Que se passe t il en Espagne? Pourquoi les marchés financiers sont ils aussi noirs avec l’Espagne?
Je ne sais pas si les espagnols sont des pros en gestion de patrimoine, s’ils savent comment trouver les meilleurs placements, une chose est certaine : la situation économique en Espagne n’est pas rose.
Je me suis penché sur une étude de Lazard frères gestion sas :
Entre mars et avril 2012, l’Etat espagnol a vu sa dette obligataire 10 ans passer de plus de 5% à plus de 6%. Voilà un placement qui a fait un beau rendement!
L’annonce du gouvernement espagnol indiquant que le déficit public en 2012 serait révisé de 4,4% à 5,8% n’a sans doute pas aidé.
Heureusement tout n’est pas si noir :
“En quatre ans, la part des exportations dans le PIB a
progressé de 4 points de PIB, celle des importations a
baissé de 4.
Sur la période, les exportations ont progressé de 12% en
volume, les importations ont baissé de 20%.”
Comment expliquer la dérive budgétaire?
Selon cette étude, elle proviendrait principalement des collectivités locales.
Le déficit des administrations régionales est de l’ordre de 2,9% alors que l’Etat prévoyait une baisse à 1,6%.
Quelles sont les solutions?
Elles sont malheureusement évidentes : la rigueur et la réduction des dépenses.
L’Etat souhaiterait passer son déficit de 8,1% à 5,3%. Une hausse de 12 milliards des impôts. Cela passe notamment par une hausse de l’impôt sur les sociétés.
En appliquant ces mesures, les objectifs de réduction du déficit public est envisageable.
Néanmoins la perception des marchés sur la situation de l’Espagne est capitale : “La capacité de l’Espagne à se financer sur le marché reste donc essentielle, ce qui rend l’évolution des taux de marché cruciale pour permettre au pays de restaurer ses finances publiques. Or on ne peut pas totalement exclure un scénario de forte remontée de l’aversion au risque, causée par des problèmes purement espagnols ou par autre chose, s’auto entretenant dans un cercle vicieux.”
La clé est la communication de l’Etat espagnol sur ses réformes pour RASSURER.
Pour conclure sur le blog gestion de patrimoine :
l’Espagne n’est pas au bord du gouffre,
“Autant les fondamentaux sont rassurants, autant la perception qu’en auront les marchés, et donc l’évolution des taux à court terme, est difficile à prévoir et l’on ne peut pas totalement exclure une nouvelle hausse de l’aversion au risque et des taux espagnols. Néanmoins l’exemple du Portugal depuis la fin janvier montre qu’une amélioration ne nécessite pas d’événement déclencheur particulier.”
Les pays d’Europe du Sud devront menés de mesures drastiques pour sortir leurs économies du marasme de l’endettement.
Cela risque de prendre du temps. N’oublions pas le social : c’est sans doute là qu’est le loup!
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Cyril JARNIAS
