprunt pour de l’immobilier ou en direction de versements dans un assurance vie
il devra penser à sa retraite probablement à la base faible compte tenu des limites du système par répartition français,
il est très peu investi en bourse.
Pourquoi ne pas se constituer un portefeuille d’actions, des grands groupes par exemple, sur lequel il pourrait reverser un peu d’épargne dès qu’il y a une baisse significative sur ces ou ses titres?
Pourquoi également ne pas aller sur un PEA où dès 5 ans, il aura une fiscalité plus avantageuse? Sur lequel, il pourra sortir en rente viagère pour avoir un complément de retraite à terme?
En fait, pourquoi tout simplement ne pas avoir une vision globale de votre patrimoine pour investir en bourse?
C’est l’objectif du blog gestion de patrimoine et de la gestion de patrimoine : 600 articles à découvrir.