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Idée placement : BRIC or not to BRIC?

Publié le 16 février 2013 | Dernière mise à jour le 25 octobre 2021
Cyril Jarnias Expert en Gestion de Patrimoine indépendant

 

 

 

Investir ou faire un placement sur les pays BRIC Brésil Russie Inde et Chine en 2013 ou non ?

Je voulais me pencher sur ce sujet sur le blog, gestion de patrimoine, en pleine crise de l’euro et avec une Europe du Sud en grande difficulté, l’investisseur épargnant a sans doute envie de voir autre chose.

Cela me fait penser à des épargnants qui avaient perdus leurs chemises sur les actions françaises du CAC40 : presque désabusés, ils souhaitaient réorienter leurs placements actions vers les pays émergents.

Ils ne savaient pas si cela leur permettraient de se refaire mais en tout cas, ils croyaient plus aux pays émergents qu’en l’Europe. Je pense qu’on peut mettre ce constat au présent également. Cela semble basique comme raisonnement. Malheureusement, quand on est déçu et que la confiance s’en va, souvent, les réactions sont primaires chez les investisseurs privés.

D’ailleurs savent-ils ce que sont vraiment les BRIC? Ont-ils raison en 2013 de vouloir investir sur des pays émergents, en théorie plus risqués que l’Europe?

 

BRIC : de quoi parle-t-on?

Déjà on devrait parler de BRICS car depuis avril 2011 (source : wikipédia), l’Afrique du Sud a été ajoutée aux 4 pays qui formaient l’ensemble BRIC : Brésil, Russie, Inde et Chine.

Mieux encore, depuis le dernier forum de DAVOS, on parle surtout des nouveaux pays émergents : les BENIVM ou Bangladesh, Ethiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam et Mexique.

En effet, les BRICS ne sont plus vraiment émergents.

Pour reprendre l’article de la Tribune.fr du 7 février 2013 : “En effet, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont émergé. Ils produisent désormais des biens à haute valeur ajoutée qui concurrencent directement les pays développés. De plus, les BRICS doivent désormais affronter les défis liés au développement : équilibre des retraites, mise en œuvre d’une protection sociale efficace, atterrissage de leur modèle de croissance, diversification de leurs économies.

(…)

En vertu de ces critères, et à quelques exceptions (un taux d’urbanisation de 33% au Bangladesh, mais avec la première densité de population au monde, et de 17% en Ethiopie, mais en très forte croissance), les prochains pays émergents sont les BENIVM (Bangladesh, Ethiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam, Mexique).

Les BENIVM représentent un ensemble démographique d’un milliard d’habitants qui se partage principalement en Asie et en Afrique. Le Vietnam, le Nigeria, le Mexique et l’Indonésie figurent régulièrement dans les classements des nouveaux pays émergents établi par le BCG (Boston Consulting Group) ou les banques. Ils présentent une croissance économique soutenue, une industrie manufacturière dynamique et des perspectives de développement très significatives. Le Bangladesh et l’Ethiopie sont les deux entrants dans cette nouvelle catégorie des pays émergents, éloignés de l’image traditionnelle d’une Ethiopie pauvre ou d’un Bangladesh inondé par les moussons du delta du Gange et du Brahmapoutre. En réalité, ces pays ont une forte croissance démographique accompagné d’une urbanisation accélérée, un potentiel de croissance élevé et des économies déjà diversifiées et industrielles. Ces deux pays ont également un potentiel énergétique important, notamment avec l’hydroélectricité.”

On voit donc qu’investir dans les pays émergents est bien plus large en terme de choix de pays que quelques contrées émergentes se comptant sur les doigts d’une main.

 

En terme de performance : que peut-on attendre des BRICS?

C’est peut être probablement là que le bas blesse. C’est aussi sans doute la raison pour laquelle on doit sans doute aller s’orienter sur des zones plus émergentes que le Brésil, la Russie, l’Inde ou encore la Chine.

Pour reprendre une partie de la note du reporting d’un fonds opcvm d’HMG que j’apprécie et qui parle des BRIC et de leurs performances en dents de scie : “Une statistique intéressante vient de sortir… Il ne s’agit ni du PIB chinois ni des exportations brésiliennes… mais du nombre de recherches sur Google du terme « BRIC » (sigle pour: Brésil, Russie, Inde, Chine) par les internautes au mois de décembre 2012. Ce chiffre, produit par Bloomberg, a affiché son plus bas niveau depuis 2005. On nous parle au même moment du départ à la retraite de l’inventeur supposé de l’acronyme, Mr O’Neill, chez Goldman Sachs.

Etonnamment, il apparait que les fonds BRIC n’ont été en collecte qu’une seule semaine sur les 47 dernières.
Ainsi, après avoir été la terre promise de la gestion dans les émergents, les BRIC sont maintenant descendus aux Enfers.”

Si on se penche sur la performance à 5 ans des actions BRIC, on se rend compte en étudiant l’indice MSCI BRIC que sur cette période l’investisseur est perdant de l’ordre de 3%.

Alors, oui, comparé au CAC40 perdant plus de 22% sur la même période au 15 février 2013 selon boursorama.com, on peut considéré que ce n’est pas si mal.

 

Pourtant, peut-on imaginer qu’il s’agit de la zone où il faut investir aujourd’hui et où l’on peut trouver un bon placement actions pour les prochaines années?

Selon slateafrique.fr : “Ce n’est plus vrai. Jusqu’en 2008, les BRICS devançaient nettement les autres marchés d’actions émergents —ou développés, d’ailleurs. Et de loin: pendant cinq ans, jusqu’en 2007, le rendement annualisé dans les quatre BRIC d’origine était de 52%, comparé à seulement 16% dans les pays du G7. Mais ces cinq dernières années (en s’arrêtant au 31 août), ce chiffre était de -3% pour les BRIC et de -1% pour le G7. Phénomène dû en partie à la correction de perspectives surévaluées, qui avaient fait grimper les estimations et les devises à des niveaux insoutenables. Toutefois, il semble que l’avantage compétitif des BRICS soit remis en cause de façon plus fondamentale. Bien sûr, il est tout à fait logique que les investisseurs diversifient leurs portefeuilles et prennent en compte ce pan de l’économie mondiale si important et si prospère, mais l’euphorie aveugle a vécu.

Les BRICS composent un ensemble très hétéroclite, et leurs économies suscitent de ce fait des interrogations différentes. Pendant plusieurs décennies, les salaires en Chine ont été très inférieurs à ceux du Mexique, qui a eu le plus grand mal à lui faire concurrence malgré sa proximité avec le marché nord-américain. Cependant, avec une disparité salariale qui se réduit depuis quelques années —le coût de la main-d’œuvre chinoise est passé de 33% de celui du Mexique en 1996, à 85% en 2010— les investissements ont trouvé le chemin du retour vers le Mexique. Du côté de l’Inde, même quand le taux de croissance crevait le plafond, la bureaucratie, les déficits budgétaires et les infrastructures défaillantes restaient de réelles entraves. Dans les années 1980, le Brésil est, lui, parvenu à raviver son économie moribonde, puis il a su tirer parti de trois vents favorables: l’appétit chinois pour les produits de base, la découverte de nouvelles sources d’énergie et un avantage compétitif conféré par son statut de géant de l’agroalimentaire. Aujourd’hui cependant, le ralentissement de l’économie chinoise et l’intérêt mondial suscité par l’omniprésent gaz de schiste changent la donne. Il y a enfin la Russie qui, à ses risques et périls, a enrayé son arme pétrole-gaz en snobant le potentiel du gaz de schiste, créant ainsi pour les États-Unis de belles opportunités d’exportation en Europe.”

Ces pays vont avoir des difficultés qui seront celles des pays développés à l’image de la Chine et du coût croissant de la main d’oeuvre. C’est pour cela que l’on parle toujours plus de zones émergentes locales à l’image du Vietnam où la main d’oeuvre reste encore bon marché et où les entreprises peuvent mieux défendre leurs marges.

Que conclure?

Si vous êtes investisseur français en assurance vie ou en comptes titres, en 2012, un placement OPCVM performant sur les BRIC(S) pouvait faire mieux que son Indice de référence MSCI BRIC réalisé 9,25%. Cela reste sur 2012 moins bien que le CAC40 avec ses 15,23% sur l’année.

Si on regarde par exemple une autre Indice le SNP Bric 40 (il prend les plus grandes capitalisations de sociétés en bourse sur ces pays), nous n’avons pas retrouvé son niveau depuis 5 ans. On pourrait donc imaginer que l’on est plus sur des points bas que sur des points hauts.

Comme toujours, ce type de placement doit être envisagé en diversification et sur du long terme. C’est une règle de base pour n’importe quel investissement.

Cerise sur le gateau, j’ai regardé pour vous les OPCVM disponibles en assurance vie par exemple avec un historique long et des performances correctes sur la durée (les performances passées ne préjugent pas des performances futures…) : je vous invite à découvrir 2 fonds de placement OFI MULTI SELECT BRIC A et HSBC GIF BRIC MARKETS EQUITY A (C) EUR sur Quantalys.

Pour les OPCVM sur les BENIVM, compte tenu de la rareté de ces fonds set leurs niveaux de risque élevés, cela donnera lieu à un autre article.

Quoi qu’il en soit : BRIC or not to BRIC, la raison est surtout d’aller en dehors de l’Europe pour découvrir un monde émergent et dynamique qui “casse bien plus que des briques”!

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Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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