Je voulais dire sur le blog gestion de patrimoine que tout le monde a pris conscience que la crise économique et financière était installée aux USA et en Europe en 2012.
Si les marchés américains se comportent bien en 2012 avec Dow Johns à plus de 5% au 10 avril 2012 et des performances positives en 2011 sur les indices américains :
on ne doit pas occulter que les USA sont en phase de désendettement. N’oubliez pas qu’une des règles de base en gestion de patrimoine, c’est savoir gérer son passif donc ses dettes…
Ils peuvent néanmoins s’appuyer à une croissance supérieure à 2% pour 2012.
En parallèle, l’Europe souffre du poids de sa dette publique et doit s’enliser vers la rigueur pour répondre à la pression des marchés financiers.
Je parlais dans cette article de la problématique des dettes européennes : cliquez ici.
Pour reprendre une étude économique de Pictet :
“L’économie mondiale est marquée par deux grandes tendances de fond : la douloureuse dérive de la zone Euro, dont la croissance est très inférieure à celle du reste du monde, et le désendettement privé américain.
L’Europe reste coincée entre deux objectifs contradictoires : la croissance économique et la rigueur budgétaire.
Pour les USA, ils ont pratiqué des taux bas, une politique monétaire agressive pour acheter de la dette d’Etat donc maintenant une charge de la dette soutenable à court terme. En parallèle, ils sont resté agressives sur la politique d’interventionisme vers les ménages pour soutenir la consommation (70% du PIB américain).
Cela suffira t il?
“Après des mois de janvier et de février très forts, les statistiques économiques américaines de mars et d’avril ont été décevantes. Christophe Donay pense que cet apparent ralentissement est essentiellement dû à un hiver particulièrement clément, le plus chaud depuis 1895. L’économie américaine devrait reprendre un rythme de croissance plus soutenu, de l’ordre de 2.8% en 2012.
L’endettement public reste en revanche important et l’approche de la renégociation des mesures fiscales pro-croissance fait de nouveau l’actualité. Ces mesures représentent 3% du PIB, alors que le déficit total sera proche de 10% et que la dette crèvera de nouveau le plafond. Si au final les politiques sauront se montrer raisonnables, le débat sera musclé et inquiétera les marchés. ”
En pleine période électorale, rien n’est joué : le chômage devra baisser pour permettre à Obama de s’imposer à nouveau et surtout relancer l’économie américaine.
Et l’Europe?
L’Europe est face à deux risques : « le risque systémique bancaire et le risque souverain. Si le premier a été mis en quarantaine par l’action de la BCE, le second est devenu chronique. Le graphique ci-dessous en témoigne : les taux interbancaires continuent de baisser, tandis que les spreads des emprunts souverains périphériques ont recommencé à s’élargir depuis mars. Ni l’Espagne ni l’Italie ne pourront sortir seules de la crise : pour éloigner le risque souverain, l’attitude de la BCE et du FMI sera cruciale. Les stratégistes de Pictet Wealth Management pensent que les autorités sauront se montrer pragmatiques, et soutiendront leurs dettes. »
Pour conclure,
Sans croissance, pas d’épargne et encore moins de placement,
Pourtant, on ne parle de croissance toujours la croissance, dette toujours la dette, pour le moment on a occulté les problématiques américaines au profit de la crise de la dette européenne.
Dans les deux cas, les efforts sont considérables à réaliser. Les USA n’ont pas gagné le combat mais ils ont semble t il de l’avance pour relancer leur économie : jusqu’à quand?
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS