Vous pouvez me croire ou pas mais, cette nuit, j’ai fait un rêve terrible en pensant à vos placements : c’est un conseiller “désabusé” qui m’a dit, on doit prendre des risques!
En ce début de semaine, je ne voulais pas vous infliger sur le blog gestion de patrimoine un résumé des marchés financiers.
Pour résumer, le CAC40 a repris 3%, il était en baisse la semaine précédente (source : revenu.com) et Wall street a terminé la semaine sans grande direction même avec des chiffres du chômage en baisse le tout avec un euro dollar à 1,3 (l’euro résiste à court terme).
Avoir des actions semble ne pas être un mauvais placement sur le moyen terme.
En fait, ce matin, je voulais vous raconter mon rêve sur la gestion de patrimoine, cette nuit :
Paisiblement calé dans mon lit et bien calme après une bonne séance de sport quelques heures auparavant, la nuit est tombée et mon rêve a commencé.
Le début du rêve : ce conseiller financier “désabusé”
Tout a commencé par un échange avec un conseiller “désabusé” imaginaire et probablement mauvais, un échange off ou on qui au final fut destabilisant.
Il me parlait de rentabilité, des impératifs de son business, cela me faisait penser à un schizophrène. C’est un peu le genre de personnage qui vous parle de l’intérêt d’autrui puis très rapidement revient vers son intérêt parfois malsain tout en essayant de se rassurer que ce qu’il fait est bon pour tout le monde.
Ce double discours est très vite affligeant. A mon sens, servir son client, c’est en priorité trouver pour celui-ci les meilleurs véhicules d’investissement. D’ailleurs, c’est une obligation réglementaire : la justification et la culture de l’écrit. Il existe par exemple pour les OPCVM, des outils pour noter et analyser les fonds de placement. C’est également mon travail, au quotidien analyser des solutions et montrer avec des outils si c’est de bons ou mauvais placements.
Dans ce métier, si vous prenez les conseillers et les clients pour des “abrutis” en vendant l’invendable : nous n’allez pas durer longtemps. C’est ce qui fait que je dure, d’ailleurs…
Je constate pour renforcer cela que les clients ont de plus en plus d’informations : il est très facile de taper le nom d’un fonds sur google, on tombe rapidement sur des sites comme sicavonline.fr, morningstar.fr ou encore quantalys.com. Il est fortement conseillé d’éviter de leur raconter des “histoires foireuses de placements merveilleux”, vous n’allez pas durer. Si, vous allez durer entre quatre murs…
A cet instant, si vous allez sur internet, il suffit de voir le nombre d’étoiles et regarder la performance d’un fonds, son classement par rapport aux autres fonds de la même catégorie, la comparaison d’un indice étant souvent un trompe l’oeil pour voir si on nous propose une pépite ou un “nanar”.
Monsieur l’épargnant : google est votre ami!
Bref, cette crise ne fait d’ailleurs pas de quartier : il est toujours plus complexe de vouloir conjuguer la rentabilité du client patrimonial dans un environnement de taux bas avec la rentabilité à deux chiffres de l’industrie financière. En dehors de ce rêve, je vois les meilleures sociétés de gestion, elles délivrent de la performance à leurs clients et sont en haut des classements. C’est terrible mais, cette crise ne fait pas de quartier aux gérants mauvais et moyens. Il faut dire que c’est tellement dur de collecter sur les placements OPCVM en 2012.
Si Carmignac gestion, Financière de l’échiquier ou encore M&G s’en sortent mieux que les autres sociétés de gestion en France, c’est car leurs performances sont très bonnes : les sélectionneurs de fonds, les conseillers et le clients le voient!
D’ailleurs, notre conseiller “désabusé” se comporte comment avec ces sociétés fournisseurs?
Pour revenir à mon rêve, je pense que j’ai du être un peu perturbé dans mon sommeil à la vue des marques de mon coussin au réveil, je vous rappele qu’il s’agit d’un rêve…
Etape 2 dans mon rêve : l’affolement du conseiller face au régulateur.
Ethique, déontologie, ce ne sont pas des gros mots. Bien au contraire, en France, l’AMF veille pour protéger l’épargnant.
J’avoue que durant ce rêve, je me souviens d’un regard vitreux face à moi, des mots peu clairs mais, toujours cette obstination incontrôlée d’aller tête baissée vers une rentabilité dont le risque est mal évalué.
Je gardais mon calme face à lui, lui indiquant que les clients ne veulent pas ou peu de risque en 2012. Ils veulent des choses claires, transparentes, simples et surtout de la prestation et du soutien : pas du placement pour du placement! Ils veulent de la garantie en capital : fonds euros, peut être autre chose cliquez ici.
J’ai expliqué tant bien que mal que le régulateur souhaitait qu’avant une proposition de mouvements sur les contrats du client, on doit valider qu’il est dans son risque souhaité. Par conséquent, même si on pense avoir le placement risqué “d’opportunité”, si le client averse au risque ne monte pas son échelle de pertes probables en l’écrivant dans un document officiel : pas de mouvement!
La fin du rêve : à trop en vouloir, point de salut.
Je me vois avancer dans un brouillard. Je me reprends un instant en me disant : “dans quel monde suis-je tombé?”.
Puis, je me suis retrouvé place de la bourse, à deux pas de l’AMF, du soleil, au loin une silhouette fine et des couleurs agréables au regard.
J’ai vu alors une personne connue semble-t-il (j’étais incapable de savoir quand je l’avais déjà vu).
C’était un autre conseiller, libre et hors de ce brouillard, un bon conseiller financier, il était souriant. Il est venu me parler, il me connaissait.
Ses propos sont toujours gravés dans ma tête ce matin au réveil : “J’ai l’impression que tu t’inquiètes. Tu as du sans doute du entendre et voir l’inqualifiable. As tu l’impression de faire bien ton travail, me dit-il?
Alors, j’ai dit : “oui, c’est dur mais je sais que les bons conseillers, clients ou encore fournisseurs sont contents de mon professionnalisme et de la bienveillance que j’apporte”.
Il me pose ensuite une question : “Ne crois-tu pas que quoi qu’il arrive, ce mauvais conseiller n’est pas vraiment ton problème car encore plus durant la crise, il n’y aura plus de place pour les mauvais?”.
Il rajouta : “les déçus du mauvais conseiller financier seront les clients futurs du bon conseiller financier.”
A cet instant, je me suis dit, il doit sans doute avoir raison. Je ne dois pas me formaliser face à de tels professionnels… J’avance et je fais bien mon travail : coûte que coûte.
Aie!
Je venais de me réveiller en sursaut : ma tête avait tapé contre ma table de nuit.
Il avait du sacrément me perturber : ce bon ou ce mauvais conseiller financier?
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS