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Les placements financiers préférés en Europe de l’Est?

Publié le 13 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 25 octobre 2021
Cyril Jarnias Expert en Gestion de Patrimoine indépendant
placement

placement et europe de l’est

Si nous regardions ensemble les placements des épargnants en Europe de l’Est?

Avec l’aide d’Andréa Molnar Docteur en lettres et spécialiste sur la Hongrie, sur le blog gestion de patrimoine, nous allons nous pencher sur les placement en Europe de l’Est au travers d’un interview du plan grand courtier hongrois.

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En ce moment, la mode est aux dépôts bancaires dans le milieu des riches hongrois :

En Hongrie, le marché de l’investissement privé s’est déchiré: l’attention des banques et des courtiers se tourne vers les particuliers qui continuent à s’enrichir et qui apprécient surtout les instruments de placement qui leur offrent des taux plutôt avantageux, dans la situation économique du pays,  telle qu’elle est actuellement. Selon le nouveau PDG de la société Concorde Titre (Concorde Értékpapír Zrt.), le plus grand courtier indépendant en Hongrie, la situation économique imprévisible rebute les investisseurs de la bourse de Budapest.

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Les placements en Europe de l’Est selon un expert en gestion de patrimoine :

Interview réalisé avec Kàroly Régely par Privàtbankàr le 25 septembre 2012.

 – Quelle image le marché de l’investissement privé donne-t-il? Les gens disposent-ils d’argent à investir et à réinvestir sur un placement?

     Une partie des gens épuise son épargne à tel point que pendant longtemps son argent est sortimêmedes caisses de retraite privées. Cette tendance à la décollecte a aussi touché une autre partie des investisseurs, notamment ceux qui avaient une épargne moins importante mais qui étaient sensibles aux mouvements de la Bourse de Budapest. Il existe un troisième groupe qui n’est pas si mince que l’on pourrait croire. Disposant d’une importante épargne, ce groupe est devenu la clientèle des banques privées. Dans son cas, on peut effectivement parler d’accroissement du patrimoine. Ce n’est pas par hasard si depuis deux ans ce groupe est la cible de beaucoup de banques privées.

Le comportement de la Bourse y a été aussi pour beaucoup: c’est en gros de 30% que l’activité des bourses a diminué à l’échelle locale et internationale. Pourtant si la liquidité baisse notablement, dans ce cas les investisseurs ne peuvent plus faire d’affaires dans des conditions « habituelles ». Puisqu’on peut réaliser un important chiffre d’affaire  avec cette clientèle, les acteurs du marché se tournent vers elle et essaient de renforcer leur filiale de banque privée. Pendant que le marché online hongrois s’est un peu ralenti, le rendement réalisé sur le stock de liquidités est devenu le composant important des recettes des banques.

Par contre, le montant des commissions a brutalement chuté. Le marché hongrois s’est divisé en conséquence: il convient de regrouper les fournisseurs en fonction de la clientèle qu’ils souhaitent solliciter.

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– C’est une question d’argent ou de choix d’instrument? Les Hongrois cherchent-ils à rencontrer les courtiers ou laissent-ils leur argent à la banque?

Quand les banques hongroises manquent de ressources et les maisons-mère étrangères rapatrient leur bénéfice, pour financer les crédits il faut proposer des taux d’intérêt de plus en plus élevés côté dépôt. Dans ce cas les marchés illiquides ne peuvent pas rivaliser avec les taux de 8-8.5% des banques privées. C’est ce qui explique le choix des investisseurs pour les banques privées au détriment des investissements en action.

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 – En ce moment il n’est pas facile de rivaliser avec les obligations du pays…

     Actuellement les obligations hongroises subissent une baisse de rendement importante mais au début de l’année 2012 on a observé une certaine peur également. Ces derniers temps un segment des placements proposés se comporte particulièrement bien: on peut atteindre un beau rendement en investissant en bons d’entreprise (corporate Bonds). Au début de cette année, cela a fait plus de 10% de rendement en euros. Un grand nombre des clients des banques privées les a choisis surtout en raison du montant de l’investissement peu élevé.

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 – Les clients donnent la priorité aux moyens d’investissement du pays ou étrangers? Y a-t-il également une différence dans ce domaine entre les clients des banques privées et les investisseurs plus modestes?

Les clients des banques privées préfèrent les produits du pays. Son explication se trouve dans les ressources bancaires dont j’ai parlé tout à l’heure: actuellement une partie importante des stocks des banques privées hongroises est en dépôts bancaires, la proportion des actions a baissé radicalement, par contre les titres d’Etat sont prometteurs donc ils sont très recherchés. Dans les portefeuilles, on retrouve également des bons d’entreprise hongrois, leur proportion a bien augmenté. Les moyens plus risqués comme par exemple les actions sont remplacés chez nous aussi par les bons d’entreprise.

En revanche, ceux qui disposent d’une épargne moins importante sont plutôt intéressés par les moyens d’investissement étrangers. La chute de l’activité de la Bourse de Budapest est encore plus considérable que celle des bourses étrangères. En raison de la liquidité plus basse, beaucoup de petits et moyens investisseurs ont choisi des CFD (contract for difference), des certificates, des ETF (Exchange-traded fund) ou des actions étrangères. Il faut ajouter que parmi ces investisseurs, les fonds communs de placement jouissent d’une grande popularité.

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     – Les épreuves de la Bourse de Budapest durent depuis un bon moment: la quantité des affaires baisse sans arrêt, les investisseurs se font rares… Comment pourrait-on ranimer le marché? De quoi aurait-on besoin pour que les courtiers reviennent sur le parquet?

     Actuellement les conditions macro-économiques hongroises ne sont pas favorables au développement du marché. L’environnement économique est imprévisible, ce qui fait fuir les investisseurs. Suite à l’étatisation des caisses de retraite privées, un acteur ayant du capital important a quitté la scène. La grande partie de leur portefeuille n’est pas revenue au marché. Ces portefeuilles sont restés en possession de l’Etat et ont diminué la  capitalisation boursière flottante . Le fait que ces placements ne reviendront pas sur le marché de l’investissement rend difficile la situation des nouvelles émissions, car il manque d’acheteurs potentiels capables de les absorber. Comme je vous ai déjà dit, les revenus importants sont détenus par un cercle restreint de la population. Ces gens fortunés évitent de prendre des risques. L’épargne des spéculateurs baisse, les caisses retraite pratiquement n’investissent plus puisqu’elles sont devenues inexistantes. Si quelqu’un voulait financer son entreprise avec l’argent gagné sur le marché financier hongrois, il devrait faire face à des difficultés considérables. Et cela est dû essentiellement aux caractéristiques spécifiques du pays.

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 – Après sa nomination, le nouveau directeur de la Bourse de Budapest a exprimé son souhait qu’il y ait une coopération plus étroite entre la Bourse et ceux qui prennent des décisions politico-économiques. D’après vous, cela aiderait-il?

     Qu’il y ait peu de sociétés à la Bourse, c’est un problème. Mais même celles qui sont présentes sont frappées par des décisions dont les conséquences sont imprévisibles pour les investisseurs. Ils n’ont aucune chance d’espérer l’amortissement de leurs investissements. Il faut compter, encore pendant 1-2 ans, sur l’effet aspirateur du capital des banques hongroises. La hausse du PIB est également peu probable. C’est pour cela qu’à court terme je n’attends pas de miracle. Je ne pense pas non plus que les jours heureux, quand la Bourse de Budapest a réalisait un chiffre d’affaire quotidien de 40 milliards de Forints, reviennent d’ici peu.(environ 137 000 376 Euros Ndlt).

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 – La période récente raconte le succès des courtiers online. A quel point les investisseurs hongrois aiment-ils l’autonomie dans les affaires et à quel point demandent-ils l’intervention d’un courtier?

La palette des clients est très large: certains n’en font qu’à leur tête et s’informent tout seul sur les mouvements du marché. S’ils demandent l’intervention d’un courtier, celle-ci est limitée uniquement sur la réalisation matérielle de la transaction. D’autres suivent les conseils du courtier. Il est évident que la plupart des clients se trouvent entre les deux extrémités. Il est important de savoir que dans le cas du choix de certains produits d’investissement (les obligations, les obligations en devise) pratiquement on ne peut pas se passer de l’avis du courtier.

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 – A quel point sont actifs les investisseurs hongrois? Sont-ils attentifs aux déclarations de Ben Bernanke ou aux décisions du Conseil Constitutionnel allemand?

     Beaucoup d’investisseurs suivent de près ce qui se passe sur le marché. Eux probablement ne cherchent pas des produits hongrois mais des options, par exemple. La majorité de ces investisseurs n’est pas cliente des banques ou des courtiers hongrois. Ces derniers temps, on peut observer que les plates-formes étrangères gagnent du terrain, car elles proposent des prix plus « doux » que les plates-formes hongroises. Cependant elles étaient désavantagées car elles n’avaient pas d’actions hongroises dans leurs offres. Aujourd’hui l’importance de ce désavantage a diminué, car c’est surtout la jeune génération des investisseurs hongrois qui a une prédilection pour ces plates-formes. Ceux qui suivent de très près le mouvement du marché, ne réalisent pas leurs affaires par un gestionnaire qui est au téléphone, mais choisissent le commerce online.

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Que conclure sur les placements en Europe de l’Est?

On constate que la course à la sécurité est également de mise dans les pays de l’Est.

Contrairement aux français, ils ne vont pas vers l’assurance vie mais achètent de la dette de l’Etat hongrois plus rémunératrice que la dette française. Pour les plus riches, en Hongrie, ils peuvent acheter de la dette d’entreprises.

On constate également le poids très important de l’Etat hongrois qui va drainer une partie importante de l’épargne privée : on le voit avec la problématique des caisses de retraite en Hongrie.

Le mal des actions est bien là, comme en France, les épargnants ne veulent pas en entendre parler. Pour les plus avertis, Internet est vraiment entrain de se développer pour acheter des solutions de placement moins coûteuses à l’image de l’accès vers des plateformes online pour acheter des ETC ou certificats par exemple.

L’épargnant en Europe de l’Est cherche donc soit de la sécurité ou des prix sur les placements financier.

Mine de rien, on retrouve des similitudes entre l’épargnant de l’Ouest et celui de l’Est : dans tous les cas, il est toujours plus informé et il veut de la sécurité bien rémunérée!

 

 

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Qui suis-je

Je suis Cyril Jarnias, expert en gestion de patrimoine indépendant depuis plus de 20 ans. J’aide particuliers et chefs d’entreprise à « Construire, protéger et transmettre votre patrimoine en toute sérénité ». J’interviens dans de nombreux médias sur le patrimoine : BFM Business, La Tribune, Les Echos, Investir notamment.

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