Avant de parler de gestion de patrimoine : avez-vous vu Charlie et la chocolaterie de Tim Burton ou lu le roman pour enfants de l’auteur norvégo-gallois Roald Dahl?
On y découvre Augustus Gloop, un garçon glouton, dans le roman, après qu’il tombe dans un fleuve au chocolat, la forme du corps d’Augustus est changée radicalement : “il devient extrêmement mince d’être serré à la pipe.”
Il a donc fondu.
Positif ou non pour sa santé, le pauvre garçon n’aurait pas du être aussi gourmand et accroc au chocolat.
Imaginons un instant que cette drogue chocolatée des investisseurs soit depuis quelques temps la dette émergente : une gourmandise à base de “rendement”. Nos amis investisseurs devraient peut être rester prudents et calmer leur boulimie acheteuse de dette émergente?
En effent, en 2011, Allianz Bernstein nous apprend que si les émissions étaient de 200 milliards de dollars,
En 2012, elles ont progressé de 50%!
Avis d’expert pour 2013 : faut-il être “gourmand” de dettes émergentes?
Le 2 janvier 2013, dans une note de la gérante Shamaila Khan d’Allianz Bernstein, nous en apprenons un peu plus sur l’intérêt du placement “dette émergente” et ses perspectives cette année.
Pour cette gérante, le goût des investisseurs pour la dette émergente, surtout sur la dette asiatique et ses beaux rendements, ne sont pas signes de flambée des niveaux d’endettement ou encore de la détérioration de la qualité du crédit des sociétés dans les pays émergents (plus une entreprise est risquée plus elle doit donner des intérêts élevés pour s’endetter).
C’est surtout le reflet pour ces sociétés d’une volonté à se financer par elles mêmes et dans des émissions locales et non en Europe (en crise). Cela montre également que ces sociétés se sont tournées plus vers le marché que vers leurs banques.
Alors que les banques européennes sont devenues de plus en plus contraintes dans le financement des risques et averses à financer les sociétés émergentes, on constate que les émissions d’emprunts via leurs canaux bancaires sont proches d’une baisse de plus de 50% par rapport à 2011.
Une grande partie de cette baisse du financement par les banques européennes touchent l’Asie.
JP Morgan signale que les créances étrangères des banques françaises ont diminué de 40%.
En conséquence, un grand nombre de sociétés asiatiques ont du se tourner vers le marché américain. Les banques asiatiques ont aussi commencé à prendre un rôle plus important dans le financement du commerce, qui les a amenés à chercher plus de financement en dollars américains à travers l’émission d’obligations.
Que conclure pour les investisseurs en quête de rendement et de dette émergente?
Pour cette gérante, le marché de la dette émergente est devenu plus mature ses dernières années, c’est donc un placement en diversification qui a du sens encore en 2013.
La dette émergente représente aujourd’hui plus de mille milliards de dollars, c’est donc un placement globalement plus liquide et permettant de diversifier ses émetteurs.
On comprend mieux pourquoi on commence à trouver dans des contrats d’assurance vie distribués par des conseillers en gestion de patrimoine des fonds opcvm sur la dette émergente : ce fut le cas par exemple au dernier trimestre du fonds daté de Lazard, Objectif Oblisphère Emergentes 2018.
Moralité : la gourmandise a du bon mais, attention à la convoitise pour ne pas devenir un Augustus Gloop de la dette émergente en 2013!
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS