Après l’été 2012, l’assurance vie connaît à nouveau des remous : la faute à un épargnant frileux en pleine crise de l’euro?
Le métier de conseiller, en gestion de patrimoine n’est pas simple, tout comme le conseiller financier : il utilise l’assurance vie comme placement depuis des années pour monter des stratégie patrimoniales pour ses clients.
Nous sommes dans un période particulière où la pression fiscale va augmenter sous François Hollande cliquez ici.
On peut supposer qu’avec 3 millions de chômeurs, les épargnants français cherchent de la sécurité et de l’épargne liquide quand ils font de la gestion de patrimoine. Le livret A voit son planché augmenter de 3825 euros et le LDD va doubler.
A 2,25% net sans être la bonne affaire, les petits montants iront mécaniquement vers ces deux placements.
Quels sont les chiffres de l’été pour l’assurance vie?
Il faut savoir que l’assurance vie est un des outils les plus utilisés en gestion de patrimoine.
Selon la FFSA et la GEMA :
“Le montant des cotisations collectées par les sociétés d’assurances au cours des sept premiers mois de 2012 est de 69,3 milliards d’euros, contre 81 milliards sur les sept premiers mois de l’année 2011 d’après les estimations de la FFSA et du GEMA.
Les prestations versées par les sociétés d’assurances au cours des sept premiers mois de 2012 s’élèvent à 73,5 milliards d’euros (62,6 milliards sur les sept premiers mois de l’année 2011).
Le mois de juillet enregistre un niveau de collecte nette de 0,4 milliard d’euros.
Depuis le début de l’année, l’assurance-vie enregistre une collecte nette négative de 4,2 milliards d’euros. Au cours de la même période, les livrets A et Développement Durable ont enregistré une collecte nette positive de 15,2 milliards d’euros. Les Français confirment, en période d’incertitude, leur préférence pour l’épargne à court terme.”
On peut donc dire simplement que l’érosion de la collecte en assurance vie amorcée en 2011 continue.
Si on regarde les chiffres de l’an dernier sur la même période, nous sommes à -15%. Ce n’est pas négligeable. La baisse est surtout important sur les unités de compte (donc hors fonds en euros).
Là, la baisse est de 26% par rapport à l’année 2011 sur la même période!
Que conclure?
On ne peut forcer quelqu’un “à boire du risque” s’il n’en veut pas. Je suis effaré par cette obstination à croire que les clients vont aller vers autre chose que le fonds euros s’ils n’en veulent pas.
Je constate aussi que l’on doit faire un effort considérable d’éducation pour le conseiller financier et son clients pour expliquer des solutions financières toujours plus complexes pour capter du rendement.
Les clients ont également besoin d’expertise pour mieux comprendre le risque qu’ils ont dans leurs placements, le conseiller financier doit également être épaulé!
Le retour vers le risque ne pourra se faire que progressivement. La pédagogie me semble donc importante pour faire comprendre que les placements sans risque passeront progressivement vers une rentabilité négative après inflation.
En attendant, l’épargnant cherche des solutions, ils payent ses dettes avec son assurance vie, achète de l’immobilier, fait des donations…
L’assurance vie doit donc faire sa révolution : elle n’a pas le choix, elle doit innover pour garder l’épargnant “agile comme un poisson” dans ses filets!
Internaute, épargnant curieux mais zappeur, ne prenez pas la fuite dès la première page!
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Cyril JARNIAS