Je pense que je vais continuer à développer mes billets d’ « humeur » sur la blog finance gestion de patrimoine.
Aujourd’hui, je vais vous raconter une petite histoire et un sentiment.
Comment commencer sur le blog gestion de patrimoine?
Imaginons que c’est l’histoire de diplômés qui ont découverts l’eldorado du secteur financier.
Nous ne sommes pas dans les années 80 où nous pouvions voir ces « golden boys » : les cheveux dans le vent, le nez poudreux et la voiture si rouge que le l’argent coulait à « sang » et à flot.
Depuis 10 ans dans ce métier, j’ai vu défiler des jeunes en entretien. Dans mon cas, je n’ai jamais cherché des financiers, juste des jeunes qui souhaitaient incorporer une équipe évolutive.
Je cherchais et cherche toujours des jeunes qui voudront évoluer pour apporter leurs pierres à l’édifice du service pour des épargnants aujourd’hui désabusés.
Deux jeunes « futur(€)s financiers » et 2 histoires sur le blog gestion de patrimoine :
Elle vient du Vietnam, elle veut réussir…
La première rencontre fut une petite jeune fraichement sortie d’un Master 2 en Finance,
Elle vient du Vietnam, a décidé d’étudier en France, pleine d’ambition, l’envie de faire sa place, de gagner de l’argent…
Tout ceci est louable. J’ai donc passé l’entretien, j’écoute, j’interroge, je teste et surtout je découvre.
J’aime bien lire de l’envie et du punch face à moi. Me voilà donc embarqué dans cet entretien, cette petite jeune se défend bien. L’entretien aura duré 40 minutes.
Je savais avant la fin de l’entretien que je l’allais la prendre dans l’équipe.
Quelques jours après, je l’ai recontacté par téléphone en lui indiquant que je souhaitais la prendre.
Là, au surprise, elle a souhaité négocier son indemnité de stage. Sur le coup, cela m’a amusé, elle en voulait « la petite ».
Puis, j’ai du faire comprendre à celle qui deviendrait un an après mon assistante que j’allais consacrer du temps pour la former et qu’en terme de rémunération complémentaire nous verrons ce sujet à la fin de son stage par exemple.
Elle a eu le temps de la réflexion et a accepté.
Pendant son stage, cette envie folle de tout casser ou du moins de gagner beaucoup a changé. Le personnage a vu le métier de la gestion privée, pas celui du trading, pas celui du profit à court terme.
En s’intégrant dans une équipe jeune orientée vers le service et non faire de la profitabilité et des bonus très vite, je pense qu’elle a appris et c’est retrouvé dans des valeurs « humaines ».
Elle a même évolué en parallèle en s’impliquant dans l’associatif en relation avec son pays d’origine.
Les années ont passé et elle a pris son envol vers Singapour avec dans ses bagages une édition du lièvre et la tortue de 1840 offert par l’équipe (l’idée est un peu de moi ;-)). Je pense que ce livre avait du sens pour elle et pour mon équipe.
Passons maintenant au second « loulou ».
Il a fait plusieurs années en salle de marchés, il croit avoir les dents longues… Son placement a lui : c’est investir dans ses études.
Cette fois-ci nous sommes en 2012, je cherche un jeune qui a un peu d’expérience pour répondre à des besoins ponctuels d’automatisation de reporting financier pour les banquiers privés.
Il doit connaître les bases financières et faire du développement informatique : un profil en gros polyvalent et pluridisciplinaire.
Cette fois, je suis allé pioché dans les cv des deux informaticiens que j’avais recruté en arrivant, maintenant, ils gèrent l’informatique et ont constitué une base de cv.
J’aime bien regarder les cv (une habitude) donc je n’ai pas pu m’empêcher de voir les candidats qu’ils passaient. Cela fait des années que je fais cela même si, comment dire, ceux qui me versent mon salaire, ne comprennent pas toujours mon savoir-faire, je ne vais pas me changer…
Un jeune sortait du lot mais, après l’avoir passé en entretien pour de l’informatique à 100%, les deux informaticiens ne l’avaient pas retenus.
J’ai du donc décidé de passer ce jeune en entretien. L’entretien était de la pure validation « opérationnelle ». Je voulais juste voir s’il comprenait mes termes et mon métier : si c’était le cas, je le prendrais.
Ce fut le cas.
Savoir donner mais ne pas oublier l’ambition individuelle…
Pour ce jeune, j’ai vu ce que pouvait être le formatage « financier » : j’ai travaillé avec des traders, j’ai vu les millions d’euros sur l’écran, j’ai rêvé. Puis, j’ai voulu aussi en être.
Je me souviens avoir dit à ce jeune, une phrase adorée de mon employeur : « la plus belle des mariées ne peut donner que ce qu’elle a ».
Il a donc réalisé son travail mais, la société ne pouvait lui offrir ce qu’il souhaitait. Je pense qu’il a du être confronté dans mon équipe à un autre monde.
Ceux qui m’entourent travaillent pour fournir du service et de la prestation et ne cherchent pas à faire de l’argent ou à aider faire de l’argent à la journée.
Ce jeune est donc parti vers de nouveaux horizons, il a fait une pause « service » chez nous “humains”. Il repart au combat du service pour le « trading ».
J’espère que la pause « humaine » fut salvatrice.
Et que conclure de ces deux histoires du monde “finance et gestion de patrimoine”?
Je pense que l’on formate très vite notre jeunesse fraichement “diplômée” : il faut aller vite, gagner vite et prendre tout ce que l’on peut prendre…
Dans ce monde financier, quand ils arrivent fraichement sortis de leurs études, ils ont envie de casser « la baraque ». La fougue de la jeunesse a du bon mais il convient de défendre des valeurs et une éthique : argent ou finance, ambition ou non…
A mon sens, sans cela, ces têtes souvent pleines mais pas forcément bien faites encore pour reprendre Montaigne, vont rapidement être en perdition.
Mes amis financiers, transformez-vous pour eux en un phare quand vous le pouvez car même dans cette tempête financière, ils sont notre relève.
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS