Des mois que l’assurance vie décollecte cliquez ici en France et pourtant… En fait, l’assurance vie a un côté “sexy”, je vous assure. Surtout, si vous faites de la gestion de patrimoine.
Au fil des années, on tente de la transformer, de la customiser avec des placements immobiliers scpi, des fonds euros innovants, des opcvm à formule ou sur des dettes émergentes…
Pourtant, l’épargnant ne souhaite l’habiller qu’avec du fonds en euros, 82% des encours au 30 juin 2012 sont sur du fonds en euros sécurisé selon la Banque de France.
J’imagine sur le blog gestion de patrimoine ceux qui souhaiteraient voir les contrats des épargnants avec très peu de fonds en euros, je crois clairement qu’ils sont dans une autre dimension ou dans un mode parallèle où l’épargnant veut du risque et tout perdre en pleine crise.
Quelques chiffres récents sur l’assurance vie, ce placement préféré des français et ses perspectives “fiscales” :
Si on revient un instant sur les chiffres de l’assurance vie, nous sommes à 1,7 milliards d’euros de décollecte en octobre 2012. Ce que je constate surtout c’est que sur un an glissant, seulement 3 mois sont en collecte positive.
L’assurance vie se déshabille donc petit à petit de son manteau bien chargé en euros collectés historiquement.
Si on revient un instant sur la force de l’assurance vie, on se focalise sur ses aptitudes en matière de transmission (la fiscalité de l’assurance vie : c’est la force de l’exonération des plus values puis, une plus grande facilité pour transmettre en travaillant la clause bénéficiaire) et sur une taxation des plus values très accommodantes. Avec son “Ken” Pea, cette “Barbie” fiscale fait partie des rares enveloppes fiscales encore épargnées par le nouveau gouvernement “socialiste”.
Que peut-on attendre de la future loi de finances pour 2013?
Là, cela ne peut être que des hypothèses ou des rumeurs. Je retiendrais quelques idées exposées au travers du blog fiscalité de b for bank : ”
Ainsi dans les prochains mois, même si les changements devraient être modérés, le régime fiscal de l’assurance-vie devrait subir quelques modifications, afin de privilégier l’allongement de la durée de détention des contrats.
Concrètement le gouvernement pourrait dans les prochains mois décider de l’allongement de la durée permettant de bénéficier de l’avantage fiscal optimal qui au lieu des 8 ans actuels, passerait à 10 ou 12 ans. Sur le maintien des PFL de 35% et 15% -selon la durée de détention- pour l’imposition des intérêts lors de rachats ou d’un dénouement, rien n’a encore été annoncé.”
Cela supposerait que notre “ami” épargnant devrait rester emprisonner quelques années supplémentaires pour bénéficier de la “carotte” fiscale de l’assurance vie.
Néanmoins, à l’image des dernières interventions dans la presse du ministre de l’Economie Pierre Moscovici, on peut voir une autre piste.
Le gouvernement socialiste voudrait tenter de réorienter une partie de l’épargne en assurance vie en direction des entreprises.
Comment? En rendant fiscalement plus attractif la détention dans son assurance vie d’unités de compte “actions” (donc tout sauf le fonds en euros sécurisé) et donc stimiler l’investissement en direction des entreprises.
On ignore encore les modalités mais, il semble qu’à l’image du souhait de nos dirigeants, il faut inciter l’épargnant à reprendre du risque pour investir à nouveau dans notre économie.
Elle en a clairement besoin avec un croissance probablement nulle en 2012…
Que conclure?
Notre Betty Boop assurance vie a encore du charme, elle nous rassure encore avec son fonds euros. Rendez-vous compte, à l’image de l’annonce d’AXA sur son fonds en euros, on pourrait encore espérer plus de 3% de rendement en 2012 sans prendre le moindre risque.
Toute la question est : jusqu’à quand? Avec une dette allemande à 10 ans sous les 1,3% par an, il va bien falloir trouver du rendement quelque part.
Si la fiscalité accomodante pourrait continuer à la rendre “sexy”, il va sans doute falloir lui trouver d’autres charmes.
Amis politiques et assureurs : séance de relooking impérative pour 2013!
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS